Apprendre l’electricite generale cours complet
Apprendre l’électricité générale cours complet
L’installation électrique en un coup d’œil
L’installation électrique représente entre 3 % et 6 % du budget dans la construction d’une maison. Il s’agit d’un poste de dépenses non négligeable. Il est donc important de maîtriser les notions de base de l’électricité, ainsi que les étapes essentielles à la mise en œuvre d’une installation électrique à son domicile.
Comprendre l’électricité
Le courant électrique correspond au déplacement d’électrons dans un conducteur. On distingue l’intensité, mesurée en ampères ; la tension, mesu-rée en volts ; et la puissance, mesurée en watts. Pour faciliter la représentation d’un circuit électrique, on utilise diffé-rents types de schémas et des symboles.
Les éléments nécessaires à une installation électrique
Une installation électrique comprend obligatoirement plusieurs éléments tels que le compteur, le tableau, le disjoncteur. Un délesteur et/ou un contacteur peuvent également être présents.
L’installation électrique en un coup d’œil
D’autres éléments sont mis en place pour assurer votre sécurité, c’est le cas du disjoncteur différentiel général et des interrupteurs différentiels et/ou des fusibles. Ils permettent de couper automatiquement le courant en cas d’anomalie.
Le circuit électrique
Un logement comporte en général plusieurs circuits électriques, avec des montages classiques (circuit pour les prises de courant, circuit simple pour l’al-lumage, etc.).
Le câblage électrique s’opère avec des fils de différents types. Pour ceux qui veulent se lancer dans des travaux, la pieuvre est une alternative intéressante si vous ne souhaitez pas faire l’ensemble de l’installation vous-même ou pas-ser par un électricien. Il faut aussi installer des gaines, qui isoleront les fils conducteurs de tout risque de contact.
Éléments les plus visibles de l’installation, les prises électriques doivent respec-ter certaines règles concernant leur nombre et leur emplacement.
Les interrupteurs
Les commandes d’une installation électrique, en particulier de l’éclairage, passent par un interrupteur. Ce dernier peut être classique, ou – pour un meilleur confort –, se composer d’un système de va-et-vient ou d’un télérupteur. D’autre part, minuterie et varia-teur électronique permettent de se simplifier la vie.
Les normes
Afin d’améliorer la sécurité et le confort, les normes électriques sont régulière-ment revues. Actuellement, c’est la norme NF C 15-100 qui fait référence.
Pour pouvoir être raccordé au réseau électrique, un logement neuf ou entiè-rement rénové doit faire l’objet d’une certification électrique, attribuée par le Consuel.
L’installation électrique en un coup d’œil
Dans l’ancien, à la revente, un diagnostic électrique est obligatoire depuis 2009 dans le cadre du dossier de diagnostic technique (DDT).
La sécurité
Invisible et inodore, l’électricité n’en est pas moins dangereuse. En France, pas moins de sept millions de logements présentent des risques électriques. Il existe cependant des dispositifs permettant de parer les dangers les
plus graves, tels que les courts-circuits ou la foudre : le paratonnerre et le parafoudre.
Les effets physiologiques du courant sur le corps humain, autrement dit l’élec-trisation, peuvent être particulièrement destructeurs. Le matériel peut aussi être dégradé.
Le confort
Dans un logement, l’éclairage est toujours élec-trique. Mais on peut aussi opter pour des radiateurs électriques, dont il existe différents modèles avec des performances variables, et/ou pour un chauffe-eau électrique.
Choisir des appareils à faible consommation d’énergie (classes énergétiques A, A+ ou A++) permet de réaliser des économies, tout comme l’investissement dans un pro-grammateur associé à un abonnement heures pleines/heures creuses.
La communication
Le coffret de communication permet de gérer les courants faibles, par lesquels transite l’information (télévision, Internet, etc.).
Le câble RJ 45 est désormais obligatoire dans les constructions neuves, avec des prises spécifiques et des règles de câblage. La fibre optique et le câble coaxial sont de moins en moins représentés à l’intérieur des foyers.
L’installation électrique en un coup d’œil
Le solaire
Il est désormais possible de devenir son propre producteur d’électricité, notamment au moyen de panneaux photovoltaïques. L’électricité peut alors être auto-consommée ou, le plus sou-vent, revendue à EDF.
La consommation
L’électricité est un poste de dépenses obligé. Pour limiter la facture, plusieurs solutions existent. Il faut tout d’abord bien choisir son abonnement, et donc la puissance nécessaire à son logement, en fonction de sa superficie et de ses équipements.
Depuis l’ouverture du marché de l’électricité, vous avez le choix entre plu-sieurs fournisseurs. Pour bien comparer, la base reste le tarif réglementé du fournisseur historique EDF.
Le matériel
Toucher à l’électricité ne s’improvise pas. Un outillage de base est nécessaire, tout comme des instruments de mesure, tels le voltmètre ou le multimètre.
Le plus souvent, un particulier aura juste à manier des ampoules (basse consommation, LED, néon, etc.) ou des rallonges électriques.
L’électricien
Faire appel à un professionnel s’avère souvent nécessaire en cas de gros pro-blème ou d’une installation obsolète.
L’installation électrique
Une installation électrique ancienne peut présenter des risques importants pour votre habitat et ses occupants : incendie, électrocution, etc. Les normes sont régulièrement modifiées et mises à jour pour améliorer le confort et la sécurité. Actuellement, c’est la norme NF C 15-100 qui définit les règles à respecter.
Au moindre doute, il ne faut pas hésiter à faire établir un diagnostic par un électricien. Celui-ci sera le plus à même pour réaliser les travaux de mise en conformité de l’installation. Dans certains cas, celle-ci devra être entièrement refaite à neuf, par exemple dans le cas d’une rénovation complète.
