Cours sur les bases de l’analyse financiere
Cours sur les bases de l’analyse financière
L'analyse financière, cela va en surprendre certains, n'est pas seulement l'étude des comptes de l'entreprise. C'est l'analyse d'ensemble de sa situation et de ses perspectives.
Avoir l'esprit curieux est recommandé. L'analyse financière fait appel à trois "musts", trois qualifications principales:
Des connaissances en comptabilité,
=> Pas nécessairement sur la façon d'enregistrer chaque opération, mais sur la compréhension de celles qui servent à établir les "comptes de synthèse" (bilan, compte de résultat et quelques autres documents).
Des connaissances d'économie et de gestion,
=> Le "comment ça marche" derrière les chiffres
Et enfin, des qualités de chien détective...
=> Pour repérer et renifler dans les coins obscurs.
Le but de l'analyse financière ("Anafi", pour les intimes) n'est pas seulement de faire un "diagnostic financier" qui se prononcerait sur la santé actuelle de l'entreprise, inventorier ce qui marche bien et ce qui laisse à désirer, mais d'arriver à prévoir, en synthèse (eh oui, qui dit analyse, dit synthèse),
* Si elle est faite en vue de placements boursiers, (ou encore d'acquisition d'entreprise) | quelle rentabilité financière peut espérer l'actionnaire ? |
* Si elle est faite en vue d'accorder des crédits (ne serait-ce qu'un délai de paiement des factures) | quelle est la capacité de l'entreprise de les rembourser aux échéances ? |
Cette rubrique apporte des éléments pouvant vous guider sur ces divers aspects. Soit pour mieux démarrer vos analyses, soit pour mieux analyser ...les analyses que vous lirez chez les brokers, dans les médias et bien entendu, le cas échéant, sur ce site.
Ces articles vous donneront une description:
- Des points à ne pas oublier dans une analyse de la situation de l'entreprise (sans toutefois pouvoir être exhaustif),
- Et aussi de ceux à repérer pour juger de l'avenir de celle-ci. Et, vous l'avez deviné, se contenter de lire l'horoscope du PDG risquerait d'être très insuffisant pour cela.
Cela dit, comme il n'est pas question d'enseigner ici l'économie et plein d'autres bonnes choses pour apprécier l'évolution du monde contemporain, nous forcerons surtout sur le préalable de l'analyse comptable.
D'abord, ça sert à quoi, l'anafi ? |
Pour qui aurait raté la première marche, c'est pas notre genre de laisser en rade les distraits, rappelons ce que nous disions au départ sur le but d'une analyse financière. C'est, au delà d'un diagnostic statique, d'arriver à prévoir.
- Si elle est faite en vue de placements boursiers : la rentabilité financière que peut espérer l'actionnaire.
- Si elle est faite en vue d'accorder des crédits : la capacité de l'entreprise de les rembourser aux échéances.
Pour ce faire, l'analyse financière n'est pas seulement l'étude des comptes de l'entreprise, en disséquant frénétiquement des chiffres. C'est l'examen d'ensemble de sa situation et de ses perspectives.
Comment c'est fait et comment ça marche ? |
Eh bien, l'analyse financière, ça marche ...sur quatre pattes. Il y a (au minimum), quatre choses à faire :
1.Connaître les arcanes et la situation de l'entreprise
Actionnariat (propriété dispersée ou concentrée dans quelques mains ?) et dirigeants,
Activités (produits et services), localisation, place sur le marché (clients, concurrents, fournisseurs),
Fonctionnement général (production, distribution...),
Situation financière : rentabilité, solvabilité, capacités de financement,
Comparaison dans le temps (là on passe du statique au dynamique): évolution qu'a connu tout cela sur plusieurs années.
Comparaison dans l'espace, autrement dit de ces éléments avec ceux des entreprises similaires.
Et surtout, vous vous en doutez, ses forces et faiblesses sur tous ces points.
2.Inventorier les éléments économiques généraux et sectoriels :
Conjoncture économique générale,
Taux d'intérêts (chose importante pour valoriser les actions),
Perspectives des branches d'activités où l'entreprise est présente.
3. Se projeter dans le futur.
Ce voyage extra-temporel consiste à élucider, de façon critique, donc pas forcément sur la base de ce qu'annonce l'entreprise (chose tout aussi vraie pour les phases 1 et 2 ci-dessus), les perspectives de l'entreprise :
Opportunités et risques, atouts et faiblesses (la fameuse analyse SWOT: strengths, weaknesses, opportunities, threats)
Projets, investissements et financements,
Prévisions financières : Chiffres d'affaires , coûts et marges, équilibre financier.
4.Valoriser tout cela, à la sortie de l'alambic, en résultat de tous les scénarios d'évolution qui auront été ainsi distillés, pour essayer de déterminer :
des prévisions d'évolution des bénéfices
le degré d'incertitude de ces prévisions (eh oui, il y a des entreprises à risque, et d'autres plus "visibles"),
la valeur économique de l'entreprise, à partir de ces éléments de rentabilité et de risque,
puis, en agrémentant le tout de critères boursiers, la valeur boursière potentielle de l'action.
