La finance internationale cours complet

La finance internationale cours complet
FINANCES INTERNATIONALES
SPÉCIFICATION DU MODULE
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES DU MODULE
- Acquérir une bonne connaissance du fonctionnement du système monétaire international
- Faire comprendre le fonctionnement du marché des changes et les opération sur le marché des changes
- Faire connaître les différents types de risques etles instruments de couverture
- Faire comprendre et maîtriser les moyens fondamentaux de la gestion financière internationale des entreprises
CHAPITRE 1.
LA GLOBALISATION ET LE SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL
Le chapitre a pour l’objectif de décrire le processus de la globalisation financière et de montrer ses conséquences positives et négatives. Dans ce chapitre seront discutées aussi les crises monétaires et financières avec les facteursexplicatifs de ces crises. L’ambition de ce premier chapitre est de permettre la connaissance des marchés financiers internationaux.
Plan du chapitre
- Introduction
- La globalisation financière
- Les mouvements internationaux des capitaux
- Les crises financières
- L’hypothèse d’efficacité des marchés et les spéculations
- La régulation des marchés financiers
- Exercices
CHAPITRE 2.
LE MARCHÉ DES CHANGES
Ce deuxième chapitre s’articule en deux parties principales, la première consacrée à la présentation des marchés des changes, la seconde à celle des opérations sur le marché des changes.
Plan du chapitre
- Introduction
- Le marché des changes au comptant et à terme
- Les marchés dérivés de change et les opérationssur le marché des changes
- Exercices
CHAPITRE 3.LES DÉTERMINANTS DU TAUX DE CHANGE
L’objectif principal de ce chapitre est d’expliquer la variation du taux de change. Ainsi on présentera les déterminants fondamentaux du taux dechange comme le solde de la balance des paiements, le solde de la balance des transactions courantes, la parité des pouvoirs d’achat et le rôle des taux d’intéret. Dans ce chap itre seront discutés les autre déterminants du taux de change: la théorie du portefeuille, la théorie de la surréaction des taux de change, la théorie de la « bulle spéculative »
Plan du chapitre
- Introduction
- L’équilibre du marché des changes et la balancedes paiements
- Le contrôle des changes
- Les déterminants fondamentaux des taux de change
- La prévision du taux de change
- Exercices
CHAPITRE 4.
LA GESTION DES RISQUES INTERNATIONAUX
L’ambition primordiale de ce chapitre est de présenter les risques liés aux marchés financiers internationaux. Ainsi on discutera le risque de change lié à la notion de « position », le risque de taux lié à la hausse ou la baisse des taux et les autres risques. Le chapitre a pour but aussi de connaître et maîtriser les outils de couverture de ces risques.
Plan du chapitre
- Introduction
- Risque de change
- Risque de taux d’intérêt
- Le risque de crédit
- Exercices
CHAPITRE 5.
LA GESTION FINANCIERE INTERNATIONALE DE L’ENTREPRISE
Ce chapitre s’attachera à donner un vision synthétique sur les éléments les plus importants de la gestion des entreprises dans le domaine des finances internationales. Une attention particulaire sera accordée aux risques liés aux activités internationales de l’entreprise (exportation, importations, financement etc.) ainsi qu’à leur couverture.
Plan du chapitre :
- Introduction
- Les garanties bancaires et les moyens de paiement internationaux
- Le financement des exportations
- Le financement des investissements à l’étranger et le financement de projet
- Introduction en bourse
- Exercices
B) CONTENU INDICATIF
CHAPITRE 1 : LA GLOBALISATION ET LE SYSTEME
MONETAIRE INTERNATIONAL
Le chapitre a pour l’objectif de décrire le processus de la globalisation financière et de montrer ses conséquences positives et négatives. Dans ce chapitre seront discutées aussi les crises monétaires et financières avec les facteursexplicatifs de ces crises. L’ambition de ce premier chapitre est de permettre la connaissance des marchés financiers internationaux.
