Cours de la comptabilité analytique-Léopold DOR
Cours de la comptabilité analytique methodes et explications
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La compta générale a une vision globale sur la production, elle cache des inégalités et ne permet pas de juger la profitabilité des produits, par contre la comptabilité analytique a une vision détaillée, et permet de prendre des décisions par exemple supprimer un produit qui est déficitaire.
La comptabilité générale est intéressée vers l’extérieur, mais la comptabilité analytique s’intéresse que par les acteurs à l’intérieur de l’entreprise : elle intéresse les dirigeants par les informations qu’elle produit.
Au niveau de la loi, la comptabilité générale est obligatoire mais la comptabilité analytique est facultative.
La comptabilité analytique nous permet de connaître les coûts des différentes fonctions des entreprises (achat, production, distribution, administration / coût d’achat, coût de production ...)
Elle nous permet d’évaluer certains postes du bilan comme les stocks et les immobilisations produites par l’entreprise.
Elle permet de calculer les résultats des produits aussi d’expliquer et les analyser
Revient = prix de vente – coût de Revient
Grâce à cette information qui va permettre aux dirigeants de juger les produits (profitabilité), le produit est rentable ou pas.
La comptabilité analytique prévoit les charges et les produits, compare la réalisation avec les prévisions et dégage les écarts.
La comptabilité analytique est un outil de décision et un outil de contrôle de gestion. Le coût est un ensemble de charges relatives à un élément définit au sein d’un réseau comptable. Dans la mesure où elle nous permet de responsabiliser les chefs de sections.
Passage des charges de la comptabilité générale aux charges de la comptabilité analytique.
Détermination des charges de la comptabilité analytique
Charges de la comptabilité analytique:
Charges incorporables (courantes) (de l’exploitation + financières)
Charges non incorporables (non courantes)
Charges non courantes (IS, dons, pénalités, VNA des immobilisations cédées...) qui ne relèvent de l’exploitation (déficitaire).
Frais qui ne rentent pas à la charge de l’entreprise (transport sur vente...)
Charges se rapportant aux exercices antérieurs.
Charges qui ne restent pas définitivement à la charge de l’entreprise.
Explication :
La comptabilité analytique ne prend pas la totalité des charges de la comptabilité générale, elle ne prend pas en considération les charges non incorporables, elle prend uniquement les charges courantes. Parmi ces charges, certaines vont subir des corrections.
Correction et ajustement:
Pour le mois de mars, l’entreprise X a enregistré les informations suivantes :
Achats consommés de matière première 100.000
Achats consommés de fourniture 40.000
Loyer (trimestriel) 30.000/3
Publicité 1.000
Charges de production 600.000
Dotations aux amortissements (annuelles) 60.000
Dotations aux provisions (annuelles)
18.000
30.000 60.000 18.000
Charges incorporables = 100.000 + 40.000 + 3 + 1.000 + 600.000 +12 + 12
Diviser la charge sur 3, 6 ou 12, consiste à pratiquer la méthode d’abonnement.
Cette méthode consiste à répartir la charge incorporable par 3, 6 et 12 pour la tenir à la périodicité du calcul qui est souvent le mois.
30.000
Exemple: le loyer trimestriel 30.000 ; la charge à incorporer au coût est 3 = 10.000
Prime d’assurance (semestrielle) 12.000 ; la charge à incorporer = 12.0006 = 2.000
60.000
Dotation aux amortissements (annuelle) 60.000 ; 12 = 5.000
Achat consommé de matière première = Achat de matières + Stock initial – Stock final
Variation de stocks = Stock initial – Stock final
Cette variation peut être positive ou négative
Achat consommé de matières = Achat de matières ± Variation de stocks
Achat de matières premières 100.000
Variation de stocks de matières premières (solde créditeur) 20.000
Achat de fourniture 60.000
Variation de stocks de fourniture (solde débiteur) 15.000
Achat consommé de matière = 100.000 – 20.000
Charges de substitution :
La comptabilité analytique retient pour ses charges calculées des critères techniques et économiques alors que la comptabilité générale prend en compte des considérations fiscales, on distingue trois types
Valeur actuelle (de remplacement) H Valeur d’origine
Charge d’usage H Dotation aux Amortissements comptables
Charge étalée H Dotation aux Provisions comptables
Différence d’incorporation = charges de capta analytique – charges de compta générale
DI /matières = Valeur actuelle – valeur d’origine
DI /amortissements = charge d’usage – dotation aux amortissements comptables DI /provisions = charge étalée – dotation aux provisions comptables
Différence d’incorporation sur matières
Dans certains cas, pour le calcul des coûts, il est jugé en comptant, de substituer à la valeur de sortie des stocks obtenus selon la méthode choisie, une valeur conventionnelle.