4b. Ou si l'analyse est faîte afin d'accorder un crédit, évaluerla capacité de remboursement de l'entreprise lors des échéances prévues.
Nous y reviendrons, bien entendu.
Que faire avec tout cela ? |
Mine de rien, vous voilà déjà à la tête d'une liste de choses à ne pas oublier pour faire cet excitant travail d'analyse. Encore que, même une liste bien plus longue ne pourrait rassembler toutes les questions à se poser. C'est que, dans le monde des entreprises, chacune à des particularités que n'ont pas les autres. Hé oui, comme chez nous, les humains.
Un bon analyste financier doit être
Moitié moine bénédictin, pour tout inventorier,
Et moitié chien policier, pour flairer les trucs bizarres dans les coins obscurs.
Et peut-être aussi chien truffier ...pour trouver les gourmandises cachées.
La suite de cette rubrique visera à donner des éléments pouvant vous guider sur ces divers aspects, mais en nous centrant quand même sur l'aspect comptable.
Ah, vous êtes déçus ? Vous auriez aimé dès cette introduction, non seulement des généralités sur l'analyse tutti frutti, mais aussi quelques petites détails centrés sur l'analyse des comptes ?
Allez, c'est d'accord, nous allons rentrer dans cet aspect dès maintenant, toujours prêt à combler vos voeux, non ne me remerciez pas, c'est normal entre copains.
Et là, une autre chose à ne jamais oublier: une entreprise est un monde en mouvement !
Disons tout de suite que l'un des secrets de l'analyse des comptes, c'est qu'elle soit dynamique. Donc qu'elle porte sur l'évolution des dernières années.
Car c'est là que vous pourrez vous poser des questions) du genre :
Tiens, pourquoi les dettes augmentent plus vite que les capitaux propres ?
C'est une bonne stratégie pour financer le développement ? Ou bien on va dans le mur ?
Pourquoi diable les stocks et les créances sur clients augmentent plus vite que les ventes ?
Ya des nanars invendus ? Des surévaluations de stocks ? De grosses ardoises de clients ayant du mal à payer ?
Génial, les bénéfices augmentent de 18 % ! D'accord, mais les ventes de 26 %.
Ah ben oui, c'est que les coûts augmentent de 32 %. Dîtes, ni vu ni connu, les marges se ratatinent !
N'y aurait-il pas des problèmes de productivité ?
Ou un forcing sur les ventes avec des baisses de prix face à une concurrence féroce ?
Distinguer les entreprises myopes de celles qui repèrent les opportunités |
Les goûts évoluent, les techniques changent. OK, le monde tourne, en voilà une nouvelle, direz-vous !
Oui, mais, derrière cette banalité se cache une surprise, elle à peine croyable. Le plus souvent, z'allez pas le croire, c'est souvent que les entreprises de l’ancienne industrie menacée dédaignent d'exploiter ces changements. Cette arrogance, myopie, ou timidité, laisse le champ libre à d'autres.
Exemple: les matériaux composites, ignorés des aciéries, de profundis, devinrent ainsi le lot des chimistes, alléluia.
C'est là que des envahisseurs, des aventuriers profitent du sommeil des monarques installés pour tenter de s'emparer de leur royaume en s'introduisant subrepticement par les souterrains.
Ces attaquants furtifs sont de deux sortes:
soit des pionniers sortis de nulle part,
soit des affaires déjà existantes, mais situées dans un secteur d'activité parallèle.
Pourquoi cette myopie chez ces ex-championnes ?
Elles sont prisonnières de leurs racines naturelles (toujours se méfier des racines, on n'est pas des légumes !), et notamment de :
Leurs types de compétences, souvent antagonistes des nouvelles techniques et méthodes qui deviennent nécessaires
Leurs investissements lourds restant à amortir, qu'il faudrait pourtant mettre à la ferraille pour faire d'autres choses autrement
Ca, c'est l'aspect rationnel, bien qu'il soit à courte vue. Mais de plus certains blocages mentaux interviennent
Elles sont victimes du quasi général délai de percolation / émergence de toute nouveauté,
C'est le cas notamment s' il s'agit de "signaux faibles" vis à vis desquels il faut une forte curiosité et un grand esprit d'anticipation et d'initiative pour éviter la "sous-réaction",
Leurs dirigeants sont tenues par leurs engagements psychologiques et ancrages mentaux,
Ils sont enfermés dans leurs croyances, habitudes et schémas de pensée traditionnels, d'où une "sous-réaction",
Courage, montons encore d'un cran : leur dissonance cognitive s'abrite derrière des rationalisations mentales,
Celles-ci consistent à prétendre que leurs vielles productions ou tout simplement leur façons de faire, restent promises à un avenir aussi serein que brillant.
