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Cours comptabilité financière amortissement
Introduction : Définition de la comptabilité financière
La comptabilité financière est un système d'information qui fournit des données sur les activités financières des entreprises, à plusieurs types d'utilisateurs qui ont besoin de ces informations pour prendre leurs décisions. Les informations financières sont codées, enregistrées au jour le jour dans un journal et un grand livre et traduites selon des principes stricts et bien établis. Périodiquement elles donnent lieu à publication d'états financiers : bilan, compte de résultat et tableau de financement. Ces états doivent ensuite être interprétés afin de prendre des décisions rationnelles.
I – Le domaine de la comptabilité financière
La comptabilité financière est destinée à plusieurs types d'utilisateurs, elle se réfère à des principes bien établis, elle est fondée sur une relation de base et elle produit des états financiers.
1 – Les utilisateurs de la comptabilité
De nombreuses personnes ont besoin d'utiliser la comptabilité financière et les comptes. Ce sont par exemple :
- Les propriétaires de l'entreprise : l'entreprise leur appartient et ils sont intéressés par son fonctionnement actuel et futur. La comptabilité leur permet d'avoir une idée des performances actuelles par rapport aux performances passées et de savoir où ils en sont par rapport à leurs concurrents. Elle leur permet aussi à long terme d'envisager les conditions d'une succession.
- Les actionnaires et les investisseurs : ce sont les propriétaires dessociétés mais ils peuvent, dans les sociétés de capitaux, se dégager plus rapidement que les propriétaires des entreprises familiales. La comptabilité leur permet de comparer leur société aux sociétés voisines, afin de la quitter sans regret si les performances des concurrents sont meilleures.
- Les prêteurs en général et les banquiers en particulier : ils ont besoinde savoir si ils seront remboursés et si la société leur versera les intérêts annuels qu'elle s'est engagée à payer. Les états financiers, obtenus par des moyens légaux sur Internet ou dans certaines bases de données leur permettent d'apprécier les risques courus par leur placement.
- Les concurrents sont aussi des consultants assidus d'Internet et desbases de données, car ils souhaitent se situer par rapport à leurs principaux rivaux. Les prêteurs sont plutôt intéressés par le bilan, les concurrents ont une préférence pour le compte de résultat qui leur apporte des renseignements sur le chiffre d'affaires, les marges commerciales, les frais de personnel et les frais financiers payés.
- Les dirigeants et le personnel cherchent à savoir si l'entreprise estviable, s'ils ne devront pas en changer à brève échéance et s'ils seront payés à la fin du mois. Ils surveillent particulièrement le montant des charges et du bénéfice, et l'équilibre entre les dettes et la trésorerie qui permettra de les rembourser.
- Les clients et les fournisseurs veulent savoir si l'entreprise avec laquelleils sont en relation va continuer à exister et donc à assurer une partie de leurs achats et de leurs ventes. C'est le compte de résultat, avec ses charges et ses produits qui focalise leur attention, ainsi que le volume des créances et des dettes au bilan.
- L'administration fiscale s'intéresse à tous les aspects de la comptabilitéde l'entreprise car elle doit vérifier que les impôts payés ont été calculés sur une base correcte. L'administration fiscale a un large pouvoir d'investigation dans tous les domaines de la comptabilité de l'entreprise : pièces justificatives, tenue des comptes, établissement des états financiers, comparaison avec des entreprises de même taille et de même secteur.
2 – Principes comptables généralement admis
La comptabilité doit être régulière et sincère et donner une image fidèle de l'entreprise qui l'élabore
Le plan comptable actuel qui date de 1999, distingue plusieurs groupes de principes.
- Une fois que la comptabilité a saisi, classé, enregistré les données financières l'ensemble doit donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ou des résultats de l’entité à la date de clôture de l’exercice. Une comptabilité donne une image fidèle des opérations d'une entreprise si elle fait preuve de régularité c'est-à-dire si elle respecte la loi et de sincérité c'est-à-dire si l'application de la loi est faite sans tricherie ou dissimulation.
- Le principe de comparabilité oblige l'entreprise à fournir non seulementles données comptables d'un exercice, mais encore celles de l'exercice précédent afin de mieux saisir les variations.
