Cours electricite primaire : disjoncteur basse tension
Cours électricité primaire : disjoncteur basse tension
1-Appareils de coupure et de sectionnement : 1-1-Interrupteur :
C’est un appareil de commande, manuelle le plus souvent, capable de couper et de fermer un circuit en service normal. Il possède 2 positions stables.
Les normes NF C 63-130 et CEI 947-3 définissent :
- La fréquence du cycle de manœuvres (maximum 600 / heures).
- L’endurance mécanique et électrique.
- Le pouvoir de coupure et de fermeture en fonctionnement normal et en fonctionnement occasionnel.
- La catégorie d’emploi des interrupteurs.
...
critères de choix des interrupteurs :
- Tension nominale : tension du réseau.
- Fréquence : fréquence du réseau.
- Intensité nominale : courant assigné de valeur immédiatement supérieur au courant de la charge aval.
- Toutes les fonctions spécifiques.
1-2-Contacteur :
C’est un appareil de commande monostable , capable de couper et de fermer un circuit en service normal. Il ne possède qu’une position stable : ouvert.
Les normes NF C 63-110 et CEI 947-4-1 définissent :
- La durée de fonctionnement (continu, ininterrompu, intermittent, temporaire).
- La fréquence du cycle de manœuvres (1 à 1200 cycles / heures).
- L’endurance mécanique (à vide) et électrique (en charge).
- La catégorie d’emploi des contacteurs.
- Le pouvoir de coupure et de fermeture assignés en fonction de sa catégorie d’emploi.
critères de choix des contacteurs :
- Tension nominale : tension du réseau.
- Tension du circuit commande
- Fréquence : fréquence du réseau.
- Intensité nominale : courant assigné de valeur immédiatement supérieur au courant de la charge aval.
- Toutes les fonctions spécifiques.
1-3-Fusible :
c’est un appareil de protection dont la fonction est d’ouvrir un circuit, par fusion d’élément fusible, lorsque le courant dépasse la valeur donnée pendant un temps déterminé. Ils existent avec ou sans voyant mécanique de fusion.
les fusible gI ou gG protégent les installations contre les courts-circuits et les surcharges. Courants assignés et conventionnels des fusibles gI
Le courant conventionnel de fusion correspond à un temps de fusion de 1h.
Ceci explique pourquoi les fusibles ne sont pas adaptés pour protéger les faible surcharges et il sera nécessaire de choisir une section de conducteurs supérieure au courant d’emploi afin d’éviter la détérioration du câble suite à une surcharge de longue durée inférieure aux caractéristiques du fusible.
les fusible aM protégent les installations seulement contre les courts-circuits.
Ils s’utilisent en association avec des dispositifs de protection contre les surcharges.
critères de choix des fusibles:
- Tension nominale : tension du réseau.
- Intensité nominale : courant assigné de valeur immédiatement supérieur au courant de la charge aval.
- Pouvoir de coupure du fusible
- Types de fusible (domestiques, gG ou gI, aM).
1-4-Sectionneur :
c’est un appareil de connexion à commande manuelle et à 2 positions stables qui assure la fonction de sectionnement. Il ne possède ni pouvoir de fermeture ni pouvoir de coupure.
Son but est de séparer et isoler un circuit ou un appareil du reste de l’installation électrique afin de garantir la sécurité des personnes ayant à intervenir sur l’installation pour entretien ou réparation.
Pour remplir la fonction de sectionnement :
- La coupure doit être omnipolaire, c’est à dire que tous les conducteurs actifs doivent être coupés - neutre compris (sauf le PEN).
- Il doit être verrouillable et cadenassable en position « ouvert ».
critères de choix des sectionneurs :
- Tension nominale : tension du réseau.
- Fréquence : fréquence du réseau.
- Intensité nominale : courant assigné de valeur immédiatement supérieur au courant de la charge aval.
- Toutes les fonctions spécifiques.
1-5-Disjoncteur :
c’est un appareil de protection dont la fonction est d’ouvrir un circuit, lorsque le courant dépasse la valeur donnée pendant un temps déterminé.
La gamme s’étend de plus en plus et permet, en plus des fonction du disjoncteur, de communiquer par bus, de signaler à distance, de contrôler le charge, de mesurer les paramètres pertinents de l’énergie distribuée .
Le disjoncteur magnétothermique (ou électronique) protège les installations contre les courts-circuits et les surcharges.