Glissez négligemment cette dernière phrase, d'un trait sans respirer, dans vos conversations, et vous commanderez un certain respect.
Le tableau des questions à se poser (*) |
Le but de ce petit pense-bête - excusez le terme, il concerne tout autant l'auteur :) - est de juger si l'entreprise peut assurer son avenir.
Il devrait figurer à la fin de toute analyse financière, juste avant la fiche d'évaluation.
De plus une "analyse SWOT analysis" (Strengths, Weaknesses Opportunities, Threats, ce qui se traduit par Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces)
couvrant les domaines ci-dessous peut aider à alimenter le tableau.
Quelles évolutions Peuvent avoir un effet décisif sur | Technologiques | Sociologiques | Economiques | Géopolitiques | Autres |
1) Les ventes | |||||
2) La production | |||||
3) Les prix | |||||
4) Les coûts | |||||
. | |||||
Facteurs nouveaux (ou existants) qui auront le plus d'impact | Dans quelques mois | Dans quelques années | |||
Sur les zones géographiques d'activité | |||||
Sur le secteur d'activité | |||||
Sur l’entreprise |
Vous voyez là que le vent dominant qui pousse ou refoule la société peut changer plusieurs fois.
Dans des secteurs très instables, une mutation peut surgir dans les prochains mois, puis une autre ou plusieurs autres dans les prochaines années.
Un exemple
Prenons un producteur d’aluminium, entreprise très sensible à la conjoncture. Eh oui, ce métal ne sert pas qu'à faire des casseroles et des canettes, mais aussi des pièces d'autos, d'avions, de bâtiments et de machines. Pour corser le jeu, supposons le très endetté (petite transition vers le chapitre prochain) :
Acourt terme, si l'on entre en période de reprise économique, ses ventes et ses prix partiront allègrement à la hausse. Ses bénéfices profiteront d’un "effet de levier" (plus il produit, mieux il couvre ses frais fixes) et s’envoleront de façon spectaculaire.
Pourtant, à moyen terme, un facteur déterminant peut menacer ce beau parcours. Par exemple (outre une rechute de la conjoncture) une hausse du coût de l’électricité plus forte que pour ses concurrents implantés dans des pays où l’énergie coule à flots.
Et àlong terme, que dire d'une possible conversion encore plus ardente de l’automobile à l’aluminium ? Ou au contraire de la concurrence du titane et des nouveaux matériaux ? Ou encore d'une plus grande concentration des producteurs permettant de mieux dominer les marchés (les consommateurs apprécieront...) ou de réduire les coûts (émoi des salariés...) ?
En bourse, utiliser ce décodage de l'avenir ...mais avec finesse |
En Bourse, on peut donc, paradoxalement :
Jouer (provisoirement) une "mauvaise entreprise", si une amélioration, même temporaire et sans suite, de ses résultats, non encore anticipée dans les cours, est probable.
Éviter (momentanément) une très bonne société si, par exemple, la conjoncture de l’année prochaine ralentira brièvement son brillant parcours de premier de la classe, ou si son cours de Bourse a dépassé les bornes du raisonnable.
L'une,à utiliser sans attendre, comme des œufs extra-frais, établie en fonction de ce que le marché semble devoir prévoir prochainement
L'autre, qui regarde à plus long terme, à mettre en conserve (ah, les confitures maison !) pour l'utiliser plus tard, juste avant que le marché ne se rende compte de l'erreur qu'il aura faite à court terme.
C'est insulter l'efficience du marché aussi bien que l'analyse de la valeur...
C'est politique, c'est opportuniste, c'est retors, c'est sournois et vicieux...
…Mais c'est aussi du bon sens.
Les deux grandes parties du bilan : Actif et Passif |
Le bilan comptable d'une entreprise est un document de synthèse est établi au minimum chaque fin d'année, dans la joie ou la tristesse selon la situation des comptes.
Il donne un aperçu du patrimoine de l'entreprise et de sa structure financière.
Il doit permettre notamment de juger si cette structure est "équilibrée"
(non pas selon des canons esthétiques, mais essentiellement sur le plan de la solvabilité, nous y reviendrons) ou bancale.
Le bilan est une armoire à deux portes bourrée d'étagères, une liste chiffrée présentée en deux parties:
- L'ACTIF, qui répond à l'une des plus grandes questions existentielles de l'être humain : "Où est l'argent ?". Cette partie détaille, par grandes catégories, tout ce que l'entreprise possédait à la date du bilan. Elle donne les noms de ces possessions seigneuriales et la valeur comptable de chacune.
- Le PASSIF, qui répond à l'autre question éternelle : "D'où vient l'argent ?". Cette partie donne le nom et le montant de chacune des sources de financement du patrimoine (qui lui figure à l'Actif, on vient d'en parler), à ce jour précis.