- Le principe de continuité de l’activité (going concern) suppose quel'entreprise continuera de fonctionner dans un avenir proche, au moins jusqu'à la fin de la période. Dans le cas contraire, on ne pourrait pas considérer l'entreprise comme un organisme vivant et la plupart des comptes devraient être traités comme si l'entreprise devait cesser son activité.
- Le principe de prudence précise que la comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter le risque de transfert, sur des périodes à venir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l’entreprise.
- Le principe du nominalisme monétaire souvent sous-entendu suppose que le coût d'acquisition d'un bien, énoncé dans un contrat et payé, ne varie pas. Un Euro enregistré est toujours un Euro. Le principe du nominalisme monétaire est à la base de la valeur comptable (book value), mais il est et sera de plus en plus, en contradiction avec la notion de juste valeur (fairvalue) pour de nombreuses opérations financières (options, contrats àterme) et ola notion de valeur de marché (market value). La notion de juste valeur est aussi en contradiction avec le principe d'enregistrement au coût historique.
- Le principe d'enregistrement au coût historique recommande de conserver, tant que c'est passible, la valeur d'entrée initiale des biens dans les états comptables. Si cette valeur se déprécie, afin de respecter un autre principe évoqué ci-dessous, le principe de prééminence de la réalité su l'apparence, on doit utiliser les techniques légales de dépréciation (amortissements, provisions) ou d'appréciation (réévaluation libre ou réglementée.
- Le principe de permanence des méthodes (consistency) suppose la cohérence des informations comptables des exercices successifs qui doivent respecter la permanence de l’application des règles et procédures. D'un exercice à l'autre on ne doit pas, sauf raison impérieuse, modifier le calcul et la présentation des opérations comptables. Toute exception à ce principe ne peut être justifié que par un changement exceptionnel de situation de l’entreprise ou par la communication d’une meilleure information, lorsqu’il existe plusieurs possibilités d’enregistrement.
- Le principe de non-compensation : aucune compensation ne doit être opérée entre les comptes d'actif et de passif ou de charges et de produits : un découvert bancaire ne peut pas compenser un dépôt, une opération de troc (échange en nature) doit être analysée en deux opérations, une d'achat et une de vente. Au contraire, les regroupements de comptes (actif plus actif ou charge plus charge) sont autorisés.
- Le principe de séparation des exercices (accrual) précise que les opérations comptables doivent être rattachées sans équivoque à l'exercice qui les a vu naître. Si une opération a une durée supérieure à un exercice, il faut rattacher à chaque période concernée la quote-part des opérations adéquates.
- Le principe de l’importance relative (materiality) : dans les états financiers, il faut présenter les opérations significatives dont l'absence induirait les analystes en erreur, et on peut faire abstraction des opérations de faible valeur, mais ces opérations de faible valeur doivent tout de même être enregistrées, en fonction du principe d'exhaustivité des enregistrements.
- Le principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence (substanceover form) que les mauvais esprits ont traduit en français par "laprééminence du droit sur la réalité" signifie qu'il faut s'attacher à la réalité d'une opération plus qu'à sa forme juridique. Ce principe est plus facile à appliquer dans les pays anglo-saxons où le droit est coutumier, que dans les pays latins où la priorité de la réalité sur le droit est souvent vécue comme une transgression.
Il est difficile de donner une liste exhaustive et rationnelle des principes comptables, les organismes internationaux (IASB, Internaitonal accounting standard board), les organismes américains (FASB, Financial accounting standard board), les textes européens (4e et 7e directives européennes) et les textes français (Code de commerce de 2000, Plan comptable général de 1999) ont chacun la leur. Elles constituent un noyau commun, mais à la marge elles révèlent des subtilités culturelles.
3 – Les relations de base de la comptabilité
Relations de base :
Actif = Passif Débit = Crédit
Depuis le 13e siècles, mais surtout depuis 1494, grâce au moine italien Luca Pacioli on utilise le système de la comptabilité en partie double. Le principe est simple : toutes les opérations économiques sont enregistrées de deux manières différentes, ce qui fait que tous les documents ont deux parties, une pour les augmentations et l'autre pour les diminutions, mais elles ont, selon le cas un nom différent.
