Cours Ethernet réseau informatique
Cours Ethernet : réseau informatique
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I- Origine d'Ethernet
ETHERNET est un réseau local développé conjointement au début des années 80 par les firmes Digital Equipment, Xeros Corporation et Intel. Leur but était de fournir un réseau local à grande vitesse capable de relier un maximum de machines de marques différentes et déjà existantes. Comme à l'époque très peu de machines étaient capables de fonctionner en réseau, ces constructeurs mirent au point des interfaces.
- Une première interface entre les couches 2 et 3 de l'OSI pour la mise en forme logique les données (trames) et assurer le fonctionnement de la méthode d'accès.
- Une seconde interface pour réaliser la mise en forme des signaux électriques sur le support prévu, c'est-à-dire un câble coaxial.
Par la suite, Ethernet a subit de nombreuses évolutions au niveau des types de supports ainsi qu'au niveau des éléments électroniques présents sur le réseau. A la fin du document, les diverses évolutions d'Ethernet vers un débit binaire de 100 Mbps seront présentées.
II- Caractéristiques essentielles d'Ethernet Standard
COUCHE PHYSIQUE
Topologie du réseau : BUS Support : Câble coaxial
Codage des signaux : Manchester
Débit : 10 Mbps
Distance Max entre 2 nœuds : 2,5 Km
Nombre maximum de nœuds : 1024
COUCHE LIAISON
Méthode d'accès : CSMA/CD
Taille des trames : de 64 à 1518 octets
CRC FCS sur 4 octets
Figure 1 : Caractéristiques Ethernet.
La normalisation d'Ethernet s'est faite au début par l'ensemble des 3 constructeurs initiateurs du projet sous le nom d'Ethernet_II. Puis, un organisme de normalisation de constructeurs américains l'IEEE a émis la norme IEEE 802.3 10 base 5, reprise par l'ISO sous l'appellation ISO 8802.3 10 base 5 (10 pour 10 Mbps et 5 pour 500 m).
II-1- Rôles respectifs des couches physique et liaison
II-1-1- Couche Physique
Comme le montre la figure 2, les rôles de la couche physique sont les suivants :
L'encodage/désencodage :
- au niveau trame consiste à ajouter un préambule de 8 octets avant chaque trame à l'émission et à enlever celui-ci à la réception.
- au niveau bit consiste à appliquer à l'émission le codage bande de base de type Manchester et à restituer le signal binaire à la réception.
Le contrôle d'accès qui assure :
- L'émission et la réception du signal encodé.
- L'écoute du signal sur le bus pour savoir s'il est disponible ou non.
- La détection des collisions et en informe la couche liaison
Figure 2 : Composants des couches Physique et Liaison.
Figure 3 : Codage Manchester.
II-1-2- Couche Liaison
La couche liaison permet l'encapsulation des données venant des couches supérieures dans les trames et inversement pour les données en provenance du réseau d'être extraites pour parvenir aux couches supérieures.
Cette couche assure aussi les fonctions d'adressage. Les adresses source et destination sont insérées en tête de chaque trame.
Elle assure aussi la gestion des retransmissions en cas d'erreur et en particulier en cas de collision détectée par l'interface physique.
Enfin, elle établit un dialogue en permanence avec la couche physique pour savoir si celle-ci détecte une occupation de la ligne ou au contraire une ligne inoccupée.
Vos notes :
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II-2- Format des trames
Une trame ETHERNET est constituée de 5 champs. La taille de la trame la plus petite est de 64 octets et celle de la plus grande de 1518 octets (hors préambule).
Chaque trame ETHERNET est précédée d'un Préambule de 8 octets qui sert à synchroniser les nœuds récepteurs.
Le champ "Adresse Destination" identifie le noeud destination de la trame.
Le champ "Adresse Source" identifie le nœud émetteur.
Le champ "Type" varie suivant le protocole utilisé sur le réseau.
Le champ" Data" contient au minimum 46 octets d'informations et au maximum 1500.
Le champ "FCS" (Frame Check Sequence = Séquence de Contrôle de Trame) contient les 4 octets résultants d'un contrôle polynomial.