Oh beauté de la métaphysique comptable, le total de l'ACTIF (état du patrimoine) est forcément égal au total du PASSIF (sources de financement du patrimoine).
Donnons un exemple des principales rubriques ("postes" disent les comptables) du bilan, avant de préciser ce que chacune regroupe.
Bilan (très résumé) de SOUPE S.A. (31.12.05, en milliards d'Euros) | |||
ACTIF | PASSIF | ||
Immobilisations (nettes) Valeurs d'exploitation (stocks...) Réalisables et disponibles Perte | 12,20 3,50 5,80 | Capitaux propres Subventions, provisions Dettes à long / moyen terme Dettes à court terme Bénéfice | 7,30 0,80 6,00 6,80 0,60 |
Total ACTIF | 21,50 | Total PASSIF | 21,50 |
Commentaires sur les postes de l'Actif |
Les Immobilisations
Le poste des "immos" pour les intimes, regroupe : immeubles, matériels, brevets, fonds de commerce, participations dans d'autres entreprises. Il détaille en quelque sorte la boîte à outils, tous les ustensiles durables qui permettent à l'entreprise de travailler.
Durables, d'accord, n'empêche que le grand drame de la plupart des immobilisations, c'est qu'elles perdent de la valeur avec le temps,
comme votre vieux vélo rouillé ou votre Falcon jet privé. Cette dévalorisation, déduite de la valeur comptable, s'appelle les amortissements.
Les immobilisations nettes sont la différence entre les immobilisations à leur valeur d'achat (immos brutes) et ces amortissements.
Les valeurs d'exploitation. Ce poste regroupe :
- Les "Stocks", bric-à-brac soigneusement trié, classé et répertorié : matières premières, pièces détachées, emballages, produits semi finis et, enfin, produits finis non encore vendus,
- Les "Travaux et chantiers en cours" : pétroliers en fabrication, immeubles en construction, autres productions qui s'étalent sur plus d'une année.
Les valeurs réalisables et disponibles. Cela regroupe :
- Les créances diverses, notamment sur les clients, parfois sur les fournisseurs (acomptes versés sur commandes) et des organismes (exemple : le Fisc) qui doivent vous rembourser de l'argent prochainement.
- L'argent disponible (ou placé à court terme) en banque et sous forme de menues monnaies qui traînent dans le tiroir-caisse, et de chèques reçus des clients que l'on remettra à la banque lundi matin à l'ouverture.
Attention : il y a des "Provisions" déduites de certaines valeurs d'Actif
Il n'y a pas que les immobilisations qui se déprécient. Les malheurs de la vie font que les stocks aussi peuvent perdre de la valeur, et que certaines créances peuvent devenir impayées et irrécouvrables.
Les comptables appellent ces dépréciations des "Provisions". Ce qui apparaît au bilan, c'est la valeur nette comptable des stocks, des créances, etc. après déduction de ces provisions.
Voici venu le moment de vous révéler, vue que vous m'inspirez confiance, qu'en dehors du bilan, on établit en fin d'année un autre compte tout aussi important, le "compte de résultat". Nous le décrirons dans d'autres chapitres []. Il sert en particulier à calculer le bénéfice annuel.
Et pour le déterminer, les comptables doivent déduire également les amortissements et provisions, considérant qu'il s'agit de coûts. Enfin, pas tous ceux qui sont au bilan, seulement ceux qui concernent les dépréciations de l'année.
Depuis l'invention (lointaine) de cette comptabilité "en parties doubles", ces gens industrieux font systématiquement deux choses simultanément (ici, déduire deux fois les amortissements et provisions) et cela pour un seul salaire!
Commentaire sur les rubriques du Passif |
Les Capitaux propres. Ce poste regroupe essentiellement :
- Le Capital (eh oui, vous l'avez remarqué, les postes comptables portent des majuscules, comme nous tous !), qui est l'argent apporté par les actionnaires,
- Les bénéfices qui ont été mis en "Réserve" au fil des (bonnes) années pour contribuer à financer l'entreprise. On peut y rajouter le bénéfice de l'année écoulé (*), pu plutôt la partie qui ne sera pas distribuée en dividendes.
(*) Il est comptabilisé, regardez bien le bilan représenté plus haut, sur une ligne à part. Cela surprend toujours les non initiés de voir le bénéfice inscrit au Passif. Ils tombent encore plus de leur chaise quand il y a une perte, car celle-ci s'inscrit à l'Actif.
Subventions, provisions (de passif)
Les Subventions reçues figurent au bilan. Mais on ne les comptabilise pas dans le poste Capitaux propres puisque leur source de financement ne vient pas des actionnaires.
Certaines provisions (que l'on a déduit des bénéfices) ne concernent pas un actif particulier, ou bien sont très incertaines et correspondent à une simple précaution et non une dépréciation déjà survenue. Au lieu de les déduire des valeurs d'Actif, on porte ces provisions au Passif, un peu comme s'il s'agissait d'une dette à payer un jour. Elles non plus, ne sont pas considérées comme Capitaux propres : cet argent n'appartient pas avec certitude aux actionnaires, puisqu'il existe un risque de les perdre.