Exemple: un chef a décidé que les sorties de la matière première M du magasin vers l’atelier de production seraient évaluées forfaitairement au mois d’avril (période mensuelle) au coût moyen 20,50 DH le Kilo.
En avril, il a été consommé 25.000 kg de la matière M. ces sorties sont comptabilisées dans les coûts de production pour un montant de 25.000 × 20,50 = 512.500
Hors, le coût réel de sortie de cette matière est de 20,52 DH par kg, le coût qu’il faut incorporer au calcul du coût de production est de 25.000 × 20,52 = 513.000
DI /matières = Valeur de remplacement – valeur d’origine
= 513.000 – 512.500
= 500
Différence d’incorporation sur amortissement
En comptabilité générale, les amortissements sont calculés selon des critères fiscaux qui ne peuvent pas toujours être utilisés pour une connaissance raisonnée des coûts.
La notion des charges d’usage substituée aux dotations aux amortissements de la comptabilité générale est sensée représenter l’amortissement économique.
Exemple: pour un exercice donné, un matériel de transport, est fiscalement amortis sur 10 ans, le matériel coûté 120.000 DH.
Le chef d’entreprise pense que le matériel vaut actuellement 125.000 DH, est servira utilement pendant 8 ans.
Quelle est la charge à incorporer aux coûts ?
Dotation aux amortissements comptable = V.O
Durée fiscale = 120.000
10 = 12.000
Charge d’usage = Durée d'usage = 8 = 15.625
Vu la périodicité du calcul est mensuelle, la charge d’usage à enregistrer =
DI /amortissements = charge d’usage – dotation aux amortissements comptables
= 15.625 – 12.000 = +3.625
Charges d’usage = charge de la C.A = Dotation aux Amortissements Comptables ± D.I
= 12.000 + 3.625 = 15.625/12 = 1.302,08
Différence d’incorporation sur provisions :
En comptabilité générale la provision est destinée à couvrir :
- Une dépréciation (stocks, créance, actif immobilisé ...)
- Un risque (grosse réparation, perte et charge accidentelle d’exploitation non couverte par les assurances...)
La charge étalée qui substitue aux dotations aux provisions de la comptabilité générale, représente la provision économique.
Les provisions réglementées (pour hausse des prix et pour fluctuation des coûts), à vocation juridique et fiscale, ont des effets souvent exagérés sur les résultats comptables, elles ne sont plus incorporer dans le calcul des coûts (charges non incorporables car elles n’ont aucune justification économique.
Exemple: une entreprise doit engager dans 4 ans, de grosse réparation évaluée à 600.000 DH. Elle devait chaque année constituer une provision 600.0004 = 150.000 DH
Pour des raisons de méventes passagères de ses produits, elle ne constitue en C.G qu’une provision de 37.500 DH (annuelle).
DI /provisions = charge étalée – dotation aux provisions comptables
= 150.000 – 37.500 = 112.500
= +112.500/12 = 9.375
Charge étalée = dotation aux prov. Economique ± différence d’incorporation
150.000 charges supplétives :
Ce sont des charges qui ne figurent pas en comptabilité générale. Mais retenues par la comptabilité analytique pour éliminer les différences dues au statut juridique de l’entreprise et/ou à son mode de financement. Elles correspondent à des charges fictives.
Il existe deux types de charges supplétives :
La rémunération de l’exploitant : dans les entreprises individuelles, l’exploitant est rémunéré par un prélèvement sur les bénéfices, il n’a pas un salaire mais il touche une partie des dividendes).
La prise en compte d’une telle rémunération fictive dans les coûts, permet de rendre ces coûts comparables entre entreprises à régime juridique et fiscale différents.
La rémunération des capitaux propres : cette rémunération constitue une charge économique en même titre que les coûts des capitaux empruntés. Les coûts doivent donc comprendre une rémunération conventionnelle des capitaux propres. Les coûts obtenus sont alors comparables à ceux d’une entreprise financée par les emprunts.
Le taux de rémunération peut être le taux moyen des capitaux empruntés ou le coût d’opportunité des capitaux engagés.
Exemple: les capitaux propres d’une entreprise s’élèvent à million, le taux de rémunération est de 12 % l’an.
