L2S4
Introduction à la gestion de l’entreprise
Notes de cours
- Ces notes sont les notes de cours de l’enseignant. Elles sont susceptibles d’être révisées régulièrement.
- Leur usage est indispensable pour les étudiants du cours. Il est demandé de ne pas les diffuser ni d’y faire référence.
- Les énoncés des exercices sont dans un fichier annexe.
Chapitre 1 Introduction à la comptabilité
Chapitre 2 Les salaires
Chapitre 3 Financement d’une entreprise
Chapitre 4 Calcul de coûts
Je remercie vivement C.Terrier pour son aide très précieuse dans l’élaboration de ces notes.
1. Principes généraux
1.1 Comptabilité familiale
1.2 Comptabilité d’une entreprise
1.3 Le compte de résultat
1.4 Le bilan
2. Les documents de base
2.1 Les comptes
2.2 Le plan comptable
2.3 Le compte de résultat
2.4 Le bilan
2.5 La balance
2.6 Le journal
Annexe : Plan comptable
3. TVA et comptabilité
3.1 Calcul de la TVA
3.2 Enregistrement
3.3 Exemple
Que l’on soit responsable de soi, d’une famille ou d’une entreprise, il est conseillé de gérer ses dépenses et ses recettes pour ne pas se retrouver sans argent au milieu du mois. Cet impératif de gestion en bon père de famille peut se faire en tenant une comptabilité des recettes et dépenses, qui peut se faire sur un cahier ou au moyen d’un logiciel informatique.
La comptabilité personnelle ou d’entreprise consiste à enregistrer les mouvements financiers afin de pouvoir à tout moment répondre aux questions suivantes :
- d’où vient l’argent et qu’est-ce qu’on en fait ?
- comment évolue le patrimoine d’un agent ?
- dans le cas d’une entreprise, son activité est-elle rentable ?
En enregistrant toutes les dépenses et recettes dans des tableaux (ou comptes), il est possible en les sommant et en les regroupant de répondre à ces questions. C’est l’objet du compte de résultat et du bilan.
On va d’abord montrer ci-dessous qu’il y a de nombreux points communs entre une comptabilité familiale et la comptabilité d’une entreprise et qu’elles répondent en fin de compte aux mêmes exigences.
1.1 Comptabilité familiale
Afin de tenir la comptabilité de ses flux financiers quotidiens, on peut utiliser un cahier sur lequel on note en colonnes ses dépenses et ses recettes. Cette solution revient à tenir un journal comptable de banque. L’exemple suivant concerne le cas d’un étudiant :
Date | Nature | Dépenses | Recettes | Solde banque |
1/5/2014 | Solde initial banque | 790,00 | ||
2/5/2014 | Achat Carrefour nourriture | 65,30 | 724,70 | |
3/5/2014 | Achat chaussures | 120,00 | 604,70 | |
4/5/2014 | Bar Chardon d’Ecosse | 15,00 | 589,70 | |
5/5/2014 | Achat nourriture Géant | 45,00 | 544.70 | |
6/5/2014 | Bar Le Sud | 22,00 | 522.70 | |
7/5/2014 | Chèque Parents | 600,00 | 1 122,70 | |
7/5/2014 | Solde final banque | 1 122,70 |
Ce tableau appelle 2 remarques :
- chaque opération donne lieu à une seule écriture
- sa structure est très similaire à celle d’un extrait bancaire, comme l’illustre l’exemple suivant :
Solde du compte au 1/1/2011 (solde initial)
- dépenses (sorties) entre le 1/1/2011 et 6/1/2011
+ rentrées entre le 1/1/2011 et 6/1/2011
= Solde du compte au 6/1/2011 (solde final)
Quand les rubriques sont nombreuses et variées, le système peut être amélioré en utilisant un tableau (appelé encore page ou poste) différent par nature de dépenses ou de recettes, ce qui permettra de connaître rapidement les totaux par poste (exemple : page nourriture, page barrestaurant, page vêtements, etc.) :
Page nourriture | Page bar restaurant | ||||||
2/5/2014 | Achat Carrefour nourriture | 65,30 | 4/5/2014 | Bar Chardon d’Ecosse | 15,00 | ||
5/5/2014 | Achat nourriture Géant | 45,00 | 6/5/2014 | Bar Le Sud | 22,00 |
Page vêtements | Page chèque parents | |||||||
3/5/2014 | Achat chaussures | 120,00 | 7/5/2014 | Chèque Parents | 600,00 | |||
1.2 Comptabilité d’une entreprise
1.2.1 Principe
Par rapport à la comptabilité familiale, le système est amélioré de deux façons :
a) on attribue un numéro à chaque tableau (ou poste) pour en simplifier la gestion. Les postes sont en effet très nombreux dans une entreprise. En outre, les numéros sont normalisés, c-à-d qu’un poste donné se voit attribué le même numéro quelle que soit l’entreprise considérée.
b) Toute opération est enregistré dans deux comptes :
- un premier compte qui indique le moyen de financement ou la ressource (MF) ; - un second compte qui indique l’utilisation faite du financement ou l’emploi (UF). Par convention, les UF sont enregistrées dans les colonnes de gauche et les MF dans les colonnes de droite des comptes.
Si on reprend l’exemple de la section 1.1, en supposant donc que l’étudiant gère ses comptes comme une entreprise, on obtient les enregistrements suivants :
601 nourriture | 625 bar restaurant | ||||||||
UF (débit) | MF (crédit) | UF (débit) | MF (crédit) | ||||||
2/5/2014 | Achat Carrefour nourriture | 65,30 | 4/5/2014 | Bar Chardon d’Ecosse | 15,00 | ||||
5/5/2014 | Achat nourriture Géant | 45,00 | 6/5/2014 | Bar Le Sud | 22,00 |
604 vêtements et chaussures | 701 chèques parents | ||||||
UF (débit) | MF (crédit) | UF (débit) | MF (crédit) | ||||
3/5/2014 | Achat chaussures | 120,00 | 7/5/2014 | Chèque Parents | 600,00 |
512 Banque | |||||
UF (débit) | MF (crédit) | ||||
1/5/2014 | Solde initial banque | 790,00 | |||
2/5/2014 | Achat Carrefour nourriture | 65,30 | |||
3/5/2014 | Achat chaussures | 120,00 | |||
4/5/2014 | Bar Chardon d’Ecosse | 15,00 | |||
5/5/2014 | Achat nourriture Géant | 45,00 | |||
6/5/2014 | Bar Le Sud | 22,00 | |||
7/5/2014 | Chèque Parents | 600,00 | |||
7/5/2014 | Solde final banque | 1122,70 |
On observe que :
- chaque compte a un numéro précis, déterminé par la normalisation en vigueur imposée par la loi.
- chaque opération conduit à une double écriture d’un même montant, l’une dans la colonne UF d’un compte, l’autre dans la colonne MF d’un autre compte (cfr. par exemple l’opération en grisé ci-dessus).
- Les dépenses en nourriture, bar restaurant,… sont indiquées dans la colonne UF des comptes correspondants, ET dans la colonne MF du compte Banque. Derrière ce compte, on peut voir le compte courant de l’entreprise (ou de l’étudiant) dans une banque commerciale quelconque. Dans ces opérations, le compte Banque apparaît comme le compte ressource (celui d’où viennent les fonds), tandis que les autres comptes apparaissent comme les comptes emploi (ceux où vont les fonds).