Dettes
- A moyen et à long terme : montant des emprunts à rembourser à plus d'un an.
- A court terme : dettes (envers les fournisseurs, les banques, le Fisc, etc.) dont l'échéance est à moins d'un an.
Attention, il n'y a pas que l'Actif et le Passif : furetez dans les autres tiroirs !
Le Bilan (comme le Compte de résultat, nous le verrons, n'est pas une simple liste en deux parties. Il comprend aussi des notes et annexes. Il est impératif de les lire si l'on veut comprendre les chiffres de bilan. C'est souvent même la partie la moins ennuyeuse, parfois pleine de surprises... pas toujours très bonnes !
De plus, certaines dettes potentielles, mais peu certaines, ne figurent pas au bilan mais dans le "Hors- bilan". C'est le cas des garanties accordés à un banquier pour couvrir les risques d'un prêt qu'il a fait à une filiale de l'entreprise.
Remarque: Incidence des normes comptables internationales ( IAS / IFRS ) |
Valeur du patrimoine : Actif net, Capitaux propres |
Actif net comptable
Si l'on prend la valeur de tout le patrimoine (donc le total de l'Actif), et que l'on enlève la partie qui sert à "couvrir" les dettes figurant au Passif, on obtient "l'Actif net comptable", appelé aussi "Situation nette".
Dans l'exemple, 21,5 (actif total) - 12,8 (dettes) = 8,7 (actif net comptable)
Déduire ses dettes de son patrimoine, ça relativise la richesse !.
De l'Actif net aux Capitaux propres.
Vous remarquerez que ces 8,7 sont égaux à la somme des Capitaux propres propres (7,3+0,6, si on suppose que le bénéfice sera mis en réserves) et des Subventions / Provisions (0,8).
C'est normal : on calcule l'Actif net comptable en enlevant les dettes du total de l'Actif, ce qui est la même chose que si on les enlevait du total du Passif. Il ne reste donc alors dans celui-ci que les Capitaux propres et Subventions / Provisions.
Actif net réel (ou Actif net corrigé), Capitaux propres corrigés
L'Actif net comptable ne donne qu'une valeur "historique" de l'entreprise. En effet son calcul prend en compte le prix d'achat des immobilisations, hep, ne jetez pas les factures, diminué des dépréciations théoriques constatées au fil du temps (amortissements).
Seulement entre valeur historique ou théorique d'une part, et valeur réelle d'autre part, il peut y avoir un fossé, plus ou moins large et profond, à combler si possible quand on fait une analyse.
Il est vrai que les nouvelles règles de présentation des comptes, indiquées plus haut changent désormais quelque peu cette optique comptable jusque là tournée vers le passé.
Toujours est-il que l'Actif net réel (souvent appelé aussi Actif net corrigé, comme si le pauvre avait été puni), bien que difficile à estimer, est généralement différent de l'Actif net comptable. Il est par exemple supérieur si les actifs ont pris de la valeur et/ou si les amortissements et provisions (déduits des valeurs d'actifs) sont plus élevés que la dépréciation réelle.
Pour obtenir l'Actif net réel, on prend, non pas la valeur comptable, mais la valeur marchande estimée des actifs "vendables" (immobilisations, stocks, voire l'ensemble de l'entreprise...). On élimine ainsi des actifs sans valeur marchande : "non-valeurs" et autres "survaleurs".
Ah, j'oubliais, en jargon d'analyste, corriger se dit aussi "retraiter".
Reprenons l'exemple de SOUPE S.A. Supposons que nous ayons assez d'information pour :
- Estimer la valeur réelle de ses "Immobilisations" à 18 milliards,
- Considérer que le poste "Valeurs d'exploitation" ne vaut que 3 milliards (une partie des stocks est formée de"rossignols" manifestement invendables),
- Ramener à 5 milliards les "Valeurs réalisables et disponibles" (un gros client vient de tomber en faillite, et ne payera pas ses factures).
=> Si l'on corrige le bilan avec ces nouveaux chiffres (il suffit d'additionner 18 + 3 + 5), la valeur "réelle" (disons plutôt "estimée") de l'Actif est de 26 milliards.
=> Si l'on déduit les dettes (12,8), nous estimons l'Actif net réel à : 13,2 milliards.
Si l'on veut arriver aux Capitaux propres corrigés, on déduit de cette Actif net réel les Provisions / Subventions (0,8). On tombe ainsi à 12,4 milliards.
On peut aussi, mais n'insistons pas, corriger les Provisions si l'on subodore :
- d'autres risques de pertes non pris en compte,
- ou à l'inverse des récupérations de valeur (il semblerait que l'entreprise va finalement gagner un procès qu'elle risquait de perdre) non encore comptabilisés en annulations de Provisions, (appelées aussi "reprises").