Si la plupart du temps, c’est un électricien qui réalise les travaux, certains peuvent être tentés, notamment en construction neuve, de mettre la main à la pâte. Soyez sûrs au préalable d’avoir les compétences nécessaires !
L’électricité est dangereuse et votre installation sera systématiquement vérifiée avant votre raccordement au réseau (Consuel). Sachez que la moindre erreur ne vous sera pas pardonnée !
I. L’installation électrique
L’électricité
L’électricité est une énergie dont il faut connaître les bases avant de mettre en place sa propre installation.
Courant électrique
Le courant électrique correspond au déplace-ment d’électrons dans un matériau conducteur. Si ce déplacement s’opère toujours dans le même sens, on parle de courant continu.
Le courant électrique distribué par les four-nisseurs d’électricité dans nos domiciles est pour sa part alternatif : les électrons se dépla-cent d’abord dans un sens, puis dans le sens contraire, à intervalles réguliers.
L’intensité d’un courant électrique est expri-mée en ampères (symbole : A). Elle mesure la quantité d’électricité, c’est-à-dire le nombre d’électrons qui passe dans un circuit pendant un intervalle donné.
D’autre part, le volt (symbole : V) exprime la tension d’un courant électrique ou l’unité de différence de potentiel. De manière imagée, cela correspondrait, par exemple, à la pression de l’eau retenue dans un barrage : une grande différence de potentiel dans un circuit fermé implique le déplacement d’un grand nombre d’électrons.
De plus, un courant électrique se caractérise par sa puissance, exprimée en watts (symbole : W). Cette dernière est le produit de la tension par l’inten-sité : puissance (en watts) = intensité (en ampères) × tension (en volts).
Cette puissance est généralement calculée pour une heure, d’où l’emploi de l’unité kilowattheure (équivalente à 3 600 000 joules).
I. L’installation électrique
Schéma électrique
Le schéma électrique vise à représenter au mieux le circuit électrique grâce à des symboles normalisés ; il en existe quatre :
ππle schéma électrique développé ;
ππle schéma électrique architectural ou schéma d’implanta-tion électrique ;
ππle schéma électrique unifilaire ; ππle schéma multifilaire.
Le schéma développé est le plus fréquemment utilisé et le plus simple. Il ne tient pas compte de l’emplacement réel des différents appareils. Les sym-boles des composants sont disposés de façon à privilégier une compréhension simple. Ainsi, il évite les croisements de fils afin de suivre facilement le tracé de chaque circuit électrique. L’ordre des composants correspond à la séquence de fonctionnement, son objectif étant de faire comprendre le mécanisme du circuit. Sur ce schéma, également appelé schéma de principe, les circuits sont classiquement représentés ouverts (sans passage de courant).
Le schéma électrique architectural est une vue en plan du logement, sur laquelle sont positionnés approximativement les différents appareils (organes de commande, prises, points lumineux). Ce schéma est en général réalisé par l’architecte ou le maître d’œuvre, en concertation avec le maître d’ouvrage.
Le schéma électrique unifilaire est un plan de la maison avec l’emplacement des différents conduits électriques dans lesquels seront placés les conducteurs. Un trait représente l’ensemble des conducteurs présents dans une même canalisation, sans tenir compte du nombre réellement utilisé. Ce schéma élec-trique emploie les mêmes symboles que le schéma architectural.
I. L’installation électrique
Enfin, le schéma électrique multifilaire est réservé aux professionnels. Il corres-pond au schéma de câblage et fait apparaître tous les conducteurs. La nature des fils et leur quantité dans chaque canalisation sont représentées.
Symboles
Pour représenter un circuit électrique, l’emploi d’un schéma et de symboles normalisés s’avère très pratique.
…
I. L’installation électrique
Le compteur électrique
Le compteur électrique sert à mesurer la quantité d’énergie consommée par l’utilisateur, afin de pouvoir lui facturer. L’unité est le kilowattheure, dont le symbole est kWh. Il tient compte des éventuelles options retenues par l’usa-ger : heures creuses, pleines, etc.
Types de compteur
Les anciens compteurs électriques étaient de concep-tion électromécanique, avec une sorte de roue crantée au centre, tandis que les compteurs plus récents sont électroniques.
Ces nouveaux compteurs « intelligents » transmettent directement et quasiment en temps réel les infor-mations de votre consommation à ERDF (Électricité Réseau Distribution de France), l’organisme qui gère le réseau depuis l’ouverture du marché de l’électricité à plusieurs opérateurs. ERDF communique ensuite ces données à votre fournisseur. Le passage d’un techni-
cien, pour les relevés par exemple, n’est plus nécessaire.
Ces compteurs informatisés, appelés « Linky », sont amenés à remplacer progressivement tous les anciens compteurs. D’ici 2020, 80 % des foyers devraient ainsi en être équipés.
Une polémique réside dans l’usage possible des données : puisque les comp-teurs indiquent la consommation d’un particulier toutes les 10 min ou 15 min, il serait possible d’en tirer des informations personnelles. Cependant, il est à noter que les agents sont soumis au secret.
Prix d’un compteur électrique
Le coût d’un compteur électrique « intelligent » est de 230 €. Le prix du compteur fait débat, car il est à la charge de l’usager, même si son paiement est échelonné sur plusieurs années.
I. L’installation électrique
Le tableau électrique
Le tableau électrique, également appelé tableau de protection, est l’organe central d’une installation électrique.
Fonctions
Le tableau électrique cumule plusieurs fonctions. Il permet de regrouper les circuits électriques en un point unique afin d’en faciliter la gestion et le repé-rage : c’est le point de départ de toutes les lignes de la maison. De plus, il sert à accueillir les organes de sécurité, de protection et de sectionnement des circuits électriques. Éventuellement, il peut aussi héberger différents automa-tismes liés à la domotique : radiateurs, chauffe-eau, etc.