- le chèque des parents est enregistré (1) dans la colonne UF du compte Banque ET (2) dans la colonne MF du compte « chèques parents ». Une fois le chèque touché, le compte courant est augmenté du montant du chèque. Dans cette opération, le compte Banque apparaît comme le compte emploi (celui où vont les fonds), tandis que le compte « chèques parents » apparaît comme le compte ressource (celui d’où viennent les fonds).
Remarque importante : l’obligation d’enregistrer chaque mouvement dans deux comptes en inversant les colonnes afin d’indiquer à la fois l’origine et la destination des flux financiers permet de réaliser un contrôle automatique des enregistrements. Cette règle correspond au principe de l’écriture en partie double.
1.2.2 Exemple 1
La société BOUZON est créée le 1/1/2008. Les opérations suivantes sont effectuées :
1 - Apport par le gérant de 100 000 € en banque ce qui constituera le capital de l’entreprise 2 - achat d'une machine-outil 10 000 € par banque
3 - achat d'un terrain 30 000 € par banque
4 - achats de marchandises 7 000 € par banque
5 - ventes de marchandises 8 000 € par banque,
6 - Achat d’essence 100 € par banque
7 - Achat de marchandises 4000 € par banque
Le travail du comptable est d’ouvrir les comptes et d’enregistrer ces opérations.
Pour alléger les écritures :
- on représente un compte sous la forme d’un tableau à 2 colonnes en forme de T, où les sommes sont inscrites de part et d’autre du trait vertical. A gauche, on enregistre les utilisations
de financement (UF) et à droite, on enregistre les moyens de financement (MF) ;
- chaque opération est repérée par son numéro dans la liste des opérations à enregistrer.
Les enregistrements sont les suivants :
UF Banque MF UF Capital MF UF Machine-outil MF
(1) 100 000 | 10000 (2) |
(5) 8000 | 30000 (3) 7000 (4) 4000 (7) |
100 000 (1) (2) 10000
100 (6) UF
UF Vente March. MF
1.3 Le compte de résultat
La plupart des opérations d’une entreprise (pas toutes !) consistent à acheter des biens et services (B&S) destinés à être revendus (marchandises), transformés (ex : matières premières) ou consommés (électricité, essence, travail, etc.) rapidement. Le compte de résultat (CR) a précisément pour but de rassembler ces opérations.
En pratique, le CR enregistre les B&S revendus, transformés ou consommés par l’entreprise dans un délai maximum de 12 mois. En comptabilité, les dépenses liées à ces B&S sont appelées des charges et les recettes des produits. Le CR regroupe donc les comptes de charges et de produits. Ce faisant, on dit que le CR enregistre l’activité d’exploitation d’une entreprise.
On qualifie également les opérations enregistrées dans le CR de courantes, car elles concernent les dépenses et les recettes induites par l’activité courante de l’entreprise. En revanche, les opérations d’investissement physique (achat de machines, bâtiments, terrains) ne sont pas enregistrées dans le CR ! En effet, ces opérations concernent normalement des délais supérieurs à 12 mois.
Le CR renseigne des chiffres en termes de flux. Un exemple de CR est donné par le tableau suivant :
Charges (UF moins 12 mois) | Montant | Produits (MF Moins 12 mois) | Montant | |||||
Achats marchandises | 120 000 | Ventes marchandises | 250 000 | |||||
Achats fournitures bureau | 12 000 | Ventes diverses | 28 000 | |||||
Achat essence | 5 000 | |||||||
Achat assurances | 4 000 | |||||||
Loyer | 6 000 | |||||||
Salaires | 28 000 | |||||||
Impôts | 13 000 | |||||||
Total | 188 000 | Total | 278 000 | |||||
Bénéfice | 90 000 | |||||||
Total | 278 000 | |||||||
La comparaison des totaux de la colonne charges et de la colonne produits indique le résultat (bénéfice) réalisé par l’entreprise grâce à son activité professionnelle sur la période (90 000).
1.4 Le bilan
D’autres comptes enregistrent ce que l’entreprise possède (son patrimoine) et les biens qui restent durablement dans l’entreprise : biens immobiliers, meubles, biens immatériels (actions, créances financières), moyens de transport, matériel professionnel, créances sur clients, dettes financières, dettes aux fournisseurs, etc.
Ces comptes sont regroupés dans un document appelé Bilan. On dit que le bilan enregistre les richesses et les dettes d’une entreprise. Contrairement au CR, le bilan enregistre des chiffres en termes de stocks. Un exemple de bilan est donné par le tableau suivant :
Actif (UF durable) | Passif (MF Dura | ble) | |||||
Compte | Montant | Compte | Montant | ||||
Bâtiment | 300 000 | Capital | 388 000 | ||||
Terrain | 100 000 | Bénéfice | 90 000 | ||||
Machines | 120 000 | ||||||
Voitures | 45 000 | Emprunts | 100 000 | ||||
Stock marchandises | 15 000 | Dettes fournisseurs | 20 000 | ||||
Créances sur clients | 10 000 | ||||||
Banque | 8 000 | ||||||
Total | 598 000 | Total | 598 000 | ||||
Ce tableau fait apparaître une série de concepts importants :
- l’actif, à gauche, indique les utilisations durables. Les 5 premiers postes désignent des actifs physiques ; les 2 derniers (créances et banque) désignent des actifs financiers. - le passif, à droite, indique les moyens de financement durables dont l’entreprise a bénéficié. On y trouve le capital et les dettes.
- le capital désigne les MF qui appartiennent à l’entreprise ou à ses propriétaires. On parle également des fonds propres de l’entreprise.
- les emprunts et autres dettes regroupent les MF de l’entreprise qui sont financés par autrui.
Si au cours de la dernière période d’exploitation, l’entreprise a réalisé un bénéfice (les MF enregistrés au niveau du CR ont été supérieurs aux UF), celui-ci vient s’inscrire en positif au passif du bilan (les MF de l’entreprise augmentent). En revanche, si elle a enregistré une perte (les MF enregistrés au niveau du CR ont été inférieurs aux UF), celle-ci vient s’inscrire en négatif au passif du bilan
Dans l’exemple ci-dessus, l’entreprise a enregistré un bénéfice. Ce résultat provient de l’activité d’exploitation et correspond au solde du compte de résultat. Le montant doit donc être le même dans les deux documents (90 000).
Le capital de l’entreprise évolue au cours du temps selon l’équation suivante :
Capital final = capital initial + bénéfice (ou – perte)
+ plus-values (ou – moins-value)
+ nouvel apport de capital par les propriétaires
Par capital initial, il faut entendre capital de début de période. Par capital final, il faut entendre capital de fin de période. Dans l’exemple précédent, il n’y a ni plus-values (appréciation du prix des actifs possédés par l’entreprise), ni nouvel apport de capital par les propriétaires. Le capital final vaut donc 388000 + 90000 = 478000.
Cette section approfondit et détaille les concepts vus précédemment (les comptes, le compte de résultat, le bilan) et introduit 2 nouveaux concepts (la balance et le journal).