Plan du chapitre
- Introduction
- La globalisation financière
- Les mouvements internationaux des capitaux
- Les crises financières
- L’hypothèse d’efficacité des marchés et les spéculations
- La régulation des marchés financiers
- Exercices
1.1. Introduction
Les nations ont toujours entretenu et développé entre elles des relations économiques. La théorie du commerce international au cours des siècles (á partir de l’école des mercantilistes du XVIe jusqu’á nos jours) a évolué d’une approche protectionniste vers le libre-échange selon les règles des avantages comparatifs.
Bien évidemment aux échanges de biens, de services et des facteurs de production correspondent des flux monétaires. Conséquemment, esl pays sont aussi bien interdépendants sur le marché des biens que sur le marché monétaire.
Les relations économiques internationales présenten alors un double aspect réel (biens, services, facteurs) et monétaire (système de paiement, de choix de devises).
Cette dernière composante du commerce constitue ce qu’on appelle la financeinternationale.
1.2. La globalisation financière
Qu’entend-on par globalisation financière ? L’issue d’un processus dynamique qui vatransformer radicalement les règles du système financier international.
On peut dire qu’il démarre au début des années 70t etrouve son aboutissement au début des années 90. Ce processus va transformer un système nternational caractérisé par des règles précises édictées et contrôlées par les Etats leslusp puissants de la planète en un système dont la caractéristique principale est l’absence de règles – on parle de dérégulation financière – et dans lequel les Etats n’ont plus aucun pouvoir de contrôle. Ils subissent et/ou deviennent acteurs de ce système au même titre que nombre d’acteurs privés.
Quelles sont ces règles ?
- le taux de change entre les monnaies est fixe. (Au lendemain de la deuxième guerremondiale le dollar américain devient la devise clé. Elle est la seule à pouvoir être convertie en or ; le prix de l’once d’or est ainsi fixé à 35 dollars. Toutes les autres monnaies sont convertibles en dollar sur la base d’un taux de change fixe. Ce sont les banques centrales des pays membres de cet accord qui sont garantes du respect des taux de change.)
- les intermédiaires financiers qui opèrent la transaction entre les emprunteurs et lesprêteurs (Cette fonction est réservée aux banques.)
- les conditions dans lesquelles s’opèrent les transactions financièress. La plupart des institutions bancaires et financières sont sous le contrôle de l’Etat. Le crédit est encadré et les taux d’intérêt « administrés ».
- le marché des capitaux. est « compartimenté ». Chaque compartiment [court terme,long terme, comptant, à terme, etc] n’est accessibl e qu’aux banques correspondantes et les compartiments sont étanches. On parlait de « cloisonnement ». Cette organisation ne permettait pas une confrontation globale de l’offre et de la demande de capitaux.
- les mouvements de capitaux sont strictement contrôlés. On peut comprendre que dans un système où les taux de change sont fixes, les taux d’intérêt aussi et dans lequel les balances des paiements se doivent d’être rigoureusement équilibrées – c’est d’ailleurs la fonction du FMI que d’y veiller – les mouvements in ternationaux de capitaux doivent eux aussi être strictement contrôlés.
La disparition progressive de ces règles entre 1971 et 1990 a produit les conditions de la globalisation financière.
La globalisation financière est alors la mise en place d’un marché unifié de l’argent au niveau planétaire.
Le processus de la globalisation est fondé sur la règle des trois « D » : désintermédiation, décloisonnement, déréglementation.
Les conséquences de la globalisation financière :
Les effets positifs de la globalisation financière :
- un financement à moindre coût
- une meilleure allocation des ressources
- le financement de la croissance mondiale
Les effets négatifs de la globalisation financière:
- la perte d’autonomie des économies nationales
- volatilités des taux de change
- le risque systémique
1.3. Les mouvements internationaux des capitaux
Les formes les plus fréquentes des flux internationaux des capitaux sont :
- les investissements directs dans le but de contrôle r des entreprises (achat, prise de participation dans une société étrangère)
- les investissements de portfeuille dans un but de placement (actions, obligations)
- les autres investissements (crésits commerciaux lors des exportations ou importations, + prêts, crédits à long terme autres que commerciaux)
L’investissement direct à l’étranger résulte le renoncement aux alternatives :
- exporter le bien
- octroyer une licence de production à un producteur étranger (octroyer un prêt aux producteurs étrangers)
En même temps il a des avantages importants :
- localisation : prix des facteurs (lié aux dotationsfactorielles) et coût de transport plus faibles
- internalisation : permet un meilleur contrôle des t ransferts technologiques + évite la complexité de sous-traitance (concurrence imparfaite, information asymétrique, incertitudes)
1.4. Les crises financières
Une crise monétaire et financière est une crise quitouche à la fois le marché des changes et les marchés boursiers.
