Cours l'analyse de bilan
Cours de comptabilité générale : l'analyse de bilan
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1- Les entreprises privées
Dans les entreprises privées, les capitaux proviennent entièrement du privé. Ainsi nous avons : - les entreprises individuelles
- les entreprises sociétaires ou sociétés
NB : depuis l’avènement du traité de l’OHADA, le caractère de l’entreprise individuelle dépend de la distinction du patrimoine de l’entrepreneur et du patrimoine de l’entreprise.
Ainsi une entreprise est individuelle lorsque son patrimoine est confondu au patrimoine de l’entrepreneur.
L’entreprise est qualifiée de société unipersonnelle lorsque son patrimoine est distinct de celui de l’entrepreneur.
2- Les entreprises publiques
Une entreprise est dite publique lorsque les capitaux appartiennent entièrement à l’état. 3- Les entreprises semi-publiques
Une entreprise est dite semi-publique lorsque les capitaux proviennent en partie du publique et du privé.
B- CLASSIFICATION SELON LE SECTEUR D'ACTIVITE
Elle se fait en fonction des grands secteurs d’activités que sont : le secteur industriel, distribution et agricole.
1- Les entreprises industrielles
Ces entreprises transforment les matières premières et consommables en produits finis : UNILEVER, UNICAO, COSMIVOIRE
2- Les entreprises de distribution
Une entreprise est dite de distribution lorsqu’elle revend en l’état, sans transformation les marchandises achetées
EPICERIES, SUPER MARCHES
3- Les entreprises agricoles
Les entreprises agricoles sont celles qui exercent dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
4- les entreprises de prestation de services
Elles sont celles qui vendent des services, c’est le cas de la société orange, d’un jeune coiffeur etc... C- CLASSIFICATION SELON LA DIMENSION
Cette classification est très importante car la dimension est en liaison directe avec le type et la complexité de son organisation.
Cependant il est très difficile d’arrêter un critère selon lequel les entreprises peuvent être classées en fonction de leur dimension.
On retient le plus souvent alors :
- Le montant des capitaux
- Le nombre de salarié ou effectif du personnel
- Le chiffre d’affaire.
En tenant compte de ces critères nous pouvons faire la classification suivante :
- Les petites entreprises
- Les moyennes entreprises - Les grandes entreprises
NB : il est important de relativiser cette classification car elle est fonction du niveau de développement du pays.
Ainsi une grande entreprise en Côte d’Ivoire n’est qu’une moyenne entreprise en France et une toute petite entreprise aux U.S.A
III- LES FONCTIONS DE L‟ENTREPRISE
L’entreprise est organisée en grande fonction. Une fonction peut être définie comme un ensemble d’action nécessaire à la réalisation d’un même objectif global.
FAYOL ingénieur français en a distingué six (6) que sont :
- la fonction commerciale
- la fonction technique
- la fonction comptable et financière
- la fonction de personnel
- la fonction de sécurité
- la fonction administrative
A- LA FONCTION COMMERCIALE
Elle est divisée en fonction approvisionnement et en fonction distribution.
1- La fonction approvisionnement
Elle être définie comme l’ensemble des tâches nécessaires à la recherche de fournisseur, d’achat et gestion de stock.
2- La fonction distribution ou vente
Elle est consacrée à la recherche de marchés et de vente des produits de l’entreprise.
B- LA FONCTION TECHNIQUE
Elle est généralement rencontrée dans les entreprises industrielles. Elle a pour but de préparer le travail de transformation, de le faire exécuté et d’en contrôler les résultats.
C- LA FONCTION COMPTABLE ET FINANCIERE
Objet de notre cours, la fonction comptable et financière est chargée de la saisie des informations chiffrées et de recherche et la gestion des capitaux.
D- LA FONCTION DE PERSONNEL
L’ensemble des tâches assignées à cette fonction est la recherche et la gestion des ressources humaines
E- LA FONCTION DE SECURITE
Cette fonction est chargée de la protection des biens et des hommes au sein de l’entreprise.
F- LA FONCTION ADMINISTRATIVE
La plus importante selon FAYOL, car toute bonne gestion dépend d’elle. Selon FAYOL, gérer une entreprise c’est : « prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler »
IV- MOYENS DE L'ENTREPRISE
Pour assurer son fonctionnement l’entreprise dispose de moyens financiers, techniques ou matériels et de moyens humains.
A- LES MOYENS FINANCIERS
Ce sont des ressources financières dont dispose l’entreprise. Elles se divisent en ressources externes (emprunts, subventions) et en ressources internes (réserves, bénéfices générés par l’entreprise)
B- LES MOYENS MATERIELS OU TECHNIQUES
Ce sont les outils de travail (différents types de matériels : bureau, transport, matériels et outillages, informatique) et les matières utilisées dans le processus de fabrication.