Le magnétique (ou court retard) protége l’installation contre les courts-circuits.
Le thermique (ou long retard) protége l’installation contre les surcharges.
Caractéristiques fondamentales d’un disjoncteur :
Les caractéristiques fondamentales d’un disjoncteur sont :
- Tension assignée d’emploi Ue.
- Courant assigné ou nominal In.
- Courant de réglage (Irth ou Ir) des déclencheurs de surcharge.
- Courant de fonctionnement (Im ou Isd) des déclencheurs de court-circuit.
- Pouvoir de coupure (Icu ou Icn).
critères de choix des disjoncteurs :
un exemple concret en fin de chapitre vous permettra de choisir des disjoncteurs mais d’autres critères sont à prendre en compte tels que :
- Caractéristiques électriques de l’installation sur laquelle il est installé.
- Environnement dans lequel il se trouve (température, installation en armoire, conditions climatiques).
- Impératifs d’exploitation (sélectivité, auxiliaires, accessoires).
- Règles d’installation en particulier pour la protection des personnes.
- Caractéristiques des récepteurs.
Filiation entre disjoncteurs :
C’est l’utilisation du pouvoir de limitation des disjoncteurs Compact, lequel permet d’installer en aval des disjoncteurs moins performants. Ils jouent un rôle de barrière pour les forts courants de court-circuit. Ils permettent ainsi l’installation en aval de disjoncteurs ayant un pouvoir de coupure très inférieur au courant de court-circuit présumé.
Seuls les essais en laboratoire permettent de s’assurer des conditions d’applications demandées par la NF C 15¬ 100 et les associations possibles doivent être données par les constructeurs (pages K212 à 219 du catalogue 2002 2003 distribution électrique Merlin Gerin).
Avantages de la filiation :
- Simplification des calculs de courant de court-circuit en aval , ces courants étant fortement limités.
- Simplification du choix des appareils.
- Economie sur ces appareils puisque la limitation des courants de court-circuit permet d’utiliser des appareils moins performants donc moins chers.
- Economie sur les enveloppes, puisque les appareils moins performants sont en général moins encombrants.
Sélectivité des protections :
Il y a sélectivité des protections si un défaut, survenant en un point quelconque du réseau, est éliminé par l’appareil de protection placé immédiatement en amont du défaut et lui seul.
La sélectivité, entre 2 disjoncteurs A et B, est totale si B fonctionne pour toute valeur de court-circuit jusqu’au courant de court-circuit franc triphasé au point où il est placé (Icc B).
IrB Icc B Icc
La sélectivité est partielle si B fonctionne seul jusqu’à un courant de court-circuit présumé Icc inférieur à Icc B. Au delà de cette valeur A et B fonctionnent simultanément.
Elle repose sur le décalage en intensité des courbes de protection.
Elle est totale si le courant de court-circuit en aval de B IccB est inférieur au seuil de déclenchement magnétique IrmA.
Sinon elle est partielle.
La sélectivité ampèremétrique est d’autant plus étendue que le calibre des disjoncteurs amont et aval sont différents . Réalisée avec des disjoncteurs rapides, elle est souvent partielle et son niveau est seulement IrmA. On appelle ce point IrmA le seuil de sélectivité.
Sélectivité chronométrique :
Elle repose sur le décalage temporel des courbes de déclenchement et se détermine graphiquement.
Le disjoncteur amont A dispose d’un retard intentionnel. Le déclenchement de l’appareil amont est légèrement temporisé jusqu’au déclenchement réflexe. De ce fait, le disjoncteur aval étant d’un calibre inférieur (taille ampèremétrique) sera beaucoup plus rapide. Il coupera dans un temps inférieur à la temporisation du disjoncteur amont.
Ce mode de sélectivité, réalisable avec les disjoncteurs équipés de déclencheurs électroniques conçus à cette fin est mise en œuvre à l’aide d’un fil pilote reliant tous les dispositifs de protection en cascade dans une installation.
Entre 2 étages A et B , le relais du disjoncteur A est normalement instantané sauf si le relais du disjoncteur B lui envoie, en cas de défaut en aval de B, un ordre de verrouillage signifiant que, lui aussi, a détecté le défaut et qu’il s’apprête à l’éliminer. le relais amont passe alors en en position temporisée (ceci constitue une sécurité au cas où le disjoncteur aval ne pourrait pas éliminer le défaut).
