Comment faire pour financer vos études en France ?

Les possibilités sont nombreuses, des formations courtes aux plus longues, en continu ou en alternance, et surtout dans diverses infrastructures. Vous pouvez en effet choisir d’aller à l’université mais aussi à une grande école spécialisée. Auquel cas, il vous faudra d’abord réussir votre admission, sur étude de dossier et / ou concours, mais aussi régler des frais de scolarité qui peuvent s’avérer particulièrement élevés selon le parcours et l’école. Un véritable défi pour certains étudiants, voire un frein : selon une enquête Diplomeo, intitulée « Les jeunes et l’argent », 56 % des étudiants avouent avoir déjà été empêchés de suivre une formation à cause de son coût exorbitant, et 90% trouvent les frais de scolarité de certaines écoles trop élevés; Les écoles de commerce ou d’ingénieurs, par exemple, coûtent en moyenne dans les 10 000 euros par an, voire plus.

Mais rassurez-vous, des solutions existent, de quoi vous permettre de financer vos études en France ! Nous vous présentons les différents dispositifs d’aides financières qui pourront vous permettre de suivre le parcours de votre choix à moindre frais.

Contenu

I. Les différentes bourses pour financer vos études en France

II. Quels sont les autres dispositifs possibles ?

III. Pensez à l’alternance ou l’apprentissage !

IV. Les alternatives « crowdfunding » et « crowdlending »

V. Travaillez pour payer vos études

IV. Il n’y a pas de petites économies !

Conclusion

I. Les différentes bourses pour financer vos études en France 

Pour financer vos études en France, vous pouvez déposer des demandes de bourses. Différentes options existent, soumises bien-sûr à certaines conditions.
  • La bourse délivrée par le CROUS sur critères sociaux

La Bourse sur Critères Sociaux (BCS) délivrée par le CROUS s’adresse aux jeunes de moins de 28 ans. Elle est attribuée selon certaines conditions, notamment les revenus des parents, le nombre d’enfants à leur charge, la distance domicile-lieu d’études, nature du diplôme… La bourse peut vous permettre d’être exonéré des frais d’inscription de l’établissement où vous allez vous inscrire et de CVEC (Contribution Vie Étudiante et de Campus), mais elle peut aussi vous accorder jusqu’à 5 612 € sur 10 mois. Des compléments peuvent être par ailleurs attribués. Et si vous obtenez cette bourse, vous serez prioritaire pour l’attribution d’un logement étudiant du CROUS.

  • L'allocation Erasmus + 

Si le programme Erasmus est bien connu par les étudiants qui souhaitent partir à l’étranger pour parfaire leur parcours, il faut également savoir qu’il existe une allocation Erasmus +, cumulable avec la Bourse sur Critères Sociaux. Ce dispositif concerne les étudiants qui suivent une partie de leurs études en France lors d’un échange inter-établissements.

  • L'aide au mérite

L’aide au mérite est attribuée aux boursiers BCS ainsi qu’aux bénéficiaires d'une aide spécifique annuelle ayant obtenu la mention « très bien » au baccalauréat. L’aide, versée en 9 fois, est de 900 euros pour les bacheliers 2019.

  • L'aide à la mobilité internationale

Les titulaires de la bourse BCS peuvent bénéficier d’une aide à la mobilité internationale d’un montant de  400?euros par mois. Elle est octroyée pour un séjour d’études à l’étranger d’une durée comprise entre 2 et 9 mois.

  • Une aide d’accompagnement 

L’aide d’accompagnement à l’entrée dans l’enseignement supérieur concerne les étudiants n’ayant pas reçu de proposition d’admission suite à leur vœu formulé sur la plateforme Parcoursup, et qui se sont alors vus proposer une inscription par le recteur pour laquelle ils doivent effectuer une mobilité géographique. L’aide, versée au début de l’année scolaire, varie entre 200 et 1 000 euros. Il faut savoir que ce dispositif est cumulable avec d’autres bourses et aides.