La crise monétaireest une crise qui touche la monnaie d’un pays ou d’un ensemble de pays. Le taux de change de cette monnaie connaît alors de forte variation par rapport aux autres devises.
La crise financière est une crise qui touche les marchés boursiers et les marchés de crédit d’un pays ou d’un groupe de pays.
Une crise financière trouve son origine dans l’occurrence d’une des catégories de risques gérés par les acteurs d’un marché :
- risques de marché (risque de taux et risque de change)
- risques de crédit (liés à la fiabilité d’une contrepartie, voire d’un pays entier)
- risque de liquidité
Ces risques ne sont en eux-même pas exceptionnels,mais lorsque la manifestation l’un d’eux entraîne un effet systémique, divers phénomènes decrise financière peuvent se manifester, comme par exemple :
- un resserrement du crédit (crédit crunch)
- une fuite vers la qualité (flight to quality)
- une course à la liquidité (flight to liquidity)
- une crise monétaire
- une crise de liquidités (liquidity squeeze)
Les crises monétaires et financière ont alors de multiples facteurs explicatifs :
- les marchés financiers eux-même (crises endogènes)
- origine extérieure aux marchés (crises exogènes)
1.5. L’hypothèse d’efficacité des marchés et les spéculations
L’efficience des marchés boursiers est un thème qui a été abondamment traité dans la littérature financière. Ainsi la théorie des marchés financiers est née au début des années soixante avec les travaux des pionniers de la finance moderne.
La théorie des marchés efficients est née avec finace moderne dans les années 60 et définit l’efficience comme l’aptitude générale d’un organe à réaliser ses fonctions. Un marché est donc efficient si les prix qui s’y forment sont des signaux fiables pour prendre des décisions d’investissement : l’achat, la vente, ou le maintie nt. L’information devient une variable essentielle dans cette hypothèse.
En général on constate qu’un marché est efficace ouplutôt efficient s’il réalise
- une allocation optimale des ressources
- une adéquation offre/demande de capitaux au coût leplus faible.
D’après une autre approche le marché efficient est le marché reflétant toute l’information pertinente disponible.
La théorie précise qu’il existe trois types de marchés efficients qui sont fonction du type d’informations disponibles :
– L'hypothèse de marché efficient en forme faible, suppose que les prix reflètent toutel'information contenue dans la série historique desprix.
– L'hypothèse de marché efficient en forme semi-forte, établit que les prix reflètenttoute l'information publique disponible.
– L'hypothèse de marché efficient en forme forte, établit quant à elle que toutel'information connue, publique et privée, est reflétée dans les prix des titres.
L’efficience est dite allocationnelle lorsque le marché est capable d’allouer les fonds vers les emplois les plus productifs et contribue de cette manière à un développement satisfaisant de l’économie. Il est donc impossible d’accroître la richesse d’un individu sans diminuer celle d’un autre. On retrouve la notion d’équilibre général dans un marché de concurrence pure et parfaite. Toutefois, cette version n’étant pas testable, les chercheurs ont dû recourir à d’autres définitions pour en permettre le test, ce qui à donné naissance à deux autres formes de l’efficience.
L’efficience est dite opérationnelle si les intermédiaires financiers recherchent toutes les convergences possibles entre les offreurs et les demandeurs de capitaux. Cette mise en relation doit s’effectuer à moindre coût mais les i ntermédiaires doivent pouvoir bénéficier d’une rémunération. On envisage ici surtout les notions de liquidité et d’atomicité sur un marché.
Enfin, l’efficience informationnelle est l’efficience pour laquelle, l’ensemble des informations disponibles relatives à un titre est r eflété dans le prix de cet actif au moment même où cette information est rendue publique. L’eficience informationnelle demeure le garant (théorique) de l’égalité de traitement des nvestisseurs et du désintéressement des opérations d’initié. Il est supposé, mais non démontré, que l’efficience informationnelle est une condition nécessaire de l’efficience allocationnelle des marchés.