Installation
Concrètement, le tableau se présente sous la forme d’un coffret dans lequel viennent s’encastrer des modules de différentes largeurs : disjonc-teur, sonnerie, interrupteur horaire, lampe de secours, etc.
Le tableau doit être installé à l’intérieur du logement, y compris s’il s’agit d’un appartement. Dans les habitations neuves ou réno-
vées, le tableau électrique doit être situé dans la gaine technique du logement (GTL), qui accueille aussi le coffret de communication.
La GTL doit être placée près d’une entrée (principale ou de service) ou dans un local annexe directement accessible (par exemple le garage). Les dimen-sions minimales de la gaine technique de logement sont de 600 mm de large et 200 mm de profondeur. Pour un logement de moins de 35 m², cette taille peut être réduite à 450 mm × 150 mm.
I. L’installation électrique
Prix d’un tableau électrique
Comptez à partir de 10 € pour un tableau électrique nu de huit modules et jusqu’à 80 € pour une capacité de cinquante-deux modules.
Pour un tableau électrique pré-équipé, comptez entre 60 € et 400 € environ selon l’équipement contenu.
Le disjoncteur
Le disjoncteur est un dispositif de protection qui permet entre autres de cou-per le courant en cas d’incident électrique sur un circuit.
Différents types de disjoncteur
Il existe trois types de disjoncteur : le disjoncteur général ou de branchement, le disjoncteur divisionnaire et le disjoncteur différentiel. Comptez entre 3 € et 30 € pour un disjoncteur phase + neutre composé d’un seul module.
Disjoncteur général
Le disjoncteur général ou de branchement protège l’installation électrique et les personnes. Il assure l’arrêt d’urgence de l’ensemble de l’installation en cas de problème.
Il est réglé selon l’abonnement choisi par l’usa-ger, qui détermine la puissance dont il dispose. Si trop d’appareils électriques fonctionnent en même temps et excèdent la puissance souscrite, il dis-joncte et coupe le courant.
Cependant, ce disjoncteur ne suffit pas à assurer la protection de votre installation, d’autres dispositifs doivent être mis en place. Il doit aussi être installé à l’intérieur du logement, dans le tableau électrique, et être estampillé NF-USE.
Disjoncteur divisionnaire
Le disjoncteur divisionnaire assure la protection des différents circuits électriques de votre installation. En cas de problème, il coupe le circuit respon-sable de la surcharge ou du court-circuit.
Sa manette s’abaisse, ce qui permet de voir quel circuit est en cause. Une fois le problème résolu (l’appareil en question débranché), il suffit de remonter la manette pour rétablir le courant.
Disjoncteur différentiel
Le disjoncteur différentiel à haute sensibilité (trente milliampères ou 30 mA) protège les circuits des surcharges et des courts-circuits, mais également les personnes des risques d’électrisation.
Le seuil de déclenchement (c’est-à-dire de coupure) en cas de fuite de courant correspond à la sensibilité du disjoncteur. Pour les installations domestiques, une haute sensibilité de 30 mA est exigée.
Le disjoncteur différentiel s’ins-talle entre le disjoncteur géné-ral et la ligne à protéger. En cas de dysfonctionnement de l’ap-pareil protégé, seul son circuit électrique est mis hors tension, le reste du circuit continue de fonctionner normalement. Au contraire, en cas de coupure de l’ensemble des autres circuits, le disjoncteur assure le fonc-tionnement du circuit qu’il pro-tège, c’est idéal pour un congélateur qui doit rester constamment sous tension ! Le disjoncteur différentiel est d’ailleurs unique-ment utilisé pour la protection des appareils à risque comme l’alarme, le congélateur, l’équipement informatique, etc.
I. L’installation électrique
Bon à savoir : ce disjoncteur est donc recommandé par la norme électrique,particulièrement pour le congélateur, mais pas imposé.
Comptez entre 80 € et 150 € environ pour un disjoncteur différentiel.
Différence entre un disjoncteur et un interrupteur différentiel
Il existe deux dispositifs différentiels résiduels (DDR) : le disjoncteur et l’inter-rupteur différentiels.
L’interrupteur différentiel a les mêmes fonctions qu’un disjoncteur différen-tiel, mais est moins performant, puisqu’il ne détecte pas les courts-circuits et les surcharges. Cependant, un disjoncteur différentiel est également plus cher, c’est pourquoi on utilise des interrupteurs différentiels pour protéger l’ensemble des circuits, mis à part les circuits sensibles tels que celui du congé-lateur, de l’alarme, etc.
À noter : tous les dispositifs différentiels sont équipés d’un bouton de test quipermet de vérifier leur bon fonctionnement. Ce test est à effectuer une fois par mois.
Interrupteur différentiel
Les interrupteurs différentiels se scindent en plusieurs catégories : le type AC correspond à toutes les utilisa-tions standard ; le type A est utilisé pour protéger en outre les circuits spécialisés des lave-linge, cuisinières, plaques de cuisson à induction, etc. ; le type B convient en plus pour des appareils ou installations générant des courants continus, comme l’éolienne.
Un interrupteur différentiel protège les personnes des risques d’électrisation, mais ne détecte ni les surcharges ni les courts-circuits. Il doit être installé entre le disjoncteur général et le disjoncteur divisionnaire. Il assure ainsi la protection de plusieurs circuits ; sa manette de commande per-mettant de mettre hors tension la partie du circuit qu’il protège.
I. L’installation électrique
La norme NFC 15-100 impose un nombre minimal d’interrupteurs différen-tiels de 30 mA en fonction de la surface du logement :
ππPour une habitation de moins de 35 m², il faut au moins un interrupteur de 25 A de type AC et un de 40 A de type A.
ππEntre 35 m² et 100 m², deux interrupteurs différentiels sont nécessaires, un de 40 A de type AC et un interrupteur de 40 A de type A.
ππPour une surface supérieure à 100 m², ces chiffres sont respectivement de trois et un.
