Comment faire pour financer ses études au Canada ?

Introduction
De nombreux étudiants décident de suivre (ou de poursuivre) leurs études au Canada. C’est l’occasion pour pouvoir découvrir « le Grand Nord Blanc » ! Montréal, Québec, Toronto, Vancouver … En plus de bénéficier d’une formation de qualité, les étudiants internationaux peuvent visiter les incontournables, profiter de la convivialité canadienne et de ses célèbres grands espaces… Une expérience inoubliable, doublée d’un véritable plus sur leur CV. Les recruteurs sont en effet sensibles à ce type de profil.
De plus, il faut souligner que le Canada représente une destination particulièrement intéressante pour suivre ses études ; les universités sont plus compétitives en matière de coût que les nord-américaines, les parcours sont nombreux, et la qualité de l’enseignement n’est plus à prouver. D’ailleurs, 572 415 étudiants internationaux ont choisi le Canada en 2018, une croissance de 154% depuis 2010 ! Ceux-ci recommandent à 96% ce pays comme destination d’études. Mais suivre ses études au Canada demande une bonne organisation, avec une anticipation pour bien préparer son projet. Les études supérieures ont tout de même un coût. Il est alors important pour l’étudiant de bien mûrir son budget pour trouver le financement nécessaire à sa bonne destination. Découvrons ensemble quelles solutions s’offrent à un étudiant pour financer ses études au Canada !
Contenu :
Les droits d’inscription au Canada
Les programmes de prêts et bourses du gouvernement
Les bourses pour financer ses études au Canada
Les bourses d’organismes internationaux
La bourse de recherche Mitacs Globalink
L’exemption des droits de scolarité
Choisir une formation en alternance
Savoir comment financer ses études au Canada est un sujet crucial. En effet, les frais liés aux études représentent un budget important, à commencer par les frais d’inscription.
Les frais d’inscription s’élèvent en moyenne à 23 000 dollars canadiens pour entrer en Bachelor et à 15 000 dollars canadiens en Master et Doctorat. Des différences sont - bien sûr - à noter selon les établissements, les provinces mais aussi le niveau d’études de l’étudiant, son pays d’origine et d’autres critères. De plus, en tant qu’étudiant international, le candidat va devoir prouver qu’il a les fonds suffisants pour assumer ses dépenses financières lors de son séjour. Ce critère est d’ailleurs obligatoire pour obtenir le permis d’études au Canada. Ainsi, pour un étudiant seul, il doit justifier de ressources couvrant les frais de scolarité avec 10 000 dollars canadiens supplémentaires pour une période de 12 mois (ce montant s’élève à 12 341 dollars canadiens pour la province de Québec).
A noter que certains pays ont signé avec le Canada des accords bilatéraux de mobilité universitaire. Les étudiants peuvent donc bénéficier d’une exonération des frais de scolarité. Il convient de se rapprocher de son établissement afin de voir si ce dernier a signé, ou non, un accord avec le Canada. Les étudiants étrangers doivent par ailleurs engager différentes démarches avant leur départ, notamment en matière de visa et d’assurance médicale. Les étudiants doivent également obtenir un Certificat d'acceptation du Québec (CAQ), avant même de demander leur visa. Ils doivent également prévoir la passation d’un test de langue anglaise afin de déterminer leur niveau, comme le TOEFL (Test Of English as a Foreign Language) ou l’IELTS (International English Language Testing System), s’ils souhaitent intégrer une université canadienne anglophone. Les niveaux de résultats attendus varient selon les établissements.
Des prêts et des aides financières sont mis à disposition des étudiants par le gouvernement canadien.
Le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec dispose d’un programme permettant aux étudiants de bénéficier d’aides financières. Ces dernières ont la particularité d’allier prêts et bourses ; l’étudiant est en effet considéré comme responsable, par le caractère contributif de ce dispositif. La contribution financière dépend de la situation financière de l’étudiant. Et si ce dernier travaille en parallèle, le montant diminuera proportionnellement. Le gouvernement canadien octroie également une aide financière aux doctorants, avec les bourses d'études supérieures du Canada Vanier et les bourses postdoctorales Banting.