C’est à cette dernière forme de l’efficience que no us allons nous intéresser. Toutefois s’intéresser à l’efficience conduit souvent à l’analyse des imperfections de marché, des anomalies informationnelles, souvent attribuées au comportement peu rationnel des acteurs, aux particularités relevant de la microstructure… L’inefficience des marchés financiers semble être la situation la plus favorable pour les opérateurs en leur offrant des opportunités de gain plus importants. Mais les intervenants sur le marché, quelque soit leur nature, n’y ont pas intérêt car l’inefficience totale des marchés entraînerait le chaos économique et peut-être la disparition des marchéseux-mêmes.
La spéculation financière consiste en l’achat ou lavente de titres financiers (titres de créances, actions, produits dérivés) sur un marché organiséu dtype de la Bourse ou à l’amiable dans l’espoir d’en tirer profit grâce à l’évolution futu re des cours, tout en acceptant que l’on perde au final. Le spéculateur joue donc avec le décalagetemporel qu’introduisent certaines transactions afin d’en dégager un profit et ce en fonction de ses vues de l’avenir, c'est-à-dire de ses anticipations.
1.6. La régulation des marchés financiers
1.7. Exercices
Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne.
Erasmus Multilateral Projects – Virtual campuses
134350-LLP-1-2007-1-HU-ERASMUS-EVC Virtual campus for SMEs in a multicultural milieu
CHAPITRE 2 : LE MARCHÉ DES CHANGES
Ce deuxième chapitre s’articule en deux parties principales, la première consacrée à la présentation des marchés des changes, la seconde à celle des opérations sur le marché des changes.
Plan du chapitre
- Introduction
- Le marché des changes au comptant et à terme
- Les marchés dérivés de change et les opérationssur le marché des changes
- Exercices
2.1. Introduction
Plus que tout autres, les flux financiers sont depuis trente ans particulièrement affectés par le processus de mondialisation des économies. L’abandon des contrôles des changes et de la plupart des contraintes qui pesaient sur les marchés de capitaux, le renforcement de la concurrence ont radicalement transformé la gestion des risques et des financements internationaux.
Cela explique le rôle important dans ce module des connaissances concernant le marché des changes.
Les marchés financiers sont les lieux où se matérialisent l’offre et la demande de capitaux ou de produits dérivés. Les instruments financiers sont les supports négociables qui permettent les échanges sur ces marchés.
Chacun fait l’objet d’un marché spécifique:
- le marché monétaire,où se négocient les instruments d’emprunt et de placement ácourt terme, bons du trésor, billets de trésorerieetc.
- le marché des capitaux,où s’échangent les moyens de financement á long et moyenterme: obligations et actions,
- le marché des changes,où se négocient les devises,
- le marché des produits dérivés,où se négiocent des instruments permettant couvriles risques sur les différents marchés: risque de hange,c risque sur évolution des taux d’intérêt, risques sur l’évolution des cours des actions.
Sur le marché des changes, rhytmé par les fluctuations de l’économie mondiale s’échangent quotidiennement les devises internationales.
Le marché des changes est essentiellement un réseauinterbancaire, aux ramifications multiples et très internationalisées. À la différence des autres marchés financiers, il n’existe pas d’autorité organisatrice : le marché des changes fonctionne en continu.
Une opération de change consiste à acheter une monnaie en la payant avec une autre monnaie. Le taux de change est un rapport entre deux monnaies. Il exprime le nombre d’unités d’une monnaie que peut acheter une unité d’une autre monnaie.
Une devise est une monnaie dans son rapport aux autres monnaies. Une devise est pleinement convertible s’il est possible de l’échanger sans restritions contre une autredevise pleinement convertible.
2.2. Le marché des changes au comptant et à terme
Le marché au comptant (spot) est celui de la livraison et du règlement immédiats des devises. En d'autres termes, si vous voulez acheter une devise aujourd'hui pour en prendre livraison à ce jour, au prix du jour; vous l'achetez sur le marché au comptant.