3.1 – Relation de base dans le bilan
Dans le bilan on a la relation de base :
ACTIF = PASSIF
le capital initial de l'entreprise étant considéré comme un passif au sens large. Au sens étroit on a la relation :
ACTIF = PASSIF + CAPITAL ou encore :
ACTIF - PASSIF = CAPITAL
3.2 – Relation de base dans le compte de résultat
Dans le compte de résultat on a une relation du même type :
CHARGES = PRODUITS
Le bénéfice annuel de l'entreprise est la différence entre les produits et les charges et on peut écrire :
CHARGES + BENEFICE = PRODUITS
CHARGES = PRODUITS + PERTE ou encore :
PRODUITS – CHARGES = RESULTAT
3.3 – Relation de base dans le budget de trésorerie et dans le tableau de financement
Et dans les budgets de trésorerie on a encore une relation du même type :
RECETTES = DEPENSES ou encore :
RECETTES – DEPENSES = TRESORERIE
3.4 – Relation fondamentale de la comptabilité
Ces relations peuvent paraître compliquées : rappelons-nous qu'au 13e ou au 14e siècle l'algèbre actuelle n'existait pas. Si on créait la comptabilité aujourd'hui, on aurait simplement : augmentation = diminution.
Depuis cette époque, dans le système de comptabilité en partie double on raisonne en débit et en crédit, avec :
DEBIT = CREDIT pour absolument toutes les opérations.
4 – La production des états financiers
4.1 – L'état financier de base : le bilan
Etats financiers | L'entreprise est une entité non seulement juridique, puisqu'elle possède |
Bilan | des droits et qu'elle a des obligations, mais encore économique puisqu'elle |
Résultat | possède des ressources de financement qu'elle peut employer de |
Tableau de flux | différentes manières. Le bilan est un tableau à deux parties (l'actif et le |
Comptes annuels | passif) qui donne périodiquement, le plus souvent une fois par an, la |
situation financière de l'entreprise. | |
Bilan | |
Résultat | Si on se réfère à la théorie juridique du bilan, à l'actif (dans la partie |
Annexe légale | gauche), on classe les droits financiers de l'entreprise et au passif (dans la partie droite) les obligations financières de l'entreprise (capital = obligation de rembourser le propriétaire, dettes = obligation de rembourser les créanciers). |
Si on se réfère à la théorie économique du bilan, à l'actif on classe les emplois faits des ressources de l'entreprise (achats de terrains, de constructions, d'outillage, de stock) et au passif les origines des ressources de l'entreprise (capital = ressources fournis pas le propriétaire, dettes = ressources fournies par les créanciers. |
Que l'on préfère l'explication juridique ou l'explication économique, on a toujours les mêmes rubriques dans le bilan :
Bilan de l'entreprise JGD-AAF au 31-12- 2004
Actif | Passif | ||
Actif immobilisé | Capitaux | ||
Terrains | 5 000 | propres | |
Constructions | 12 000 | Capital | 18 000 |
Matériel | 8 000 | Résultat | 2 300 |
Mobilier | 3 000 | Total I | 20 300 |
Titres | 2 000 | Dettes | |
Total I | 30 000 | Emprunts | |
Actif circulant | aux banques | 1 700 | |
Stocks | 3 000 | Dettes | |
Créances clients | 2 500 | fournisseurs | 9 000 |
Trésorerie | 1 500 | Dettes | 5 000 |
Total II | 6 000 | fiscales | |
Total II | 15 700 | ||
Total général | 36 000 | Total général | 36 000 |
A l'actif, l'actif immobilisé n'est pas destiné à être vendu mais est l'instrument de travail de l'entreprise : il comporte les immobilisations incorporelles (fonds commercial), les immobilisations corporelles (terrains, sur lesquels sont construits les constructions, usines, magasins et bureaux, matériel et outillage de production, matériel de bureau et informatique, mobilier) et les immobilisations financières (actions d'autres sociétés, sommes données en garantie). Au contraire l'actif circulant comporte toutce qui est destiné à être vendu ou à participer au cycle économique achats -stockage-vente : il comporte les stocks, les crédits accordés auxclients et les disponibilités, c'est-à-dire essentiellement l'argent possédé en caisse et dans des comptes en banque.