2.1 Les comptes
Chaque recette, chaque dépense, chaque opération de l’entreprise est enregistrée dans un document qui récapitule son historique. Ce document est appelé un compte. En voici deux exemples :
N° : 707000 | Compte : Ventes de marchandises | ||
DATES | LIBELLES | DEBIT | CREDIT |
01/01/14 01/01/14 03/01/14 04/01/14 | Facture n° 123 Facture n° 124 Avoir n° A 33 (retour) facture n° 125 | 2 400,00 | 12 000,00 7 300,00 2 450,00 |
N° : | 218200 | Compte : Matériel de transport | |||
DATES | LIBELLES | DEBIT | CREDIT | ||
1/1/14 5/3/14 9/6/14 | Achat Clio commerciale Achat véhicule TRAFFIC Vente Clio commerciale | 11 000,00 15 900,00 | 5 000,00 |
Les comptes possèdent un numéro normalisé qui est le même pour toutes les entreprises (ex : le numéro 218200 pour le compte « matériel de transport »). Le terme débit est équivalent au terme UF rencontré précédemment. De même, le terme crédit est équivalent aux termes MF rencontré précédemment.
2.2 Le plan comptable
La liste complète des comptes avec numéro est appelée plan comptable. Une version simplifiée d’un tel plan se trouve en annexe de la présente section 2. Les comptes sont regroupés en 7 classes, numérotées de 1 à 7. Chaque classe est décomposée en rubriques, qui peuvent être elles-mêmes décomposées en sous-rubriques, etc.
2.3 La balance
Ce document récapitule l'intégralité des comptes de l'entreprise. Elle permet de vérifier le respect de la partie double (la double écriture) lors des enregistrements. Pour chaque compte apparaît : le total débit (UF), le total crédit (MF) et le solde (différence entre le total débit et le total crédit).
Un exemple de balance est le suivant :
Balance des comptes au : | ||||||
N° | Libellés | Totaux | Soldes (UF – MF) | |||
Débit (UF) | Crédit (MF) | Débiteur | Créditeur | |||
101 | Capital | 120 000 | 120 000 | |||
160 | Emprunts | 182 000 | 140 000 | 42 000 | ||
35 | Stock de produits | 15 000 | 15 000 | |||
512 | Banque | 85 000 | 83 000 | 2 000 | ||
530 | Caisse | 5 000 | 4 000 | 1 000 | ||
607 | Achat marchandises | 188 000 | 8 000 | 180 000 | ||
707 | Ventes de marchandises | 2 000 | 122 000 | 120 000 | ||
Totaux | 477 000 | 477 000 | 240 000 | 240 000 |
Remarque importante : une balance exacte implique que :
- le total « débits » = total « crédits »
- le total « soldes débiteurs » = total « soldes créditeurs »
Attention : la balance permet de vérifier la partie double, mais ne permet pas de voir les erreurs d'imputation. Exemple : Si dans l’exemple ci-dessus, le compte 607 « Achats de marchandises » a été débité à la place du compte 601 « Achats de matières », la balance ne permet pas de le repérer.
2.4 Le compte de résultat (CR)
Il récapitule
- tous les produits (revenus) qui ont entraîné un enrichissement (en pratique les comptes de produits de la classe 7) au cours de l'exercice comptable ;
- toutes les charges qui ont entraîné un appauvrissement (en pratique les comptes de charges de la classe 6) de l'entreprise au cours de l'exercice comptable.
Ces produits (revenus) et charges sont classés par nature :
- les revenus et charges d'exploitation liés à l'exploitation courante et normale de l'entreprise. (achats et ventes de produits, matières, marchandises, salaires, assurances, loyers, impôts et taxes diverses, etc.)
- les revenus et charges financières liés aux placements et aux dettes financiers de l’entreprise (intérêts perçus ou versés, escomptes accordés ou obtenus, pertes ou gains de change, etc.)
- les revenus et charges exceptionnelles, qui ne sont pas liés à la réalisation des finalités de l'entreprise. Ce sont des revenus et charges annexes ou accessoires, qui doivent
(normalement) le demeurer (pertes ou gains sur cessions d'immobilisation, dons, amendes, pénalités payées ou perçues, etc.)
Un exemple schématique de CR est le suivant :
Compte de résultat de l’exercice : | |||||
N° | Compte | Montant | N° | Compte | Montant |
Charges d’exploitation | Produits d’exploitation | ||||
60 | Achats mat, march, fournitures (dont variations de stocks) | 70 | Ventes (produits, marchandises) | ||
61 | Loyer, assurances | ||||
62 | Honoraires | ||||
63 | Impôts et taxes | ||||
64 | Salaires | ||||
681 | Dotation aux amortissements | ||||
Charges financières | Produits financiers | ||||
66 | Intérêts | 76 | Intérêts | ||
686 | Provisions financières | ||||
Charges Exceptionnelles | Produits exceptionnels | ||||
67 | Amendes | 77 | Subventions | ||
Total | Total | ||||
Résultat d’exploitation |
2.5 Le Bilan
Il présente le patrimoine de l'entreprise à la fin de l'exercice comptable.
Le PASSIF récapitule les moyens de financements dont l'entreprise a bénéficié. On distingue :
- les apports en capital des actionnaires, associés ou du propriétaire (classe 1)
- les emprunts ou dettes assimilées. Ceux-ci sont distingués selon qu’ils sont remboursables
• à long terme (classe 1)
• à court terme (fournisseurs, Etat, salariés, organismes sociaux, etc.) (classe 4)
L'ACTIF récapitule les utilisations qui ont été faites des moyens de financement. On distingue :
- les investissements durables en immobilisations (classe 2), c-à-d les immobilisations
• incorporelles (brevets, licences, fonds de commerce) ;
• corporelles (terrains, constructions, matériels, mobiliers, matériels de bureau, de transport, etc.)
• financières (participations dans les filiales, actions possédées d'autres sociétés). - les utilisations à plus court terme des moyens de financement. On parle de l’Actif circulant, qui comprend les :
• stocks de matières, marchandises, en-cours de production, produits finis (classe 3) ; ? créances sur clients, avances aux salariés, acomptes accordés aux fournisseurs, etc.
(classe 4) ;
• disponibilités non utilisées qui sont en banque ou en caisse (classe 5).
Une présentation schématique du bilan est la suivante :
Bilan | |||||
Actif | Passif | ||||
classe | Compte | Montant | N° | Compte | Montant |
200 | immobilisations incorporelles | compte de capitaux | |||
101 | Capital | ||||
210 | immobilisations corporelles | 160 | Emprunts (à long terme) | ||
Résultat d’exploitation | |||||
270 | immobilisations financières | Dettes (à court terme) | |||
401 | Fournisseurs | ||||
3 | Stocks | 42 | Salariés | ||
Créances | |||||
41 | Clients | ||||
Disponibilités | |||||
5 | Banque, caisse | 512 | Banque (découvert) | ||
Total | Total |
Attention : la présentation ne reprend que le principal. D’autres rubriques pourraient s’y retrouver !
2.6 Le journal
L’article 8 du Code de commerce rend obligatoire la création d'un document qui récapitule chronologiquement les opérations économiques d'une entreprise. Ce document est le journal. Dans sa forme classique, il se présente ainsi :
Date | N° Cpte | Libellé | Débit | Crédit |
1-1-15 | 607000 | Achats de marchandises | 10 000,00 | |
1-1-15 | 445660 | TVA déductible sur ABS | 2 060,00 | |
1-1-15 | 411001 | Client DUPONT | 12 060,00 | |
2-1-15 | 401001 | Fournisseur Albert | 5 000,00 | |
2-1-15 | 512000 | Banque | 5 000,00 |
L'utilisation d'un journal unique dans une entreprise est impossible à réaliser lorsque cette société dépasse une certaine dimension. Dans ce cas, il est créé plusieurs journaux spécialisés (qualifiés de journaux divisionnaires ou auxiliaires) selon la nature des opérations à enregistrer et selon les services existants. Les journaux les plus couramment utilisés sont les suivants :
- journal Banque, qui enregistre les mouvements bancaires.