Le taux de change au comptant est très sensible aux changements de conjoncture économique. Tout simplement parce qu'il s'agit de la première tapeé des flux internationaux - et une transaction au comptant peut être conclue en quelques secondes.
Les marchés au comptant des devises les plus importantes sont les marchés les plus liquides et les cours peuvent changer des milliers de fois en une journée à mesure que de nouveaux ordres d'achat ou de vente sont passés.
La date de valeur au comptant
Sur le marché au comptant, le cours de change est fixé à la date de la transaction (la date « effective »), l'échange effectif se faisant le plus tôt possible.
La date standard pour un règlement « immédiat » estde deux jours après la conclusion de la transaction (T+2). On l'appelle la date de valeur au comptant. La seule exception à cette convention concerne les transactions entre l'USD et le CAD dont la date de valeur au comptant est d’un jour (T+1).
Ceci réduit les risques de règlement et donne assezde temps pour confirmer les détails d'une transaction et pour que les contreparties puissent échanger les instructions de règlement.
Par exemple, on dit qu'une transaction au comptant standard faite le 13 juin a pour valeur le 15 juin; à moins que l'une des deux places financières soit en vacances le 14 ou le 15 juin, auquel cas la date de valeur sera le 16 juin. De même, les week-ends prolongent la date de valeur au comptant.
Si une transaction standard au comptant n'est toujours pas réglée le deuxième jour ouvrable après la conclusion de l'affaire, les intérêts vontcommencer à s'accumuler à la charge de la partie qui a manqué à son obligation de livraison.
Avec le développement des systèmes de règlement intra-jour (systèmes de règlement brut en temps réel - RTGS) dans les années 1990, on peut également réaliser des transactions qui vont être réglées le lendemainvaleur( demain), voire le jour même valeur( aujourd'hui).
Le marché au comptant est essentiellement un marché:
- interbancaire (les banques sont les principaux acteurs)
- continu (les devises librement convertibles sont cotées tous les jours ouvrés, 24/24 h,
- de gré à gré(les deux intermédiaire négocient librement les cours de change ainsi quele montant des transactions)
Ces hypothèses nécessitent que le marché au comptansoit liqide et transparent.
La cotation se fait sous la forme de deux prix : un cours d’achat et un cours de vente. Ainsi, si le cours EUR/USD annoncé à Paris est de 1,5810/1,5820, il faut comprendre que le coteur propose d’acheter un euro contre 1,5810 USD et de le vendre contre 1,5820 USD. L’écart entre les deux cours est le spread (ici de 10 point). Le spread exprimé (dans notre exemple 10 point) est habituellement assez serré du fait de la concurrence. Le spread peut toutefois s’élargir dans les périodes de tension ou de forteincertitude sur le marché des changes.
Le marché des changes à terme est le lieu de la réalisation des opérations de changeà terme(forward).
Ces opérations se distinguent des opérations de change au comptant en ce que l’échange desmonnaies s’effectue à une date ultérieure définie, alors que les conditions de l’échange sont fixéesau moment de la conclusion de la transaction.
Les échéances peuvent aller de quelques jours à plus d’un an. L’échéance standard est 30 jours, 60 jours, 90 jours, 180 jours et un an.
Parmi les opérations sur le types d’opérations: | marché des changes à terme il | faut distinguer deux | |
- | opération « à terme sec » | (outright forward), qui est une | opération de change à |
terme pour garantir le cours. Des devises pour livraison ultérieure sont achetées ou vendues à terme sans qu’il y ait simultanément de contre-opération au comptant
- opération de change caractérisée par l'achat au comptant d'une monnaie étrangère et sa vente simultanée à terme (ou inversement), généralement exécutée pour obtenir une garantie de change. On parlera ici de swap devises.
Les étapes sont donc classiques :
- échange du capital :les 2 contreparties échangent les montants nominaux de leurdette respective. Cette opération est généralementréalisée au cours spot du momentIl. s'agit d'une opération de change au comptant.
- remboursement du capital : à l'échéance, chacun remboursera à l'autre le montant ducapital intérêts inclus. Ceci équivaut égalementuneà opération de change dont le cours induit est le cours à terme de l'opération.
