Modèle de tableau amortissement immobilisation sur Excel
Le calcul de l’amortissement des immobilisations: et son rôle dans la comptabilité
Dans les entreprises, les actifs désignés à être utilisés durablement sont appelés des immobilisations.Une immobilisation est sujette à des dégradation de son état avec le temps, ce constat de détérioration et de perte de valeur est représenté en comptabilité par l'amortissement.
Dans ce tutoriel, nous détaillons les catégories des immobilisations et les méthodes d’amortissement applications en fonction des éléments de l’actif et les objectif comptables de cet amortissement
Les trois catégories des immobilisation
Les immobilisations sont les actifs et les biens dont l’utilisation est durable pour les entreprises. Les immobilisations sont aussi des actifs du patrimoine de l’entreprise et ne sont pas des consommables. Nous distinguons entre trois catégories des immobilisations :
Les immobilisations financières : elles correspondent aux titres acquis de manière durable par une entreprise : des prêts accordés par l’entreprise, des dépôts et cautionnements, des titres de participation
Les immobilisations corporelles : ce sont les biens que possède une entreprise comme les terrains, les plateaux de bureaux, la flotte automobile, les ordinateurs…) Ces biens sont toujours utilisables même après la clôture de l’exercice comptable.
Les immobilisations incorporelles : il ne s'agit pas d'actifs monétaires, mais plutôt des actifs dématérialisés comme les brevets, licences des logiciels, fonds de commerce, le droit d’utilisation d’une marque.
L’amortissement : fonctions, concepts fondamentaux et systèmes
Une entreprise investit toujours dans des biens et machines, l’évaluation de ces biens devient alors indispensable pour le suivi comptable de l’entreprise.
Ces biens acquis sont dits des immobilisations, l’état de ces immobilisations se dégrade avec le temps, c’est ce que l’on appelle l’amortissement.
L’amortissement est la constatation comptable d’une dépréciation de la valeur d’un élément des immobilisations. Les facteurs de la dépréciation sont nombreux comme l’usage répétitif, l’âge du bien ou l’usure, les évolutions technologiques qui font que le bien soit obsolète. En comptabilité, nous prenons toujours en considération que le bien à une durée de vie limitée, une fois cet “âge” est écoulé, les comptables considèrent que le bien est totalement déprécié et sa valeur devient nulle.
Une entreprise quand elle achète un bien, elle doit l’inscrire dans son bilan comptable avec sa valeur d’achat hors taxes, cette valeur ne reste pas constante et diminue au fil des jours sans pour autant constituer un décaissement de l’argent de l’entreprise.
L’amortissement permet alors à l’entreprise de réintégrer cette dépréciation de la valeur dans bilan de résultat, et surtout d’obtenir la VNC, qui, la valeur nette comptable de l’immobilisation. En effet la VNC est la valeur d'achat HT, pour l’inscrire dans la comptabilité, on soustrait de cette valeur les dotations successives d’amortissement.
Les trois fonctions de l’amortissement
Une fonction comptable : corriger l’évaluation des éléments de l’actif
Une fonction économique: répartir le coût d’un investissement sur la durée de vie du bien acquis.
Une fonction financière : distinguer les ressources nécessaires au renouvellement des immobilisations, il s’agit d’enregistrer une charge non décaissée par l’entreprise.
Les travaux d'inventaire relatifs aux amortissements consistent à évaluer la dépréciation de l'actif et la passer en comptabilité.
Les concepts fondamentaux de l’amortissement
Valeur D'origine ( VO) :
Chaque immobilisation amortissable a un coût d’acquisition hors taxe, et c’est ce coût qui représente la valeur d’origine.
Coût d’acquisition (hors taxe) = prix d’achat + frais d’installation et de montage + frais de transport.
Si l'immobilisation est produite par l’entreprise la valeur d’origine est le coût de la production, la durée de l’amortissement : c’est la durée de dépréciation du bien amortissable.
Dotation ou annuité d’amortissement : il est le montant de la dépréciation du bien amortissable, le montant peut être constant ou variable selon le système de l’amortissement applicable.
La VNA, valeur nette d’amortissement est équivalente à la somme restante, dont la matière qui, à amortir ou à récupérer près une durée d’amortissement.
VNA = VO – ∑ amortissement
Nous distinguons entre trois systèmes d’amortissement : un amortissement linéaire constant, dégressif, et dérogatoire.
L’amortissement linéaire
L’amortissement linéaire consiste à définir une annuité d’amortissement constante, cette annuité sera appliquée sur toute la durée d’utilisation du bien. La méthode du calcul est la suivante :
Taux d’amortissement linéaire = 100 /durée de l’immobilisation
Exemple : une entreprise fait l’acquisition d’une machine d’une valeur de 10 0000 Dhs HT le 01/01/N et décide de l’amortir sur une durée de 5 ans :
Alors, le taux sera : T = 100 / 5 = 20 %
L’annuité de cet amortissement est obtenu par le biais de cette formule :
Annuité d'amortissement = (Valeur d’origine HT) x (taux d’amortissement) x(Nb de jours d’utilisation/360)
L’amortissement dégressif :
Les entreprises calculent les annuités les plus importantes pendant les premières années de mise en service des immobilisations.Le calcul des annuité se fait sur le base de l’amortissement linéaire, l'entreprise doit donc multiplier le taux de l’amortissement linéaire à un coefficient fixé par la loi et qui varie selon la durée d’utilisation. Le taux d’amortissement dégressif se calcule ainsi :
Taux d’amortissement dégressif = (taux d’amortissement linéaire)x coefficient
Les principes de l’amortissement dégressif comme la fixation d'une durée conventionnelle de vie et la VNA devient nulle à la fin de la durée d'amortissement.
