Comment analyser les soldes intermédiaires de gestion ?

Au fur et à mesure de son activité commerciale, une entreprise se doit de connaître avec précision la constitution de ses bénéfices ou au contraire, de ses déficits.

Cependant, la tâche se complique quand il s’agit de dégager ces informations à partir de ses données surtout quand l’entreprise souhaite obtenir des indicateurs précis. C’est pour cela qu’elle fait appel au calcul des soldes intermédiaires de gestion.

Cela permet à l’entreprise de dégager des indicateurs favorables ou non de sa croissance. Les soldes intermédiaires sont intimement liés à l’état financier de l’entreprise et au compte de résultat. Bien que les soldes intermédiaires ne soient pas obligatoires légalement parlant.

Cependant cette méthode renforce la force analytique d’une entreprise afin d’obtenir une information ou un pourcentage bien précis concernant son chiffre d’affaires réalisé au cours de l’année ou lors des années fiscale précédente. 

Table des matières

Quels sont les soldes intermédiaires de gestion ?

Quel est l'intérêt des soldes intermédiaires de gestion ?

Comment interpréter les soldes intermédiaires de gestion ?

Quel est le SIG qui reflète le mieux les performances commerciales d'une entreprise ?

Comment calculer la valeur ajoutée SIG ?

Quels sont les soldes intermédiaires de gestion ?

Les soldes intermédiaires de gestion sont constitués par plusieurs indicateurs qu’il convient de présenter afin de mieux cerner leur importance capitale pour l’entreprise.

• La production de l’exercice en cours de réalisation : c’est une manière d’estimation des marchandises produites par l’entreprise dans une période donnée de l’exercice. Cela dépend de la nature du bien produit (en valeur ou unitairement). Le produit de l’exercice se calcule généralement par le produit vendu additionné au stock et à la production immobilisée.
• La marge commerciale : On parle ici de bénéfices réalisés par l’entreprise après la vente de chaque produit ou bien. C’est une marge qui prend en compte le prix final de vente, moins les charges de production. Plus la marge est conséquente, plus l’entreprise réalise des bénéfices importants.

• La valeur ajoutée: C’est une valeur en rémunération qui vise à récompenser en forme d’argent souvent les personnes qui veillent à la réalisation des bénéfices. Cela concerne aussi bien les travailleurs ou salariés de l’entreprise, mais aussi les contributeurs externes ou ceux qui apportent des capitaux à l’épanouissement de celle-ci. Les organismes monétaires et les actionnaires sont aussi concernés par la valeur ajoutée de l’entreprise. Bien évidemment, les rémunérations sont variables selon la contribution de la partie au développement de l’entreprise. Et cela se calcule soit en nombre d’heures ou en pourcentage au capital s’il s’agit d’un actionnaire.
• Le résultat financier : C’est un moyen de savoir si la stratégie adoptée par l’entreprise est pertinente et apporte ses fruits, ou au contraire, il faut la revoir au goût du jour. Le résultat financier se calcule ainsi : produits financiers – les charges financières.
• Le résultat net : c’est le bénéfice engendré par l’entreprise une fois avec payé toutes les charges correspondantes et charges fixes selon la nature de la structure. Idem pour les impôts sur le revenu qui doivent être soustraites pour calculer le résultat net de l’entreprise à un moment donné.

Tous ces éléments constituent les soldes intermédiaires de gestion qui se font en passant par plusieurs étapes. Si une étape est oubliée par mégarde elle peut compromettre le calcul des soldes intermédiaires et ainsi afficher de faux résultats pour l’entreprise.

Quel est l'intérêt des soldes intermédiaires de gestion ?

L’intérêt des soldes intermédiaires de gestion se situe dans plusieurs axes qu’il convient de préciser. Tout d’abord, c’est une manière qui assure la justesse des résultats de l’entreprise pour savoir si son activité carbure comme souhaité ou au contraire n’est pas très rentable. Si l’entreprise ne réalise pas fréquemment des soldes intermédiaires, elle ne pourra pas avancer sur des bases confirmées mais à l’aveuglette. Cela peut dangereusement impacter son activité et même sa durée de vie dans le moyen et long terme.

Si à travers cette analyse l’entreprise remarque des indicateurs impactés, ou alors pas suffisamment rentables, elle devra mener une analyse plus compétente de son pilotage commercial. C’est à travers cette analyse que l’entreprise cerne avec précision les indicateurs qui souffrent et ceux qui restent performants à son activité.

Ajouté à cela, l’analyse des soldes intermédiaires de gestion possède d’autres intérêts qui sont les suivants :

• Les éléments inhabituels qui rentrent dans les coûts de la structure et qui s’ajoutent aux coûts fixes. Il peut s’agir aussi bien d’un achat exceptionnel ou des coûts pour faire face à une situation urgente.
• Les frais qui sont directement liés à des organismes financiers ou de crédits. Ces frais sont variables selon le renforcement de la stratégie financière de l’entreprise.
• Des frais concernant l’achat et vente de biens ou marchandises.

