Formation sur l’analyse financiere pour debutant

Formation sur l’analyse financière pour débutant
Pour évaluer la performance financière, l’analyste devrait poser trois questions :
- Comment évolue la rentabilité de l’entreprise.
- L’entreprise est-elle solvable.
- La structure financière de l’entreprise est-elle adaptée.
I- La rentabilité :
La rentabilité de l’entreprise trouve sa source d’information dans le compte de résultat. Elle peut-être appréciée à travers :
- Les soldes intermédiaires de gestion.
- La capacité d’Autofinancement
- Les ratios de rentabilité
A- Les soldes intermédiaires de gestion :
1-Le Chiffre d’affaires :
Le chiffre d’affaires reflète les performances commerciales de l’entreprise et sa capacité à dégager des résultats à partir de son activité. C’est donc un étalon de référence pour mesurer l’évolution des autres soldes intermédiaires de gestion, mais aussi les incidences du développement de l’activité commerciale sur les besoins de financement.
L’analyse du chiffre d’affaires porte sur son évolution et sa composition :
- Evolution du chiffre d’affaires : L’évolution du chiffre d’affaires par rapport
à l’année précédente doit être appréciée en prix et surtout en volume car sur le long terme, la croissance du volume de vente est une nécessité, faute de quoi, l’entreprise est progressivement marginalisée sur son marché.
- La composition du chiffre d’affaires :
La composition du chiffre d’affaires peut évoluer d’une année à une autre (développement de marchés à l’exportation, commercialisation de nouveaux produits…) ce qui peut entraîner :
- une évolution des résultats différente du chiffre d’affaires.
- une modification des besoins de financements.
- Les conditions de réalisation du chiffre d’affaires :
Le maintien ou le développement du chiffre d’affaires influent directement sur les besoins de financements de l’exploitation (allongement délais clients ou avantage financier consenti pour paiement comptant). Les conditions de réalisation du chiffre d’affaires peuvent donc avoir des conséquences imprévisibles sur la trésorerie
2-La Valeur ajoutée :
La valeur Ajoutée retrace la création ou l’accroissement de la valeur apportée par l’entreprise, dans l’exercice de ses activités professionnelles courantes aux biens et services en provenance des tiers.
La valeur ajoutée est une zone de fracture du compte de résultat :
- Les facteurs de la valeur ajoutée sont des produits et des charges dont les prix sont déterminés par les forces du marché .Le chef d’entreprise n’a donc sur elle qu’une influence limitée. La valeur ajoutée représente donc l’enveloppe maximale, résultant des contraintes extérieures, qui lui est allouée pour aménager au mieux ses facteurs de production internes (investissement, personnel).
L’analyse portera sur l’évolution des consommations intermédiaires et l’évolution de la production à travers :
- Marge sur coût d’achat.
- L’affectation de la valeur ajoutée indique quelle est la combinaison des facteurs de production retenue par l’entreprise.
3- L’Excédent Brut d’Exploitation :
C’est la ressource que l’entreprise tire régulièrement de son exploitation. Calculée avant dotations aux comptes de prévoyance (dotations aux amortissements et aux provisions)et avant toute influence de la structure de financement sur les résultats ,Ce solde permet d’apprécier donc la capacité de l’entreprise à dégager des ressources de trésorerie.
C’est le concept qui mesure le mieux l’efficacité commerciale et industrielle.
Un solde négatif serait donc un mauvais signe même si le résultat net est bénéficiaire.
4-Le résultat d’Exploitation :
Le résultat d’exploitation doit pouvoir offrir à l’investisseur actionnaire une rentabilité assurant à la fois la rémunération de l’endettement et celles des capitaux propres. Donc ce résultat peut être d’autant plus faible que l’activité requiert moins de capitaux.
Le résultat d’exploitation doit être donc en mesure de supporter le poids de l’endettement.
5-Le résultat de l’Exercice :
C’est la résultante de l’ensemble des produits et charges de l’entreprise. Il constitue de ce fait l’indicateur de rentabilité de l’entreprise.