L’interrupteur différentiel de 40 A protège le circuit électrique spécialisé de la cuisinière ou des plaques de cuisson, ainsi que celui du lave-linge. Il assure ainsi la protection de ces appareils en cas d’incident électrique.
Cas particulier : si votre chauffage électrique dispose d’une puissance élec-trique supérieure à huit kilovoltampères (kVA), l’interrupteur différentiel de 40 A de type AC sera remplacé par un interrupteur différentiel de 63 A de type AC.
Comptez entre 20 € et 100 € environ pour un interrupteur différentiel en fonction de son intensité.
Les fusibles
Les fusibles sont amenés à disparaître au profit des disjoncteurs.
Rôle des fusibles
Un fusible est un dispositif de sécurité qui protège contre les courts-circuits et les surcharges. Il se présente sous la forme d’un cylindre, en verre ou en céramique, dont le cœur est traversé par un filament.
Ce filament fond (d’où le nom « fusible », qui signi-fie « qui peut fondre ») lorsqu’il est soumis à une trop forte chaleur engendrée par une surintensité. Cela a pour effet de couper le circuit et de protéger les équipements contre d’éven-tuelles dégradations ou des risques d’incendie.
I. L’installation électrique
Types de fusible
On retrouve des fusibles dans les anciennes installations électriques, où ils peuvent être de différents types : 2 A, 10 A, 16 A, ou 32 A.
Un fusible de 10 A suffit pour l’éclairage, mais pour une plaque de cuisson, un four ou une prise triphasée, il faut du 16 A ou du 32 A.
Que faire quand un fusible « saute » ?
Lorsqu’un fusible « saute », il est important d’identifier ce qui a pro-voqué la coupure de circuit et de réparer ou éventuellement rempla-cer un appareil défectueux.
Une fois que le fusible qui a « sauté » est identifié, il faut couper le courant en plaçant le dis-joncteur général en position arrêt, changer le fusible, puis remettre le courant. Certains fusibles sont même équipés d’un voyant qui s’allume pour signaler qu’ils ont « sauté ».
Toutefois, un fusible ne sert qu’une fois et doit être changé s’il « grille ». C’est pour cela que les disjoncteurs sont de plus en plus employés, ils ont l’avan-tage d’être ré-armables à volonté.
Prix des fusibles
Le prix des fusibles varie en fonction de leur intensité. Comptez entre 3 € et 5 € environ pour une boîte de dix fusibles de 10 A ou 16 A, et entre 5 € et 7 € environ pour une boîte de dix fusibles de 32 A.
Le délesteur
Le délesteur n’est pas un élément indispensable d’une installation électrique, mais s’avère néanmoins très avantageux.
Rôle du délesteur
Le délesteur gère automatiquement l’alimentation électrique des appareils. Son but est de réaliser des économies d’énergie en souscrivant un abonne-ment sous-dimensionné par rapport à votre consommation moyenne.
Le prix d’un délesteur varie entre 100 € et 400 €.
Fonctionnement
Lorsque la consommation électrique risque de dépasser le seuil de la puis-sance souscrite, le délesteur coupe l’alimentation des circuits jugés non prioritaires (comme le chauffage des chambres), mais laisse les circuits priori-taires alimentés.
Il peut ainsi vous faire économiser jusqu’à 50 % du prix de l’abonnement.
Types de délesteur
Lorsque les pénalisations se font toujours dans le même ordre (délestage du circuit 1, puis 2, puis 3, si le dépassement de consommation persiste), le délestage est dit en cascade.
Pour éviter que ce soit toujours la même partie du logement qui soit pénali-sée, certains délesteurs alternent les coupures de courant sur plusieurs circuits par périodes courtes (quelques minutes). Ce système par rotation est dit cyclique.
Néanmoins, ces deux systèmes peuvent être combinés. Le délestage est cyclique en premier lieu et devient en cascade si cela ne suffit pas.
Le contacteur
Comme le délesteur, le contacteur n’est pas un élément indispensable, mais il peut être très utile.
Rôle d’un contacteur
Un contacteur jour/nuit, dit aussi contac-teur heures creuses, est destiné à mettre automatiquement en marche les appa-reils à consommation élevée (du type radiateur électrique, lave-linge, chauffe-eau ou lave-vaisselle) lorsque le prix du kilowattheure est réduit. Cela ne peut évidemment fonctionner que si l’usager a souscrit un abonnement jour/nuit.
Le contacteur se compose d’une bobine, qui est l’organe de commande, et de contacts, qui sont les organes commandés.
Fonctionnement
Le contacteur possède trois positions de réglage : arrêt, marche automatique et marche forcée (pendant les heures pleines). Il peut être mis en fonctionne-ment manuellement ou automatiquement.
En heures creuses, le fournisseur d’électricité envoie un signal au compteur. Celui-ci ferme le contact sur lequel est branchée la bobine du contacteur jour/ nuit ; puis la bobine ferme à son tour le contact du circuit commandé : le lave-linge, par exemple, se met alors en marche.
En heures pleines, le contact de la commande du compteur est ouvert. La bobine du contacteur n’est alors pas alimentée, et les appareils raccordés ne fonctionnent pas.
Un contacteur jour/nuit coûte entre 20 € et 70 € environ.
I. L’installation électrique
AAPour aller plus loin
Astuce
Raccorder un tableau électrique
par Jean-le-bricoleur
Le raccordement du tableau électrique marque le point final de la réalisation de l’installation électrique. Afin d’éviter les erreurs et de se simplifier la vie, il est vivement conseillé d’avoir bien identifié et regroupé les lignes avant de câbler le tableau. Pour bien raccorder son tableau, voici les étapes importantes à suivre :
ππPlacer les fixations du tableau et fixer le support là où arrivent toutes les lignes.
ππSéparer les conducteurs de terre de leurs lignes et les regrouper vers le basdu tableau.