- journal Achats, qui enregistre les achats avec TVA (tenu par le service achat ou approvisionnement).
- journal Ventes, qui enregistre les ventes (tenu par le service commercial ou facturation).
- journal Paye, qui enregistre les salaires (tenu par le service du personnel).
- journal OD (Opérations Diverses), qui enregistre les opérations qui ne peuvent être enregistrées dans les journaux précédents (ex : écritures de fin d'année, d'inventaire ou de clôture).
En conséquence, comme la loi rend obligatoire la création d'un document unique récapitulant chronologiquement les opérations de l'entreprise, il en résulte la nécessité de centraliser les journaux divisionnaires sur un seul journal, en recopiant une synthèse des écritures de chaque journal divisionnaire.
2.7 Exemple 2
La société CEVRERO est créée le 1/1/2009. Les opérations suivantes ont été effectuées :
1 - apport en capital de 50000 € en banque
2 - reçu en banque un emprunt de 50 000 €
3 - achat d'une machine-outil de 15 000 € à crédit
4 - achat d’une voiture de 35 000 € à crédit
5 - achats de marchandises 15 000 € par banque
6 - achats de marchandises 5 000 € à crédit
7 - ventes de marchandises 10000 € par banque
8 - ventes de marchandises 8 000 € à crédit
9 - payement du téléphone : 250 € par banque
10 - achat de marchandises : 10000 € payé par banque
11 - payement d’un fournisseur de marchandises : 5000 € par banque
12 - règlement d’un client : 8000 € en banque
13 - le stock final de marchandises est de 500 €
14 - la machine-outil et la voiture ont perdu 10 % de leur valeur (à passer en amortissement)
Le travail de comptabilité va consister à :
- étape 1 : enregistrer ces opérations dans les comptes concernés, en attribuant un numéro à chaque compte au moyen du plan comptable en Annexe ;
- étape 2 : faire la balance des comptes ; - étape 3 : établir le compte de résultat ; - étape 4 : établir le bilan.
Le travail obéit au schéma séquentiel suivant :
Les comptes
Balance
CR Bilan
bénéfice/perte
1) Les comptes
Remarque : par soucis de simplicité, on se limite à un numéro à 3 chiffres pour caractériser un compte. On ne pousse pas la précision de l’enregistrement au-delà.
UF 512 Banque MF | |
(1) 50000 (2) 50000 (7) 10000 (12) 8000 | (5) 15000 (9) 250 (10) 10000 (11) 5000 |
118000 | 30250 |
UF 210 Immo corp MF
(3) 15000 (4) 35000 | (14) 5000 |
50000 | 5000 |
UF 401 Fourn march MF
UF 626 Poste et télécom MF
UF 101 Capital MF UF 160 Emprunt MF
UF 404 Fourn immo MF
(3) 15000 (4) 35000 |
50000 |
(5) 15000 (6) 5000 (10) 10000 |
30000 |
UF 607 Achat march MF
UF 707 Ventes march MF
(7) 10000 (8) 8000 |
18000 |
UF 411 Clients MF
UF 37 Stock march MF UF 603 variation Stock MF
UF 681 Amortissement MF
Remarque : les comptes 37 et 603 doivent être bien différentiés. Le compte 37 enregistre le stock de marchandises final (Sf) ; le compte 603 enregistre la variation de ce stock (?S) pendant la période, c-à-d la différence entre les valeurs de fin de période (Sf) et de début de période (Si) de ce stock. Ces quantités sont liées par l’équation :
Sf = Si + ?S
Dans le cadre de l’exercice, Si = 0 car l’entreprise est créée en début d’année (de période). Le compte 603 renseigne que le stock a varié positivement de 500. En conséquence, le compte 37 renseigne un stock de fin d’année Sf = 0 + 500 = 500.
2) La balance des comptes s’obtient en rassemblant l’ensemble des comptes (par n° croissant !)
Balance des comptes | |||||
N° | Libellés | Totaux | Soldes | ||
Débit | Crédit | Débiteur | Créditeur | ||
101 | Capital | 50 000 | 50 000 | ||
160 | Emprunt | 50 000 | 50 000 | ||
210 | Immobilisations corporelles | 50 000 | 5000 | 45000 | |
37 | Stock marchandises | 500 | 500 | ||
401 | Fournisseurs (marchandises, ) | 5 000 | 5 000 | ||
404 | Fournisseurs Immobilisation | 50 000 | 50 000 | ||
411 | Clients | 8 000 | 8 000 | ||
512 | Banque | 118 000 | 30 250 | 87 750 | |
603 | Variation Stocks | 500 | 500 | ||
607 | Achat marchandises | 30 000 | 30 000 | ||
626 | Poste et télécom | 250 | 250 | ||
681 | Amortissement | 5 000 | 5 000 | ||
707 | Ventes marchandises | 18 000 | 18 000 | ||
Totaux | 216 750,00 | 216 750,00 | 168 500,00 | 168 500,00 |
3) Le compte de résultats reprend les produits et charges d’exploitation (classes 6 et 7) reprises dans la balance
Compte de résultat | ||||||
N° | Compte | Montant | N° | Compte | Montant | |
Charges d’exploitation | Produits d’exploitation | |||||
603 | Var Stocks | -500 | 707 | Ventes marchandises | 18 000 | |
607 | Achat marchandises | 30 000 | ||||
626 | Poste et télécom | 250 | ||||
681 | Amortissement | 5 000 | ||||
Total | 34 750 | Total | 18 000 | |||
Pertes | 16 750 |
4) Le bilan reprend les écritures de la balance NON reprises par le CR, ainsi que le bénéfice ou la perte enregistrée au niveau du CR
Bilan | ||||||
Actif | Passif | |||||
N | Compte | Montant | N | Compte | Montant | |
101 | Capital | 50 000 | ||||
210 | Immobilisations corporelles | 45000 | 160 | Emprunt | 50 000 | |
Pertes | -16 750 | |||||
37 | Stock marchandises | 500 | ||||
404 | Fournisseurs immobilisation | 50 000 | ||||
411 | Clients | 0 | 401 | Fournisseurs marchandises | 0 | |
512 | Banque | 87 750 | ||||
Total | 133 250 | Total | 133 250 |
ANNEXE : PLAN COMPTABLE (simplifié)
Classe 1 comptes de capitaux
(Fonds propres, emprunts et dettes assimilées)
101 capitaux
120 résultats de l'exercice
160 emprunts et dettes assimilées
Classe 2 comptes d'immobilisations
200. immobilisations incorporelles
210. immobilisations corporelles
2110 terrains
2130 constructions
2155 matériel et outillage
2182 matériels de transport
2183 matériels informatiques
270. immobilisations financières
280. amortissements des immobilisations
290. provisions pour dépréciation des immobilisations
Classe 3 comptes de stocks et en-cours
310. matières premières et fournitures
320. autres approvisionnements
330. en-cours de production de biens
340. en-cours de production de services
350. stocks de produits
370. stocks de marchandises
390. provisions pour dépréciation des stocks et en-cours
Classe 4 comptes de tiers
401. fournisseurs (marchandises, )
404. fournisseurs immobilisation
411. clients
420. personnel et comptes rattachés
430. sécurité sociale et autres organismes sociaux
440. état et autres collectivités publiques
44562 – TVA déductible sur immobilisations
44566 – TVA déductible sur ABS
44555 – TVA due
44572 – TVA collectée
460. débiteurs divers et créditeurs divers
490. provisions pour dépréciation des comptes de tiers