1.000.000 × 12 % = 120.000 Application 1 :
Une entreprise individuelle au capital propre de 500.000 DH, tient une comptabilité analytique trimestrielle. L’entreprise met à votre disposition les informations suivantes :
Charges non courantes mensuelles 4.000 DH
Taux de rémunération du capitale 12 %
Total des charges de la C.G du dernier trimestre de 2005.... 1.640.000 DH
Rémunération théorique de l’exploitant 10.000 par mois
T.A.F : déterminer les charges de la comptabilité analytique pour le dernier trimestre 2005. Charges incorporables du dernier trimestre 2005 : 1.640.000 – (4000×3) = 1.628.000 Rémunération de l’exploitant : 10.000 × 3 = 30.000
60.000
Rémunération des capitaux propres : 500.000 × 12 % = 4 = 15.000
Charges de la C.A du dernier trimestre 2005 :
Charge de la C.G – charges non incorporables + charges supplétives au 31.12.2005 de la manière suivante :
Parmi les charges courantes figurent des dotations des immobilisations en non valeur pour 12.500
Des dotations pour créances douteuses 7.500
Achat d’un carburant non comptabilisé en 2004, 1.600 DH
Capitaux propres de l’entreprise s’élèvent à 4.650.000 DH
Taux sur le marché est de 10 %
T.A.F : Déterminer :
- Le total des charges de la comptabilité générale. - Le montant des charges non incorporables. - Le montant des charges supplétives.
- Les charges de la C.A.
Réponse :
Totale des charges de la C.G 1.995.000 DH
Achats consommés de M & F 1.200.000 DH
Autres charges externes 20.000 DH
Charges du personnel 400.000 DH
Impôts et taxes 40.000 DH
Autres charges d’exploitation 20.000 DH
Charges d’intérêt 90.000 DH
Dotation d’amortissement d’exploitation 44.000 DH
Dotations financières 26.000 DH
V.N.A des immobilisations cédées 66.000 DH
Dotations non courantes 14.000 DH
Impôts sur résultats 35.000 DH
Totale des charges non incorporables 136.600 DH
V.N.A des immob. Cédées 66.000 DH
Dotations non courantes 14.000 DH
Impôts sur résultats 35.000 DH
Dotations des immob. en non valeur 12.500 DH
Dotations pour créances douteuses 7.500 DH
Achat du carburant 1.600 DH
Montant des charges supplétives 465.000 DH
4.650.000 × 10 % = 465.000 DH
Montant des charges de la C.A 2.283.400 DH
Charges de la C.G – charges non incorporables + charges supplétives 1.995.000 – 136.600 + 465.000
charge de la C.G = charges non inc. charges C.A = charges de la C.G – charges non inc. + charges sup. = charges inc. + charges sup.
charges de la C.G – charges non inc. = 1.995.000 – (66.000 + 14.000 + 35.000)
charges inc. (courantes) = 1.818.400 = 1.840.000 – 12.500 (dot ou amort des immob en NV)
7.500 (charge non inc.) 1.600
Vraie charges incorporables = 1.818.400 + charge supplétive (46.500) = 2.283.400 DH Application 2 :
Société BOTEX, au cours du moi de décembre, enregistre en comptabilité générale les charges suivantes.
Charges par nature Périodicité
Mensuelle Trimestrielle Annuelle
Achats de M & F 270.000
Variation de stocks des M & F (créditeur) 17.000
Achats de produits d’entretien
120.000
Autres charges externes 90.000 30.000 24.000
Impôts et taxes 48.000
Charges du personnel 220.000
Dot. aux amortissements comptables 180.000
Dot. aux provisions comptables 15.000
Charges financières 17.000
Charges non courantes (non incorporables) 8.000
- La valeur actuelle des produits d’entretiens est de 254.000 DH
- Les amortissements, comprennent 6.000 DH d’amortissements des immobilisations en non valeur ; par ailleurs, les amortissements économiques sont estimés à 15.000 DH par mois.
- Une seule charge financière d’un montant de 9.000 DH est considérée comme charge liée à l’exploitation.
- Le chef d’entreprise estime étaler la dotation aux provisions à un montant de 18.000 DH.
- Le chef d’entreprise fourni un travail qui devrait correspondre à une rémunération de 9.000 /mois.
- Le Passif du bilan révèle un montant de capitaux propre qui est égale à 1.250.000 DH.
- Le taux d’intérêt 12 % / l’an.
T.A.F : Déterminer le montant des charges incorporables aux coûts au titre de mois de décembre.
Quelles sont les différences d’incorporation du mois de décembre ?