Capitaux propres : cas des bilans consolidés
Une entreprise, dite "société-mère", qui possède d'autres sociétés, dites "sociétés-filiales", doit faire un "bilan consolidé" en additionnant (avec quelques corrections pour éviter de compter la même chose plusieurs fois) tous les actifs et passifs de ce "groupe".
Mais une partie des actions des filiales appartient habituellement à d'autres actionnaires que la société-mère. On ne les appelle pas pour autant des beaux-pères. Pour en tenir compte, dans un bilan consolidé, les capitaux propres (et également les bénéfices) se divisent en deux lignes :
- La portion appartenant à la société-mère, appelée "Part du groupe",
- Celle des cousins, enfin des autres actionnaires, appelée "Intérêts des tiers".
critères de patrimoine ou de solvabilité ?
Préalable : c'est quoi la "méthode des ratios" ? |
Ayant des chiffres du bilan en main [] , nous pouvons "tirer des ratios".
Ce sont des rapports entre deux Postes ou deux groupes de Postes comptables. Par exemple 400 ME / 900 ME = 0,44 ou 44%.
Tirer deux lapins de son chapeau et faire un seul civet, transformer plusieurs chiffres en un seul - des magiciens à la Potter, ces analystes - sert à montrer de façon simple s'il y a des déséquilibres ou des insuffisances dans la situation financière de l'entreprise.
Mais l'analyse des ratios ne s'arrête pas là : il est indispensable de comparer ces ratios
- A ceux des années précédentes
- Et à ceux des entreprises ayant une activité semblable.
Avant d'explorer l'univers des ratios, réaffichons le bilan, mais cette fois distinguons le "haut du bilan" et le bas. Nous découvrirons, restons pudiques, d'abord le haut.
Bilan (très résumé) de SOUPE S.A. (31.12.05, milliards d'Euros) | |||
ACTIF | PASSIF | ||
Immobilisations (nettes) | 12,20 | Capitaux propres Subventions, provisions Dettes à long / moyen terme | 7,30 0,80 6,00 |
Valeurs d'exploitation (stocks...) Réalisables et disponibles Perte | 3,50 5,80 | Dettes à court terme Bénéfice | 6,80 0,60 |
Total ACTIF | 21,50 | Total PASSIF | 21,50 |
Valeur du patrimoine : Actif net, Capitaux propres |
L'analyse du bilan va d'abord s'intéresser aux richesses que possède l'entreprise, diminuées de ses dettes.
De l'Actif net aux Capitaux propres
Si l'on soustrait du montant des richesses engrangées dans l'Actif du bilan la partie qui sert à "couvrir" les dettes figurant au Passif, ce qui reste
peut être considéré grosso modo comme le patrimoine qui appartient à l'actionnaire.
On l'appelle "l'Actif net comptable" ou "Situation nette". Pour SOUPE SA, on a, en ME
Actif total | 21,50 |
- Dettes | 12,80 |
= Actif net comptable | 8,70 |
Vous allez dire que le patrimoine comptable des actionnaires, c'est plutôt les fonds propres, soit 7,3 + 0,6 de bénéfice = 7,9.
C'est vous qui êtes dans le vrai. Mais alors quelle est la différence entre les fonds propres et l'actif net ?
On voit que les 8,7 d'actif net comptable sont la somme des fonds propres (7,9 avec les bénéfices) et des Subventions / Provisions (0,8).
C'est normal puisque enlever les dettes du total de l'Actif revient à les enlever aussi du total du Passif. Il reste donc bien les Capitaux propres et Subventions/Provisions.
Vous l'avez compris, les Provisions et Subventions (0,8) font la différence entre l'Actif net (8,7) et les Capitaux propres (7,3 + 0,6 = 7,9).
Pourquoi insister comme des boeufs là-dessus? C'est, chers amis, que des gens, moins avertis que vous, confondent souvent ces deux notions, il est vrai voisines de palier.
Actif net réel, Capitaux propres corrigés, cas des bilans consolidés...
Nous avons parlé de ces notions au [] pour vous faire comprendre comment on peut corriger ("retraiter", on dit) les chiffres comptables d'un bilan s'ils paraissent irréalistes. Toutefois ces corrections n'étaient basées, vous l'avez bien compris, que sur des hypothèses.
Alors pour faire simple, et vous éviter de crier au tortionnaire qui n'aurait d'autre but que de vous compliquer la vie, nous nous abstiendrons de prendre ces chiffres corrigés dans le calcul des ratios que nous allons maintenant expliquer.
Nous nous contenterons de prendre les chiffres comptables qui figurent plus haut sur la présente page. Sympa, trouvez pas ?
L'argent est-il disponible: ratios de solvabilité et d'indépendance financière |
L'analyse du bilan ne sert pas seulement à voir si l'entreprise a des richesses, mais aussi à s'assurer que son financement est solide et équilibré.