Au passif les capitaux propres appartiennent aux propriétaires del'entreprise. Lors de la constitution, ils sont réduits au montant du capital,mais lorsque l'entreprise se développe, on leur ajoute des bénéfices, on leur retranche des pertes et on constitue parfois des réserves. Au contraire,les dettes sont les crédits dont bénéficient l'entreprise de plusieurs types de créanciers, les banques d'abord, les fournisseurs ensuite, l'Etatet la Sécurité sociale pour les impôts à payer et les cotisations à régler. Comme on le voit pour l'entreprise JGD-AAF, le montant de l'actif est égal au montant du passif.
4.2 – L'état financier complémentaire indispensable : le compte de résultat
Dans le bilan de l'entreprise JGD-AAF, au passif, on a un résultat (bénéficiaire car la somme est positive) de 2 300 €. Cela veut dire que par rapport à la période précédente, l'entreprise JGD-AAF a réalisé un bénéfice de 2 300, c'est-à-dire que ses produits ont été supérieurs à ses charges de 2 300. Les produits sont les richesses supplémentaires acquises par l'entreprise durant une période grâce à son activité : fabrication d'objets, vente de marchandises, vente de prestations de services, vente de travaux d'étude, intérêt des prêts à d'autres entités. Ils augmentent le résultat de l'entreprise. Les charges sont les frais subis par l'entreprise pour fonctionner correctement : achat de marchandises, paiement de salaires et de charges sociales, paiement d'impôts, frais de transport, frais de publicité, frais bancaires, frais de location. Ils diminuent le résultat de l'entreprise. Depuis 1978, la 4e directive européenne consacrée à la comptabilité oblige les entreprises à distinguer les charges d'exploitation, les charges financières et les charges exceptionnelles d'une part, et les produits d'exploitation les produits financiers et les produits exceptionnels d'autre part. La même directive permet de présenter les comptes de résultat soit en tableau, soit en liste.
Compte de résultat en tableau Société JGD-AAF au 31 décembre 2004
Charges | Produits | ||
Charges | Produits | ||
d'exploitation | d'exploitation | ||
Achats | 25 000 | Ventes | 42 000 |
Impôts | 3 500 | Production | 2 300 |
Salaires | 12 000 | Total | 44 300 |
Amortissements | 2 500 | Produits | |
financiers | |||
Total | 43 000 | Sur participation | 4 000 |
Charges financières | Total | 4 000 | |
Intérêts | 5 000 | Produits | |
exceptionnels | |||
Total | 5 000 | De gestion | 2 000 |
Charges | En capital | 3 000 | |
exceptionnelles | |||
De gestion | 1 000 | Total | 5 000 |
En capital | 2 000 | ||
Total | 3 000 | ||
Bénéfice | 2 300 | ||
Total général | 53 300 | Total général | 53 300 |
Pour une analyse plus détaillée et une présentation vraiment normalisée du bilan et du compte de résultat, voir Jean-Guy Degos et Amal Abou Fayad,
Le plan comptable général, e-book, e-théque, 2003.
La présentation en tableau est la plus simple, car on a au débit (à gauche) les charges et au crédit (à droite) les produits, et le résultat bénéficiaire du côté des charges pour équilibrer, ou éventuellement le résultat déficitaire du côté des produits, pour équilibrer dans l'autre sens. L'administration fiscale et les organismes financiers préfèrent le compte de résultat en liste.
