Article rédigé par : Meryem Benhoummane
Tout capital d’entreprise est constitué d’un ensemble de valeurs distinctes fracturées qu’on appelle actions. Ainsi, toute personne détenant des actions appartenant à une entreprise est considérée comme propriétaire d’une partie de cette entité. Avec cette sorte de titre de propriété viennent évidemment plusieurs droits, comme l’obtention d’une partie des gains de l’entreprise, et la possibilité d’imposer son avis quant à la politique générale de la société, que ce soit dans les simples tâches quotidiennes et décisions de routine ou au cours de réunion regroupant l’ensemble des actionnaires. Ces attributs relatifs à la possession d’actions sont également accompagnés de quelques risques ou limites, spécialement en cas de baisse du cours de l’action ou autres soucis financiers auxquels pourrait être confrontée l’entreprise. Dans ce cas, l’investisseur peut perdre une partie ou même l’intégralité de son investissement.
De par l’importance et la richesse de ce sujet et afin de pouvoir rencontrer l’ensemble des besoins des actionnaires et des émetteurs également, la loi n’est pas restée indifférente aux actions en bourse, mais s’est bien attardé sur chacune de ces catégories afin d’en définir toutes les spécificités à conséquence. Les caractéristiques de cette dernière ne se limitent pas seulement à leur coût, mais chacune jouit d’une nature économique et juridique particulière. Autrement dit, le terme action regroupe à lui seul toute une panoplie de titres dont chacun jouit de règles et conditions propres à son genre. Avant tout, les actions se divisent en deux groupes : cotées et non cotées. Dans le cas où il est question d’actions non cotées en bourse, il s’agit d’un échange qui se fait strictement entre investisseurs à un prix que ces derniers se sont mis d’accord. Toutefois, intervient là un problème non négligeable qu’est celui de la détermination du prix.
D’autre part, nous retrouvons les actions cotées, qui se subdivisent encore une fois en action au porteur et actions nominatives. Pour la première catégorie, celles dites au porteur, l’ensemble des transactions effectuées se font à travers l’intermédiaire financier de l’actionnaire concerné. Les actions font bel et bien partie du compte de ce dernier, mais l’entreprise à laquelle elles appartiennent ne connaît généralement pas ce fameux actionnaire, puisque toutes les opérations se font à travers un médium. Dans le cas contraire, celui d’actions nominatives, nous retrouvons l’ensemble des actionnaires officiellement inscrits sur le registre juridique de l’entreprise dont ils détiennent des actions, ce qui leur accordent quelques avantages en plus par rapport aux actionnaires disposant d’actions non cotées. Ils bénéficient d’une information en temps réel ainsi qu’un accès club privé. Soulignons que la valeur de l’action reste la même dans les deux catégories d’action.
Il existe également une catégorisation strictement relative aux droits octroyés par la société aux actionnaires, il est là question d’actions ordinaires et actions de préférence. Les actions ordinaires par exemple offrent aux personnes qui se les ont appropriées des droits sur l’entreprise en matière d’accès à l’information en direct, de droits de nature financières comme l’obtention de gains, et enfin les droits de votre et de participation à la prise de décision lors des assemblées générales d’actionnaires et réunions officielles. D’un autre côté, les droits offerts par les actions de préférence restent variables selon le statut de l’entreprise concernée, ainsi que la réglementation en vigueur du pays où se trouve cette dernière, mais omettent toujours le droit de vote à leurs propriétaires, sans toutefois les priver de leurs droits financiers, comme les dividendes à titre d’exemple.
En parallèle à ces actions de bourse communément connues, nous retrouvons la catégorie des BSA ou bon de souscription d’actions, que l’on appelle titres boursiers apparentés. Ce sont les entreprises qui procèdent à la distribution de ces derniers aux actionnaires dans le but de leur faciliter l’acquisition de nouvelles actions. Le prix de ces titres apparentés peut aussi bien être préalablement défini que pas, puisqu’ils sont sujet à une cotation régulière qui s’étale tout au long de la période précédant l’achat des actions. Le risque relatif aux titres apparentés se positionne au même niveau que celui des actions de l’entreprise émettrice, cette dernière montrant quelques fois son engagement à les reprendre au même prix d’émission lorsqu’il n’y pas eu exercice. Autre catégorie des actions en bourse à citer est celle des options sur titre ou communément connue sous le nom de stock-options en anglais. Ce genre d’actions a pris avec le temps la forme d’une sorte de rémunération, étant présenté par les sociétés à leurs leaders comme moyen de motivation quant au cours de bourse. Elles sont rarement attribuées aux salariés, et jouissent d’un cours et d’une date d’exercice fixes et bien déterminés. C’est toujours à la suite d’un accord de l’assemblée générale que l’attribution des stock-options par le conseil d’administration se fait, avec évidemment une remise quant à la cotation en vigueur, dont le taux ne doit toutefois pas dépasser les 20%. Pendant assez longtemps, les stock-options en France par exemple ont bénéficié de nombreux avantages fiscaux, avant qu’une réduction de ces derniers ne se fasse en 2015. A noter qu’il est interdit aux acheteurs de revendre ces actions pour une durée de 3 ans ou plus, selon les conditions en vigueur.