- Un temps minimum de 9,6 µs s'écoule entre 2 trames.
Dans sa version actuelle, ETHERNET pour être conforme à la norme IEEE 802.3 utilise des trames légèrement différentes. En particulier, le champ "Type" est remplacé par un champ "Longueur du champ d'informations". Cependant comme la longueur des trames est comprise entre 46 et 1500 octets, toutes les valeurs inférieures à 2E(h) et supérieures à 5DC(h) peuvent être utilisées pour indiquer le type de protocole et la compatibilité peut être assurée.
Figure 4 : Trame ETHERNET II et Trame IEEE.802.3 ou ISO 8802.3 10 base 5.
Dans la carte contrôleur Ethernet se situe une EPROM qui contient une adresse Physique unique ETHERNET (dite adresse MAC codée sur 6 octets. Les 3 premiers octets représentent le constructeur et les 3 suivants un numéro de série chez ce constructeur, ce qui représente plus de 16 millions d'adresses différentes pour un seul constructeur. Dans le tableau suivant figure la liste de quelques adresses attribuées aux grands constructeurs de matériels réseau.
Adresse
Constructeur Adresse Constructeur
00 00 0C xx xx xx Cisco 08 00 07 xx xx xx Apple
00 00 1B xx xx xx Novell 08 00 09 xx xx xx Hewlett-Packard
00 00 1D xx xx xx Cabletron 08 00 11 xx xx xx Tektronics
00 00 81 xx xx xx Synoptics 08 00 20 xx xx xx Sun
00 00 0C xx xx xx Western Digital/SMC 08 00 2B xx xx xx DEC
00 00 E8 xx xx xx Accton 08 00 38 xx xx xx Bull
00 80 C8 xx xx xx D-Link 08 00 5A xx xx xx IBM
02 60 8C xx xx xx 3 Com 10 00 5A xx xx xx IBM
Figure 5 : Adresses Ethernet selon constructeur.
II-3- Le champ protocole
Dans le champ Type du Protocole, on trouve le type du protocole utilisé pour transmettre les données de machine à machine, éventuellement de réseaux différents et ceci sans erreur. Dans ce cas, les codes utilisés sont, en autres, les suivants :
Code Type Protocole Code Type Protocole
0800 TCP/IP 0835 RARP
0805 X25 Niveau 3 809B Appletalk
0806 Ethernet ARP 8137-38 Novell
Figure 6 : Tableau de certains codes des protocoles sur Ethernet
III- La méthode d'accès
La méthode d'accès utilisée sur Ethernet et 802.3 est CSMA/CD (Carrier Sense Multiple Access with Collision Detection). C'est une méthode d'accès courante sur les bus série. Elle a pour but d'éviter les collisions et de les détecter, si elles se produisent.
III-1- Phases successives de CSMA/CD
1
Dans un premier temps, la station qui désire émettre, "écoute" si un signal est émis par un autre noeud du réseau. Cette fonction est assurée par une mesure physique du signal électrique sur le bus.
2
Si le réseau semble non occupé, le noeud émet sa trame qui est diffusée sur l'ensemble du réseau.
Figure 7 : CSMA/CD ; Transmission avec succès.
La figure ci-dessus représente, le fonctionnement normal d'Ethernet sur le bus série lorsqu'aucune collision se produit. Ci-dessous, on envisage le cas où la collision se produit. Elle est détectée par un dispositif électronique, implanté dans le transceiver et la couche liaison en est informée. Une procédure de retransmission est alors entamée selon une suite de séquences bien définie.
2 bis
Suite au temps de propagation du signal électrique sur le support, il se peut qu'au moment de "l'écoute", le réseau semblait libre alors qu'un autre noeud était déjà en train d'émettre. Il se produit alors une collision. La transmission des 2 trames est perturbée. Chaque station détecte cette collision par un moyen physique (mesure du signal électrique). L'émission des trames est arrêtée.
3
Une procédure de retransmission est alors entamée dans chacun des noeuds après un délai qui est fixé de façon différente (T1 T2) dans chaque noeud.
Figure 8 : CSMA/CD ; Collision et retransmission.