Classe 5 : comptes financiers
512. banques, établissements financiers et assimilés
530. caisse
590. provisions pour dépréciation des comptes financiers
Classe 6 : comptes de charges
60 - Achats
601 - Achats stockés - Matières premières (et fournitures)
602 - Achats stockés - Autres approvisionnements
6021 - Matières consommables
6022 - Fournitures consommables
60221 - Combustibles
60222 - Produits d'entretien
60223 - Fournitures d'atelier et d'usine
60224 - Fournitures de magasin
60225 - Fourniture de bureau
6026 - Emballages
603 – variations stocks (approvisionnements, marchandises,
fournitures)
604 - Achats d'études et prestations de services
605 - Achats de matériel, équipements et travaux
606 - Achats non stockés de matière et fournitures
6061 - Fournitures non stockables (eau, énergie, ) 6063 - Fournitures d'entretien et de petit équipement
6064 - Fournitures administratives
6068 - Autres matières et fournitures
607 - Achats de marchandises
609 - Rabais, remises et ristournes obtenus sur achats
61 - Services extérieurs
611 - Sous-traitance générale
612 - Redevances de crédit-bail
613 - Locations
614 - Charges locatives et de copropriété
615 - Entretien et réparations
616 - Primes d'assurances
617 - Etudes et recherches
618 – Divers (Documentation, Frais de colloques, séminaires, ) 619 - Rabais, remises et ristournes obtenus sur services extérieurs
62 - Autres services extérieurs
621 - Personnel extérieur à l'entreprise
622 - Rémunérations d'intermédiaires et honoraires
623 - Publicité, publications, relations publiques
624 - Transports de biens et transports collectifs du personnel
625 - Déplacements, missions et réceptions
626 - Frais postaux et de télécommunications
627 - Services bancaires et assimilés
628 - Divers
629 - Rabais, remises et ristournes obtenus sur autres services extérieurs
63 - Impôts, taxes et versements assimilés
64 - Charges de personnel
641 - Rémunérations du personnel
6411 - Salaires, appointements
6412 - Congés payés
6413 - Primes et gratifications
6414 - Indemnités et avantages divers
6415 - Supplément familial
644 - Rémunération du travail de l'exploitant
645 - Charges de sécurité sociale et de prévoyance
646 - Cotisations sociales personnelles de l'exploitant
65 - Autres charges de gestion courante
66 - Charges financières
67 - Charges exceptionnelles
68 - Dotations aux amortissements et aux provisions
681 – Amortissements
686 – Provisions financières
Classe 7 : comptes de produits
70 - vente de produits, prestations, marchandises
701 - ventes de produits finis
707 - ventes de marchandises
71 - production stockée (ou déstockage)
72 - Production immobilisée
74 - Subventions d'exploitation
75 - Autres produits de gestion courante
76 - produits financiers
77 - produits exceptionnels
78 - reprises sur amortissements et provisions
La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est un impôt indirect qui est - payé par l’entreprise sur les dépenses qui lui sont facturées ; - encaissé par l’entreprise sur ses recettes.
Elle n’est pas calculée sur les opérations internes à l’entreprise (ex : transfert du poste Banque au poste Caisse ; payement des salaires). Elle concerne donc des opérations entre l’entreprise et le monde extérieur.
En pratique, différents taux sont appliqués selon les produits. Les taux sont normalement plus bas pour les produits de première nécessité. D’autres taux sont spécifiques à certains secteurs d’activité (ex : la presse).
Chaque fin de mois la société fait la différence entre la TVA collectée et la TVA payée (ou déductible). Si après l’enregistrement des opérations,
- TVA déductible > TVA collectée, alors la firme a un crédit de TVA, qui lui est dû par l’Etat ; - TVA déductible < TVA collectée, alors l’excèdent de TVA collectée est versé à l’Etat.
3.1 Calcul de la TVA
La TVA est ajoutée au prix Hors Taxe (HT) pour obtenir le prix Toutes Taxes Comprises (TTC). Si tTVA est le taux de TVA, prix HT et prix TTC sont liés par l’équation suivante :
prix TTC = prix HT x [1 + tTVA]
= prix HT + prix HT x tTVA
= prix HT + TVA
Pour obtenir le prix HT à partir d’un prix TTC, il suffit d’inverser l’équation ci-dessus :
Prix HT = prix TTC / [1 + tTVA]
= prix TTC - TVA
Exemple : achat d’une voiture
Prix HT : 50000 € HT
Taux de TVA : 20 %
TVA : 50000 € x 20 % = 10000 €
Prix TTC = 50000 + 10000 = 60000 € TTC
3.2 Enregistrement
3.2.1 Principe
La TVA est enregistrée en même temps que l’achat ou la vente dans les comptes suivants :
• 44562 – TVA déductible sur Immobilisation
• 44566 – TVA déductible sur ABS (achats de B&S)
• 44555 – TVA déductible (ou payée)
• 44572 – TVA collectée
3.2.2 Exemples d’enregistrement dans le journal
- Achat d’une voiture au prix de 6 000 € HT à crédit. La TVA est de 1 176 €.
Date | N° Cpte | Libellé | Débit (UF) | Crédit (MF) |
1-1-15 | 218000 | Matériels de transport | 6 000,00 | |
1-1-15 | 445620 | TVA déductible sur immo | 1 176,00 | |
1-1-15 | 404000 | Fournisseur d’immo. | 7 176,00 |
- Achat de marchandises pour 1 000 € HT par banque. La TVA se monte à 196 €.
Date | N° Cpte | Libellé | Débit (UF) | Crédit (MF) |
1-1-15 | 607000 | Achat de marchandises | 1 000,00 | |
1-1-15 | 445660 | TVA déductible sur ABS | 196,00 | |
1-1-15 | 512000 | Banque | 1 196,00 |
- Vente de marchandises pour 600 € TTC à crédit. La TVA se monte à 98,33 €.
Date | N° Cpte | Libellé | Débit (UF) | Crédit (MF) |
1-1-15 | 411000 | Client DUPONT | 600,00 | |
1-1-15 | 707000 | Vente marchandises | 501,67 | |
1-1-15 | 445720 | TVA collectée | 98,33 |
3.3 Exemple 3
La société MAISONNIAL est créée le 1/1/2007, suite aux opérations suivantes :
1 - apport en capital de 20 000 € en banque
2 - reçu en banque un emprunt de 20 000 €
3 - achat d'une machine-outil 15 000 € HT à crédit
4 - achat d’une voiture de 8 000 € HT à crédit
5 - achats de marchandises 1 000 € HT par banque
6 - achat de marchandises 2 000 € HT à crédit
7 - ventes de marchandises 3 000 € HT (banque)
8 - vente de marchandises 2000 € HT (crédit)
9 - payement du téléphone 250 € HT par banque
10 - payement du véhicule acheté dans l’opération 4 par banque 11 - règlement d’un client 1000 en banque
Il s’agit d’enregistrer ces opérations dans les comptes en attribuant un numéro à chaque compte au moyen du plan comptable en Annexe de la section 2. Le taux de TVA est de 20%.
Par soucis de simplicité, on se contente de distinguer deux comptes en rapport à la TVA : un compte « TVA collectée » et un compte « TVA payée ».