Le résultat de l’exercice constitue la capacité de distribution de l’entreprise à ses
associés :C’est en présence de bénéfices que les distributions de dividendes sont possibles et qu’il est donc possible de mener une stratégie de fonds propres ( cotation en bourse ).Les entreprises dont la rentabilité est nulle se ferment l’ouverture vers les capitaux extérieurs et se
condamnent à ce que leur politique de financement ne soit qu’une politique d’endettement même si elles disposent d’une trésorerie abondante .
- La Capacité d’Autofinancement :
La CAF représente le revenu acquis à l’entreprise à l’occasion de ses opérations de gestion après la rémunération de ses partenaires (autres entreprises, personnel, établissements de crédits, administration).
La CAF sert à :
- Rembourser les dettes
- Assurer la croissance de l’entreprise.
- Financer les besoins en fonds de roulement.
L’analyse de la CAF se fait généralement à travers son affectation :
ƒ La CAF est un garant du remboursement des emprunts, donc un élément essentiel de la capacité de remboursement.
ƒ La CAF est une ressource interne disponible tant en vue de maintenir le capital économique qu’en vue d’assurer la croissance de l’entreprise.
B- Les Ratios de Rentabilité
La rentabilité peut être définie comme le rapport des résultats aux moyens mis en œuvre pour les obtenir. Les principaux ratios que l’on peut utiliser sont définis par les différents concepts que l’on peut retenir pour chacun des termes du rapport :
Moyens
Le résultat= -----------------------------
Résultat
On peut définir le résultat par :
- La valeur ajoutée
- L’excédent brut d’exploitation
- Résultat avant impôt et frais financiers
- Le résultat net
- Les dividendes.
Les moyens :
On peut définir les moyens par :
- L’actif total
- Les valeurs immobilisées
- Les capitaux permanents
- Les capitaux empruntés
- Les capitaux propres
- La capitalisation boursière
- La Rentabilité Economique
De point de vue économique, la rentabilité de l’entreprise s’exprime à travers les indicateurs suivants :
- le rapport entre l’excédent brut d’exploitation et le capital économique
(Actif total). Ce ratio ne prend pas en compte les conditions de financement (part relative des capitaux propres et des capitaux empruntés, structure financière).
EBE
Rentabilité économique =----------------------
Total Actif
- Le rapport entre le résultat d’exploitation et les capitaux permanents. Cette conception découle du fait que l’actif économique est souvent mesuré par les immobilisations et la partie stables de l’actif circulant. Cette partie de l’actif a pour contre partie les capitaux permanents (capitaux investis). Ce ratio est appelé également rentabilité d’exploitation ou encore rentabilité des capitaux investis.
Résultats d’exploitation
Rentabilité économique = ------------------------------
Capitaux permanent
- La Marge Commerciale
L’efficacité commerciale et industrielle d’une entreprise s’exprime par sa marge nette rapportée à son chiffre d’affaires ; c’est à dire par le ratio :
Résultat Net
Marge commerciale =------------------
CAHT
- La rentabilité Financière
Du point de vue financier, seule la rentabilité du capital investi par les actionnaires, c’est à dire les capitaux propres, est significative puisque les capitaux empruntés sont rémunérés avant le calcul du résultat net.
L’expression la plus fréquemment utilisée pour mesurer la rentabilité financière est le ratio :
Résultat net
Rentabilité financière =--------------------------
Capitaux propres
La rentabilité financière peut également être exprimée par le rapport :
Rentabilité financière = | Résultat net (bénéfice net ) | |
Capitalisation boursière |
- Décomposition de la rentabilité Financière
La rentabilité financière de l’entreprise peut se décomposer de la manière suivante:
Résultat net | = CAHT * | Résultat net * | Passif |
Capitaux propres | Actif Total | CAHT | Capitaux propres |
Rentabilité financière = Rotation de l’actif * Taux de marge * Coefficient d’endettement
Cette relation met en évidence les facteurs sur lesquels l’entreprise peut agir pour modifier sa rentabilité financière :
- Marge Nette
- Rotation de l’actif
- Taux d’endettement
II- La Solvabilité :
La solvabilité est la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements. La solvabilité de l’entreprise peut être analysée à travers :
- Les ressources propres
- les ratios de liquidité
- les ratios d’endettement.