III-2- Causes de la collision
La collision résulte de la rencontre sur le bus série de 2 signaux électriques numériques émis par 2 noeuds. Même si la phase d'écoute devrait normalement éviter ce phénomène, il n'est pas anormal, si l'on considère que la transmission de ces signaux n'est pas instantanée sur le support. Si à l'instant t 2 stations, après la phase d'écoute, émettent en même temps, les 2 signaux se propagent sur le support à une vitesse dépendant du type du support (entre 0.6 et 0.8 C soit 180.000 à 240.000 Km/s). De plus, il faut tenir compte du temps de traversée de certains équipements utilisés sur le réseau comme les Hubs.
Un taux de collisions faible est acceptable. Cependant, il ne faut pas que ce taux s'élève suite, par exemple, à une augmentation du nombre des stations ou de l'étendue du réseau. En effet, l'accroissement du taux de collisions entraînant elle-même la multiplication des retransmissions. Le phénomène devient cumulatif.
III-3- Procédure de retransmission
III-3-1- Organigramme
Figure 9 : Algorithme suite à collision.
III-3-2- Signal Jam
Lorsqu'une collision se produit et lorsqu'elle est détectée par un noeud, la transmission est stoppée et un Jam est émis. Un Jam est séquence de brouillage d'au moins 32 bits pour être sûr que la collision sera bien détectée par les autres stations.
Un délai aléatoire avant retransmission est alors calculé avant la tentative de retransmission. Ce délai double systématiquement après chaque tentative de retransmission et jusqu'à atteindre le temps nécessaire pour transmettre 1024 bits. Un compteur d'échecs successifs de transmissions est incrémenté après chaque tentative qui échoue. Si ce compteur atteint la valeur 16, la trame est détruite sans qu'aucun avertissement ne soit envoyé aux couches supérieures.
IV- Interfaces physiques
IV-1- Contrôleur Ethernet
Les premières interfaces Ethernet étaient coûteuses. Dans les mini-systèmes, elles comportaient leur propre RAM et leur propre Processeur.
Figure 10 : Interface Ethernet dans un minisystème (Bull - DPX 2000).
IV-2- Câble de descente
Un câble AUI (Attachment Unit Interface) de longueur maximum 50 m relie le contrôleur au "Transceiver" .
Câble AUI en ETHERNET V.2 Câble AUI en 802.3
Figure 11 : Câbles de descente AUI.
Le “Transceiver” externe est un boîtier qui peut présenter 2 aspects :
- Soit il s'agit d'un boîtier qui se fixe directement sur le câble coaxial en perçant celui-ci.
- Soit il s'agit d'un boîtier avec connecteur à vis qui vient s'intercaler entre 2 tronçons de câble ETHERNET (Connecteur de type "N"). L'ordre de grandeur de prix d'un tel boîtier est inférieur à 1000 F.
IV-3- Transceiver
Figure 12 : Transceiver Ethernet.
IV-3-1- Synoptique d'un Transceiver
Figure 13 : Synoptique d'un Transceiver.
IV-4- Signaux sur le câble AUI
IV-4-1- Signaux sur les circuits Data In et Data Out
Les circuits du câble AUI utilisent des tensions différentielles. L'amplitude des signaux représentant les données sous forme codée est comprise entre ± 0,45 et ± 1,315 Volt. La valeur normale est ± 1 Volt, soit une amplitude crête à crête de 2 Volt.
IV-4-2- Signal en cas de collision
Figure 14 : Représentation du signal électrique en cas de collision sur Ethernet.
IV-4-3- Signal SQE
SQE (Signal Quality Error) ou “Heartbeat” est envoyé par le “Transceiver” vers le contrôleur à la fin de chaque trame. Il permet de vérifier le fonctionnement du circuit Collision Presence ou Control In du “Transceiver”.
Ce dispositif ne doit cependant être activé que si le “Transceiver” est connecté à une carte contrôleur. Dans le cas où il est connecté à un répéteur ou un multitransceiver, ce dispositif doit être supprimé. Ceci se fait à l’aide d’un strap ou d’un commutateur dans le “Transceiver”.
Figure 15 : Représentation du signal SQE.