C- LES MOYENS HUMAINS
C’est l’ensemble du personnel travaillant pour l’entreprise et ayant en contrepartie une rémunération.
V- L'ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
Une entreprise ne constitue pas un système isolé, elle est en relation avec les autres agents économiques. Ses relations avec les autres agents se traduisent par les échanges de biens de service de monnaie et d’informations. A ce titre, nous pouvons dire que l’entreprise un carrefour d’échanges.
A- LES PARTENAIRES DE L'ENTREPRISE
Les principaux partenaires de l’entreprise sont : les fournisseurs, les ménages, les clients, l’Etat et les établissement financiers.
1- Les fournisseurs
C’est l’ensemble des marchés ou centre d’approvisionnement de l’entreprise.
Sur ces marchés, l’entreprise se procure : les biens d’équipement nécessaires à ses opérations de production dans ce cas on parle d'investissement et se procure les marchandises et matières pour son exploitation.
2- Les ménages
C’est le marché qui fournit la force de travail nécessaire à l’entreprise. En contrepartie de cette force de travail les ménages reçoivent une rémunération appelée communément Salaire.
3- Les clients
C’est l’ensemble des marchés où sont écoulées les marchandises ou les produits finis de l’entreprise
4- L'État
Il soutient l’entreprise en le protégeant et en lui versant des subventions. Mais se fait également soutenir par l’entreprise en leur prélevant des impôts et des cotisations sociales.
5- Les établissements financiers
C’est l’ensemble des marchés de capitaux ou ressource financière de l’entreprise. Ils sont constitués de banques, des CECP, des mutuelles, des organismes financiers nationaux ou internationaux.
B- SCHEMA DE L'ENTREPRISE DANS SON ENVIRIONNEMENT
VI- OBJECTIFD DE COMPTABILITE
La comptabilité est une technique permettant de saisir, d’enregistrer et de classer les données de bases chiffrées. Elle est destinée à fournir, après traitement approprié, un certain nombre de renseignement d’ordre juridique et économique aux utilisateurs intéressés.
A- RENSEIGNEMENT D'ORDRE JURIDIQUE
Du point de vue juridique, toute opération réalisée par une entreprise doit laissée une trace écrite. En saisissant et en enregistrant les informations chiffrées, la comptabilité apparaît comme un moyen de preuve. Elle permet à l’entreprise de savoir à tout moment ce qu’elle doit, à qui elle doit et ce qu’on lui doit.
B- RENSEIGNEMENTS D'ORDRE ECONOMIQUE
La tenue régulière d’une comptabilité permet à l’entreprise de fournir à l’Etat, les chiffres lui permettant d’asseoir une politique économique, en calculant les agrégats tels que : la valeur ajoutée, la PIB etc...
CHAP II : L'ANALYSE DES OPERATIONS
DE L'ENTREPRISE : LES FLUX
I- GENERALITE
La majorité des opérations d’une entreprise consiste à échanger avec les autres agents économiques que sont : les fournisseurs, les clients, l’État, les établissements financiers, les ménages, les associés. Prenons comme exemple : Mr KOUASSI qui achète des marchandises à crédit avec Mlle KOFFI pour un montant de 100 000 F. Mr KOUASSI reçoit les marchandises en provenance de Mlle KOFFI. En retour, il doit 100 000 à Mlle KOFFI. Nous observons à travers cette opération deux mouvements de valeur de sens inverse qui peuvent être schématisés comme suit :
KOFFI
Dettes
Ces deux mouvements bilatéraux constituent des flux
II- DEFINITION ET CLASSIFICATION DES FLUX
A- DEFINITION
On appel flux, les mouvements de biens (achat de marchandises, vente de marchandises) de monnaie (encaissement, décaissement) et de services (consommation d’électricité, d’eau et de téléphone). Ces mouvements peuvent être externes lorsqu’ils mettent en relation 2 agents économique ou internes lorsque le mouvement est interne à un agent économique
B- CLASSIFICATION DES FLUX
On distingue 2 grandes catégories de flux entre l’entreprise et l’extérieur - les flux externes
- les flux internes
1- Les flux externes
Ils sont des mouvements de valeur entre l’entreprise et un autre agent économique. Ils sont bilatéraux car ils ont toujours une contre partie caractéristique des échanges effectués. Les flux externes se décomposent en plusieurs catégories à savoir :
- les flux dits réels (car portant sur des biens réels)
- les flux quasi réels (car portant sur des services marchand ou des prestations de services tels que : le transport, le loyer, le téléphone)
- les flux dits financiers (car portant sur des mouvement de monnaie (espèce et valeur assimilés tel que : chèque, effet de commerce) de créances et dettes qui se transformerons en monnaie à leur échéance).