ππDans la barrette du bas, fixer un fil vert et jaune (fil de terre) par alvéole enayant au préalable dénudé les fils.
ππInstaller les protections sur les rails (disjoncteur ou porte-fusible). ππPlacer par dessus la barre de pontage de la phase.
ππVisser les vis des phases.
ππInstaller la barre de pontage du neutre et visser. ππRaccorder les fils provenant du disjoncteur.
ππRaccorder les lignes sous les protections et éventuellement les autresdispositifs (contacteur, transformateur, etc.).
Le raccordement est désormais fini, il ne vous reste plus qu’à reboucher les vides avec des obturateurs et à placer les baguettes. Enfin, collez les vignettes de repé-rage des circuits, cela vous sera bien utile en cas de problème.
Comment faire passer des fils électriques dans une gaine ?
par Jean-le-bricoleur
Pour faire passer des fils électriques dans une gaine, il faut tout d’abord mesurer la longueur de gaine nécessaire et la couper à la bonne dimension avec un cou-teau d’électricien. Les fils eux, doivent avoir une longueur supérieure à celle de la gaine : au moins 20 cm. L’extrémité des fils doit également être dénudée.
Ensuite, enroulez à l’aide d’une pince universelle un second fil sur le premier en faisant plusieurs tours ; le surplus doit être coupé au ras des spires. Une fois les fils réunis en faisceau, faites une boucle avec la partie dénudée du premier fil. L’extrémité du tire-fil doit être introduite dans cette boucle et en former une seconde.
Vous pouvez désormais guider les fils à l’aide de l’aiguille du tire-fil et laisser dépasser les fils d’environ 10 cm du boîtier.
Questions/réponses de pro
Câble dans un cadre de fenêtre
Puis-je faire entrer un câble électrique externe via le cadre en bois de la fenêtre pour une installation de sonorisation ?
Question de Ouragan
Réponse de DomoProtect
La norme NF C 15-100 autorise le passage des câbles électriques dans tout vide de construction : un trou dans le cadre d’une fenêtre est considéré comme tel. Je vous conseille d’utiliser un câble de type RO2V (pas de fils sans gaine de protection) dimensionné correctement et d’appliquer un peu de silicone pour éviter les entrées d’air.
Tableau électrique : compatibilité des marques
J’ai un tableau électrique et un délesteur de deux marques différentes, peut-il y avoir incompatibilité ?
Question de Fred
Réponse de Boca
Il n’y a aucun problème si le tableau électrique est d’une marque et que les éléments du tableau (disjoncteur, fusibles, minuterie, télérupteur, déles-teur) sont d’autres marques tant que l’intensité est respectée.
Installation d’un tableau électrique
Peut-on installer un tableau électrique dans des toilettes ?
Question de Pascal
I. L’installation électrique
Réponse de Sigma Tec
Ce n’est pas interdit, mais fortement déconseillé. Il s’agit principalement d’une question d’accessibilité dans le cas d’une intervention urgente sur un problème électrique : porte fermée, difficulté à localiser le tableau pour les secours, etc.
Disjoncteur qui « saute »
Suite à une fuite prolongée de nos voisins du dessus, nous avons trouvé le dis-joncteur en position « off ». Nous avons constaté que la prise de courant située derrière la cuisinière était aussi toute mouillée. Nous avons réparé les dégâts et séché la prise, mais le disjoncteur « saute » toujours suite à l’utilisation de l’une des prises de la cuisine, celle du réfrigérateur ou du pétrin. Auriez-vous une solution ?
Question de Jouji
Réponse de Électricitécommeunpro.com
Avez-vous vérifié chaque prise de ce circuit pour voir si l’eau ne s’est pas infiltrée dans les gaines ? Avez-vous également identifié le nombre de prises sur votre circuit ? Si oui, il vous faut procéder par élimination.
Commencez par débrancher tous les appareils alimentés par ce disjonc-teur et assurez-vous que ce même disjoncteur reste enclenché. Rebranchez ensuite un par un chaque appareil sur un temps assez long si possible.
Je suppose que les prises se situent sur le mur qui a été mouillé par la fuite. Si c’est le cas, de l’eau s’est probablement accumulée, soit dans vos gaines, soit dans vos prises, c’est ce qui provoque un problème de différentiel sur votre disjoncteur. Vous devez soit trouver la prise ou la gaine défectueuse, la sécher et changer les fils ; soit, dans le pire des cas, repasser le circuit apparent sous les moulures.
Réponse de Batelec
Une fois la prise défectueuse repérée, débranchez l’appareil qui y est connecté et rebranchez-le sur une prise valide (qui n’a pas fait « sauter » le disjoncteur) ou sur la prise d’une autre pièce de la maison, et constatez le résultat. S’il fonctionne, c’est donc bien la prise repérée qui est en cause ; dans ce cas, traitez-la. Si cela ne fonctionne toujours pas, regardez de plus près l’appareil qui était branché sur cette prise, son câble et son connecteur.
I. L’installation électrique
Il est aussi possible que votre disjoncteur soit trop « faible » et qu’il ne supporte pas tous les appareils branchés en même temps. Dans ce cas, chan-gez-le et prenez-en un plus puissant.
Tension et intensité
Quelle est la différence entre intensité et tension ?
Question de Laura
Réponse de Jean-le-bricoleur
L’intensité mesure la quantité d’électricité (nombre d’électrons) circulant dans un circuit pendant un intervalle donné, son unité de mesure est l’am-père (A) ; tandis que la tension correspond à une différence de potentiel, c’est-à-dire la « pression » du courant, un peu à l’image de l’eau qui serait retenue dans un barrage, elle s’exprime en Volts (V).