*Les Ressources propres :
Les ressources propres constituent le principal indicateur de solvabilité.
Dans la mesure où la vie des affaires présente des aléas et que l’entreprise peut dégager des déficits, la solvabilité serait la capacité de l’entreprise à supporter ses pertes. Le risque de l’entrepreneur devrait être donc supporté par les associés et non par les bailleurs de fonds.
A cet effet, les ressources propres constituent un gage de sécurité.
Les ressources propres devraient être analysées selon les indicateurs suivants :
Ressources Propres
------------------------ : Actif Total
Pour les établissements de crédit, ce ratio devrait être de 20 % (ordre de grandeur) pour les sociétés industrielles.
- Financement des actifs fictifs par Ressources propres.
- Financement des investissements à risque élevé par Ressources propres.
*Les Ratios de liquidité :
Ces ratios mesurent la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements à court terme. Actif circulant
Ratio de liquidité = -----------------------
Dettes à court terme
Ce ratio exprime l’importance des biens auxquels l’entreprise peut faire appel pour payer ses dettes à court terme.
Il est inférieur à 1 si le fonds de roulement est négatif. Un ratio égal à 1 est considéré comme insuffisant pour assurer la solvabilité de l’entreprise.
Valeurs réalisables et disponibles Ratio de liquidité réduite = ----------------------------------
Dettes à court terme
Ce ratio permet de mesurer la capacité de l’entreprise à payer ses créanciers sans avoir à vendre ses stocks, actifs d’exploitation les moins liquides. Ce ratio permet donc de mieux apprécier la solvabilité à court terme.
Toutefois, l’analyse de la solvabilité à court terme est insuffisante à travers les ratios de liquidité. Ces ratios doivent être complétée par une analyse des valeurs réalisables et de délais de recouvrement des créances, de règlement des fournisseurs et d’écoulement des stocks.
*Les Ratios d’Endettement :
Ces ratios mesurent la solvabilité de l’entreprise à terme.
Ressources propres
Capacité d’endettement = ------------------------------
Dettes Structurelles
Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à s’endetter à terme.
Le financement des immobilisations et de la partie stable du besoin en fonds de roulement fait peser sur les bailleurs de fonds, associés ou banquiers, un risque plus élevé que le financement à court terme .En effet, le remboursement des financements à terme dépend de la réussite finale de l’affaire. En conséquence, les établissements de crédit exigent, en général, que ce ratio soit supérieur à 1.
Dettes Structurelles Capacité de Remboursement = -----------------------------------
CAF
Ce ratio exprime la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes à travers le revenu dégagé de son activité.
Les établissements de crédit estiment, en général, qu’un ratio inférieur à 3 est convenable.
III- La structure de financement :
La structure du bilan livre la définition des grandeurs significatives en matière de financement. Mais ces grandeurs, calculés à un moment donné, n’ont qu’une portée relative.
L’analyse dynamique, à travers le tableau de financement, peut permettre de saisir le sens de l’évolution de ces grandeurs de référence.
1-Les grandeurs significatives :
La présentation fonctionnelle permet de définir les grandes masses du bilan regroupées par fonction (structure, exploitation, trésorerie) et l’indicateur de solvabilité (Ressources propres).