NB : La valeur d’un flux réel ou quasi réel a pour contre partie un flux financier
En conséquence, nous pouvons dire que l’entreprise apparaît comme un centre d’échanges de flux réels contre un flux financiers
2- Les flux internes
A l’opposé des flux externes, les flux internes ne concernent que l’entreprise et correspondent à des déplacement ou à des transformations de valeur dans l’entreprise. Ils ne sont pas bilatéraux, ils sont représentés par une seule flèche.
Exemples : passage d’une matière d’un atelier à l’état suivant. Transfert de fond de la surccursale de bouaké à la caisse de siège à abidjan.
III- ANALYSE DES OPERATIONS EN TERME D'EMPLOIS ET RESSOURCES
A- LA NOTION D'EMPLOIS ET RESSOURCES
L’analyse d’une opération distingue :
- l'origine, la provenance, le point de départ, les moyens qui ont permis la réalisation de l’opération : c’est la ressource dans l’opération.
- La destination, le point d’arrivé, l’utilisation, ce qu’on obtient, la finalité : c’est l’emploi de l’opération.
Toute opération génère un flux qui doit être analysé en emploi et en ressource, d’où l’égalité emploi = ressource
Exemple : Mr KONAN vend une machine à 1 000 000 à Mme KB
Travail à faire : analyser l’opération en emploi et en ressource chez konan et KB sachant que l’opération est fait à crédit:
B- LES OPERATIONS GENERATRICES DE RESULTATS
Certaines opérations entraînent soit un accroissement de valeurs, soit une diminution de valeur. On dit que ces opérations engendrent un résultat qui peut être bénéficiaire ou déficitaire.
1- Opération génératrice de résultat déficitaire : Perte
Dans ce cas, l’utilisation d’une ressource ne permet d’obtenir un emploi de valeur inférieur
Exemple : Mr KOUADIO vend à son client Koné des marchandises pour 4 200 000. Ces marchandises avaient coûter 5 000 000.
Travail à faire : Analyser l’opération en emploi et ressources chez Mr Kouadio
2- Opération génératrice de résultat bénéficiaire : Bénéfice
Dans ce cas, l’utilisation d’une ressource donnée permet d’obtenir un emploi de valeur supérieur. Exemple : Koné vend les marchandises achetées chez Kouadio à 5 900 000 au comptant contre chèque
Travail à faire : Analyser cette opération chez Koné.
IV- TABLEAU RECAPITULATIF DE L'ANALYSE EN EMPLOI ET RESSOURCE
Si les schémas de flux permettent d’illustrer les mouvement de valeur, ils présente l’inconvénient de ne pas faire ressortie les emplois et les ressources.
L’analyse est alors faite pour chaque flux dans un tableau mentionnant la nature de l’emploi et ressources et les montants. Ce tableau se présente comme suit
Dates Opérations Emplois Ressources
Nature Montant Nature Montant
Application : Soit les opérations suivantes réalisées par l’entreprise TRA au cours du mois de mars 2005.
2 mars : Création de l’entreprise avec un apport de 40 000 000 dont les 3/4 déposés en banque et le reste versé en caisse.
5 mars : Achat de marchandises avec diby 15 000 000, dont la moitié réglée par chèque et le 1/6 réglé en espèce.
7 mars : Vente d’un lot de marchandises à konaté 8 000 000. 1/4 réglé en espèce. Ce lot de marchandises avait coûté 5 000 000.
10 mars : Régler en espèce la dette du fournisseur Diby et la facture SODECI pour 400 000
15 mars : Acquisition d’un matériel de fabrication 2 700 000 dont le tiers réglé par chèque (1/3).
Travail à faire : Présenter le tableau d’analyse des opérations en emplois et ressources.
CHAP III : LE BILAN
I- GENERALITES
A- DEFINITION
Le bilan est un tableau récapitulatif de la situation patrimoniale d’une entreprise à un moment donné.
B- STRUCTURE DU BILAN
Le bilan est divisé en deux parties :
- A gauche l’actif qui comporte les emplois (les biens)
- A droite le passif qui comporte les ressources (les dettes)
Le bilan se présente schématiquement comme suit
Bilan
actif Passif
Emplois (biens) Ressources (dettes)
II- LE BILAN SELON LE SYSCOHADA
Selon le SYSCOHADA le bilan se présente en masses. C’est ainsi que nous avons les masses de l’actif et les masses du passif.