Enfin, n’oublions pas de citer les actions gratuites également, qui demeurent les plus prisées surtout par rapport aux stock-options. Le premier critère qui encourage les bénéficiaires à se tourner vers cette catégorie est la simplicité et la garantie de ce genre d’actions, dans la mesure où aucun frais n’est déboursé pour l’acquisition puisqu’elles sont proposées à titre gratuit et ne représente aucun risque de perte pour leurs bénéficiaires. En France, ce genre d’actions a gagné encore plus en succès après la dernière réforme de 2015, la loi Macron. En effet, cette dernière a procédé à une réduction du délai après lequel le bénéficiaire devient officiellement propriétaire de l’action, en le faisant passer à un an.
L’élément le plus déterminant dans le cycle de vie d’une action, peu importe la catégorie à laquelle elle appartient, est indéniablement le marché dans lequel elle se trouve. En effet, c’est là où se fait la rencontre entre l’offre et la demande d’actions, d’où la nécessité d’exercer sur un marché bien organisé et contrôlé. Rappelons que la cotation est un élément fondamental dans la détermination de la nature des actions, les actions non cotées en particulier n’appartenant à aucun marché. La définition du terme marché ici diffère quelque peu de la notion communément véhiculée, car le prix des actions proposées est fixe, et leur quantité est bien déterminée, sans oublier que leur disponibilité sur le marché de vente est toujours fixée au préalable. Dès que l’ensemble des nouvelles actions de la société concernée sont vendues, les investisseurs commencent leurs transactions, et nous pouvons parler ici d’échanges dans un marché secondaire. C’est l’organisation de ce marché qui donne lieu à la bourse. Dans le monde entier, les marchés boursiers font l’objet d’une surveillance et organisation particulières.
En France par exemple, bon nombre d’institutions sont chargées de l’organisation des marchés. Pour l’organisation des principaux marchés de bourse, l’entreprise leader est Euronext, société privée qui opère efficacement dans le domaine de l’échange boursier. Toutefois, cette société n’est pas la seule, puisqu’il existe bon nombre de plateformes du même genre, qui ont vu le jour en 2007, comme l’AMF ou autorité des marchés financiers qui fait office de surveillant veillant à ce que l’ensemble des investisseurs et principaux acteurs du marché respectent la réglementation en vigueur sur le marché boursier. Les actions qui connaissent le plus d’échange sont constamment cotées et font l’objet de revente en continu tout au long de la journée, contrairement aux titres qui connaissent moins de traitement, ces derniers étant sujet à une cotation uniquement à quelques heures fixes ou même strictement en fin de séance de bourse, processus que l’on appelle fixage. En plus des marchés d’actions, Euronext s’occupe également des obligations, trackers, et warrants de la France d’abord, mais aussi du Portugal, des Pays-Bas et de la Belgique. A noter que les marchés d’actions se décomposent à leur tour en marchés réglementés et marchés libres.
Qui dit marché boursier dit indice boursier ou indice d’actions. Ce dernier représente l’indice de l’évolution des cours du marché, en moyennant les cours de toute une série d’actions, et peut être considéré comme une sorte de baromètre boursier. Le meilleur exemple à citer ici est celui du CAC 40 en France, qui se compose de 40 sociétés élites du marché boursier français, et qui est considéré comme un indicateur de capitalisation par excellence.
L’utilisation d’outils d’analyse financière se montre très efficace dans l’opération de sélection des titres financiers à inclure dans le portefeuille, en vue d’effectuer une identification des titres objet d’une mauvaise valorisation, et élaborer une étude efficace des principaux éléments de l’entreprise. N’oublions pas qu'une bonne gestion concerne surtout la capacité à gérer le risque, puisque les bénéfices de la bourse sont étroitement liés au niveau de risque encouru. Les moyens de gestion de risque en bourse diffèrent considérablement en fonction du titre financier acquis.
Par ailleurs, et toujours dans le cadre de la gestion ainsi que le suivi des actions en bourse, il existe un outil très pratique qui remplit à bien cette tâche, et qui se présente sous la forme d’un tableau Excel automatisé, qui permet de suivre efficacement l’évolution des cotations, afin de procéder à la vente dès la chute des indicateurs avant de cumuler des pertes importantes. Le tableau Excel pour le suivi des actions en bourse donne pour chaque titre le prix d’acquisition exact, et présente de façon mensuelle et hebdomadaire le suivi de l’évolution des cours en bourse. Les valeurs conséquentes sont soulignées à la suite de calculs précis des variations et calculs. Ces derniers lancent automatiquement des commandes de revente afin de garantir une atténuation des pertes éventuelles en cas de besoin.