Lire article : Comment faire pour financer vos études en France ?
Il existe 5 types de bourses pour les étudiants au Canada ; à savoir : la bourse d’excellence, les bourses économiques, les bourses d’organismes internationaux, la bourse de recherche Mitacs Globalink et les bourses philanthropiques.
Il est tout à fait possible pour un étudiant international de bénéficier d’une bourse d’études. Cette dernières permet de couvrir les frais d’inscription, en totalité ou en partie, et parfois tout autre frais inhérent aux études, voire les frais de logement ou de transport. Les bourses sont attribuées généralement sur étude de dossier aux étudiants ne pouvant régler leurs frais de scolarité, ou encore aux plus méritants. Différentes bourses existent, il est donc important de prendre tous les renseignements auprès de l’établissement où l’étudiant s’inscrit ou encore sur le site EduCanada.
La bourse d’excellence
Il existe plusieurs bourses d’excellence, également connues sous le nom de scholarships. Les critères d’éligibilité varient ; le dossier scolaire de l’étudiant avec ses notes, des références de professeurs, des résultats et accomplissements sportifs … Là encore, il est nécessaire de se renseigner auprès des différentes institutions pour avoir toutes les informations. La bourse d’excellence se base sur les accomplissements académiques ou parascolaires. Les étudiants qui arrivent à en bénéficier n’ont pas à rembourser l’aide financière obtenue. Celle-ci peut être offerte par le gouvernement, par des institutions, des organisations…
Les bourses économiques
Les bourses économiques, ou tout simplement bourses, représentent une aide financière accordée sur étude de dossier par un comité ou une commission. Pour un nouvel étudiant, c'est un très bon moyen de financer ses études au Canada. Les revenus financiers de l’étudiant et/ou de sa famille sont examinés. Ainsi, d’autres critères propres à chaque établissement (universités, écoles privées …) entrent en jeu. Une fois la bourse obtenue, l’étudiant perçoit un certain montant financier, qu’il n’est pas tenu de rembourser, pour l’aider à régler ses frais de scolarité.

Les bourses d’organismes internationaux
Il est également possible de faire une demande de bourse auprès d’organismes internationaux en tant qu’étudiant étranger ; la Banque Mondiale, l’Organisation des Nations Unies, l’Organisation des Etats Américains ou encore l’Agence Universitaire de la Francophonie attribuent des bourses sur étude de dossier. Les étudiants doivent se rapprocher de l’ambassade du Canada ou encore du Ministère de l'Éducation de leur pays afin de prendre connaissance des conditions d’éligibilité.
La bourse de recherche Mitacs Globalink
Le Canada a signé des partenariats avec certains pays (le Brésil, la Chine, la France, l’Inde, le Mexique ou encore la Tunisie) pour des collaborations de recherche. La bourse de recherche Mitacs Globalink s’adresse ainsi aux étudiants de cycles supérieurs, issus de toutes disciplines. Elle est octroyée suite à la réussite d’un concours, avec toutefois une réserve quant à la disponibilité des fonds.
Les bourses philanthropiques
Outre les bourses du gouvernement, des organismes internationaux, des universités,... les étudiants peuvent également déposer une demande de bourse auprès d’autres types de structures : entreprises privées, chambres de commerce, syndicats, églises … Les opportunités sont nombreuses. Alors, il ne faut pas hésiter à frapper à toutes les portes. Il serait en effet dommage de passer à côté d’une aide potentielle.
Une autre alternative pour financer ses études au Canada : le prêt étudiant. Il s'agit en effet d'un prêt personnel, que l’étudiant doit demander auprès de la banque.