  • L’aide à la mobilité Master

L’aide à la mobilité Master concerne les étudiants boursiers titulaires d’une licence et inscrits en Master dans une région différente de celle où ils ont débuté leurs études. Son montant est de 1 000 euros.

  • L’allocation spécifique annuelle pour étudiant en difficulté

L’allocation spécifique annuelle pour étudiant en difficulté s’adresse aux jeunes sans soutien matériel de leur famille et qui ne sont pas éligibles à la bourse sur critères sociaux. Grâce à ce dispositif, ils sont alors exonérés des frais d’inscription et de sécurité sociale. Le montant varie selon les échelons de la BCS, et l’aide est versée pour une durée de 10 mois.

  • Les allocations pour la diversité dans la fonction publique

Les allocations pour la diversité dans la fonction publique concernent les étudiants préparant un concours de la fonction publique. Le montant de l’aide est de 2 000 euros par an. Elle est versée en 2 fois, et est cumulable avec la BCS.

II. Quels sont les autres dispositifs possibles ?

D’autres aides aux étudiants sont accessibles selon la situation de chacun. Certaines collectivités territoriales et ministères attribuent, sous certaines conditions, des aides financières pour les études en France.

D’autres alternatives sont également disponibles. En effet, certaines communes proposent le Revenu Minimum Étudiant (RME). N’hésitez pas à les consulter afin de vérifier si vous êtes éligible. Tout est à étudier !

Le CROUS et l’Etat accordent une aide ponctuelle à certains étudiants, limitée à 1 669 euros et versée en une fois. Toutefois, vous pouvez effectuer plusieurs demandes par an, sans toutefois dépasser le plafond de 3 338 euros d’aides allouées.

Si vous êtes inscrit dans une formation paramédicale ou sociale, vous pouvez alors solliciter le conseil régional. Par ailleurs, des écoles attribuent elles-mêmes des aides à leurs étudiants, comme aux meilleurs boursiers de leur concours d’entrée, ou encore des réductions de frais. Certaines d’entre elles ont même leur propre fondation, permettant aux élèves les plus modestes d’obtenir une bourse.

Autre solution qui s’offre à vous : le prêt étudiant. Ce dernier est bien souvent relégué en dernière alternative, il est pourtant bel et bien à envisager. Le prêt étudiant permet en effet de financer l’intégralité de vos études, et cela, à des taux avantageux remboursables quand vous décrochez votre premier emploi. Les prêts accordés par les banques peuvent aller jusqu’à 50 000 euros, mais attention, vous devez présenter un dossier solide avec notamment un garant. Vous pouvez également demander l’aide de l’Etat, qui se porte alors caution. Le prêt étudiant garanti par l’Etat s’élève à 15 000 euros, et si les conditions d’octroi sont plutôt difficiles, il présente l’avantage de ne pas inclure de conditions de ressources ou de caution.

III. Pensez à l’alternance ou l’apprentissage !

Avez-vous pensé à l’alternance ? Ce format professionnalisant séduit autant les étudiants que les entreprises ...

En plus d’acquérir de réelles compétences, ainsi qu’une véritable première expérience professionnelle, votre formation va être payée par l’entreprise avec laquelle vous signez un contrat, et vous allez de plus percevoir une rémunération. Une belle opportunité pour vous, d’autant que le panel d’offres s’est largement étoffé au cours des dernières années. Quasiment tous les secteurs proposent désormais de suivre une formation en alternant des périodes en centre de formation et en entreprise, du Bac+2 au Bac+5. De plus, vos connaissances et compétences seront un vrai levier d’insertion professionnelle : les recruteurs apprécient tout particulièrement les profils issus de l’alternance, pour leur adaptabilité, leur sens organisationnel et leur expérience du terrain.

IV. Les alternatives « crowdfunding » et « crowdlending »

Le crowdfunding et le crowdlending auront le mérite de vous donner une expérience significative en financement participatif sur internet .