En 802.3, 1.1 µs après l'envoi de chaque trame, le Transceiver envoie le signal SQE sur le circuit Collision Presence ou Control In.
IV-4-4- Jabber
Jabber : (Bavardage, Babillage) L'Anti-Jabber est un mécanisme implanté dans le “Transceiver” qui n’autorise l’accès au support (le câble Ethernet) que pendant un temps bien déterminé. Ce dispositif a pour objet d’empêcher le brouillage du réseau en cas de panne sur le contrôleur.
Figure 16 : Signaux du dispositif Anti-Jabber.
Si la durée des données envoyées par le contrôleur dépasse de 20 à 150 ms, le dispositif Anti-Jabber se déclenche et le Transceiver bloque la sortie vers le câble coaxial. Conjointement, il envoie vers le contrôleur, sur le circuit Control IN, un signal pour indiquer une anomalie.
IV-5- Signaux sur le média
IV-5-1- Signal de données
Les données encodées sont envoyées sur le câble avec une amplitude de 2,05 Volt et une composante continue d'environ -1Volt. La variation de la tension continue permet de détecter les collisions.
Figure 17 : Représentation du signal électrique sur le réseau Ethernet.
En cas de collision, le Transceiver détecte une composante continue d'au moins -1,5 Volt. Pour avertir le contrôleur de cette collision, il lui envoie par le circuit "Collision Présence" ou "Control In", le signal à 10 MHz représenté ci-dessus.
IV-5-2- L'Idle
Le signal Idle est spécifique aux liaisons Ethernet sur paires torsadées. Il apparaît toute les 16 ms sur les liaisons inoccupées pour détecter une éventuelle coupure de la liaison.
IV-5-3- Le Runt
Le terme Runt désigne une trame trop courte, c'est-à-dire qui fait moins de 64 octets.
IV-5-4- La trame désalignée
La trame désalignée est une trame dont le nombre de bits n'est pas un multiple de 8. Ceci revient à dire qu'au moins un octet a été corrompu.
IV-5-5- Le FCS faux
Si le résultat d'un CRC, c'est-à-dire le FCS est erroné (bad FCS) par rapport à la valeur calculée par le récepteur, cela signifie qu'une erreur de transmission s'est produite pendant l'envoi de la trame
Vos notes :
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V- Evolution d'Ethernet
Le gros inconvénient du réseau ETHERNET standard est le support utilisé, c'est-à-dire le câble coaxial de gros diamètre. Aussi des variantes sont apparues qui essayent d'utiliser d'autres supports moins coûteux et plus faciles à installer.
V-1- Cheapernet
Le réseau type CHEAPERNET conforme à la norme 802.3 10 base 2, utilise un câble coaxial de plus faible diamètre et un câblage utilisant des connecteurs BNC en T. Le contrôleur et le “Transceiver” sont implantés sur la carte réseau insérée dans l'ordinateur.
Figure 18 : Câblage coaxial fin - Cheapernet -.
Connecteur BNC Té Bouchon 50
Figure 19 : Cheapernet ; Connecteur, Té et bouchon 50 .
V-2- UTP
Réseaux ETHERNET sur paires filaires (UTP =Unshielded Twisted Pairs)
Une nouvelle version d'ETHERNET appelée 802.3 1O BASE T (Twisted pair) utilise des paires filaires. Le câblage nécessite pour chaque micro-ordinateur une carte Ethernet avec prise RJ45 et un HUB, c’est-à-dire un diffuseur à plusieurs sorties. Ce système est particulièrement intéressant pour le câblage des bureaux où l’on peut installer des prises murales, ce qui n’est guère possible avec les 2 types de câbles coaxiaux.
Figure 20 : Câblage Ethernet en paires torsadées ; Utilisation d'un HUB.
V-3- Fibres Optiques
On trouve des installations utilisant des fibres optiques. Les équipements que l’on trouve sur le marché servent principalement à établir des liaisons point à point entre des segments Ethernet éloignés.