Ces trois indicateurs permettent à l’entreprise de mesurer son état financier et d’entreprendre les mesures nécessaires pour améliorer sa situation globale. Ajouté à cela, les soldes intermédiaires de gestion sont bénéfiques à une structure pour dégager le chiffre d’affaires en pourcentage, ce qui permet de réaliser des benchmark avec les autres entreprises.

Comment interpréter les soldes intermédiaires de gestion ?

Les données que l’entreprise peut obtenir à travers des soldes intermédiaires de gestion sont insuffisantes si les responsables ne sont pas capables d’en tirer bénéfice efficacement.

En effet, il faut savoir tirer profit de ces indicateurs pour modifier si nécessaire la politique financière de l’entreprise. Ces indicateurs renseignent avec finesse et précision sur la pérennité d’une structure et comment elle peut rester compétitive par rapport aux concurrents. Effectivement, l’objectif général de chaque entreprise est de faire des bénéfices, encore faut-il veiller à la santé de sa trésorerie et de son état financier.

C’est pour cette raison qu’il est primordial d’être capable de lire un compte de résultat afin de mieux l’interpréter. Sans cette qualité, les professionnels ne sauront pas optimiser et utiliser au mieux les indicateurs obtenus à travers les soldes intermédiaires de gestion. Et ça sera un frein pour l’entreprise car elle ne peut pas savoir l’état exact de son état financier et comment y remédier en cas de problématique liée à son activité.

Quel est le SIG qui reflète le mieux les performances commerciales d'une entreprise ?

On s’accorde à considérer l’EBE (excédent brut d’exploitation) comme le SIG le plus significatif pour mesurer les performances de l’entreprise. Cet indicateur est obtenu renvoie vers le solde obtenu par l’activité d’une structure, mais sans prendre en considération sa gestion financière. L’EBE s’obtient une fois que l’entreprise aura payé l’ensemble de ses différentes charges.

De manière générale, plus l’EBE est élevé, plus on peut dire que l’entreprise est sur de bon rails. Inversement, plus l’EBE est faible plus l’entreprise n’est pas performante et doit revoir sa politique. On parle dans ce cas de figure d’insuffisance brute.

Pour calculer l’EBE, on prend la valeur ajoutée – les salaires, charges, impôts et taxes.

A partir de l’EBE, l’entreprise pourra faire des comparatifs entre elle et ses concurrents les plus proches.

Mais en cas d’insuffisance brute, autrement dit, quand l’EBE est déficitaire, cela peut être provoqué par une des trois raisons principales suivantes :

• Des ventes de produits qui ne sont pas suffisants et ne génèrent pas des marges très intéressantes pour l’entreprise.
• Un nombre important d’employés ou contributeurs ou une surcharge évidente de personnes par rapport au rythme de l’activité.
• Des prix impertinents qu’il faudrait mieux revoir pour garantir une place intéressante par rapport aux concurrents.

Comment calculer la valeur ajoutée SIG ?

Afin de calculer la valeur ajoutée (VA) on procède au calcul suivant :

Valeur ajoutée = Le chiffre d’affaires (CA) en hors taxes – les charges directes (ces charges concernant l’ensemble des contributeurs à concrétiser un bien ou un service)

La valeur ajoutée est déterminée généralement quand il y a un exercice comptable en cours. Ajouté à cela, la valeur ajoutée demeure un excellent indicateur pour mesurer les performances d’une entreprise. En plus de cela, la valeur ajoutée doit être rentable pour la stratégie commerciale de l’entreprise.

L’entreprise doit faire en sorte que la valeur ajoutée rémunère tous ses contributeurs et agents qui œuvrent de près comme de loin à son épanouissement commercial.

Ces rémunérations monétaires concernent les parties suivantes :

• Les organismes
• Les salariés et ouvriers de l’entreprise
• Les impôts
• Les charges sociales
• Les actionnaires sont rémunérés à l’aide de dividendes selon leur apport au capital de l’entreprise.

La valeur ajoutée doit donc veiller à rémunérer toutes ces parties essentielles à une entreprise pour son développement et sa pérennité.

Comme nous venons de le voir, les soldes intermédiaires de gestion peuvent s’avérer déterminants pour l’entreprise si elle sait en tirer usage et analyser l’ensemble de ses indicateurs. Une fois c’est fait, elle pourra avoir une bonne visibilité d’ensemble qui lui assure d’apporter les ajustements adéquats pour le développement de son économie.

Ainsi, l’entreprise pourra garder un œil vigilant sur sa politique stratégique et ses orientations pour les mois à venir. C’est un excellent moyen pour situer l’activité de l’entreprise à une date précise et avec une grande justesse.