Vous pouvez également faire appel à de nouvelles approches innovantes en matière de financement de vos études en France, qui s’avèrent plutôt intéressantes. Le crowdfunding est, comme son nom en anglais l’indique, un financement participatif. Des plateformes spécialisées en la matière vous permettent d’afficher votre projet, que tout internaute peut alors consulter. Si ce dernier y est sensible, il peut alors apporter sa contribution. Les écoles ont rapidement saisi l’intérêt de ce système. Certaines ont même créé des partenariats avec les plateformes les plus influentes dans le domaine du crowdfunding, comme KissKissBankBank.

Le crowdlending repose sur le même principe, à cela près qu’une notion de prêt d’argent entre en jeu. En effet, des prêteurs potentiels peuvent s’engager à vous apporter les fonds nécessaires à vos études, s’ils sont convaincus de votre sérieux, de votre motivation et de votre engagement, et ce, jusqu’à 12 000 euros. Les plateformes sont strictement réglementées, et veillent à assurer chacune des parties par la présence d’un contrat à signer, ce dernier ayant valeur légale.

V. Travaillez pour payer vos études 

Trouver un job étudiant peut être une occasion de vous aider à assumer vos dépenses ou vos frais de scolarité, mais aussi à avoir une expérience professionnelle.

Avoir un travail à côté de votre emploi du temps chargé demande beaucoup d’organisation afin de tout mener de front, sans négliger pour autant le temps dédié à vos études. Les jobs étudiants sont toutefois bien souvent adaptés à vos contraintes horaires. Aussi, ils ont l’avantage, en plus de l’aspect financier, de vous offrir une première expérience professionnelle. Vous gagnez également en maturité, en confiance en vous, en gestion des priorités… Bref, travailler présente beaucoup d’avantages. D’ailleurs, 34% des jeunes étudiants âgés de 16 à 23 ans auraient un travail tout au long de l’année, et près de la moitié des étudiants auraient un job d’été (chiffres Diplomeo, de l’étude « Parole aux jeunes »).

Parmi les jobs étudiants les plus prisés, on retrouve : baby-sitter, employé de fast-food, hôte ou hôtesse dans les supermarchés, etc. Vous pouvez également donner des cours particuliers dans votre domaine de prédilection à des enfants ou à des adolescents.

IV.  Il n’y a pas de petites économies !

Un budget étudiant est bien souvent serré, il est donc nécessaire de bien appréhender vos dépenses.

Vous avez trouvé un moyen de financer vos études ? Félicitations. Voilà un poids en moins sur vos épaules, et pas des moindres ! Toutefois, prenez garde à bien gérer votre budget. Pensez à vous renseigner sur les différents types d’hébergement et voir celui qui correspond le plus à votre budget. Des aides au logement existent, comme les APL. N'oubliez pas ces solutions plus économiques, comme les colocations ou les logements intergénérationnels.

Si vous avez besoin d’équiper votre logement, misez sur les sites de revente, les brocantes ou encore les sites où des personnes donnent diverses choses pour donner une seconde vie à leurs objets. Votre couverture sociale est également un point important, à ne surtout pas négliger ! Certaines bourses de l’Etat vous permettent de bénéficier d’une couverture sociale, renseignez-vous !

Conclusion

Plusieurs solutions s’offrent à vous pour financer vos études en France. Pour mettre toutes les chances de votre côté, prenez un maximum de renseignements en amont. Prenez également contact avec les différents interlocuteurs, de votre école à la mairie, en passant par les collectivités territoriales… Frappez à toutes les portes ! Pensez à votre projet dans sa globalité, pour bien étudier vos possibilités, et ainsi trouver la solution adéquate. Avec une bourse ou une aide sociale, un job étudiant et / ou un cursus en alternance, il y a de fortes chances que vous puissiez accéder à la formation de votre choix.

Article publié le 18 Avril 2021 Mise à jour le Dimanche, 18 Avril 2021 21:55 par SBAI TANGI Soukaina