2-Etude d’une installation de distribution BT :
Nous allons, à travers l’exemple d’une installation de distribution BT, déterminer les sections des conducteurs et choisir les disjoncteurs de protections.
Pour cela nous devons :
- Déterminer le calibre In des déclencheurs des disjoncteurs.
- Déterminer les sections des conducteurs.
- Vérifier si les chutes de tension sont correctes.
- Déterminer les courants de court-circuit.
- Choisir les disjoncteurs de protection.
Puis éventuellement :
- Vérifier la sélectivité des dispositifs de protection.
- Utiliser la technique de filiation.
- Vérifier la protection des personnes (en régime TN et IT) (voir chapitre 2).
Compte tenu du risque d’erreurs en cascade (1 erreur à la première question conduit à 1 exercice tout faux) les résultats seront donnés à chaque étape.
Données de l’installation :
Câbles : Mode de pose : Nature de l’isolant : Température :
C1 5 m de câble monoconducteur, seul, fixé en apparent et espacés entre chaque phase. PR 30°C
C2 90 m de câble monoconducteur posé, avec 3 autres circuits, sur chemin de câbles perforés ou tablettes perforées. PVC 35°C
C3 75 m de câble monoconducteur posé, seul, sur chemin de câbles perforés ou tablettes perforées. PVC 25°C
C4 80 m de câble multiconducteur posé, avec 2 autres circuits, sur chemin de câbles perforés ou tablettes perforées. PVC 25°C
C5 80 m de câble multiconducteur posé, avec 2 autres circuits, sur chemin de câbles perforés ou tablettes perforées. PVC 25°C
C6 60 m de câble monoconducteur posé, seul, sur chemin de câbles perforés ou tablettes perforées (pose jointive des phases) PVC 25°C
C7 50 m de câble multiconducteur posé, seul, en apparent. PR 40°C
C8 40 m de câble multiconducteur posé, seul, en faux plafond. PR 40°C
C9 45 m de câble multiconducteur posé, seul, en faux plafond. PR 40°C
- Tous les conducteurs sont en cuivre.
- Le facteur de puissance global de l’installation est de 0,85 (cos ϕ = 0,85).
- Le taux d’harmoniques sera considéré inférieur à 15% (TH
- A l’entrée des jeux de barres JB2, JB3 et JB4 on doit placer des interrupteurs (non représentés pour faciliter la lisibilité du schéma).
- Rappel pour les disjoncteurs à déclencheurs électroniques le court retard est l’équivalent du magnétique (protection contre les courts-circuits) et le long retard est l’équivalent du thermique (protection contre les surcharges).
2-1-Déterminer ou calculer les courants d’emploi de chaque départ et déterminer le calibre des déclencheurs des disjoncteurs :
Ressources K36 et K37 pour le courant d’emploi.
Ressources K52 à K55 pour les thermiques des disjoncteurs. Ressources courant d’emploi du transformateur K 83.
Rappels de quelques formules :
Courant continu : I(A) = P(W) / U(V)
Courant alternatif monophasé : I(A) = P(W) / U(V) x cos cp ou I(A) = S(VA) / U(V)
Courant alternatif triphasé : I(A) = P(W) / U(V) x cos cp x ~ 3 ou I(A) = S(VA) / U(V) x ~ 3
Moteurs asynchrones triphasés : I(A) = P(W) / U(V) x cos cp x ~ 3 x il
On sait que : il = Pu / Pa
Pa = U x I x cos cp x ~ 3
D’où Pu = U x I x cos cp x ~ 3 x il
Avec Pu puissance utile notée sur la plaque signalétique.
Exemple :
- Pour trouver le courant d’emploi du moteur M1 de 75 kW en 400V TRI, on utilise le tableau « moteurs asynchrones » à la page K37 . On cherche puissance nominale : 75 kW et on lit l’intensité absorbée en 400V égale à 140A.
- On cherche ensuite, à la page K55, un courant assigné supérieur ou égal au courant d’emploi. On choisit donc un NS 160 dont le courant assigné est de 160A (160A > 140A).
Etude d'une installation
Protection des circuits
Détermination du calibre d'un disjoncteur
Le calibre du disjoncteur est normalement choisi en fonction de la section des canalisations qu'il protège. Ces canalisations sont définies à.partir du courant d'emploi des récepteurs. Ce courant d'emploi est :
n soit fourni directement par le constructeur tr soit calculé simplement à partir de la puissance nominale et de la tension d'utilisation. A partir de ce courant d'emploi, on détermine la canalisation et le calibre du disjoncteur qui la protège.
