Comment faire une étude critique de document en géographie ?

Contenu :

  1. Comprendre étude critique de document en géographie?
    1. Définition d’une étude critique de document
    2. L’objectif d’une étude critique de document
  2. Réussir une étude critique de document en géographie
    1. Méthodologie de l’étude
    2. Cahier des charges pour avoir un maximum de points
  3. Les recommandations des professeurs
    1. Les erreurs à éviter
    2. Conseils pour réussir cette épreuve

L’étude critique de document en géographie est une épreuve cruciale pour les étudiants du baccalauréat. Cet exercice est appelé en ES et en L « étude critique de document(s) » mais en S cette épreuve porte le nom de « analyse de document(s) ». Bien que les noms diffèrent entre les filières, l’intérêt de cet exercice demeure le même. Tous les étudiants concernés par cette épreuve sont dans l’obligation de connaître aussi bien le cours en géographie que la méthodologie de cet exercice. Celle-ci aide non seulement l’étudiant à mieux structurer ses idées, mais lui permet également de réussir cette épreuve avec une note satisfaisante. D’ailleurs, le cahier des charges stipule plusieurs règles, en ce sens, qui permettront aux étudiants de passer cette épreuve avec succès. Dans l’optique de perfectionner le travail de l’étudiant, il existe des erreurs à éviter et des conseils à adopter pour donner une bonne impression aux correcteurs. Ainsi, il est important d’en prendre connaissance.

1. Comprendre étude critique de document en géographie?

a. Définition d’une étude critique de document

L’exercice d’étude critique de documents en géographie se doit, par définition, de comporter un titre, deux documents au maximum, des notes explicatives si nécessaire et une consigne obligatoire qui est destinée à orienter l’étude que le candidat aura à réaliser. Cet exercice nécessite donc que l’étudiant puisse être capable de respecter les démarches pour bien analyser le document. Par ailleurs, le niveau de difficulté de cette épreuve est variable. Il dépend, entre autres, de la filière de chaque bachelier. C’est dans cette perspective que la durée de l’examen est de 1 heure pour les S et une heure et demi pour la filière ES et L.

b. L’objectif d’une étude critique de document

Cette épreuve teste les capacités des candidats à pouvoir respecter la consigne tout en rédigeant une réponse organisée. Celle-ci doit comprendre une introduction, un développement structuré et une conclusion. L’intérêt de cet exercice est aussi de pouvoir analyser et comprendre le contenu et sa portée. En fonction du nombre de documents lors de cette épreuve, l’élève sera jugé selon certains critères : Si l’épreuve ne comprend qu’un seul document le bachelier devra être apte à dégager le sens du texte et le lier avec la consigne, ensuite, il devra démontrer en quoi le document est important et définir ses éventuelles limites. Si l’examen comprend deux documents, l’étudiant aura à structurer son étude d’une manière bien précise. En effet, il devra d’abord dégager le sens de chaque document, les lier avec la consigne, les mettre en relation pour les confronter et, enfin, montrer l’intérêt de comparer les deux documents tout en mettant en relief, si nécessaire, leurs limites. Dans les deux cas, le travail du bachelier est de respecter les consignes susmentionnées tout en expliquant au fur et à mesure le(s) document(s) à l’aide du cours ainsi que de ses connaissances personnelles.

2. Réussir une étude critique de document en géographie

a. Méthodologie de l’étude

La réussite de cette épreuve dépend de l’organisation de l’étudiant. Celui-ci doit pouvoir s’adapter au temps tout en respectant l’objectif de l’examen. Cela est possible grâce à une méthodologie très simple.

Première étape :

Lors de cette première étape, l’étudiant devra effectuer une lecture rapide. Celle-ci est fortement nécessaire pour lister dans une feuille de brouillon certains éléments qui aideront le bachelier lors de la rédaction. Ainsi, à travers cette lecture, l’élève aura à identifier en premier lieu le document. Rappelons qu’il existe trois types de documents : le document objectif (ne donne pas d’opinion personnelle), le document subjectif (donne une opinion personnelle) et le document officiel. En fonction de ces types de documents, l’étudiant pourra se situer afin de mieux comprendre le sujet. Après avoir identifié le document, le candidat aura, à travers cette première lecture, à dégager la nature du texte, le nom de l’auteur, la date de publication, le contexte, les mots-clés, le but du ou des document(s), son public, ses limites et enfin écrire une brève présentation de chacun des documents, si l’épreuve comprend deux documents.

Deuxième étape :

A cette étape, le bachelier devra analyser la consigne et effectuer un lien avec le ou les document(s) grâce à une deuxième lecture rapide. En d’autres termes, il faut connaître le problème géographique auquel font références le texte et la consigne. L’analyse de la consigne est primordiale dans cet exercice. Ainsi, il est possible de se poser quelques questions pour parvenir à mieux la décrypter : Est-ce que la consigne demande une présentation détaillée du ou des document(s) ? Quelle démarche demande-t-elle ? Est-ce qu’elle suggère de critiquer le ou les document(s) ?

Troisième étape : L’étudiant aura à dégager les informations qu’apporte le texte et mettre en exergue les éléments qui manquent au(x) document(s). Il n’existe aucun texte qui puisse traiter d’un sujet sous tous les angles. Il est souvent très probable de trouver des limites aux documents. Cela nécessite néanmoins une lecture profonde.