Charges de la Comptabilité Analytique :
Charges supplétives :
(1.250.000 × 12 %)
Rémunération des capitaux propres = = 12.500
12
+ Rémunération de l’exploitant = 9.000 21.500 DH
charges incorporables :
Achats consommés de M &F = 270.000 – 17.000 = 253.000
Achats de produits d’entretien = 120.000 + 134.000 (DI) = 254.000
30.000 24.000
Autres charges externes = 90.000 + 30.000 + 24.000 = 144.000 90.000 + 3 + 12 = 102.000
Impôts et taxes = 48.000 = 4.000
Charges du personnel = 220.000
Dotation aux amortissements économique :
Vraie dotation = 180.000 – 6.000 = 174.000/12 = 14.500 par mois.
15.000 DH = 14.500 ± D.I sur amortissements
D.I sur amortissements = charge d’usage – dotation aux amort. comptable
= 15.000 – 14.500 = +500
Dotation aux provisions = 18.000 = 1.500 ou (15.000 ± D.I sur provisions)
D.I sur provisions = charge étalée – dot. prov comptable
= 18.000 – 15.000 = 3.000/12 = 250
15.000 +
12 3.000 = 1.500
9.000
Charges financières = 3 = 3.000 12
Différences d’incorporation :
D.I sur matières = valeur actuelle – valeur d’origine
= 254.000 – 120.000 = 134.000
(180.000 - 6.000)
D.I sur amortissements = 15.000 - = 500
12
(18.000 - 15.000)3.000
D.I sur provisions = 12 = 12 = 250
D.I pour éléments supplétifs (sont toujours positifs) = charges C.A – charges C.G
(1.250.000 × 12%)
12
D.I pour charges non incorporables (toujours négatifs) = charges C.A – charges C.G
= 0 – 8.000 = -8.000
D.I sur charges financières = 0 – 8.000 = -8.000 = 2.666,67
D.I pour autres charges :
Impôts et taxes : 48.000 (annuelle) → 48.000/12 = 4.000
D.I sur impôts et taxes = charges C.A –charges C.G
= 4.000 – 48.000 = 44.000
D.I pour autres charges externes = charges C.A –charges C.G
= (90.000 + 30.000 + 24.000
3 12 ) – (90.000 + 30.000 + 24.000)
= 102.000 – 144.000 = -42.000
Notion de coût et ses caractéristiques
L’accumulation de charges sur un produit détermine le coût.
Le coût de ce produit, selon le stade d’élaboration du produit, divers coûts peuvent être déterminés : coût d’achat, de production et coût de revient (distribution incluse).
Le terme coût s’applique aux produits mais aussi à toute chose, désignée pour laquelle, il est jugé utile d’attribuer les charges et d’en faire le total.
La différence entre le prix de vente d’un produit et son coût de revient nous donne le Résultat Analytique.
Au niveau comptable, un coût est l’ensemble de charges, correspondant à un élément défini au sein d’un réseau comptable. Et il a trois caractéristiques : Le champ d’application, son contenu, et le moment de calcul.
Le champ d’application :
Le calcul d’un coût ne concerne pas que les produits, on peut calculer les coûts par :
- Fonction de l’entreprise (production, distribution, administration...).
- Moyen d’exploitation (magasin, usine, atelier ...).
- Activité d’exploitation (on peut calculer par famille de produits).
- Responsabilité : ensemble de charges dont on peut attribuer la responsabilité à une personne (directeur, chef d’atelier de service ...).
Le contenu du coût :
Pour une période donnée, un coût peut être calculé soit en y incorporant toutes les charges de la comptabilité générale, avec ou sans ajustement, soit en y incorporant une partie de ces charges.
Dans le premier cas on parle du coût complet et dans le second, du coût partiel.
Le coût complet traditionnel (comptable) : est un coût qui incorpore toutes les charges de la comptabilité générale sans modifications.
Le coût complet économique c’est un coût qui incorpore toutes les mêmes charges de la comptabilité générale, mais après ajustement de certaines d’elles ou ajout en vue d’une meilleur expression économique.
Le coût partiel est obtenu en incorporant une partie des charges il peut s’agir donc d’un coût direct suivant le type de charges qu’il recouvre.
Le moment du calcul :
Par rapport à la période considérée, le calcul des coûts peut être effectué :
A priori: il est effectués antérieurement aux faits qu’il engendre, il s’agit du coût (prévisionnel) préétablit.
A posteriori : il porte sur les charges déjà enregistrées, et génère des coûts constatés ou historiques (coût réel).
Les coûts et cycle d’exploitation : Entreprise commerciale
1) Coût d’achat des matières premières
2) Inventaire permanent
3) Coût de revient
Entreprise industrielle
1)
Coût d’achat des matières premières 4) Inventaire permanent sur produits
2) Inventaires permanent sur matières 5) Coût de revient
3) Calcul des coûts des produits fabriqués 6) Résultat analytique
Différence d’inventaire = Stock final théorique (C.A) – Stock final réel (C.G) Tenue des fiches et des comptes de stocks :
Tous les biens achetés (matières ou marchandises) sont évalués à leurs coûts d’achat. Tous les produits fabriqués sont évalués à leurs coûts de production.