VI- Les supports d'Ethernet
VI-1- Les câbles coaxiaux
Il existe 2 types de câbles coaxiaux pour ETHERNET
- Le câble standard Thick RG11 de couleur Jaune, d'impédance caractéristique 50 , de diamètre 9,5 mm, avec un repère en forme d'anneau tous les 2,5 m. Ce repère est l'endroit où l'on peut insérer un transceiver. Il autorise des longueurs de segments de 500 m et une longueur totale de réseau de 2500m avec répéteurs.
Figure 21 : Câblage 10 Base 5.
Figure 22 : Représentation mécanique d'un Transceiver.
- Le câble fin Thin RG58 de couleur noire, diamètre 4,4 mm, utilisé dans la variante ETHERNET nommée CHEAPERNET conforme à la norme IEEE 802.3 10 base 2 avec connecteurs BNC. Il autorise des longueurs de segments de 185 m et une longueur totale de réseau de 925 m avec répéteurs.
Figure 23 : Câblage 10 Base 2.
VI-2- Les paires filaires
Chaque Station doit être reliée à un “HUB” par une double paire. La distance maximum entre la station et le “HUB” est de 100 m.
Figure 24 : Câblage 10 Base T.
VI-3- Les fibres Optiques
Surtout utilisées pour relier des segments par l’intermédiaire de “répéteurs distants”.
VII- Configurations Ethernet
- La distance la plus grande entre 2 nœuds ETHERNET est de 2,5 Km.
- La longueur la plus grande que puisse avoir le câble coaxial est fixée à 500 m.
- Au-delà de cette distance, il est nécessaire d'introduire des répéteurs dans le réseau
- Il ne peut y avoir que 4 répéteurs au maximum entre 2 nœuds
- Des répéteurs spéciaux (Remote repeaters) peuvent être utilisés pour réunir 2 tronçons distants au maximum de 1000 m (liaison par fibre optique si possible).
- Le nombre maximum de nœuds connectés sur le même câble est de 100.
Figure 25 : Réseau Ethernet ; Configuration simple : Un seul segment.
Figure 26 : Configuration Ethernet moyenne ; 2 segments reliés par Répéteur.
Figure 27 : Configuration Ethernet importante avec segment déporté.
Il est possible dans une installation de panacher les différents types de câblages.
VIII- Principales règles de câblage
Le débit en mode série étant de 10 Mbps sur le bus, le temps pour émettre un bit est donc de 0,1 µs. La vitesse de propagation du signal électrique dépend du type de support. Elle est de 2,3 108 m/s sur le câble coaxial standard et 1,77 108 sur la paire torsadée.
Chaque segment a une longueur maximale de 500 m pour le câble Thick et 185 m pour le câble fin Thin. Une longueur d’au moins 2,5 m doit séparer 2 stations sur le câble standard. Cette distance est ramenée à 0,5 m sur le câble fin. Ceci autorise au plus 100 stations sur le câble standard et 30 sur le câble fin. On se limitera à 1024 stations par réseau pour éviter la congestion.
Figure 28 : Ethernet ; Nombre de noeuds maximum selon type de câble.
La longueur des trames est de 64 octets au moins et 1518 octets au plus (en comptant En-tête et FCS) et un temps minimum de 9,6 µs sépare 2 trames consécutives.
Il ne peut y avoir plus de 5 segments connectés entre eux par 4 répéteurs. Ceci autorise donc des longueurs de réseaux d’au plus 925 m en câble fin et 2500 m en gros câble. Si 5 segments sont connectés, il ne peut y avoir plus de 3 segments entre 2 stations qui veulent communiquer et sur ces 3 segments, un seul peut comporter des stations. Les 2 autres segments sont donc des segments de liaison.
VIII-1- Câblage en mode série
Figure 29 : Répéteurs Ethernet en mode série.
VIII-2- Câblage en mode parallèle
Figure 30 : Ethernet ; Répéteurs en mode parallèle.
VIII-3- Câblage des Paires Torsadées et Configuration de la prise RJ45
Figure 31 : Ethernet ; Câble UTP et prises RJ45.
Le câblage des prises sur les cartes contrôleur et des prises sur les Hubs est réalisé de telle manière que l'on peut utiliser des câbles droits.
Figure 32 : Ethernet : Prises RJ45.