Un circuit électrique est un ensemble de conducteurs (fils) et de composants électriques (prises, interrupteurs, éclairage, etc.) ou élec-troniques (appareils électroménagers) par-couru par un courant. Les montages les plus fréquents en maison individuelle sont :
ππLes circuits électriques pour les prises de courant, dans lesquels les prises doivent être branchées en parallèle.
ππLe montage à simple allumage permet d’allumer ou d’éteindre un ou plu-sieurs points d’allumage à partir d’un seul endroit.
ππLe montage à double allumage sert à allumer ou éteindre simultanément ou séparément deux points d’allumage à partir d’un seul endroit.
ππLe montage va-et-vient permet l’allumage ou l’extinction d’un ou plu-sieurs points d’allumage à partir de deux endroits différents.
ππLe télérupteur sert à allumer ou éteindre une ou plusieurs lampes à partir de plus de deux endroits différents.
ππLe montage pour la sonnerie, par exemple pour une sonnerie de porte, est généralement en mode filaire et alimenté en très basse tension (moins de 24 V). Le transformateur est placé à l’intérieur de la maison, par exemple dans le tableau de répartition.
ππLa minuterie permet de commander l’allumage ou l’extinction automa-tique (au bout d’un temps déterminé) d’un ou plusieurs points à partir de différents endroits (par exemple dans un couloir).
ππLe circuit électrique de l’alarme, pour un détecteur d’incendie, un détec-teur d’intrusion, etc. peut éventuellement être mis en place.
Les appareils électroménagers de forte puissance tels un lave-linge, un congé-lateur, etc. doivent être alimentés par des circuits spécialisés.
La norme exige un minimum de quatre circuits spécifiques : un circuit de 20 A ou 32 A pour une cuisinière ou des plaques de cuisson ; trois circuits de 16 A pour des appareils tels que les lave-linge, sèche-linge, lave-vais-selle, congélateur ou four. Le congélateur demande une sécurité renforcée, son circuit doit être protégé par un disjoncteur différentiel à haute sensibilité (30 mA). Chauffe-eau électrique, chaudière, climatisation, pompe à chaleur ou encore radiateur de salle de bain seront également alimentés par un circuit spécifique.
La pieuvre électrique
Une pieuvre électrique est un élément d’installation précâblé. Elle comprend plusieurs conduits reliés à un boîtier de dérivation. Ces derniers renferment les câbles électriques destinés aux interrupteurs, prises, points d’éclairage, etc.
Quantité à prévoir
Il faut trois à cinq pieuvres pour un logement de type T4/T5 ; toutes sont reliées au tableau de réparti-tion. Il est important de noter que les boîtiers de dérivation doivent rester accessibles, ils peuvent être placés dans les pièces secondaires (garage, cellier, etc.), les espaces de rangement (placards, dressing, etc.),
ou encore dans les combles si ceux-ci sont accessibles, au dessus de l’isolant thermique.
Avantages d’une pieuvre électrique
La pieuvre électrique est assemblée sur-mesure par un électricien à partir des plans du logement, mais c’est le particulier qui réalise les raccordements ter-minaux. La pieuvre permet donc d’économiser du temps par rapport à une installation réalisée entièrement par soi-même ; ou de se passer en partie de la main-d’œuvre, au contraire d’une installation entièrement réalisée par un professionnel. Cela permet un gain financier de l’ordre de 30 % sur le coût total de l’installation électrique.
Attention à la conformité de votre pieuvre électrique !
Une installation électrique réalisée par un particulier est systématiquement contrôlée avant la mise en service par un professionnel agréé (afin d’obtenir le Consuel), contre 10 % à 20 % de contrôles pour un professionnel.
Lorsqu’on ne fait pas appel à un électricien, il est dif-ficile d’être conforme à toutes les règles : gare aux erreurs, voire aux accidents. En outre, l’électricité n’est pas le poste le plus coûteux dans une construction, il ne faut donc pas faire l’impasse sur sa vérification.
Le câblage électrique
La distribution du courant électrique est assurée par des câbles. Ceux-ci partent du tableau de répartition et alimentent les prises électriques, les points d’éclairage, le chauffe-eau, etc. Un câble regroupe plusieurs fils électriques réunis au sein d’une même gaine protectrice.
Taille des câbles électriques
Plus un câble est épais, plus il laisse passer d’intensité. La section d’un câble doit donc être adaptée à la puissance du circuit :
ππ1,5 mm² pour un circuit d’éclairage de 10 A ;
ππ2,5 mm² pour les circuits de prises « classiques » (16 A) ;
ππ6 mm² pour les circuits des prises de 32 A, destinés aux gros appareils électroménagers comme les plaques de cuisson.
Types de câbles
Un code couleur facilite le câblage électrique :
ππrayé vert/jaune pour le fil de terre ; ππbleu pour le neutre ;
ππrouge-marron, noir ou gris pour les fils de phase.
Le nom d’un câble, composé de chiffres et de lettres, indique entre autres la tension admissible, le matériau de la gaine, le nombre de fils qu’il contient et
la présence ou non d’un fil de terre (respectivement lettre G ou X).
Attention : le câblage électrique et les raccordements doivent impérativementêtre réalisés hors tension, pour éviter tout accident.
Protection du câblage électrique
Pour des raisons de sécurité, il faut protéger le câblage électrique afin qu’aucun contact accidentel ne soit possible. Le mieux est de faire passer les câbles par des gaines, encastrées dans les murs.
S’il n’est pas possible de percer une saignée, il existe des goulottes et plinthes de protection qui se collent facilement sur tout support mural.
Les gaines électriques
Pour assurer la sécurité de votre installation, le câblage électrique doit être protégé par une gaine.
Gaine électrique ICTA
La gaine électrique ICTA est un conduit isolant et annelé, qui sert à regrouper différents fils et à les encastrer dans un mur. Présentée sous forme de couronne, elle se taille à la dimension souhaitée. De plus, un tire-fil permet de faciliter le passage des fils électriques. Ce type de gaines existe avec différents diamètres : 16 mm, 20 mm, 32 mm, etc.