Les flux montrent bien, qu’il s’agit en réalité d’une opération de trésorerie avec versement du capital en date spot et remboursement du capital et des intérêts à l’échéance.
En général la valeur du taux de change à terme diffère de la valeur du taux de change au comptant.
Une devise cote :
- un report (premium) lorsque son cours à terme est supérieur à son cou rs au comptant
- un déport(discount) lorsque son cours à terme est inférieur à son cou rs au comptant
Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne.
Erasmus Multilateral Projects – Virtual campuses
134350-LLP-1-2007-1-HU-ERASMUS-EVC Virtual campus for SMEs in a multicultural milieu
Le dénouement des opérations à terme (les opérations à terme offrent une certainesouplesse) :
- annulation d’une opération à terme
- la prorogation d’un contrat à terme
- les opérations à terme à dates optionnelles
- les opérations à terme avec intéressement.
2.3. Les marchés dérivés des changes et les opérations sur le marché des changes
Un produit dérivé est un contrat dont la valeur est« dérivée » du prix d’autre chose, en général des « investissement au comptant », tels qu’actions, obligations, instruments monétaires ou matières premières.
Comme on a vu déjà on peut distinguer 2 activités sur les marchés des changes :
- Le marché des changes « traditionnel » : comptant, change à terme (terme sec) etswaps de change.
- Les produits dérivés de change et de taux négociésde gré à gré :swap de devises,options de change, FRA's, swaps de taux, options de taux.
2.3.1. Swap de devises (cross currency swap)
Cette forme de swap consiste à échanger une dette libellée dans une devise contre une dette libellée dans une autre devise en changeant éventuellement sa nature. Achat comptant et vente simultanée à terme (ou inversement) d'une monnaie étrangère en vue d'obtenir une garantie de change.
Avantages
- Souplesse et liquidité : les montants et les dates peuvent être accordés à la transaction commerciale, ce qui permet de ne laisser aucun risque résiduel.
- Permet d'optimiser la gestion d'une trésorerie globale multidevises. Peut être une solution rentable si vous avez des comptes clients et des comptes fournisseurs à régler dans une même devise, mais à des dates différentes.
TABLE DES MATIÈRES
I. FINANCES INTERNATIONALES...... 5
A) SPÉCIFICATION DU MODULE ...... 5
B) CONTENU INDICATIF...... 7
CHAPITRE 1 : LA GLOBALISATION ET LE SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL .... 7
1.1. Introduction ......... 7
1.2. La globalisation financière ......... 7
1.3. Les mouvements internationaux des capitaux.. 9
1.4. Les crises financières ......... 9
1.5. L’hypothèse d’efficacité des marchés et les spéculations..... 10
1.6. La régulation des marchés financiers ...... 11
1.7. Exercices .... 11
CHAPITRE 2 : LE MARCHÉ DES CHANGES.. 12
2.1. Introduction ....... 12
2.2. Le marché des changes au comptant et à terme ..... 13
2.3. Les marchés dérivés des changes et les opérations sur le marché des changes ......... 15
2.3.1. Swap de devises (cross currency swap) 15
2.3.2. Options de change 15
2.3.3. FRA’s 16
2.3.4. Swap de taux 17
2.3.5. Options de taux 17
2.4. Exercices .... 18
CHAPITRE 3 : LES DÉTERMINANTS DU TAUX DE CHANGE ........ 19
3.1. Introduction ....... 19
3.2. L’équilibre du marché des changes et la balance des paiements ........ 19
3.3. Le contrôle des changes ........... 20
3.4. Les déterminants fondamentaux des taux de change .... 21
3.4.1. Théorie de la parité des pouvoirs d’achat (PPA) 21
3.4.2. La théorie de la parité des taux d’intérêt (TPI) 22
3.4.3. La théorie de la balance des paiements 22
3.5. La prévision du taux de change....... 23