Effet de levier et ratio de solvabilité générale
Le bilan sert notamment à voir si la société est très ou peu endettée.
D'accord, mais pourquoi ?
Le crédit est à première vue très utile. Il est même fructueux quand les taux d'intérêt réels (= hors inflation) sont bas et les perspectives de rentabilité importantes. Il aide l'entreprise à acquérir les actifs nécessaires pour se développer, tout en demandant peu d'injection de capital par les actionnaires, et en améliorant le bénéfice pour leur plus grand bien.
C'est "l'effet de levier financier.
Alors, hein, pourquoi se priver de s'endetter à la louche ?
C'est qu'il y a une limite à l'endettement, au delà de laquelle l'entreprise va se retrouver "coincée" quand la conjoncture se retournera,
ou que, ceci précède souvent cela, les taux d'intérêt réels monteront.
Elle sera alors défaillante, ne pouvant plus payer ses intérêts et encore moins rembourser ses dettes comme l'exigeront ses créanciers, eux aussi rendus inquiets par la situation. Cela aussi, c'est l'effet de levier, cette fois dans le mauvais sens.
Il y a donc une proportion, et même, disons le mot, un équilibre, une harmonie, à respecter globalement entre :
- Au numérateur, toutes les dettes (en y ajoutant, si besoin est, une pincée, par exemple 10 %, des engagements hors bilan, et les encours de crédit-bail)
- Au dénominateur, l'actif net (éventuellement corrigé si l'actif net réel est très différent).
En fait, on fabrique autrement notre premier ratio (eh oui, il est temps de commencer notre collection, c'est très beau des ratios exposés sous verre comme des papillons).
Au dénominateur on met simplement le total du Passif, et au numérateur les dettes. On obtient le "ratio de solvabilité générale".
Pour SOUPE SA, ce ratio est de ==> 12,8 / 21,5 = 0,60 (ou 60 %).
Un peu limite, ce ratio : le poids des dettes est un peu lourd pour voyager loin !
On considère toutefois qu'il ne doit pas dépasser 50-60 % dans les pays où les crédits fournisseurs sont rares, et 70-75 % dans les pays latins comme la Franceou règne cet usage, folklorique et dangereux du "crédit fournisseur" (dangereux même pour le bénéficiaire, qui peut s'en trouver privé à la moindre alerte) atteignant parfois 3 mois d'achats.
Capitaux stables et ratio d'indépendance financière
On regarde aussi le "ratio d'indépendance financière". C'est le rapport: Actif net (*) / Capitaux stables
(*) Ou, dans une définition plus restrictive que nous n'avons pas retenu ici, les capitaux propres
C'est quoi les "Capitaux stables" (ou "Capitaux permanents") ?
C'est tout ce qui n'est pas financé à CT, autrement dit le total (Actif net + Dettes MLT).
Pour SOUPE S.A., ce ratio est de ==> 8,7 / 14,7 = 0,59 (ou 59 %)
En dessous de 40-50 % (*) on risquerait vite que ce petit capital soit mangé comme le petit chaperon rouge
et que les dettes MLT deviennent un poids écrasant à rémunérer et à rembourser.
(*) ou même 60-70 % pour les entreprises ayant des projets dont le coût est difficile à cerner et / ou dont les résultats constituent un pari.
Attention aux faux capitaux propres, ou le mystère de la grande pyramide
L'effet de pyramide, c'est la superposition de plusieurs effets de levier financier (accumulation d'endettements). Leurs incidences se multiplient entre elles.
C'est ainsi que, avec 1 F de capital et 10, 15 ou 20 F de dettes, on obtient 11, 16 ou 21 F d'Actif et 1, 2 ou 3 F de bénéfices... ou, dès que cela tourne mal, de pertes.
Il y a plusieurs façons de monter une telle pyramide et il faut savoir s'en méfier.
Par exemple dans une LBO (rachat d'une entreprise par financement à levier) il peut se faire que:
* La société-mère (dite aussi "holding") a, disons, 15 ME de Capital et 85 ME de Dettes.
* Sa filiale à 100 % a, de son côté, disons 100 ME de Capital et 150 ME de Dettes.
N'allez pas additionner ce capital avec celui de la mère
==> En effet, pour 15 ME c'est le même capital, et pour 85 ME il a été payé par les dettes de cette société-mère!
* Cette filiale a 250 ME de Dettes.
Les dettes (sauf celles entre les deux sociétés), elles, s'additionnent
==> On a 15 ME de Capital face à 235 ME de Dettes. Le levier est de 16.
Certains groupesont plusieurs étages de holdings, filiales, sous filiales etc. en cascade
* Si à chaque niveau l'endettement est de 50 %, et s'il y a quatre étages, avec à chaque fois 1 euro de capitaux propres pour 2 de capitaux totaux
==> Le levier est de 16 (eh oui, 2 puissance 4) ... enfin tant que les Capitaux propres n'on pas disparu au moindre coup de torchon.