Compte de résultat en liste Société JGD-AAF au 31 Décembre 2004
Produits d'exploitation | |
Ventes | 42 000 |
Production | 2 300 |
Total des produits d'exploitation | 44 300 |
Charges d'exploitation | |
Achats | 25 000 |
Impôts | 3 500 |
Salaires | 12 000 |
Amortissements | 2 500 |
Total des charges d'exploitation | 43 000 |
Résultat d'exploitation | 1 300 |
Produits financiers | |
Sur titres de participation | 4 000 |
Total des produits financiers | 4 000 |
Charges financières | |
Intérêts bancaires | 5 000 |
Total des charges financières | 5 000 |
Résultat financier | - 1 000 |
Résultat courant avant impôt | 300 |
Produits exceptionnels | |
Sur opérations de gestion | 2 000 |
Sur operations en capital | 3 000 |
Total des produits exceptionnels | 5 000 |
Charges exceptionnelles | |
Sur opérations de gestion | 1 000 |
Sur operations en capital | 2 000 |
Total des charges exceptionnelles | 3 000 |
Résultat exceptionnel | 2 000 |
Bénéfice de l'exercice | 2 300 |
Le montant du résultat du compte de résultat (ici bénéfice = 2 300 €) doit être le même que le montant du résultat du bilan. Dans le futur, avec l'adoption des nouvelles normes IAS, ce ne sera pas toujours le cas.
4.3 – L'état financier subsidiaire pertinent : le tableau de financement ou le tableau de variation de trésorerie
Comme on le verra en étudiant les opérations commerciales, il y a une différence entre les charges et les dépenses et les produits et les recettes. Une charge peut ne pas être payée (amortissement, achat à crédit) et un produit peut ne pas être encaissé (vente à crédit, réduction obtenue mais non reçue). Il y a donc une différence entre le résultat et la trésorerie, et il est souvent intéressant de compléter le bilan et le compte de résultat par le tableau de variation de la trésorerie ou par un tableau de financement. Un tel tableau décrit les ressources de financement de l’entreprise et les emplois qui en ont été faits durant la période. Le tableau de financement essaie d’expliquer le niveau de trésorerie de la période et pourquoi ce niveau a varié par rapport à l'année dernière.
Tableau de variation de la trésorerie Société JGD-AAF au 31 décembre 2004
Flux de trésorerie liés à l'activité | |
Recettes d'exploitation | 39 000 |
- Dépenses d'exploitation | 34 500 |
= Flux net de trésorerie généré par l'activité | 4 500 |
Flux de trésorerie liés aux investissements | |
Acquisition d'immobilisations | 7 000 |
Cession d'immobilisations | 3 000 |
= Flux net lié aux opérations d'investissement | 4 000 |
Flux de trésorerie liés au financement | |
Augmentation de capital en numéraire | |
Nouveaux emprunts | 3 000 |
- Résultats distribués | - 1 500 |
- Remboursement d'emprunts | - 8 300 |
= Flux net liés au financement | - 6 800 |
Variation de trésorerie | 1 700 |
Trésorerie d'ouverture | 800 |
Trésorerie de clôture | 2 500 |
Le montant de 2 500 € de trésorerie de clôture est bien celui qui figure à l'actif circulant du bilan.
II – Le cycle des enregistrements comptables
Le plan comptable prévoit toutes les conditions de conception, organisation, tenue et contrôle de la comptabilité
Pour que le système comptable en partie double fonctionne correctement, il faut le doter d'une organisation sans faille. Cette organisation est fondée, d'abord sur le plan comptable qui en définit les grandes lignes et le schéma directeur et sur le système classique d'enregistrement amélioré au fil des siècles, comportant un journal légal, un grand-livre composé de l'ensemble des comptes, un système de vérification par balances et les "comptes annuels" qui ne sont rien d'autre que le bilan, le compte de résultat et l'annexe légale, ensemble d'informations complémentaires facilitant la lecture du bilan et du compte de résultat (c'est dans l'annexe qu'on pourra trouver le tableau des variations de flux de trésorerie).
1 – Le schéma directeur du plan comptable
Le plan comptable actuel, en vigueur depuis 1999 comprend cinq titres :
- Titre I : Objet et principes de la comptabilité
- Titre II : Définition des actifs, passifs, produits et charges
- Titre III : Règles de comptabilisation et d’évaluation
- Titre IV : Structure et fonctionnement des comptes
- Titre V : Documents de synthèse.