Souvent celui-ci peut être choisi immédiatement supérieur au courant d'emploi dans la liste des calibres existants.
Les tableaux suivants permettent de déterminer le calibre du disjoncteur à choisir dans certains cas particuliers.
... ... ...
2-2-Déterminer la section des conducteurs (cuivre) en fonction des intensités thermiques des disjoncteurs et des différents facteurs :
Ressources K38 et K39.
Exemple :
- Pour choisir la section des conducteurs il faut, tout d’abord, déterminer la lettre de sélection qui est liée à la nature du câble et au mode de pose :
Pour le câble C2 (câble monoconducteur posé sur chemin de câbles perforés ou tablettes perforées) on trouve, dans le premier tableau page K38, la lettre F.
- On détermine, grâce au 2ème tableau de la page K38, le facteur de correction K1 qui prend en compte le mode de pose : dans ce cas K1 = 1 (lettre F – autres cas).
- On détermine, grâce au 3ème tableau de la page K38, le facteur de correction K2 qui prend en compte l’influence mutuelle d’autres circuits : dans ce cas K2 = 0,77 (câble monoconducteur posé, avec 3 autres circuits, sur chemin de câbles perforés ou tablettes perforées : 3 autres câbles + C2 = 4 circuits – lettre F et tablettes perforées).
- On détermine, grâce au 4ème tableau de la page K38, le facteur de correction K3 qui prend en compte la température ambiante et la nature de l’isolant : dans ce cas K3 = 0,93 (température ambiante de 35°C et isolant en PVC).
- On effectue le produit K = K1 x K2 x K3 x Kn x Ks (*) : Dans ce cas K = 1 x 0,77 x 0,93 = 0,7161. (*) on ne tiendra pas compte des facteurs Kn et Ks (Kn = Ks = 1).
- On calcule l’intensité fictive I’z = Iz / K où :
Iz correspond au courant admissible dans la canalisation (calibre du disjoncteur de protection).
I’z correspond au courant fictif traversant cette canalisation (tenant compte des différents paramètres). Dans ce cas I’z = 160 / 0,7161 = 223,43A.
- Enfin, on choisit, à l’aide du tableau de la page K39, la section des conducteurs.
Pour le câble C2, on recherche sur la ligne correspondante à la lettre de sélection la nature de l’isolant :
Lettre de sélection F et PVC 3 (isolant PVC et 3 conducteurs chargés).
Ensuite on cherche dans la colonne choisie, une intensité supérieure ou égale à I’z :
Dans ce cas on trouve 258A > 233,43A.
On lit dans la colonne de gauche la section : 95mm2 en cuivre.
(ou 120mm2 en aluminium pour 226A > 223,43A).
... ... ...
2-3-Calculer ou déterminer la chute de tension dans chaque câble :
2-3-1-Calculer la chute de tension (extraits de la norme NF C15 105) :
les chutes de tension sont calculées à l’aide de la formule :
u = b (ñ1 L / S cos ϕ + ë L sin ϕ ) IB
u étant la chute de tension en volts.
b étant un coefficient égal à 1 pour les circuits triphasés et à 2 pour les circuits monophasés.
ρ1 étant la résistivité des conducteurs en service normal (0,023 pour le cuivre et 0,037 pour l’aluminium).
L étant la longueur simple de la canalisation en mètres.
S étant la section des conducteurs en mm2.
cos ϕ étant le facteur de puissance (en l’absence d’indications précise, le facteur de puissance est pris à 0,8).
λ étant la réactance linéique des conducteurs (0,08 10-3 pour les câbles multiconducteurs ou
monoconducteurs en trèfle, 0,09 10-3 pour les câbles monoconducteurs jointifs en nappe, 0,13 10-3 pour les câbles ou monoconducteurs espacés).
IB étant le courant d’emploi en ampères.
ΔU = 100 x u / Uo
ΔU étant la chute de tension en %.
Uo étant la tension entre phase et neutre en volts.
