Quelle langue choisir pour booster ma carrière : espagnol, chinois, une autre ?

Il est souvent nécessaire de pratiquer une seconde langue européenne, comme l’espagnol après l’anglais, pour se démarquer dans le monde professionnel. C’est encore plus le cas dans certains secteurs de niche, où parler une langue spécifique peut permettre de booster votre carrière. Dès lors, quelle serait la langue idéale pour vous ouvrir certaines opportunités professionnelles ? Découvrez-le dans notre article.

L’espagnol et l’allemand, deux incontournables

En Europe, près de 74% des jeunes de moins de 30% déclarent parler l’une de ces deux langues. C’est normal, car la quasi-totalité des jeunes ayant fait des études au lycée est obligée d’étudier une seconde langue. Pourtant, on ne se rend pas compte de son intérêt avant d’avoir côtoyé les sphères professionnelles.

Ainsi, pour des Européens, l’espagnol et l’allemand sont deux langues incontournables, quel que soit le secteur dans lequel vous souhaitez travailler. Pour développer vos compétences linguistiques, vous pouvez prendre des cours particuliers d’espagnol au Preply ou bien apprendre l’allemand en ligne. Des tuteurs spécialisés seront toujours au bout du fil pour discuter avec vous et vous aider à progresser. C’est plutôt facile de trouver une option d’apprentissage pour ces langues-là.

Les langues largement parlées, comme le chinois ou le russe

À l’inverse, d’autres langues sont plus difficiles à apprendre, et requièrent des cours particuliers approfondis. C’est le cas du chinois et du russe, qui nécessitent entre 1100 et 2500 heures de pratique avant d’atteindre un niveau suffisamment courant.

Ces langues sont pourtant un atout sur le marché du travail, notamment dans les secteurs du commerce ou du tourisme : en les parlant couramment, vous allez nécessairement booster votre carrière et vous démarquer de vos concurrents.

Pour développer vos compétences dans ces langues, la consistance sera la clé : pratiquez chaque semaine en prenant des cours particuliers ou bien en faisant un échange linguistique. Les semaines d’apprentissage intensif (entre 20 et 40h par semaine) sont aussi de bonnes options : vous pouvez passer des vacances scolaires ou des congés à vous renforcer dans une langue qui servira à votre quotidien.

Apprendre une langue rare, comme le persan

Enfin, dans certains domaines d’activité, une langue rare fera la différence. Si vous êtes dans le monde de la recherche ou de la communication, savoir maîtriser l’arabe ou le persan fera de vous la personne-ressource du service. En effet, savoir lire, écrire (sur papier ou sur ordinateur) et comprendre une langue rare n’est pas donné à tout le monde ! Choisir une langue rare, c’est choisir la singularité.

L’apprentissage de ces langues doit débuter le plus tôt possible, afin d’optimiser les résultats. Il est important de garder un certain entraînement, surtout si vous ne les utilisez pas tous les jours dans votre travail. Prendre des cours et passer des certifications sera indispensable pour attester de votre niveau et donc, de vos capacités professionnelles.

L’anglais pour une carrière internationale

Ce n’est un secret pour personne, l’anglais est (toujours) la langue internationale par excellence. Suivie de près par le Mandarin qui menace de lui voler sa place de leader des langues des affaires, l’anglais résiste toujours et est un must pour quiconque souhaite orienter sa carrière à l’international, ou accéder à une promotion interne ou à une relocalisation.

La langue de Shakespeare est la langue la plus parlée dans l’univers entrepreneurial, avec 76% des entreprises qui y ont recours au quotidien. L’anglais compte plus d’un milliard de locuteurs natifs et non-natifs dans le monde, et c’est tout naturellement que les multinationales et les grands groupes en exigent une maîtrise parfaite. Nous partageons avec vous une petite astuce qui accélèrera sans doute votre maîtrise de l’anglais: dorénavant, regardez vos films et séries préférés en VO sous-titrée. Et pour indiquer votre niveau d’anglais sur votre CV, utilisez la grille de classification européenne (allant de A1 à C2), très appréciée par les recruteurs.