Chaque fonction peut être appréhendée par :
- ses composantes actives et passives
- son solde
Chacun de ces soldes revêt, dans la pratique, une importance particulière :
Fonction | Mode de calcul | Solde |
Ressources structurelles | Fonds de Roulement | |
Structure | - | |
Besoins Structurels | ||
Besoins cycliques | Besoins en Fonds de Roulement | |
Exploitation | - | |
Ressources cycliques | ||
Trésorerie Active | Trésorerie Nette | |
Trésorerie | - | |
Trésorerie Passive |
Comme les trois soldes sont issus de grandeurs qui constituent le bilan de l’entreprise, ils sont liés par la relation suivante :
Fonds de Roulement - Besoins en Fonds de Roulement = | Trésorerie Nette | |||
FR | - | BFR | = | TN |
4-Le fonds de roulement :
Le fonds de roulement est la différence entre les actifs immobilisés et les ressources destinées à les financer : ressources conservées dans l’entreprise et ressources stables en prévenance des tiers. Plus cette partie est importante, moins il est utile de recourir à des dettes à court terme
Le fonds de roulement constitue donc une sécurité pour l’entreprise surtout si celle-ci est fortement sujette aux aléas économiques.
Le gestionnaire fixe donc son fonds de roulement selon la politique financière qu’il entend adapter.
- Interprétation du fonds de roulement : La notion du fonds de roulement constitue un indicateur important de la structure financière de l’entreprise souvent privilégiée par les créanciers de l’entreprise tels que la banque pour apprécier le risque de faillite et de solvabilité de l’entreprise.
- Un FR > 0 : montre que l’entreprise est solvable. En effet les capitaux permanents financent à la fois l’ensemble des immobilisations et une partie des actifs circulants. Il y a existence d’une marge de sécurité.
- Un FR = 0 : l’entreprise est dite en équilibre financier minimal, elle ne dispose d’aucune marge de sécurité. En période de ralentissement de l’activité, elle est prisonnière de ses créanciers. Si ces derniers rallongent leurs délais de paiement ou ne peuvent pas respecter leurs engagements, l’entreprise ne pourra plus faire face à son passif exigible et connaîtra des difficultés considérables.
- Un FR < 0 : une partie des immobilisations se trouve financée par des dettes à court terme, ce qui détourne ces dernières de leur fonction en tant que ressources d’exploitation devant faire face à des besoins d’exploitation. A priori, la situation est déséquilibrée et le risque d’insolvabilité est élevé.
Le niveau du fonds de roulement constitue donc une donnée importante. Il détermine son degré de dépendance vis à vis des tiers et a de ce fait, une influence directe sur ses besoins en matière de crédits bancaires. L’évolution de l’importance du FR d’une entreprise est souvent faite en le comparant, d’une part, au niveau de l’activité ou chiffre d’affaires réalisé (FR/CA) et d’autre part, aux stocks (FR/stocks) .
Cette notion de taux de couverture des stocks revêt, dans la plupart des cas, une importance particulière, du fait que les valeurs d’exploitation sont parmi les rubriques de l’actif circulant les plus « immobilisées » et les « moins liquides ».
La « suffisance » ou « l’insuffisance » du FR dépend, dans une large mesure, en plus de la part du capital demeurée liquide et disponible, de la nature de l’activité et les usages dans la branche ou le secteur.
5- Le besoin du fonds de roulement :
Le besoin en fonds de roulement se définit comme le solde des emplois circulant hors trésorerie active (stocks, clients, autres créances…..) sur les dettes courantes hors trésorerie passive. C’est le besoin de financement résultant des décalages dans le temps existant généralement entre les flux physiques (flux de biens) et les flux monétaires engendrés par le cycle d’exploitation.
- Interprétation du besoin du fonds de roulement :
Les BFR sont une donnée économique et industrielle qu’on ne peut pas modifier en courte période car reflétant les relations de l’entreprise avec son environnement, donc à court terme le BFR est une contrainte pour le responsable financier.
La connaissance du BFR permet une meilleure analyse de certaines structures du bilan. Ainsi l’entreprise pourra développer et remettre en question certain choix d’exploitation, d’investissement et de financement.