Exemple d’application au câble C1 : u = b (ñ1 L / S cos ϕ +ë L sin ϕ ) IB
= 1 (0,023 x 5 / (3 x 240) x 0,85 + 0,13 10-3 x 5 x 0,52) 1197 = (1,35 10-4 + 3,38 10-4) 1197
= 0,56V
ΔU = 100 x u / Uo
= 100 x 0,56 / 230 = 0,24%
Exemple d’application au câble C2 : u = b (ñ1 L / S cos ϕ +ë L sin ϕ ) IB
= 1 (0,023 x 90 / 95 x 0,85 + 0,08 10-3 x 90 x 0,52) 140
= (0,018521052 + 3,744 10-3) 140 = 3,11V
ΔU = 100 x u / Uo
= 100 x 3,11 / 230 = 1,35%
Cette méthode rigoureuse, par le calcul, est assez longue et fastidieuse à étudier (elle est utilisée dans la plupart des logiciels de calcul).
Une méthode plus rapide et plus simple consiste à utiliser les tableaux des fabricants qui permettent rapidement de trouver des valeurs proches de celles calculées.
2-3-2-Déterminer la chute de tension à l’aide des documents fabricants:
Ressources K44.
Exemple :
- Le tableau de la page 44 donne directement la chute de tension en % pour 100m de câble de section donnée : Pour le cas étudié on utilise la partie « cos ϕ =0,85 » et « cuivre ». le câble C2, 90m de 95 mm2 est protégé par un disjoncteur de 160A. A l’intersection de ces données on trouve 1,6% pour 100m de câble.
Comme C2 ne fait que 90m, la chute de tension est de 90 x 1,6 / 100 = 1,44%
...
2-4-calculer les chutes de tension entre l’origine et tout point d’utilisation :
La norme NF C 15-100 impose que la chute de tension entre l’origine de l’installation BT et tout point d’utilisation n’excède pas les valeurs ci-dessous :
Eclairage Autres usages (force motrice)
Abonné alimenté par le réseau BT de distribution publique 3% 5%
Abonné propriétaire de son poste HTA-BT 6% 8% (1)
(1) Entre le point de raccordement de l’abonné BT et le moteur.
La chute de tension entre l’origine et tout point d’utilisation se fait en additionnant les chutes de tension des câbles concernés par le point à vérifier.
Exemple :
On voit sur le schéma que pour le départ du moteur M1, les câbles C1 et C4 sont concernés.
La chute de tension entre l’origine de l’installation et le départ M1 est donc égale à 0,24 + 1,44
= 1,68 %
...
Détermination des chutes de tension admissibles
La chute de tension en ligne en régime permanent est à prendre en compte pour l'utilisation du récepteur dans des conditions normales (limites fixées par les constructeurs des récepteurs).
Le tableau ci-contre donne les formules usuelles pour alimentation chute de tension le calcul de la chute de tension.
Plus simplement, les tableaux ci-dessous donnent la chute de tension en % dans 100 m de câble, en 400 V/50 I-Iz triphasé, en fonction de la section du câble et du courant véhiculé (In du récepteur). Ces valeurs sont données pour un cos e de 0,85 dans le cas d'un moteur et de 1 pour un récepteur non inductif. Ces tableaux peuvent être utilisés pour des longueurs de câble L z 100 m il suffit d'appliquer au résultat le coefficient L/100.
...
2-5-Calculer ou déterminer les intensités de court-circuit en divers points de l’installation :
La détermination des intensités de court-circuit est utile pour choisir les disjoncteurs.
En effet nous avons déterminé le calibre du disjoncteur par rapport au courant d’emploi en choisissant un courant assigné In supérieur ou égal au courant d’emploi IB .
Nous devons, maintenant, choisir le pouvoir de coupure ultime du disjoncteur Icu supérieur ou égal à l’intensité de court-circuit Icc en amont de ce dernier.
Si le courant de court-circuit était supérieur au pouvoir de coupure ultime, cela pourrait entraîner la destruction du disjoncteur.
2-5-1- Calculer les intensités de court-circuit par la méthode de impédances: les intensités de court-circuit sont calculées à l’aide de la formule :
Un x m x c
Icc maxi =
√ 3 x √ Rt2 + Xt2
Icc étant le courant de court-circuit maximum en kA.
Un étant la tension nominale entre phases en volts.
m étant le facteur de charge à vide = 1,05.
c étant le facteur de tension = 1,05.
Rt étant la somme des résistances (en mÙ) en amont du point où l’on recherche l’Icc.
Rt étant la somme des réactances (en mÙ) en amont du point où l’on recherche l’Icc.