Vos notes :
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IX- Eléments du réseau
IX-1- Cartes réseau
Il existe des cartes réseau Ethernet pour tous types d'ordinateurs ou de micro-ordinateurs PC ou Macintosh et autres. Nous nous contenterons les caractéristiques principales des cartes pour PC.
IX-1-1- Caractéristiques Générales
Figure 33 : Carte Ethernet pour PC.
Sur la figure ci-dessus sont représentés quelques points pouvant déterminer le choix d'un type de carte Ethernet pour PC par rapport à un autre.
Type de BUS
Bus ISA 8 bits (XT et 16 bits (AT)
EISA 32 bits
MCA 32 bits pour PS/2
PCI
Dimensions
Cartes longues ou courtes.
Connecteurs de raccordement au réseau
AUI : Pour connecter au Transceiver sur réseau 10 base 5.
BNC : Pour connecter à un réseau 10 Base 2.
RJ45 : Pour connecter à un réseau 10 base T.
Une Carte peut avoir jusqu’à 3 sorties, son prix en dépend. Le choix du nombre de sorties est fonction des types de câblage que l'on risque d'avoir à utiliser sur le réseau.
Driver pour utilisation avec logiciel réseau
Driver de carte ou Pilote. Chaque carte doit posséder un module logiciel permettant d’adapter soit un Logiciel réseau, soit un système d’exploitation réseau à une carte réseau particulière.
Figure 34 : Association driver de carte et NOS ou logiciel réseau.
Certaines cartes sont des standards de fait. Ainsi la carte NE2000. Ce type de carte est pratiquement reconnu par tous les logiciels réseaux et NOS. Aussi de nombreux constructeurs fabriquent-ils des cartes compatibles NE2000.
Adresses Port I/O
Il s’agit en fait d’adresses des registres internes au chipset. Suivant la configuration choisie (par cavaliers, switches ou logiciel) les adresses de ces registres sont différentes.
Si l’on choisit, par exemple, l’adresse I/O 300(h), cela signifie que cette adresse est la première d’une série et qu’elle correspond au premier registre du chipset, celle du second correspond à 301(h), et ainsi de suite. Certaines cartes Ethernet peuvent utiliser jusqu’à 32 adresses (32 registres), donc, dans notre exemple les adresses 300(h) à 31F(h). Une bonne carte doit offrir le maximun de possibilités de configurations en ce qui concerne les ports I/O.
IRQ
Le nombre d'IRQ étant limité, et le nombre de cartes installées sur les PC devenant de plus en plus grand, il est nécessaire qu'une carte offre le maximum de possibilités en ce qui concerne le choix de l'IRQ utilisée.
DMA
Certaines cartes Ethernet utilisent un DMA, c’est-à-dire que les données entrantes ou sortantes circulent directement entre le périphérique et la RAM de la carte mère sans transiter par le Processeur. Le DMA a besoin de 2 canaux pour fonctionner (Lecture et Ecriture). Les numéros des canaux sélectionnés sur la carte ne doivent pas être utilisés par d’autres périphériques.
Taille de la RAM
Certaines cartes ont leur propre RAM, ce qui évite d’utiliser une partie de la RAM de la carte Mère. La taille de cette RAM peut varier entre 8 Ko et 64 Ko.
Adresses de RAM
Choix de l’adresse de départ de la mémoire partagée pour éviter des conflits avec d’autres RAM et ROM installées sur d’autres cartes.
ROM de Boot-
Sur la plupart des cartes, il existe un support permettant l’installation d’une ROM dite ROM de BOOT, permettant la connexion de la station de travail au démarrage sans utilisation de disquette ou de disque dur. Cette ROM est indispensable pour les stations « Diskless ». La ROM est très rarement livrée avec la carte, car son contenu dépend du type du système d’exploitation du Serveur sur lequel sera connectée la station.
Adresses de ROM
L’adresse de début du programme contenu dans la ROM de Boot peut être modifiée afin d’éviter des conflits avec d’autres adresses utilisées par des ROM sur d’autres cartes (cartes contrôleur intelligent disque dur, Vidéo, CD-ROM...). Il est primordial de pouvoir disposer d’un nombre important d’adresses pour éviter tout conflit.