Nous avons vu plus haut les principes de la comptabilité, la définition des actifs, passifs, produits et charges et la structure sommaire des documents de synthèse. Il est possible d'avoir, sur ce site Internet, tous les détails et les dernières modifications du plan comptable.
Le plan comptable donne les prescriptions générales suivantes :
1.1 - Utilisation de la monnaie et de la langue nationale
La comptabilité est tenue en monnaie et en langue nationale. La monnaie nationale était le franc (F) jusqu’au 31 décembre 2001, depuis le 1er janvier 2002, c’est l’Euro (€) qui a pris le relais. Une opération libellée en une autre monnaie que la monnaie nationale peut être enregistrée sans être convertie si la nature de l’opération et l’activité de l’entité le justifient.
1.2 - Documentation
Les procédures et l’organisation comptable choisie doivent figurer dans une documentation adéquate. Elle doit permettre de comprendre et de contrôler le système de traitement comptable. Cette documentation est conservée aussi longtemps que la présentation des documents comptables, les procédures et l’organisation sont en vigueur.
1.3 - Chemin de révision
L’organisation du système de traitement permet de reconstituer à partir des pièces justificatives les éléments des comptes et les différentes informations soumises à vérification et inversement, à partir des comptes, de retrouver les données et les pièces justificatives primitives. Le chemin de révision permet donc de retracer les opérations dans le sens chronologique et également de remonter dans le passé en sens inverse.
1.4 - Organisation de la comptabilité informatisée
L’organisation de la comptabilité informatisée suppose que les professionnels aient accès à la documentation informatique relative à l’analyse, à la programmation et à l’exécution des traitements, afin d’effectuer les tests et les vérifications nécessaires à la validité des enregistrements et à la conservation des écritures. Toutes les données comptables, à leur entrée dans l’entité, doivent être enregistrées par le système informatique sous une forme directement intelligible, sur papier ou sur tout support offrant des garanties en matière de preuve.
1.5 - Plan des comptes
Chaque entité établit un plan des comptes conforme à celui qui figure à l’article 432-1 du plan comptable 1999. Le compte est la plus petite unité retenue pour le classement et pour l’enregistrement des mouvements comptables. Les opérations sont enregistrées dans les comptes dont l’intitulé correspond à leur nature. La compensation des comptes est interdite, sauf lorsqu’elle est expressément prévue par la législation en
1.6 - Livres comptables
1.6.1 – Nomenclature des livres comptables
Toute entité tient :
●un livre-journal●un grand-livre
●un livre d’inventaire.
Le livre-journal et le livre d’inventaire sont cotés et paraphés. Des documents informatiques écrits peuvent tenir lieu de livre-journal et de livre d’inventaire s’ils sont clairement identifiés, numérotés et datés dés leur établissement par des moyens matériels offrant toutes les garanties souhaitables en matière de preuve. Contrairement aux plans précédents, les livres présentés sous forme informatique ne constituent plus une exception dérogatoire, mais une alternative optionnelle banale. Vraisemblablement, la réglementation va dans le sens d’une suppression de la cote et du paraphe des documents informatiques, dans un futur proche.
1.6.2 - Fonctionnement des livres comptables
Les écritures du livre journal sont portées sur le grand livre et ventilées selon le plan des comptes de l’entité. Le livre-journal et le grand livre sont détaillés en autant de journaux auxiliaires et de livres auxiliaires que l’importance des flux d’information et les besoins de l’entité l’exigent. Les écritures portées sur les journaux et livres auxiliaires sont centralisés au moins mensuellement sur le livre-journal et le grand livre.
1.7 – Opérations d'inventaire
Toute entreprise contrôle au moins une fois tous les 12 mois l’ensemble de ses éléments actifs et passifs. L’inventaire précise, pour chaque élément, sa valeur. Les données d’inventaire sont conservées et organisées de manière à justifier le contenu de chacun des postes du bilan, le document qui les recueille est le livre d’inventaire, qui recueille aussi chaque année, la transcription des comptes annuels (bilan, compte de résultat et annexe), sauf pour les sociétés astreintes à les publier au Registre du commerce et des sociétés (R. C. S.). Ces dernières sont dispensées de la transcription des comptes annuels sur le livre d’inventaire.