A- LES MASSES DE L'ACTIF
L’actif est divisé en trois masses :
- l’actif immobilisé - l’actif circulant
- la Trésorerie-actif
1- L'actif immobilisé
Ce sont les biens durables de l’entreprise.
Cette masse de l’actif est subdivisée en quatre rubriques à savoir :
- Les charges immobilisées (les frais d’établissement, les charges à répartir sur plusieurs exercices, les primes de remboursement d’obligations)
- Les immobilisations incorporelles (le fonds commercial, les logiciels, les brevets, les licences)
- Les immobilisations corporelles (terrains, bâtiments, matériels, mobiliers etc ....)
- Les immobilisations financières (les avances versées, les dépôts et cautionnements, les prêts, les titres de participation, les titres immobilisés)
2- L'actif circulant
Cette masse de l’actif est subdivisée en deux rubriques à savoir :
- Les stocks (marchandises, matières premières, produits finis, emballages etc...)
- Les créances et valeurs assimilées (créances client, les effets à recevoir, les avances sur commandes etc...)
3- Trésorerie-actif
C’est l’ensemble des disponibilités de l’entreprise. Il s’agit : - Les valeurs mobilières (titres de placement) - Valeurs à encaisser
- Les avoirs en banque - Les avoirs en caisse
B- LES MASSES DU PASSIF
Le passif est subdivisé en quatre grandes masses : - Les capitaux propres et ressources assimilées - Les dettes financières et ressources assimilées - Le passif circulant
- La trésorerie-passif
1- Les capitaux propres et ressources assimilées
C’est l’ensemble des fonds propres de l’entreprise. Il s’agit du :
- Capital
- Des réserves
- Report à nouveau
- Résultat net
- Les subventions etc...
2- Les dettes financières et ressources assimilées
Elles représentent le financement extérieur de l’entreprise, c’est-à-dire les engagements à long terme.
Ce sont :
- Les emprunts et dettes assimilées
- Dettes de crédit bail et contrats assimilés
- Les provisions financières pour risques et charges
NB : l’ensemble des capitaux propres et des dettes financières représente les ressources durables ou stables
3- Le passif circulant
Il représente les dettes à court terme ou le passif à court terme. Il est composé de plusieurs comptes tel que :
- Fournisseur d’investissement
- Fournisseur d’exploitation
- Dettes sociales et fiscales etc...
4- La trésorerie passif
Ce sont les engagements pris auprès des établissements financiers et qui doivent se dénouer dans un bref délais. Les comptes qui matérialisent cette masse sont :
- Découvert bancaire
- Escompte crédit ordinaire
- Soldes créditeurs de banque...
NB : les écarts de conversions ne sont pas des masses, mais matérialisent les gains et les pertes latentes sur les créances et dettes libellées en monnaies étrangères.
III. PRESENTATION DU BILAN SYSCOHADA
ACTIF BILAN PASSIF
Actif Immobilisé Ressources durables
-charges immobilisés
-immobilisations incorporelles -immobilisations corporelles -immobilisations financières -Capitaux propres et ressources assimilées -Dettes financières et ressources assimilées
Actif Circulant Passif-Circulant
-stocks -créances -Dettes circulantes
Tresorerie-Actif Tresorerie-Passif
Application 1
Les postes du bilan de la société NANTI-CI, après inventaire, présentent les soldes ci-dessous en milliers de francs.
Capital : 100 000, bénéfice : 5000, bâtiment : 32 000, titres de participation : 22 000, réserves : 3000, matériel de bureau : 15 000, client : ? , matériel de transport : 21 000, caisse : 15 000, emprunts : 20 000, banque : 20 000, stock de marchandises : ?, Etat : 4 000, fournisseur : 18 000.
Selon les renseignements fournis par la comptabilité le bénéfice est égal à 1/3 des clients et le stock de marchandises 2/3 des clients
2j,Travail à faire :
Etablir le Bilan Application 2
Les informations relatives à la société LEBSON au 31/12/01 sont les suivantes :
- Capital : 100.000.000
- Matériel et outillage : 45.000.000
- Emprunt : 40.000.000
- Mobilier de bureau : 27.000.000
- Fournisseurs : ?
- Stocks de marchandises : ?
- Clients : ?
- Banque : 5.000.000
- Matériel de transport : 28.000.000
2j, Travail à Faire :
Reconstituer le bilan au 31/12/01 sachant que :
- Les créances représentent le 1/4 de l’actif immobilisé.
- Les stocks de marchandises le 1/5 du capital.