Quid du portugais ?

Entre autres avantages du portugais, qui compte plus de 200 millions de locuteurs, c’est la langue officielle du Brésil. Le pays est la 7e puissance économique mondiale, et c’est aussi le premier partenaire économique de la France en Amérique latine, un bel argument en sa faveur ! C’est dans cet esprit que près de 500 entreprises françaises, en plus des plus gros mastodontes du CAC 40, sont implantés au Brésil au travers de diverses filiales.

Au niveau de l’apprentissage, la langue lusophone n’est pas très dure à appréhender. Elle est même facile à maîtriser pour les Français, notamment dans sa version brésilienne, plus lente que la version originale du Portugal. Nous vous conseillons d’opter pour des méthodes orales comme Assimil ou Rosetta Stone, avant de vous plonger dans les listes de verbes irréguliers. Encore mieux : si vous en avez l’opportunité, installez-vous quelque temps au Brésil !

Mais au fait, quelles sont les langues les plus demandées en milieu professionnel ?

L’anglais n’est plus ce qu’il était, en ce sens que ce n’est plus un élément différenciateur en milieu professionnel. La langue de Shakespeare est désormais un “no brainer”, comme disent les Américains. En d’autres termes, parler anglais est un must qui ne se discute plus. Là où il y a débat, c’est sur les autres langues étrangères à privilégier, en plus de l’anglais. A ce titre, une étude menée par Opinion Way pour Babbel auprès de plus de 500 cadres français éclaire notre lanterne en révélant que l’italien (14%), le portugais (8%) et le russe (6%) sont les langues les plus utilisées en milieu professionnel.

Pour ces cadres, la maîtrise de l’une de ces langues leur a permis de décrocher un premier emploi, ou d’accéder à des niveaux de responsabilité plus élevés que les cadres qui ne parlent qu’anglais. Selon les résultats de l’enquête sus-citée: 41 % des cadres parlant anglais ont obtenu un emploi grâce à la maîtrise de cette langue, contre 70 % des candidats parlant l'italien, 74 % pour le portugais et 89 % pour le russe.

Pour ce qui est des promotions, l’enquête Opinion Way relève la même tendance, à savoir : 37 % des cadres parlant anglais ont obtenu plus de responsabilités grâce à la maîtrise de cette langue, contre 60 % pour l'italien, 70 % pour le portugais et 82 % pour le russe.

Les polyglottes ont plus de cordes à leur arc sur le marché de l’emploi

C’est un fait, les jeunes cadres polyglottes sont plus enclins à trouver un premier emploi, mais aussi à négocier une augmentation de salaire ou l’obtention d’une promotion interne. Toujours selon l’étude Opinion Way, 57 % des moins de 35 ans ont obtenu un emploi, 49 % se sont vus confier de nouvelles responsabilités et 33 % ont réussi à négocier une augmentation de salaire, grâce à leur maîtrise de langues étrangères.

Il est à noter que le besoin en langues étrangères varie en fonction du secteur d’activité. A titre d’exemple, 47% des cadres du secteur du commerce et de la distribution, estiment que le fait d’être polyglotte leur facilitait l’obtention d’une augmentation de salaire. Ils sont 44% à être du même avis dans le secteur du BTP, contre 31% dans le domaine des services.

En définitive, il est conseillé de développer vos compétences linguistiques en accord avec vos besoins professionnels : selon votre secteur, vous n’aurez pas les mêmes attentes ni les mêmes tâches. Si l’espagnol, l’anglais et l’allemand sont des incontournables pour booster un CV, d’autres langues peuvent s’avérer encore plus valorisantes. Alors, quelle langue vous attire le plus ?

Article publié le 26 Décembre 2019par Salim KHALIL