512 Banque 101 Capital 160 Emprunt
| ||||||||||||||||||
210 Immo corp | 404 Fournisseur Immo | 401 Fournisseur march | ||||||||||||||||
| ||||||||||||||||||
440 TVA payée | 607 Achat march | 707 Vente march | ||||||||||||||||
440 TVA collectée | 411 Clients | 626 Poste et télécom |
1. Le coût du travail dans l’entreprise
1.1 Décomposition du coût salarial
1.2 Exemple
2. Le bulletin de salaire
2.1 Le salaire brut
2.2 Les cotisations
2.3 Le net à payer
Dans le chapitre 1, on a abordé de façon générale la mise en compte de l’activité d’une entreprise et les documents qui en résultent. On a identifié les dépenses et les recettes d’une entreprise et indiqué comment devait être enregistrée la TVA.
Dans ce chapitre, on aborde les salaires qui constituent un élément important de la gestion d’une entreprise, de par leur importance dans ses coûts et leur influence sur sa rentabilité.
1.1 Décomposition du coût salarial
Le coût d’un salarié pour l’entreprise peut être décomposé en différentes composantes, ce qu’illustre le tableau suivant :
Salaire coût employeur (payé par l’entreprise) | salaire brut 2000 € | salaire net | 1600 € | reçu par le salarié |
charges salariales | 400 € | reçu par les organismes sociaux | ||
charges patronales | 1100 € | |||
Total | 3100 € |
Remarque : plutôt que le mot « charge », on utilise aussi le mot « cotisation ».
1.2 Exemple
Une entreprise envisage d’embaucher un salarié qui serait payé 1 100 € brut par mois, auquel il convient d’ajouter une prime de transport de 100 € par mois. Calculer le coût annuel de ce salarié pour la société sachant que les charges (ou cotisations) salariales sont de 20 % et les charges patronales de 60 % du salaire brut.
Salaire mensuel brut = 1100 + 100 = 1200
Salaire annuel brut = 1200 ? 12 = 14400
Charges patronales = 14400 ? 60 % = 8640
Salaire coût employeur annuel = 14400 + 8640 = 23040
Remarque : les charges salariales n’interviennent pas dans la résolution du problème, car elles sont déjà comprises dans le salaire brut !
Les principaux éléments décrits dans un bulletin de salaire sont : le salaire brut, les cotisations, le net à payer. Mais la réalité est évidemment plus complexe que dans l’exemple simple cidessus.
2.1 Le salaire brut
Celui-ci se détermine par le calcul suivant :
salaire de base (mensuel ou horaire)
+ heures supplémentaires
+ primes (gratifications soumises à cotisations)
+ avantages en nature (gratifications en nature ; ex : loyer, voiture de fonction)
+ jours fériés non chômés
- retenue pour absences non justifiées ou autres raisons (ex : retard)
= salaire brut
2.4 Les cotisations
Le salaire brut sert de base de calcul des cotisations salariales et patronales. Plus précisément, les cotisations sont obtenues en multipliant un taux par une base :
La base est le salaire brut ou une quantité dépendant du salaire brut (par ex, un pourcentage de celui-ci). Bases et taux varient en fonction de la nature des cotisations.
Les cotisations sont versées à différents organismes :
- l’URSSAF (maladie, veuvage, contribution sociale généralisée, allocations familiales,…) - l’ASSEDIC (chômage)
- l’APEC (association pour l’encadrement des cadres)
- Caisse de Retraite (complémentaire)
2.5 Le net à payer
Le net à payer (ou salaire net) correspond à la somme effectivement versée au salarié. Il se calcule de la façon suivante :
salaire brut
- cotisations salariales
+ indemnité (remboursements de frais non soumis à cotisations)
- opposition (saisies sur salaire prononcées par un magistrat)
- avantages en nature
- acompte (avances accordées au salarié)
= net à payer
1. Les besoins en financement
1.1 Les investissements
1.2 L’activité courante
2. Les moyens de financement 2.1 Financement à long terme
2.2 Financement à court terme
3. Calcul de l’apport initial en capital
Ceux-ci naissent de l’investissement et de l’activité courante de la firme.
1.1 Les investissements (I)
Il s’agit d’achats d’immobilisations et d'outils de production (terrains, constructions, machines…). Ils visent à étendre les activités de l’entreprise et/ou à en augmenter la rentabilité (c-à-d à augmenter le rendement par € investi). Ils s’inscrivent dans le long terme. En effet, les dépenses d’I précèdent les recettes dans le temps, et il faut du temps avant que l’investisseur puisse récupérer ou rembourser les capitaux investis. Ils doivent donc être financés par des apports à long terme (apport de capitaux des actionnaires, emprunts de long terme…).
1.2 L’activité courante
Dans la majorité des entreprises, il existe un besoin structurel de financement qui provient du processus de production (d'exploitation). Schématiquement, ce processus consiste en un cycle qui se décompose en cinq étapes :
• étape 1 : achat de matières, de fournitures, de marchandises aux fournisseurs
• étape 2 : stockage éventuel de ces matières, fournitures ou marchandises
• étape 3 : production de biens et services par l’entreprise
• étape 4 : stockage éventuel de ces biens
• étape 5 : vente de ces biens et services aux clients
Une fois un cycle de production terminé, un autre commence.
A nouveau, les dépenses (liées entre autre à l’étape 1) précédent les recettes (liées à l’étape 5). Dès lors qu’il n'est pas possible de compter sur les recettes pour financer les dépenses, celles-ci correspondent à un besoin d'exploitation qui doit être financé. Ce besoin est appelé Besoin en Fonds de Roulement (BFR). A la fin d’un cycle, une fois la production vendue, la firme peut rembourser les dépenses de départ.
Le BFR est permanent car il réapparaît avec chaque nouveau cycle de production. Il doit donc être financé par des capitaux durables ou qui se renouvellent. Comme l’I, le BFR s’inscrit donc dans le long terme.
Par ailleurs, l’activité courante de l’entreprise peut induire régulièrement des besoins de financement à court terme (par ex, suite à des frais imprévus ou exceptionnels).
2.1 Financement à long terme
Dans le cas d’un I, le financement doit être adapté à sa durée de vie prévisionnelle.
Exemples :
- une voiture est financée par un prêt à 3 ans ;
- une maison ou un appartement est financé par un emprunt à 15 ans.
Si l’investissement était financé par un apport à court terme (ex : un crédit fournisseurs), la société pourrait se retrouver en situation de cessation de payement lorsque le fournisseur exigera le règlement, dans la mesure où l’investissement n’a pas eu le temps de générer les recettes escomptées.
Les principales formes de financement à LT sont :
- apport en capitaux réalisés par les actionnaires
- emprunts à long terme auprès d’un intermédiaire financier ou via les marchés financiers (remarque : les banques financent au maximum 50 % des investissements envisagés).
- autofinancement provenant des bénéfices réinvestis dans la société (remarque :
l’autofinancement résulte de l’activité de l’entreprise ; il ne peut donc pas être utilisé pour créer une entreprise. Mais il peut contribuer à son développement ultérieur).
- ventes d'immobilisations (dans la mesure où c’est possible ; il n’est par ex. pas possible de vendre les locaux qui hébergent les moyens de production).
- subventions et aides (il existe de nombreuses subventions, mais leur obtention nécessite fréquemment de monter des dossiers administratifs lourds).