Détection automatique du support
Si ce dispositif existe, la carte est capable de détecter elle-même le type de support utilisé (Câble coaxial standard, câble coaxial fin ou paires torsadées).
Configuration par Switches ou par Logiciel
Une configuration de la carte par logiciel est préférable au cas où des modifications doivent être apportées à la configuration de départ sans avoir à la démonter. Dans le cas d’une configuration par logiciel, celle-ci doit être sauvegardée dans une mémoire non volatile implantée sur la carte Ethernet.
Programme d’aide à la Configuration et diagnostics
Si un tel programme existe, il est capable d’indiquer les IRQ et les adresses I/O utilisées par les autres cartes. Il propose en général une IRQ et une adresse I/O pour la carte à installer.
Un programme de diagnostics permet au moins de vérifier le bon fonctionnement de la carte. Il peut détecter des pannes ou des conflits avec d’autres cartes.
Si le programme est performant, il peut tester la carte mais aussi le réseau. Ceci nécessite le plus souvent l’installation sur une autre station d’un « Répondeur », c’est-à-dire d’un logiciel qui répond aux trames émises par la station en test.
Voyants
Power/Tx Indique que la carte est alimentée. Si elle clignote, elle émet des données.
Link/Rcv Cette lampe allumée indique que le média est correct (câble non coupé). Si elle clignote, la carte reçoit des données.
Collision Clignote en cas de collision.
Jabber Clignote si la carte fonctionne de manière anormale (Trames trop longues). Reste allumée si câble défectueux.
Act Activité: Clignote si des données sont émises ou reçues.
IX-2- Répéteurs
IX-2-1- Répéteur local
Le répéteur est un régénérateur du signal électrique. Il comporte au moins 2 ports. Il permet de doubler la longueur d'un réseau, en reliant 2 segments d'un même type de câble. Dans certains cas, il sert à passer d'un type de câble à un autre.
Figure 35 : Répéteurs.
IX-2-2- Répéteurs distants (Remote repeaters)
Figure 36 : Remote repeaters.
IX-3- Hubs
IX-3-1- Hub chaînable
Le Hub est un multi-répéteur utilisé dans le standard 10 Base T. Un port comporte en général de 8 à 24 ports. Si le nombre de stations à connecter est supérieur au nombre de prises, il est possible de chaîner 2 Hubs en utilisant un câble croisé. Cependant, au fur et à mesure de la chaîne, ainsi réalisée, le délai de transmission augmente, ce qui augmente aussi le risque de collision. La règle du nombre de répéteurs vue au-dessus reste applicable.
IX-3-2- Hub empilable (Stackable)
Une version d'Hub plus récente permet de pas de chaîner les Hub mai d'étendre directement leur nombre de sorties en les reliant entre eux par un bus spécialisé. Vu de l'extérieur la pile d'Hubs ainsi constituée est vue comme un seul Hub.
Figure 37 : Hubs stackables.
La plupart des Hubs possèdent une prise BNC pour la connexion à un réseau 10 Base 2 et /ou une prise AUI pour une connexion à un réseau standard 10 Base 5.
IX-3-3- Hub manageable
Certains Hubs sont « manageables », c'est-à-dire que l'on peut, par l'intermédiaire du réseau, les administrer et les configurer à distance en utilisant le protocole SNMP et un logiciel approprié.
Figure 38 Management de Hubs.
IX-4- Ponts
IX-4-1- Pont local
Le pont (Bridge) est élément qui permet de créer 2 zones distinctes sur un seul réseau. Les trames d'une zone ne sont transmises dans l'autre zone que si l'adresse destination y est présente. Le pont se situe au niveau des couches 1 et 2 (Physique et Liaison) du modèle OSI.
IX-4-2- Ponts distants
Les ponts distants (Remote Bridge) permettent de relier 2 segments distants d'un même réseau. La liaison distante est assurée par une ligne spécialisée, par une ligne du réseau commuté RTC ou RNIS ou encore par un réseau de type X25. Ce type de matériel n'est pas forcement normalisé au niveau de la liaison WAN, il convient de les utiliser par paires.