3.5.1. L’analyse technique 23
3.5.2. Analyse fondamentale 23
3.6. Exercices .... 24
CHAPITRE 4 : LA GESTION DES RISQUES INTERNATIONAUX.... 25
4.1. Introduction ....... 25
4.2. Risques de change ..... 25
4.2.1. La notion des risques de change 25
4.2.2. Instruments de couverture du risque de change 26
4.3. Risque de taux d’intérêt............ 27
4.3.1. La notion du risque de taux d’intérêt 27
4.3.2. Instruments de couverture des risques de taux 27
4.4. Le risque de crédit ..... 28
4.5. Exercices .... 29
CHAPITRE 5 : LA GESTION FINANCIERE INTERNATIONALE DE L’ENTREPRISE . 30
5.1. Introduction ....... 30
5.2. Les garanties bancaires et les moyens de paiement internationaux .... 30
5.2.1. Les garanties bancaires 30
5.2.2. Les moyens de paiement internationaux 31
5.3. Le financement des exportations..... 34
5.3.1. Financement à court terme 34
5.3.2. Financement à moyen et long terme 35
5.4. Le financement des investissements à l’étranger et le financement de projet ... 36
5.5. Introduction en bourse...... 36
5.6. Exercices .... 37
II. FINANCEMENT ET TRESORERIE ....... 38
A) SPÉCIFICATION DU MODULE .... 38
B) CONTENU INDICATIF............ 40
CHAPITRE 1 : LA LECTURE FINANCIERE DES COMPTES PUBLIES.... 40
1.1. Introduction ....... 40
1.2. La lecture du bilan..... 40
1.2.1. La structure financière du passif 41
1.2.2. La structure financière de l’actif 42
1.3. Le compte de résultat et les soldes intermédiaires de gestion...... 43
1.4. La consolidation des comptes ......... 44
1.5. Le tableau des flux .... 44
1.5.1. Le tableau de financement 44
1.5.2. Le tableau des flux de trésorerie 45
1.6. Exercices .... 45
CHAPITRE 2 : LE TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE (IAS/IFRS)..... 46
2.1. Introduction ....... 46
2.2. Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles...... 46
2.3. Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement ... 48
2.4. Flux de trésorerie liés aux activités de financement ..... 49
2.5. Analyse du tableau des flux de trésorerie....... 49
2.6. Exercices .... 50
CHAPITRE 3 : LA DECISION DE FINANCEMENT ....... 51
3.1. Introduction ....... 51
3.2. Le financement propre et financement externe ..... 51
3.3. L’effet de levier......... 53
3.4. La thèse de F. Modigliani et M. Miller .......... 53
3.5. L’endettement financier à long terme ..... 55
3.5.1. L’emprunt bancaire à long terme 55
3.5.2. L’emprunt obligataire 55
3.5.3. Le crédit-bail 55
3.6. L’endettement financier à court terme .... 55
3.6.1. Les crédits à court terme 56
3.6.2. Autres méthodes de court terme 56
3.7. La gestion de trésorerie ............ 57
3.8. Exercices .... 57
CHAPITRE 4 : LA DECISION D’INVESTISSEMENT .... 58
4.1. Introduction ....... 58
4.2. Les hypothèses .......... 58
4.2.1. Le cash flow net (flux de trésoreries nets d’impôt) 59
4.2.2. Le taux d’actualisation 59
4.3. Les critères de choix d’investissement en avenir certain ...... 60
4.3.1. La valeur actuelle nette 60
4.3.2. Le taux de rentabilité interne 61
4.3.3. Autres méthodes classiques 61
4.3.3.1. Indice de profitabilité (profitability value index) 61
4.3.3.2. Délai de récupération 63
4.3.4. Limites des méthodes classiques 63
4.4. La décision d’investissement en avenir incertain.......... 63
4.5. Exercices .... 64
CHAPITRE 5 : LA VALEUR DE L’ENTREPRISE.... 65
5.1. Introduction ....... 65
5.2. Le coût des capitaux propres.... 65
5.3. Le coût de l’endettement.......... 66
5.4. Le coût moyen pondéré du capital (WACC – Weighted Average Cost of Capital) .. 67
5.5. Exercices .... 67
C) SPÉCIFICITÉS NATIONALES....... 68
1. ALLEMAGNE ...... 68
2. FRANCE ....... 70
3. GRANDE-BRETAGNE...... 73
4. HONGRIE..... 75