Bon à savoir : il faut toujours prévoir une gaine électrique plus large que sonbesoin immédiat, afin de permettre ultérieurement le passage de fils néces-saires à la création d’un nouveau circuit.
Gaine Technique Logement (GTL)
La gaine technique logement est obligatoire dans toutes les habitations neuves. Elle regroupe en un emplacement unique les arrivées des courants forts (électricité) et des courants faibles (communication). Elle doit être située dans le logement, le garage ou un local annexe facilement accessible. La GTL peut être installée en saillie, encastrée ou semi-encastrée. Elle doit également contenir différents éléments :
ππun panneau de contrôle ;
ππun tableau de répartition principal ; ππun coffret de communication ; ππdeux socles de prises de 16 A ;
ππles applications de communication (télévision, etc.) et éventuellement une protection anti-intrusion et de la domotique.
Les prises électriques
Une prise permet d’alimenter tous les appareils électriques de la vie courante (réfrigérateur, lave-linge, cafetière, aspirateur, télévision, etc.) en les reliant au réseau électrique.
Prises mâle et femelle
La prise femelle est encastrée dans le mur. Pour des rai-sons de sécurité, les contacts se font au fond de trous circulaires. Dans une prise de courant, la broche corres-pondant à la terre dépasse.
La prise mâle (ou fiche) vient s’insérer dans la prise femelle. Les broches sont en laiton et correspondent à la phase et au neutre, avec éventuellement une broche de terre.
Types de prise
Il existe différents standards de prises électriques à travers le monde. En France et dans de nombreux pays, on utilise :
ππles prises C : CEE 7/16 pour les appareils de faible puissance et CEE 7/17 pour des appareils plus puissants ;
ππles prises E et F : avec terre.
Aux États-Unis et au Canada, ce sont les prises A et B qui sont utilisées (avec broches planes).
Toutes les prises de courant sont aujourd’hui équipées d’une protection obs-truant les alvéoles en cas de non-utilisation.
Nombre de prises électriques
La norme N FC 15-100 impose un nombre minimum de prises électriques par pièce. La chambre doit comporter au moins trois prises, plus une prise de communication placée à côté de l’une d’elles.
Dans la cuisine,
six prises sont néces-saires, dont quatre placées au dessus du plan de travail. Elles sont interdites au-des-sus de l’évier et des plaques de cuisson ; de plus, l’électromé-nager doit être branché sur trois prises dédiées et sur des circuits spécia-
lisés, c’est-à-dire indépendants et provenant directement du tableau de répartition. Quant au congélateur, il doit en plus être équipé d’un dispositif différentiel de 30 mA pour éviter les coupures de courant intempestives.
Cinq prises sont obligatoires pour un séjour de moins de 20 m².
Pour les surfaces supérieures, il faut diviser par quatre la surface de la pièce (en m²) afin d’obtenir le nombre de prises obligatoires. À côté de chaque prise de communication (téléphone ou télévision par exemple), une prise est néces-saire. Pour un couloir et pour toutes les surfaces de plus de 4 m², il faut au moins une prise.
D’autre part, la salle de bain est divisée en quatre volumes, dans lesquels les règles élec-triques sont différentes.
Le volume 0 concerne la baignoire et le rece-veur de douche, tout matériel électrique y est strictement interdit. Le volume 1 couvre l’es-pace au-dessus de la baignoire (en partant du sol et jusqu’au-dessus du fond du receveur de la douche), il tolère un éclairage basse ten-sion de 12 V si le transformateur de sécurité se trouve en volume 2 ou 3. Le volume 2 est la zone située à moins de 60 cm de la douche ou de la baignoire et sur 3 m de hauteur. Il accepte un éclairage de 12 V et une armoire de toilette éclairée de classe I et II (protégés des aspersions d’eau). Enfin, le volume 3 se situe au-delà de 60 cm de la douche et de la baignoire et sur 2,25 m de hau-teur ; un matériel de classe I et II (protégé des projections d’eau verticale) y est autorisé.
À noter : toutes les lignes doivent être équipées d’un dispositif différentiel de30 mA. Une liaison équipotentielle supplémentaire doit être installée. Tous les éléments conducteurs sont raccordés entre eux, cette liaison est ensuite raccor-dée à la terre pour éviter toute électrisation.
À l’extérieur, les prises sont placées à un mètre de hauteur minimum sur des circuits spécialisés et doivent être protégées par un dispositif différentiel de 30 mA.
Emplacement
Les prises électriques ne peuvent pas être placées à n’importe quelle hauteur. Il faut respecter une distance minimale par rapport au sol fini :
ππà 5 cm du sol minimum pour des prises de 16 A ou 20 A ; ππà 12 cm du sol minimum pour des prises de 32 A ;
ππentre 8 cm et 25 cm au-dessus du plan de travail dans la cuisine.
À noter : une prise électrique ne doit jamais être installée au-dessus d’un évierou d’un appareil de cuisson.
Les interrupteurs
Un interrupteur assure la commande manuelle de l’ouverture et la fermeture d’un circuit électrique. Il ne joue aucun rôle de sécurité et, par conséquent, est toujours associé à un appareil de protection, comme des fusibles ou un disjoncteur.
L’interrupteur est conçu pour sup-porter un court-circuit pendant une brève durée, le temps que le disjoncteur ou les fusibles jouent leur rôle. Outre son aspect pra-tique, l’interrupteur peut aussi devenir un élément décoratif : il en existe désormais de toutes les couleurs, avec des motifs, une finition métal, etc. Ils se déclinent également en plusieurs modèles :
l’interrupteur va-et-vient, le télérupteur, l’interrupteur minuterie et le varia-teur électronique.