Le BFR est différent d’une entreprise à une autre. Pour les entreprises de production, le BFR est en fonction de la longueur du cycle de production lui-même, il peut même être irrégulier dans le temps en particulier pour les entreprises qui ont des activités saisonnières. Il varie aussi en fonction des dettes d’exploitation, des éléments circulant de l’actif (stocks et comptes clients) et avec la politique financière de l’entreprise en la matière.
6- La trésorerie nette :
- Notion de trésorerie : La trésorerie nette est le solde résiduel des ressources et emplois structurels (fonds de roulement) et des besoins en fonds de roulement. Elle ne fait que refléter l’ampleur et la variation de ces facteurs exogènes. Le solde de trésorerie est en effet entièrement déterminé de l’extérieur.
- Interprétation de la trésorerie nette :
*Une TN > 0 : L’équilibre financier est atteint, les valeurs disponibles dépassent les dettes à court terme. Il y a donc solvabilité et sécurité. Cependant si la trésorerie positive est excessive, cela consistera en une trésorerie improductive, oisive.
*Une TN < 0 : Les BFR sont continuellement > FR, il n’y a pas de trésorerie oisive mais risque de dépendance financière à l’égard des banques. C’est une situation coûteuse, c’est une situation de découvert chronique.
* Une TN = 0 : L’équilibre financier est atteint de manière parfaite. Cette pratique de
« trésorerie zéro » protège l’entreprise d’une part contre le risque de dépendance à l’égard des banquiers prêteurs à court terme et, d’autre part contre le risque de maintien d’une trésorerie oisive.
- La trésorerie peut être analysée également à travers les ratios suivants :
* BRF / FR : Financement des besoins en fonds de roulement par des fonds stables.
* Créances clients / Concours bancaires
B) La représentation dynamique des grandes masses du bilan :
La représentation fonctionnelle du bilan ne permet d’établir un diagnostic qu’à un moment donné. L’analyste dispose d’un outil dynamique, utilisable également au plan prévisionnel, pour apprécier le sens de l’évolution de ces grandes masses : c’est le tableau de financement.
1-Le Tableau de Financement :
Le tableau Emplois – Ressources reflète la politique financière à long terme de l’entreprise (Investissements -Financement- Distribution) et permet ainsi d’analyser le financement de l’affaire et l’évolution de l’équilibre financier :
- en mettant en relation les flux de ressources (dégagées par l’entreprise ou apportées par ses associés ou les tiers) dont elle a disposée durant l’exercice avec l’ensembles des emplois nouveaux qui ont pesé sur sa trésorerie.-
- en mettant en lumière l’évolution respective du financement de l’actif immobilisé par des ressources stables, et de l’actif circulant, partie par les ressources stables partie par les ressources à court terme.
Le tableau Emplois- Ressources :
NN+1
RESSOURCES
Capacité d’Autofinancement ( CAF )
Augmentation du Capital
Augmentation des Dettes Structurelles
Cession d’Actifs
A-TOTAL RESSOURCES
EMPLOIS
Investissements
Remboursement de Dettes Structurelles
Dividende
B- TOTAL EMPLOIS
(A-B)- Variation du Fonds de Roulement
Variation des stocks
Variation des créances sur clients et comptes rattachés
Variation des autres actifs courants
C- Variation des actifs d’exploitation
Variation des dettes fournisseurs et comptes rattachés
Variation des autres passifs courants
D - Variation de ressources d’exploitation
(C-D)Variation des Besoins en Fonds de Roulement
E- Variation disponibilités
F- Variation des concours bancaires
(E-F) – Variation de la Trésorerie
Le tableau de financement constitue un constat insuffisant dans le sens où il ne permet pas d’approfondir l’étude des conditions d’équilibre à court terme .A cet effet, l’analyse doit intégrer les flux du cycle d’exploitation pour avoir une information significative sur l’évolution de la trésorerie : Le tableau de variation d’encaisse.