Application :
Soit une entreprise qui dispose des données suivantes, pour le mois de février de l’année N. Stock initial de matière première au 01/01/N est de 10 kg pour 32 DH/kg.
Entrées du mois :
- Le 06/01/N 30 kg à 32,4 DH/kg. - Le 20/01/N 40 kg à 32,6 DH/kg.
Les sorties du mois :
- Le 15/01/N 26 kg - Le 25/01/N 32 kg - Le 27/01/N 12 kg
... ...
La méthode FIFO, cette méthode évalue le stock final au prix récent, elle permet donc une évaluation du stock final, et donc une évaluation correcte de l’actif et de la situation de l’entreprise.
Mais la méthode retient les prix les plus anciens (petits) pour évaluer les sorties des stocks.
La méthode FIFO sous-évalue les sorties et donc le coût de revient en situation de hausse des prix. Ce qui en résulte un gonflement fictif du résultat.
La méthode LIFO, sous-évalue le stock (évalue au prix le plus ancien) d’où une sous-évaluation de l’actif de l’actif et de la situation de l’entreprise.
Par contre la méthode évalue les sorties de stocks aux prix les plus récents (les sorties sont surévaluées), ce qui en résulte une diminution du résultat.
La méthode CMUP, elle représente une solution de compromis entre les deux méthodes (FIFO, LIFO). Elle permet de lisser les variations des coûts des matières.
Méthodes Valorisation de sorties Valorisation de S.F
FIFO LIFO CMUP 2270 (sous-évaluée) 2276 (surévaluée) 2271,5 (moyenne) 326 (surévalué) 320 (sous-évalué) 324,5 (moyenne)
EXERCICE 1 :
Une entreprise industrielle fabrique deux produits P1 et P2 en utilisant respectivement les matières premières M et N.
Du CPC du mois de janvier, on extrait les informations suivantes :
Charges Montants Produits Montants
Achats consommés de M & F 360.000 Ventes des biens et services produits
Autres charges externes 56.000 P1 476.000
Impôts et taxes 25.000 P2 140.000
Charges de personnel 59.000 Variations des stocks des produits finis
Dotations d’exploitation 15.000 P1 9.500
Charges d’intérêts 8.400 P2 14.500
Solde créditeur (bénéfice) 112.000
TOTAL 640.000 TOTAL 640.000
Renseignement complémentaires :
Achat de 12.000 kg de M à 22 dh/kg
Achat de 8.000 kg de N à 12 dh/kg
Les charges autres que les achats sont réparties comme suit :
Charges Frais sur achats Frais de production Frais de distribution
M N P1 P2 P1 P2
168.000 10.500 5.500 75.000 53.000 15.000 9.000
Production du mois : 3.495 articles P1 et 3.090 articles P2
Ventes du mois : 3.400 articles P1 à 140 dh l’un et 2.800 articles P2 à 50 dh l’un
Travail à faire :
1) Calculer le coût d’achat des matières premières achetées ;
2) Calculer le coût de production de P1 et P2 ;
3) Calculer le coût de revient de P1 et P2 fabriqués ;
4) Calculer les résultats analytiques de P1 et P2 vendus ;
5) Calculer le résultat global.
N.B : * Il n’y a ni stock initial, ni stock final des matières premières. * Il n’y a pas de stock initial des produits finis.
...
EXERCICE 2 :
RATEX est une entreprise de confection. Elle produit deux types de pantalons : Des pantalons pour homme (PH) et des pantalons pour enfant (PE). Vous disposez des renseignements suivants concernant le mois de juin :
1- Les stocks au 01/06
- Tissu : 2000 m à 52 dh/m.
- Pantalons pour homme : 200 pantalons à 120 dh l’un. - Pantalons pour enfant : 300 pantalons à 85 dh l’un.
2- Les achats de juin :
- Tissu : 8000 m à 55 dh/m.
- Des fournitures (fil, boutons, ...) : 35.000 dh.
3- La production de la période :
- Durant la période l’entreprise a produit 4800 (PH) et 3700 (PE).
La fabrication d’un pantalon nécessite :
- 1,25 m de tissu pour (PH) et 0,75 m de tissu pour un (PE).
- 3 dh de fournitures pour un PH ou PE.
- 45 minutes de main d’œuvre directe pour un PH ou PE à 10 dh l’heure.
4- Les ventes :
- 4500 PH à 180 dh l’un et 2000 PE à 95 dh l’un.