IV-EVOLUTION DU BILAN
Toutes les opérations de l’entreprise modifient le bilan. Or il n’est pas possible d’établir un bilan après chaque opération.
C’est pourquoi au cours de l’exercice comptable, il faut enregistrer les différentes opérations réalisées. Cela permettra à l’élaboration du bilan en fin d’exercice.
Certaines opérations affectent le résultat alors que d’autres ne le modifient pas.
Les opérations qui affectent le résultat sont celles qui n’ont pas de contre partie à l’intérieur du bilan.
Une relation fondamentale nous permet de déceler le résultat de l’entreprise à partir du bilan.
Total actif = total passif
Total actif = capital + résultat + autres dettes
Si total actif > total passif on a un bénéfice.
Si total actif < total passif, il y a perte
Le résultat qu’il soit bénéfice ou perte est inscrit toujours au passif du bilan (avec le signe + si c’est un bénéfice ou avec le signe – si c’est une perte)
A- CAS D‟UN BENEFICE
Un bénéfice se caractérise par un accroissement de la valeur de l’entreprise
Le 1er Janvier N la situation active et passive de Vincent grossiste en alimentation se présente comme suit :
Il est propriétaire : d’une clientèle 4 500 000 ; d’un bâtiment à usage commercial : 8 300 000 et des aménagements intérieurs estimés à 1 200 000 ; de divers matériels de bureau et informatique 830 000 ; d’un stock de marchandises 5 123 000.
Ses clients lui doivent 2 146 000 ; il a 263 000 déposés en banque et 49 000 d’espèces en caisse. Il doit 4 000 000 à un établissement financier ; 3 014 000 à ses fournisseurs 156 000 de taxes à l’état et 241 000 à la CNPS.
La situation au 31 Décembre N est la suivante :
La clientèle a conservé la même valeur.
Les constructions se sont dépréciées de 2%, les agencements et aménagements de 5%, le matériel de bureau de 10%.
Le stock de marchandises est estimé à 6 135 000 ; les clients doivent 1 929 000F ; l’avoir en banque s’élève à 379 000 et les espèces en caisse à 430 000.
Vincent a remboursé 1 000 000 d’emprunt en cours d’année.
Les dettes s’élèvent à 3 269 000 envers les fournisseurs ; 182 000 envers l’état et 293 000 envers la CNPS.
Travail à faire :
1- Etablir le bilan d’ouverture.
2- Etablir le bilan au 31/12/N en mettant en relief tous les calculs.
B- CAS DE PERTE
Une perte se caractérise par un appauvrissement de l’entreprise. Pour que l’entreprise vive longtemps la perte doit être passagère
Application
Le 1erJanvier N, la situation active et passive de Laurent, industriel en fabrication mécanique, se présente comme suit :
Il est propriétaire d’un terrain : 9 200 000 F, d’un atelier à usage industriel : 11 400 000F, d’un bâtiment administratif : 9 380 000 F, de divers matériels industriels : 6 430 000 ; de plusieurs véhicules utilitaires : 4 200 000 ; de matériel de bureau : 1 150 000 ; d’un stock de matières premières : 7 222 000 ; d’un stock de produits finis : 13 456 000 ; ses clients lui doivent : 8 397 000.
Il doit 17 683 000 à ses fournisseurs ; 1 294 000 de taxes à l’état et 2 375 000 de cotisations sociales.
La situation au 31 Décembre N est la suivante :
Le terrain a conservé la même valeur.
Les ateliers et bâtiments se sont dépréciés de 2%, les matériels industriels et matériels de bureau de 10%, le camion de 20%. Le stock de matières premières est estimé à 6 983 000 et celui des produits finis à 12 835 000. Les clients doivent 8 538 000. L’avoir en banque s’élève à 434 000 et les espèces en caisse de 52 000. Les dettes s’élèvent à 17 521 000 envers les fournisseurs, 1 103 000 envers l’état et 2 836 000 envers la CNPS.
Travail à faire :
3- Etablir le bilan d’ouverture.
4- Etablir le bilan au 31/12/N en mettant en relief tous les calculs.
CHAP IV : LE COMPTE ET LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE
I- LA NOTION DE COMPTE
A- DEFINITION
Un compte est un tableau à deux colonnes de somme dont l’une réservée aux emplois et l’autre aux ressources.
Par convention, le côté gauche est réservé aux emplois et est appelé Débit.
Le côté droit est réservé aux ressources et est appelé Crédit.
B- LES DIFFERENTS TRACES DE COMPTE
Il existe 4 tracés de compte :
-Le tracé à colonne mariée ou jumelée -Le tracé à colonne séparée
-Le tracé à colonne mariée avec solde -Le tracé schématique ou le compte en T