2.2 Financement à court terme
Des ex de financement à CT sont :
- emprunt ou crédit à court terme (auprès d’un intermédiaire financier ou d’un tiers)
- escompte d'effets de commerce (auprès d’un intermédiaire financier)
- recourir au crédit fournisseurs
- découvert bancaire
L’apport initial en capital nécessaire à la fondation d’une entreprise correspond à la somme de l’I et du BFR de départ. Il se détermine grâce au tableau des dépenses et recettes prévisionnelles.
Exemple : une société X est créée le 1er janvier.
Dépenses prévisionnelles :
- investissement initial (locaux, machines) : 300 M€ (mille €) payé en janvier
- achats mensuels : 10 M€ de matière avec un crédit fournisseurs de 2 mois
- salaires mensuels : 5 M€ payés au début du mois suivant
- frais divers : 4 M€ payés comptant
Recettes prévisionnelles : les ventes mensuelles seront de 22 M€, avec un crédit clients de 3 mois
Le problème est de déterminer l'apport initial à faire à l’aide du tableau des dépenses et recettes prévisionnelles (TDRP).
Résolution : le TDRP reprend mois par mois l’ensemble des recettes et dépenses prévisionnelles. La ligne R - D reprend les différences mensuelles entre recettes et dépenses. La ligne R - D cum reprend les différences mensuelles cumulées entre recettes et dépenses.
Janvier | février | mars | avril | mai | juin | juillet | |
Achats | crédit fournisseur | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | |
Salaires | crédit sal | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 |
Frais | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Ventes | Crédits clients | 22 | 22 | 22 | 22 | ||
R - D | -4 | -9 | -19 | 3 | 3 | 3 | 3 |
R - D cum | -4 | -13 | -32 | - 29 | -26 | -23 | -20 |
Le BFR initial est déterminé par le maximum de la ligne des différences cumulées entre recettes et dépenses.
L’apport initial en capitaux (AIK) que doit apporter le fondateur de l’entreprise doit être suffisant pour couvrir l’I de départ et le BFR initial. On a donc :
AIK = I + BFR initial
= 300 + 32
= 332 M€
1 Seuil de rentabilité
1.1 Charges fixes et charges variables
1.2 Tableau de reclassement des charges
1.3 Compte d'exploitation différentiel
1.4 Détermination du seuil de rentabilité (SR)
2. Le prix de revient
2.1 Charges directes
2.2 Charges indirectes
2.3 Calcul du prix de revient
Le seuil de rentabilité désigne le chiffre d’affaires minimum à réaliser pour être rentable. Pour le calculer, on commence par reclasser les charges entre charges (coûts) fixes et charges (coûts) variables.
1.1 Charges fixes et charges variables
1.1.1 Définitions
- charges fixes (CF) : charges dont le montant est indépendant du niveau de production de la société (assurances, loyers, amortissement du matériel etc.). On les qualifie également de charges de structure.
- charges variables (CV) : charges dont le montant est proportionnel à la production de l'entreprise (achats matières, électricité, frais postaux, heures supplémentaires ). - charges totales (CT) : somme des charges fixes et variables.
Graphiquement, les charges fixes évoluent par paliers, alors que les charges variables augmentent de façon continue avec la production. Dans le cas le plus simple, les CV ont la forme d'une droite en fonction de la production.
1.1.2 Exemple
Soit une machine coûtant 100 M€ et qui permet de produire 1000 articles maximum. Pour en produire 1001, il faut une 2e machine ; à partir de 2001, il en faut une 3e, etc. Les CV sont de 1 M€ par unité produite. CF et CV sont illustrés par les graphiques suivants :
coûts fixes coûts variables
1000 2000 3000 1000
Par la suite, on considérera le cas le plus simple, où le CF est constant (un seul palier) et le CV est une droite en fonction du chiffre d’affaire. Alors, CV et chiffre d’affaire (CA) sont liés par l’équation suivante :
où v est le coût variable par unité de valeur produite. En conséquence, CT dépend de CA comme suit :
1.2 Tableau de reclassement des charges
Chaque compte de charge peut être ventilé en charges fixes ou charges variables dans un tableau appelé tableau de reclassement des charges. En voici un exemple (les chiffres sont annuels) :
Tableau de reclassement des charges (M€) | |||
Charges | CT | CF | CV |
Energie | 25 | 25 | |
Achats marchandises | 120 | 120 | |
Loyer | 10 | 10 | |
Assurances | 8 | 8 | |
Transports sur achats | 3 | 3 | |
Transports sur vente | 4 | 4 | |
Rémunération du personnel | 80 | 65 | 15 |
Dotation amortissement | 20 | 20 | |
Total | 270 | 103 | 167 |
Remarque importante : selon le contexte, certaines charges sont variables ou fixes. Ainsi les salaires ne sont pas directement proportionnels à la production, sauf au niveau des heures supplémentaires. Une réduction d'activité entraîne une suppression des heures supplémentaires qui sont totalement variables. Si cette réduction devait se prolonger, le seuil suivant de réduction des coûts du travail est celui des licenciements. Tant que ce dernier seuil n’est pas atteint, les salaires hors heures supplémentaires sont fixes.
1.3 Compte d'exploitation différentiel (CED)
C'est un tableau qui récapitule les charges fixes et les charges variables pour une année et qui met en évidence la marge sur coût variable (MCV). Celle-ci se définit comme l’excédent du CA par rapport au CV :
MCV = CA – CV
Sur base de l’exemple précédent, avec un chiffre d'affaires annuel de 400 M€, le compte d'exploitation différentiel s’écrit :
Compte d'exploitation différentiel (M€) | ||
Montant | % du CA | |
CA | 400 | 100 |
CV | 167 | 41.75 |
MCV | 233 | 58.25 |
CF | 103 | 25.75 |
R | 130 | 32.5 |
R est le résultat obtenu comme la différence entre CA et les charges totales :
R = CA - CT
1.4 Détermination du seuil de rentabilité (SR)
1.4.1 Détermination du SR
Le SR désigne le chiffre d'affaires pour lequel l'entreprise ne réalise ni bénéfice, ni perte, autrement dit pour lequel le résultat est nul. L’équation (4) avec R = 0 conduit à :
[1 – v] SR = CF
ce qui implique :
Dans le graphique suivant (où CA est en abscisse), l’égalité (5) correspond à l’intersection de :
- la droite montante définie par [1 - v]CA ;
- la droite horizontale correspondant à l’ordonnée CF.
SR
Une autre méthode de calcul du SR est possible si le compte d'exploitation différentiel a été établi. En effet, l’égalité (3) implique que 1 – v = MCV / CA. En conséquence, (5) peut se réécrire :
Cette formule n’est applicable que si on connait le CA et le MCV. Ces données ne sont normalement pas disponibles quand on va lancer son activité. Dans ce cas, il faut recourir à la formule (5) ou au graphe ci-dessus.
On définit la marge de sécurité comme la différence entre le chiffre d'affaires effectivement atteint et le seuil de rentabilité. La firme a évidemment intérêt à avoir la marge la plus grande possible.
1.4.3 Date du SR
Produire et générer un CA prend du temps. La date du SR est le moment où celui-ci est atteint. Si la production continue au-delà de cette date, le CA dépasse le SR et l’activité devient rentable (elle génère un résultat positif).
Si l'on admet que le chiffre d'affaires mensuel (cam) est constant au cours du temps, alors celuici se calcule à partir du CA annuel comme suit : cam = CA / 12. Dans ce cas, si TSR est le nombre de mois nécessaire pour atteindre le SR, alors SR = TSR ? cam, et donc :
Remarque : l'entreprise a évidemment intérêt à avoir le seuil de rentabilité le plus bas possible car il est plus rapidement atteint.