Quatrième étape :

A ce niveau d’avancement, le candidat devra relever tous les détails qui sont susceptibles d’être critiqués. Toujours sur la feuille de brouillon, l’étudiant aura à identifier les phrases ou mots subjectifs, les oublis, les nuances, etc. Dans le cas où l’examen comprendrait deux documents, le bachelier aura à critiquer chacun des documents. Ensuite il aura à les confronter en démontrant en quoi ils se complètement ou, au contraire, s’opposent.

Cinquième étape :

A travers les étapes précédentes, l’étudiant devra être apte à dégager une problématique liée à la consigne et au(x) document(s). Ensuite, le candidat aura à rédiger, toujours au brouillon, un plan détaillé dont le but est de structurer l’analyse.

Sixième étape :

Suite à cela, l’élève devra passer à la rédaction au propre : il est obligatoire que l’analyse comporte une introduction, un développement et une conclusion. Dans l’introduction le candidat doit mentionner l’auteur, la date, le sujet abordé dans le(s) document(s), et toutes les informations élémentaires qui ont été rédigées sur la feuille de brouillon lors des deux premières étapes. Ensuite, il aura à énoncer la problématique et le plan. Le tout en quelques lignes. Quant au développement, il doit comporter environ 2 parties minimum, chacune structurée en plusieurs paragraphes. Et chaque paragraphe doit être construit autour d’une idée principale. Le mieux est d’ajouter des exemples précis, issus du document, des connaissances personnelles ou encore du cours.

b. Cahier des charges pour avoir un maximum de points

Le cahier des charges, s’il est respecté, permet à l’étudiant d’avoir un maximum de point. Il existe, certes, une multitude de règles, mais les plus importantes consistent à :

Analyser le ou les document(s) dans le développement : L’étudiant doit expliquer les sous-entendus du texte. C’est dans cette optique qu’il peut compléter l’analyse en apportant ses connaissances personnelles. Toutefois, le candidat ne doit aucunement donner son opinion sur le sujet. Le but est de rester neutre dans cette analyse.

Avoir un regard critique dans la conclusion : L’élève devra, en premier lieu, rédiger de manière brève la portée du ou des document(s), mentionner leur intérêt géographique, lier le texte avec le programme étudié durant les cours, et enfin, avoir un regard critique vis-à-vis de l’auteur.

Avoir une bonne expression : L’expression écrite est très importante durant cette épreuve. Il est donc nécessaire d’avoir un large vocabulaire en géographie, une calligraphie lisible et claire, et en toute évidence, le candidat doit également respecter l’orthographe et la grammaire. https://cours-gratuit.com/mag/soutien-scolaire/comment-faire-une-etude-de-document-en-histoire-terminale-es-et-s-852

3. Les recommandations des professeurs

a. Les erreurs à éviter

L’erreur la plus commune est celle de la paraphrase. Certains étudiants commettent l’erreur de reprendre mot à mot des phrases du document. Il est certes possible de reprendre les mots-clés pour mieux les expliquer, cependant, il est interdit qu’un étudiant reprenne une phrase. Dans le cas contraire, il risque de perdre des points. La seconde erreur la plus répandue consiste à ce que les étudiants récitent tout ce qu’ils ont appris sur le thème proposé sans faire référence au(x) document(s). Une telle erreur risque de ne pas permettre à l’étudiant de réussir cette épreuve. La troisième erreur est de ne pas répondre à la consigne. En effet, bien qu’il soit l’un des objectifs de cette épreuve, certains étudiants ont tendance parfois à développer plutôt des généralités. Cette erreur est malheureusement éliminatoire, tout comme le hors sujet.

b. Conseils pour réussir cette épreuve

Si l’étudiant respecte tout ce qui a été énoncé plus haut, il lui sera encore possible de perfectionner son travail en respectant quelques consignes supplémentaires. En effet, le candidat devra aérer sa copie, aller à la ligne quand il change d’idée et sauter une ou deux lignes entre chaque partie. Le but est que les correcteurs puissent voir d’un seul coup d’œil le plan apparaître. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de donner un titre aux parties et aux chapitres dans le développement. Les candidats devront aussi choisir des mots précis et utiliser un vocabulaire géographique rigoureux. Les connecteurs logiques peuvent avoir une grande utilité pour aider les correcteurs à suivre l’analyse aisément. D’autre part, les professeurs suggèrent aux étudiants de ne pas écrire au futur ni même au passé car cela implique de la lourdeur. Il est donc préférable d’utiliser le présent de l’indicatif. En définitive, l’étude critique de document en géographie est un devoir qui nécessite une bonne préparation et une aptitude à bien gérer le temps. C’est ainsi qu’il est conseillé que l’étudiant fasse plusieurs lectures tout au long de l’année afin d’avoir une bonne culture générale. Cela lui permettra non seulement de critiquer le document plus efficacement mais aussi de mieux gérer son temps étant donné que la compréhension du sujet sera plus facile. Aussi, la maîtrise du cours est  nécessaire dans la plupart des cas. Mieux vaut être muni d’une culture vaste pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Article publié le 23 Avril 2021par Boutaleb El Idrissi Sara