Les coefficients dégressifs :
1,5 pour N= 3 ou 4 ;
2 pour N = 5 ou 6 ;
3 pour N, strictement supérieur à 6 ans.
Remarque : L’amortissement dégressif est calculé à partir du premier jour du mois de l’acquisition de l’immobilisation !
Synthèse
L’amortissement dégressif présente un avantage fiscal non négligeable dans la mesure où il propose des annuités plus élevées en début d’utilisation. Le résultat imposable se verra réduit, car les dotations aux amortissements qui apparaissent dans le compte de résultat vont être plus élevées.
L’amortissement dérogatoire
L'amortissement dérogatoire est exclusivement d'ordre fiscal. Les annuités sont réparties d’une manière équitable au cours de la même période. Il ne représente pas la dépréciation du bien, néanmoins il est un mécanisme que l'entreprise utilise afin d'optimiser son résultat fiscal par la transcription comptable des amortissements fiscaux. Cet amortissement est optionnel, l’entreprise a le choix de l’appliquer ou de ne pas le prendre en considération.
L’amortissement fiscal dans le cadre du plan comptable générale :
l’objectif de l’amortissement fiscal est bien l’incitation à l’investissement. Certains textes de loi autorisent les entreprises à pratiquer des dotations d’amortissement supérieures aux dotations économiques ou comptables du bien. Il s’agit d’un amortissement excédentaire qui figure dans le passif du bilan. Il figure parmi les provisions réglementées par la loi de finance.
La loi de finance indique l’excédent d’amortissement fiscal – appelé aussi amortissement exceptionnel - relatif aux logiciels et quelques biens d’équipements, calculé aux taux de 100 % sur un an.
En fonction de la nature du bien et la réglementation fiscale en vigueur, l’entreprise peut constater :
- Un amortissement fiscal calculé avec le taux dégressif et prend en considération une durée d’utilisation.
- Un amortissement comptable calculé avec la méthode linéaire d'une durée d’utilisation d’une immobilisation.
Un « amortissement dérogatoire » est la différence entre le montant de l’amortissement fiscal dégressif et le montant correspond à l’amortissement comptable linéaire ou économique.
Remarque : l’entreprise doit de référer à la loi pour faire son choix, l’entreprise choisir l’amortissement fiscal pour ses intérêts financiers et fiscaux.
Quelles sont les immobilisations à amortir et sur quelles durées?
Les actifs qui sont sujets à l’amortissement sont les actifs qui restent dans l’entreprise plus d’une année. La nature du bien détermine la durée de l'amortissement que l’entreprise détermine elle-même en fonction de l’utilisation que compte faire de l'immobilisation et le calcul de l’amortissement commence depuis la mise en service du bien à amortir.
Les éléments amortissables
Les éléments amortissables sont les immobilisations en non-valeur, quelques immobilisations incorporelles et les immobilisations corporelles comme :
Les installation technique matériel et outillage, le matériau de transport, le matériel de bureau et aménagement divers
LES BIENS NON-AMORTISSABLES
Les biens non-amortissables :
L’amortissement ne concerne pas ces éléments :
- le droit au bail
- les terrains
- les immobilisations en cours
- les immobilisations financières
N.B: Le fond commercial et les terrains ne se déprécient pas à cause de l'usage ou du temps.
Les modalités
L'entreprise doit établir deux plans prévisionnels d’amortissement corrélatifs l'un à l'autre pour le même bien, dans un même tableau qui reflète pour chaque exercice comptable, les trois éléments suivants :
L’annuité économique linéaire calculée sur la durée d’usage de l’immobilisation,
L’annuité fiscale dégressive estimée sur la durée d’utilisation de l’immobilisation,
L’amortissement dérogatoire, par différence du montant de l’amortissement fiscal dégressif et l 'amortissement comptable linéaire dit aussi amortissement économique.
Dans le cas où la dotation fiscale déductible est supérieure à la dotation comptable :
L'entreprise va constituer une provision réglementée, il s’agit de la dotation aux amortissements dérogatoires notée DAD.
Si la dotation économique est supérieure à la dotation fiscale déductible :
L'entreprise doit reprendre l'amortissement dérogatoire (RAD) où elle doit l'annuler ou le réduire de la provision réglementée.
Contrôle :
La somme des dotations aux amortissements dérogatoires = la somme des reprises d’amortissements dérogatoires
La diminution de l’état des biens acquis par toute entreprise a deux principaux impacts : la diminution de la valeur des immobilisations de l’actif du bilan ce qui appauvrit l'entreprise. La dotation aux amortissement est alors la contrepartie de cette diminution de valeur, elle s’inscrit au passif du bilan en tant que charge et reflète la consommation progressive du bien