1.4.4 Application à l’exemple
Si on applique les formules (6) et (7) à l’exemple précédent (cfr. le CED p.28), on obtient :
SR = CA ? CF / MCV = 400 ? 103 / 233 = 176,82 M€
TSR = 12 ? SR / CA = 12 ? 176,82 / 400 = 5,30 mois = 5 mois 9 jours
Pour réaliser un devis ou une facturation à un client, il est indispensable de savoir calculer le prix de revient ou coût complet d’un travail afin de ne pas le facturer à perte. Ces calculs intègrent forcément les éléments de coûts utilisés dans les chapitres précédents (investissement, achat de fournitures, charges fixes et charges variables).
Cependant, lorsqu’il s’agit de mettre ses notions en application dans le cadre du calcul du prix de revient, quelques difficultés apparaissent. Pour les aborder, on va utiliser l’exemple de la facturation d’un devis pour un client qui vous demande de créer et d’administrer un site Internet de 20 pages durant une année.
Le premier travail consiste à faire la liste exhaustive des charges à prendre en compte dans le calcul du coût complet. Les dépenses prévues sont les suivantes :
- Coût salarial. La définition d’une charte graphique prend environ 2 jours, la création des liens et menus 1 journée et chaque page prend 1/4 journée de travail, plus 1 journée pour les transferts et rencontres avec le client. Prévoir 1/2 journée de travail par mois pour les mises à jour du site. Vous travaillez 8 heures par jour, 5 jours/semaine, et vous prenez 1 mois (= 4 semaines) de congé par an. Le salaire mensuel est de 3 000 € par mois (toutes charges comprises).
- Frais d’hébergement. Vous travaillez avec un hébergeur professionnel fiable qui vous propose un hébergement pour 120 € par an.
- Frais administratif divers : 100 € par mois
- Loyer : 600 € par mois + chauffage et électricité : 100 € par mois
- Assurances : 1000 € par an + impôts et taxes : 150 € par an
- Amortissement de l’ordinateur : 750 € par an + Amortissement du mobilier : 400 € par an
- Amortissement de la voiture : 4 000 € par an
- Frais de publicité : 2 000 € par an
Certaines de ces charges peuvent être liées directement au travail à réaliser (ex : le coût salarial), d’autres non (ex : le loyer). Or, il est exclu d’imputer à un travail de quelques jours le loyer d’un mois ou les assurances d’une année.
En gestion, les modalités de calcul qui permettent d’intégrer les différentes charges dans le prix de revient sont appelées « clés de répartition ».
2.1 Charges directes (CD)
Certaines charges peuvent être intégrées directement au calcul du prix de revient. Ce sont les charges directes. Celles-ci sont directement liées à la tâche à réaliser. Dans l’exemple cidessus, il s’agit du coût salarial et des frais d’hébergement.
2.1.1 Calcul du coût salarial
- Salaire horaire
• comme vous travaillez 40 heures par semaine et que vous prenez 4 semaines de congés payés par an, le nombre d’heures de travail par an (NTA) = 40 ? (52-4) = 1920 h/an.
• le nombre d’heures de travail par mois est donc (en moyenne) de 1920/12 = 160 h/mois.
• le salaire horaire est le salaire mensuel divisé par le nombre d’heures de travail par mois : 3000/160 = 18,75 €/h.
- Temps de travail sur le site (NT)
• en jours de travail : 2 jours pour charte graphique
+ 1 jour pour l’arborescence
+ 5 jours pour les pages
+ 1 jour pour transfert, rencontre
+ 6 jours pour les mises à jour
= 15 jours de travail
• en heures de travail : NT = 15 j ? 8 h/j = 120 heures de travail sur le site
- Le coût salarial est le nombre d’heure de travail multiplié par le salaire horaire : il sera donc de
18,75 €/h ? 120 h = 2250 €
2.1.2 Frais d’hébergement
Les frais d’hébergement peuvent être intégrés directement au prix de revient à raison de 120€.
2.2 Charges indirectes (CI)
D’autres charges sont mensuelles ou annuelles. Ce sont notamment les charges fixes. N’étant pas proportionnelle à l’activité, il est difficile de calculer leurs montants par devis à réaliser. Une solution possible consiste à les globaliser par année et à les intégrer au devis en fonction du nombre d’heures facturées par an.
Le calcul du coût indirect suppose les étapes suivantes.
- Evaluation des coûts indirects sur base annuelle (CIA)
Frais administratif : 100?11 = 1100 € (pas de frais pendant les vacances)
+ Loyer : 600?12 = 7200 €
+ Chauffage et électricité : 100?12 = 1200 €
+ Assurances : 1 000 €
+ Impôts et taxes : 150 €
+ Amortissement de l’ordinateur : 750 €
+ Amortissement du mobilier : 400 €
+ Amortissement de la voiture : 4000 €
+ Frais de publicité : 2000 €
= 17800 €
- Nombre d’heures facturées par an (NFA)
• la convention est de ne facturer qu’une fraction des heures travaillées par an
• si on retient un rapport entre nombre d’heure facturées et nombre d’heures travaillées de 80 %, sachant que le nombre d’heure travaillées par an = 1920 h, le nombre d’heures facturées par an = 1920 ? 80 % = 1536 h
- Coût indirect
? le coût indirect horaire (CIh) est évalué en divisant le coût indirect annuel par le nombre d’heures facturées par an :
Dans l’exemple, CIh = 17 800 € / 1536 h = 11,59 €/heure
? le coût indirect total à reporter sur le devis s’obtient en multipliant CIh par le nombre d’heures à prester pour faire le travail (NT) :
Dans l’exemple, CI = 11,59 € ? 120 h = 1390,63 €.
? remarque : la convention de ne facturer qu’une fraction des heures travaillées par an a pour effet de gonfler CIh et donc CI. Le devis en sera augmenté d’autant. Un intérêt de cette convention est de réduire le risque de sous-estimation du devis.
2.3 Calcul du prix de revient
Le prix de revient (coût complet) est obtenu en additionnant les coûts directs et les coûts indirects :
Dans le cadre de l’exemple, le récapitulatif des coûts est décrit par le tableau suivant :
Coûts directs | ||
Coût salarial | 18,75 €/h ? 120 h | 2250,00 € |
Frais d’hébergement | 120,00 € | |
Coûts indirects | 11,59 €/h * 120 h | 1390,63 € |
Prix de revient HT | 3760,63 € | |
Prix de vente HT | 4000,00 € |
Remarque : le prix de vente (effectivement facturé au client) est obtenu en arrondissant « vers le haut » le prix de revient, ce qui permet à nouveau de réduire le risque que le travail se révèle a posteriori (une fois réalisé) non rentable, à cause d’une estimation insuffisante des coûts lors de l’établissement du devis.
2.4 Schéma récapitulatif
L’ensemble des opérations conduisant au calcul du prix de vente HT est repris par le schéma suivant :
(1) liste exhaustive des charges
charges directes charges indirectes
Le fisc s’en contente pour les associations et les petits artisans.
La durée de vie de ces actifs physiques est normalement supérieure à 1 an.
[3] Si le résultat est négatif, l’entreprise enregistre une perte (ce qui est équivalent à un bénéfice négatif).
Si le prix des actifs de l’entreprise diminuent, celle-ci enregistre des moins-values (équivalentes à des plus-values négatives).