2-Le Tableau des flux de trésorerie:
Le tableau de flux de trésorerie se présente comme suit :
N N+1
Encaissements sur ventes
Autres encaissements d’exploitation
A : Encaissements d’exploitation
Décaissements sur achats
Décaissements sur frais du personnel Décaissements sur impôt et taxes Décaissements charges d’exploitation
…
B : Décaissements d’exploitation
C=(A-B) : Trésorerie d’Exploitation
Nouveau concours bancaires
Augmentation du Capital
Augmentation des Dettes Structurelles
Cession d’Actifs
Autres encaissements hors exploitation
D : Encaissements hors exploitation
Investissements
Remboursement de Dettes Structurelles
Dividende
Charges de financement
Autres décaissements hors exploitation
E : Décaissements hors Exploitation
F=(D-F) : Trésorerie hors exploitation
(C+F) : Variation d’Encaisse
La trésorerie d’exploitation est un critère pertinent pour détecter une crise potentielle de trésorerie ou encore pour analyser l’indépendance financière de la société à travers une comparaison de ce solde au montant des charges financières.
La trésorerie d’exploitation devrait être positive. A défaut, le processus de dégradation des résultats serait irréversible et ne peut être remis en cause que par une modification profonde des conditions d’exploitation et de financement.
Cas 1 : Les emballages de Tunisie
La Société « Emballages de Tunisie » est une société de fabrication de cartons pour emballages.
Dés son lancement, la société s’est confrontée à des difficultés de commercialisation en raison de :
- La forte concurrence
- La qualité des produits
- Le développement de nouveaux produits
Ainsi la société a réalisé d’importants investissements sur la période de 1997-1998 afin de compléter sa gamme de produits et de s’adapter en conséquence à la demande du marché. Ces investissements ont été réalisés en grande partie par emprunt, les actionnaires ayant refusé d'augmenter le capital.
Actifs non courants | 1997 | 1998 | 1999 |
Immobilisations incorporelles | |||
Immobilisations corporelles | 7 124 | 7 458 | 6 856 |
Immobilisations Financières | 275 | 345 | 345 |
Total des actifs immobilisés | 7 399 | 7 803 | 7 201 |
Autres actifs non courants | |||
Total actifs non courants | 7 399 | 7 803 | 7 201 |
Actifs courants | |||
Stocks | 1 409 | 1 413 | 967 |
Clients et comptes rattachés | 1 585 | 2 087 | 3 172 |
Autres actifs courants | |||
Autres actifs financiers | |||
Liquidités et équivalent de liquidités | 52 | 24 | 22 |
Total des Actifs courants | 3 046 | 3 524 | 4 161 |
Total des Actifs | 10 445 | 11 327 | 11 362 |
Capitaux propres | |||
Capital Social | 1 625 | 1 625 | 1 625 |
Résultats reportés | -500 | -930 | -1 001 |
Capitaux propres avant résultat | 1 125 | 695 | 624 |
Résultat de l'exercice | -430 | -71 | 1 100 |
Total des capitaux propres | 695 | 624 | 1 724 |
Passifs | |||
Passifs non courants | |||
Emprunts | 3 976 | 4 516 | 4 050 |
Provisions | |||
Total des passifs non courants | 3 976 | 4 516 | 4 050 |
Passifs courants | |||
Fournisseurs et comtes rattachés | 4 958 | 3 835 | 4 002 |
Autres passifs courants | |||
Concours bancaires et autres passifs | |||
financiers | 816 | 2 352 | 1 586 |
Total des passifs courants | 5 774 | 6 187 | 5 588 |
Total des passifs | 9 750 | 10 703 | 9 638 |
Total des capitaux propres et passifs | 10 445 | 11 327 | 11 362 |
1997 | 1998 | 1999 | |||
Revenus | 6 535 | 9 278 | 10 690 | ||
Autres produits d'exploitation | |||||