On peut aussi, d'OPE en OPA, pour les entreprises cotées en bourse, construire sa pyramide en gonflant alternativement
1) les PER (Price / earnings ratio ou ratio cours / bénéfice par action) par "relution",
2) les cours d'actions (par des OPE),
3) l'endettement (par des OPA financées par du crédit)
Nous avons parlé de ces montages, et de leurs risques, dans le chapitre traitant du nombre d'actions. Enfin, dans une autre vie, c'est pas sur ce site, peut-être que je l'y mettrais un jour, mais ceux qui s'y connaissent en bourse auront compris, faut bien qu'ils soient avantagés, pas vrai ?
Vous voyez qu'il faut "consolider" le bilan pour reconstituer le puzzle, ramener à sa valeur réelle ce "Capital" qui sert plusieurs fois, et additionner toutes les dettes qui s'accumulent aux divers étages de la pyramide.
Ce n'est qu'après l'avoir reconstitué que l'on peut tirer les vrais ratios d'endettement du groupe.
Mais ce n'est pas le tout. Certes, savoir si l'entreprise est - en gros et sur la durée - solvable, c'est bien, c'est déjà l'hygiène minimum.
Mais il nous faut aussi analyser sa liquidité, à partir de son bas de bilan, pour voir si elle passera la fin de mois [].
Analyser la rentabilité :
1) premiers SIG : activité, valeur ajoutée
Le compte de résultat et les SIG |
Le Compte de résultat indique à la queue leu leu, de façon propre et bien rangée, les montants des revenus et des coûts de l'entreprise sur une période donnée. Ce qu'on appelle aussi les flux d'exploitation.
La déduction successive de chaque catégorie de coûts dégage des marges également successives : les "SIG - Soldes intermédiaires de gestion".
Voici un tableau résumé qui vous présente toute la famille des SIG.
Depuis l'aïeul, le Chiffre d'affaires, jusqu'au rejeton final, la marge ultime, le distillat suprême sortant de l'alambic comptable : le Bénéfice net. Enfin, disons le Résultat net, vu que c'est parfois une perte.
Calcul du SIG | N° / Nom du SIG obtenu |
Chiffre d'affaires commercial (Hors Taxes) | = 1. Marge Commerciale |
Chiffre d'affaires productif (Hors Taxes) | = 2. Production |
1 + 2 - Autres Achats consommés | = 3. Valeur ajoutée |
3 - Frais de personnel, impôts et taxes (hors impôt sur le bénéfice) | = 4. EBE (Excédent Brut d'exploitation) |
4 +/- Autres produits / charges d'exploitation (frais divers de gestion, amortissements... ) | = 5. RBE (Résultat Brut d'Exploitation |
(Produits - charges) financiers (intérêts reçus, à recevoir, payés, à payer...) | = 5b. RF (Résultat financier) |
5 +/- 5b | = 6. RC (Résultat courantavant impôts) |
Produits exceptionnels - charges exceptionnelles, dont provisions / reprises de provisions et plus / moins values de cession d'actifs | |
6 +/- 7 - Impôt sur le bénéfice | = 8. RN (Résultat net) |
Bon, parfois vous trouverez des comptes de résultat simplifiés ne faisant pas apparaître tous ces soldes. Mais hein, on est là pour faire les choses bien, pas vrai ?
Alors suivons d'un bout à l'autre ce chemin de croix ou, pour être plus festif, ces tortillons successifs de l'alambic, .
Détail des 3 premiers SIG qui aboutissent à la valeur ajoutée.
Dans ces exemples, les chiffres sont en Meuros (millions d'euros)
Dans le Compte de résultat, les activités sont réparties en deux catégories : celles purement commerciales et celles de production de biens et services.
Activités commerciales | Activités productives | ||
La marge brute commerciale est la différence entre le montant des ventes de marchandises en l'état et leur coût d'achat. C'est l'élément de base du résultat des entreprises commerciales (négoce ou détail) Heu, on n'oublie pas quelque chose ? Ah oui, la variation des stocks. Eh oui, on a pu vendre des marchandises achetées l'année dernière, et en conserver d'autres pour vendre l'année prochaine. Ne pas oublier non plus de déduire du coût d'achat les ristournes qu'on à reçues. | La production de l'exercice regroupe la production vendue, celle stockée (ou le déstockage) et celle immobilisée. C'est l'élément de base du résultat des entreprises de fabrication ou de services. Là encore, ne pas oublier la variation des stocks de produits (attention, celle de matières ne figure pas ici, mais dans le poste "consommations" dont on parlera plus loin). | ||
Ventes HT de marchandises (moins ristournes sur ventes). | 23 - 11 .- 1 | Ventes HT de produits, travaux, services (moins ristournes sur ventes) | 52 1 4 |
Solde n° 1 : Marge brute commerciale | 11 | Solde n° 2 : Production de l'exercice | 57 |
Chiffre d'affaires |