Il suffit donc de déterminer les résistances et les réactances de chaque portion du circuit en appliquant les formules données dans la documentation Schneider.
...
Cette méthode rigoureuse, par le calcul, est assez longue et fastidieuse à étudier (elle est utilisée dans la plupart des logiciels de calcul tel qu’Ecodial de la société Schneider).
Une méthode plus rapide et plus simple consiste à déterminer les intensités de court-circuit à l’aide de tableaux. Cette méthode est moins précise mais suffit largement pour déterminer les intensités de court-circuit afin de choisir les disjoncteurs.
2-5-2-Déterminer les intensités de court-circuit par les tableaux fabricants:
Ressources K 50.
Cette méthode consiste à évaluer l’Icc aval en fonction de l’Icc amont et en ne conservant, entre ces 2 points, que la longueur et la section du câble qui les relie
On négligera les jeux de barres, les disjoncteurs, les raccordements du transformateur (s’ils ne sont pas trop long).
Exemple :
- Avant de commencer il faut déterminer l’Icc du transformateur :
Ressources courant d’emploi du transformateur K 83.
Le tableau donne directement la valeur, pour un transformateur sec de 800kVA en 410V : Icc= 18 ,29 kA.
- On peut aussi calculer cet Icc si on connaît la tension de court-circuit du transformateur : Transformateur 800kVA 410V Ucc = 6%
Il suffit de calculer le courant nominal In = S /U x √3 = 800 000 / (410 x √3) = 1126A. L’intensité de court-circuit Icc = 1126 x 100 / 6 = 18775 A soit 18,7kA.
- Pour utiliser le tableau K50 il suffit de choisir l’Icc du transformateur comme Icc amont. Dans le cas proposé on prendra 20 kA (> à 18,29 ou 18 ,7 kA).
- Pour le départ Q4 à étudier on voit sur le schéma, qu’entre le transformateur et Q4, il y a le câble C3 (75m de 70 mm2): Il suffit de prendre la ligne correspondante au 70mm2 cuivre (haut du tableau) et de chercher une longueur le ligne juste inférieure ou égale à la longueur de 75m. on trouve 60m.
A la verticale de cette valeur et de la ligne Icc amont 20 kA on trouve l’Icc aval égal à 8,9 kA
Remarques : Comme cet Icc permet de choisir le pouvoir de coupure du disjoncteur on préfère augmenter l’Icc au point choisi, c’est pour cela que si l’Icc amont ne se trouve pas dans le tableau on prendra une valeur supérieure à celui-ci.
Pour les mêmes raisons, les longueurs de câbles seront prises plus courtes si on ne trouve pas la valeur dans le tableau. Les sections, quand à elles, sont normalisées et donc se trouve dans le tableau.
2-6-Compléter le choix des disjoncteurs en fonction des intensités de court-circuit :
Ressources K52 à K55.
Exemple :
- Nous avons déterminé le calibre du disjoncteur par rapport au courant d’emploi en choisissant un courant assigné In supérieur ou égal au courant d’emploi IB (In > ou = IB). Pour Q2 nous avons choisi un disjoncteur C160....STR 22 SE calibre 160A.
- Nous devons, maintenant, choisir le pouvoir de coupure ultime du disjoncteur Icu supérieur ou égal à l’intensité de court-circuit Icc en amont de ce dernier (Icu ou PdC > ou = Icc).
Pour Q2 nous avons le choix entre :
1 C160N dont le pouvoir de coupure ultime Icu est de 36 kA en 380/415V.
1 C160H dont le pouvoir de coupure ultime Icu est de 70 kA en 380/415V.
1 C160L dont le pouvoir de coupure ultime Icu est de 150 kA en 380/415V.
- Nous choisissons un C160 N dont le PdC de 36 kA est bien supérieur à l’Icc présumée de 18,29kA. Nous réglerons ce disjoncteur à 0,875 (intensité en ligne = 140A / In = 160A) avec le long retard (thermique) réglable de 0,4 à In.
Remarques sur le prix des disjoncteurs :
On pourrait pour simplifier utiliser que des disjoncteurs à haut pouvoir de coupure, afin d’éviter tous ces calculs, mais les performances de ces appareils ont un coût non négligeables et un encombrement plus important. Le tableau ci-dessous donne une idée des prix de ces disjoncteurs en fonction de leur pouvoir de coupure (tarif Schneider novembre 2003).