Total des produits d'exploitation | 6 535 | 9 278 | 10 690 | ||
Variation des stocks de produits finis | |||||
Achats Matières consommés | 3 995 | 5 158 | 5 478 | ||
Achats d'approvisionnements consommés | |||||
Charges de personnel | 392 | 420 | 496 | ||
Dotation aux amortissements & aux provisions | 730 | 881 | 962 | ||
Autres charges d'exploitation | 1 432 | 1 904 | 1 683 | ||
Total des charges d'exploitations | 6 549 | 8 363 | 8 619 | ||
Résultat d'exploitation | -14 | 915 | 2 071 | ||
Charges financières nettes | 414 | 984 | 969 | ||
Produits financiers et produits des placements | |||||
Autres gains ordinaires | |||||
Autres pertes ordinaires | |||||
Résultat des activités ordinaires avant impôt | -428 | -69 | 1 102 | ||
Impôts sur les bénéfices | 2 | 2 | 2 | ||
Résultat des activités ordinaires après impôt | -430 | -71 | 1 100 | ||
Résultat net | -430 | -71 | 1 100 |
Autres informations
1997 | 1998 | 1999 | |
Investissement | 1285 | 360 | |
Remboursement d'emprunt | 400 | 466 | |
Nouveaux emprunts | 940 |
Les prévisions pour 2000 sont :
- | CAHT | 6.000 MD |
- | CAF | 1.300 MD |
- | Investissements | 1.000 MD |
- | Remboursement d’Emprunts : | 200 MD |
- | BFR | : 60 jours de CAHT |
Analyse de la situation financière
Pour analyser la situation financière de cette société, nous traiterons la rentabilité, la solvabilité et les moyens de financement adaptés.
La rentabilité
Interprétation des soldes intermédiaires de gestion
Soldes Intermédiaires de Gestion
1997 | 1998 | 1999 | |
Revenus d'exploitation | 6 535 | 9 278 | 10 690 |
Achats consommés | 3 995 | 5 158 | 5 478 |
Autres charges d'exploitation | 1 432 | 1 904 | 1 683 |
Valeur Ajoutée | 1 108 | 2 216 | 3 529 |
Frais du personnel | 392 | 420 | 496 |
Excédent Brut d'Exploitation | 716 | 1 796 | 3 033 |
Dotation aux amortissements et provisions | 730 | 881 | 962 |
Résultat d'Exploitation | -14 | 915 | 2 071 |
Charges financières | 414 | 984 | 969 |
Résultat des Activités Ordinaires | -428 | -69 | 1 102 |
Impôt | 2 | 2 | 2 |
Résultat Net | -430 | -71 | 1 100 |
Capacité d'Autofinancement | 300 | 810 | 2 062 |
Chiffre d’affaire
Le chiffre d’affaire a augmenté de 41.9% de 1997 à 1998. L’augmentation est essentiellement la conséquence de la modernisation de la chaîne de fabrication, vu qu’elle a commencé à être opérationnelle à partir de 1998.
Valeur ajoutée
La valeur ajoutée traduit le supplément de valeur crée par l’entreprise du fait de sa fonction de fabrication de carton. Son augmentation suit celle du chiffre d’affaire, elle est de 62.2% entre 1997 et 1998, et de 26.5% entre 1998 et 1999.
Excédent brut d’exploitation
L’entreprise enregistre entre 1997 et 1998 un surplus monétaire dégagé sur son activité d’exploitation égale à 73.2%. Celui-ci a atteint les 27.7% entre 1998 et 1999. Un tel excédent permet le maintien et le développement de l’outil de travail, ainsi que la rémunération des capitaux investis.
Résultat d’exploitation
Le résultat d'exploitation a considérablement augmenté en 1999 et ce en raison de :
- L'augmentation du chiffre d'affaires consécutives à la meilleure qualité des produits suite l'investissement réalisé
- La réduction des coûts de production
Résultat net
Le résultat net devient positif après une série de résultats négatifs. Toutefois, ce résultat aurait été meilleur sans le poids des charges financières résultant d'un endettement excessif.