Sommaire
Introduction : Définition de la comptabilité financière p.5
I – Le domaine de la comptabilité financière p.5
1 – Les utilisateurs de la comptabilité p.5
2 – Les principes comptables p.6
3 – Relations de base de la comptabilité p.8
3.1 – Relation de base dans le bilan p.9
3.2 – Relation de base dans le compte de résultat p.9
3.3 – Relation de base dans le budget de trésorerie et
le tableau de flux p.9
3.4 – Relation fondamentale de la comptabilité p.9
4 – La production des états financiers p.10
4.1 – Etat financier de base : le bilan p.10
4.2 – Etat financier complémentaire : le compte de résultat p.12
4.3 – Etat financier subsidiaire pertinent : le tableau de flux p.14
II – Le cycle des enregistrements comptables p.15
1 – Le schéma directeur du plan comptable p.15
1.1 – Utilisation de la monnaie et de la langue nationale p.16
1.2 – Documentation p.16
1.3 – Chemin de révision p.16
1.4 – Organisation de la comptabilité informatisée p.16
1.5 – Plan des comptes p.16
1.6 – Livres comptables p.17
1.7 – Opérations d'inventaire p.17
2 – Structure des comptes du plan comptable p.18
2.1 – Cadre comptable et plan général des comptes p.18
2.2 – La logistique du système classique p.20
3 – Le jeu des comptes p.22
3.1 – Les différentes sortes de comptes p.22
3.2 – Enregistrement des opérations en partie double p.23
III – Les opérations commerciales p.25
1 – Les achats de la TVA déductible p.25
1.1 – Achats p.25
1.2 – Réductions sur achats p.25
2 – Les ventes et la TVA collectée p.26
2.1 – Ventes p.26
2.2 – Réductions sur ventes p.26
2.3 – Frais accessoires sur ventes p.26
3 – Les charges externes p.27
3.1 – Facture de doit p.27
3.2 – Affichage p.27
3.3 – Crédit – Bail ou cession-bail p.28
4 – Ambiguités p.28
4.1 – Ambiguités des stocks p.28
4.2 – Typologie des stocks p.28
4.3 – Méthodes d’évaluation des stocks p.29
IV – Les opérations de trésorerie p.30
1 – Opérations au comptant p.30
1.1 – Opérations bancaires p.30
1.2 – Opérations de caisse p.30
1.3 – Opérations sur chèques postaux p.31
2 – Opérations à crédit p.31
2.1 – Effets à payer p.31
2.2 – Effets à recevoir p.32
V – Les immobilisations et leur suivi p.33
1 – Acquisition d'immobilisations p.33
1.1 – Acquisition d'immobilisations incorporelles et corporelles p.33
1.2 – Immobilisations financières p.35
2 – Production d'immobilisations p.35
2.1 – Travaux non terminés en fin d'exercice p.35
2.2 – Fin des travaux p.36
3 – Cession d'immobilisations p.36
3.1 – Immobilisations non amortissables ou non amorties p.36
3.2 – Immobilisations provisionnées p.36
3.3 – Immobilisations amorties p.37
3.4 – TVA à reverser p.37
VI – Les opérations de fin d'exercice p.38
1 – Contrôles physiques de l'inventaire extracomptable p.39
2 – Contrôles intellectuels de l'inventaire comptable p.39
2.1 – Ecritures de régularisation p.40
2.2 – Ecritures de regroupement p.49
VII – Opinion sur les comptes annuels p.52
1 – Lire les comptes annuels p.52
1.1 – Analyser les grandes masses du bilan p.53
1.2 - Comparer les grandes masses du bilan p.55
1.3 – Recouper le bilan par le compte de résultat p.57
2 – Se former une opinion sur les comptes annuels p.57
2.1 – Se former une opinion avec les soldes de gestion p.58
2.2 –Se former une opinion avec les ratios p.60
3 – Dépasser les comptes annuels p.63
Conclusion p.63
Testez vos connaissances p.64
Questions à débattre p.66
Annexe : glossaire et plan des comptes p.72
Bibliographie p.78