Le prêt étudiant permet aux étudiants, âgés de 18 à 28 ans, de financer leurs études dans un établissement d’enseignement supérieur au Canada. Il s’agit là du premier dispositif de financement généralement proposé aux étudiants, qui doivent effectuer des démarches auprès d’une banque. Les étudiants étrangers doivent alors compléter un dossier. Cependant, il faut savoir que ces derniers bénéficient des mêmes conditions que les citoyens canadiens ; mêmes échéanciers, mêmes taux d’intérêts … Les prêts sont accordés par des banques privées mais aussi par le gouvernement sous certaines conditions.
Les écoles et les universités canadiennes peuvent proposer des facilités pour les étudiants étrangers.
Certaines écoles offrent des facilités aux étudiants étrangers. Ainsi, l’Université de Montréal prévoit une bourse d’exemption des droits de scolarité supplémentaires. Les étudiants admis en maîtrise ou en doctorat de recherche et présentant un excellent dossier scolaire peuvent en bénéficier. La bourse peut s’élever à hauteur de 20 000 dollars canadiens, déduits des droits de scolarité.
Les formations dispensées en alternance, appelées « Coop », peuvent aider l’étudiant à subvenir à ses besoins financiers tout en poursuivant ses études au Canada.

L’étudiant peut suivre des semestres de cours à l’université, puis met en pratique ses nouvelles connaissances lors de stages au sein d’une entreprise ou encore d’un laboratoire de recherche. Il est d’ailleurs considéré comme un professionnel à part entière dans la structure où il évolue. De ce fait, il perçoit une rémunération (en moyenne, un étudiant en Coop perçoit 1 600 dollars canadiens par mois). Ce salaire lui permet de couvrir ses dépenses et frais divers, mais aussi d’acquérir une réelle expérience professionnelle. Ce parcours est fortement plébiscité par les recruteurs. En effet, les profils issus de l’alternance sont déjà opérationnels avec une connaissance des besoins et du fonctionnement d’une entreprise. Les étudiants étrangers peuvent se renseigner auprès des universités d’Ottawa (Ontario), de Sherbrooke (Québec) et de Waterloo (Ontario).
Grâce au permis d’études - obligatoire pour les séjours supérieurs à 6 mois - les étudiants internationaux peuvent travailler au Canada à côté de leurs études.
Un job étudiant peut parfaitement contribuer à aider les étudiants à arrondir leurs fins de mois et assumer leurs dépenses. Sans compter que le travail représente une opportunité de découvrir la vie canadienne. Il permet aussi d’acquérir une expérience professionnelle à ajouter au CV, un bon point pour séduire les recruteurs !
Les étudiants titulaires du permis d’études peuvent ainsi travailler à temps partiel jusqu’à 20H par semaine sur le campus, ou en dehors, et à temps plein en dehors des périodes de cours pendant 40H par semaine. Certains établissements scolaires proposent par ailleurs quelques postes aux étudiants, notamment à ceux ayant des ressources financières limitées. Ils signent alors un contrat de travail avec l’établissement en question. A noter toutefois que si un étudiant vient au Canada pour une durée de moins de 6 mois, il n'a pas dans ce cas l'autorisation de travailler.
Conclusion
Envisager de suivre une formation au Canada dans le cadre de ses études présente de nombreux avantages ; découverte d’une autre approche pédagogique, d’une nouvelle culture … ainsi que d’une opportunité d’élargir son réseau, de vivre une expérience inédite et enrichissante, d’apporter une valeur ajoutée à son parcours … La liste est longue ! Et si les études représentent un coût qui peut être élevé selon le parcours choisi, ou encore l’établissement, il existe toutefois différents dispositifs pour accompagner les étudiants et leur permettre de financer leurs études. Bourses, prêts, job étudiant … toutes ces pistes sont bonnes à étudier. Il convient de se rapprocher des différentes institutions ou organisations afin de prendre connaissance des aides accessibles selon le profil et le projet de l’étudiant.
Information supplémentaire à prendre en compte : le Canada est à la recherche de profils dans certains domaines ; l’informatique, la santé ou encore les travaux publics. Les perspectives d’embauche sont réelles et présentent d’intéressantes opportunités pour les étudiants issus de ces domaines.