Interrupteur va-et-vient
Le principe de l’interrupteur va-et-vient est de pouvoir commander l’allumage et l’extinction d’une ou plusieurs lampes à partir de deux endroits distincts. C’est un dispositif utile dans un couloir ou une pièce comportant deux entrées.
Ce n’est pas l’interrupteur en lui-même qui est dit « va-et-vient », mais le montage électrique. Celui-ci permet de changer l’état de la lampe (éteinte ou allumée) à partir de l’un ou l’autre interrupteur, quel que soit l’état de l’autre.
II. Le circuit électrique
Ils ne nécessitent pas de saignées dans le mur, puisque le récepteur est câblé « normalement », c’est-à-dire comme un interrupteur classique. L’émetteur, très plat, n’a pas besoin d’être encastré et se fixe directement sur le mur.
Comptez entre 2 € et 30 € pour un interrupteur va-et-vient, les plus chers étant des interrupteurs design ou décorés.
Télérupteur
Le télérupteur est un dispositif permettant de commander l’allumage et l’ex-tinction d’un point lumineux depuis plusieurs endroits, à partir de boutons poussoir. Il convient particulièrement lorsque l’on souhaite installer plus de trois points de commande pour l’éclairage. Il est aussi adapté quand la dis-tance est importante entre deux points de commande (un long couloir par exemple). Dans les autres cas, mieux vaut privilégier un système va-et-vient.
Il existe deux modèles de télérupteurs : unipolaire et bipolaire. Un télérup-teur unipolaire (à un seul pôle) coupe uniquement la phase lorsque l’on éteint les appareils d’éclairage ; tandis qu’un télérupteur bipolaire coupe à la fois la phase et le neutre. Ce dernier assure ainsi une sécurité supplémentaire en iso-lant complètement les appareils d’éclairage de l’installation électrique.
À noter : les interrupteurs classiques et va-et-vient ne coupent que la phase.
Certains modèles de télérupteurs intègrent une fonction de minuterie permet-tant de programmer la durée de l’éclairage de 5 min à 60 min. Si les boutons de commande sont situés à l’extérieur, il faut que le circuit du télérupteur soit alimenté en 12 V ou 24 V par l’intermédiaire d’un transformateur.
Un télérupteur coûte entre 15 € et 50 € environ.
Interrupteur minuterie
L’interrupteur minuterie commande l’allumage et l’extinction automatique d’une ou plusieurs lampes, pour une durée limitée fixée à l’avance. Il est par-ticulièrement utilisé dans les couloirs et les cages d’escaliers des immeubles,
II. Le circuit électrique
mais on en trouve également dans les habitations individuelles. Le dispositif s’installe dans le tableau de répartition et peut commander plusieurs boutons poussoirs, à voyants lumineux ou non.
Une minuterie simple est classiquement réglable de 30 sec à 7 min. Certaines prévoient une baisse de l’intensité progressive avant l’arrêt. D’autres, au lieu de provoquer l’extinction des lampes, les transfor-ment en veilleuses.
L’avantage de l’interrupteur minuterie est évidem-ment les économies réalisées : vous ne laissez plus la lumière allumée, l’interrupteur l’éteint pour vous !
Un interrupteur minuterie coûte entre 20 € et 60 € environ.
Variateur électrique
Un variateur peut remplacer un interrup-teur afin de pouvoir régler l’intensité de la lumière. Sa consommation électrique est quand même assez faible même lorsqu’il n’est pas utilisé, à l’inverse d’un interrupteur qui ne consomme rien.
Il existe aussi des variateurs avec une « double fonction ». Si on appuie dessus
une seule fois, ils se comportent comme des interrupteurs ; si on les tourne, ils marchent comme un variateur. Enfin, certains intègrent également une minuterie.
Le télévariateur est un autre type de variateur qui s’installe dans le tableau électrique. Il est commandé par des boutons poussoirs :
une simple pression permet d’allumer ou d’éteindre l’éclairage ; ππune pression plus longue fait varier l’intensité de l’éclairage.
Table des matières :
L’installation électrique en un coup d’œil 8
Comprendre l’électricité 8
Les éléments nécessaires à une installation électrique 8
Le circuit électrique 9
Les interrupteurs 9
Les normes 9
La sécurité 10
Le confort 10
La communication 10
Le solaire 11
La consommation 11
Le matériel 11
L’électricien 11
I. L’installation électrique 12
L’électricité 13
Le compteur électrique 18
Le tableau électrique 19
Le disjoncteur 20
Les fusibles 23
Le délesteur 25
Le contacteur 26
A Pour aller plus loin 27
Astuce 27
Questions/réponses de pro 28
II. Le circuit électrique 31
La pieuvre électrique 32
Le câblage électrique 34
Les gaines électriques 35
Les prises électriques 36
Les interrupteurs 39
A Pour aller plus loin 43
Astuces 43
Questions/réponses de pro 45
III. La sécurité 48
La norme NF C 15-100 48
Le diagnostic électrique 52
La certification électrique : le Consuel 53
Les dangers 54
A Pour aller plus loin 62
Astuces 62
Questions/réponses de pro 63
IV. La domotique : confort et communication 66
Le confort 66
La classe énergétique 67
L’éclairage 68
Le radiateur 70
Le chauffe-eau 71
Le programmateur 73
La domotique 74
La clôture électrique 80
A Pour aller plus loin 82
Astuces 82
Questions/réponses de pro 83
V. La consommation électrique 86
La puissance électrique 87
Les fournisseurs d’électricité 89
L’abonnement électrique 89
Le tarif de l’électricité 91
Le solaire 94
A Pour aller plus loin 98
Astuces 98
Questions/réponses de pro 99
VI. Entretenir son installation électrique 101
Le matériel 102
Les ampoules 104
Bien choisir son électricien 107
A Pour aller plus loin 110
Astuces 110
Questions/réponses de pro 113
Index des questions et des astuces 114
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 116
Trouver un pro près de chez vous 121