Formation Linux de base

Formation Linux de base avec exemples
Qu'est ce que Linux
Linux ou GNU/Linux est un système d'exploitation libre multitâche, multi-plateforme et multi¬utilisateur de type Unix.
Il tire son nom d'une de ses parties, à savoir de son noyau, initié par Linus Torvalds en 1991. Il s'agit d'un composant central et de bas niveau qui s'occupe de fournir aux logiciels une interface pour communiquer entre eux et avec le matériel. Cet aspect est traité dans l'article noyau Linux.
Le système d'exploitation dans son ensemble représente le résultat des efforts convergents de nombreux projets développés en mode collaboratif qui se sont déployés via Internet : le projet GNU, le noyau Linux, le système de fenêtrage X Window, et certains logiciels produits par les équipes des Unix libres FreeBSD,

OpenBSD et NetBSD. Y collaborent aussi bien des individus passionnés et des organisations comme la Fondation pour le logiciel libre de Richard Stallman que des petites et grandes entreprises commerciales (IBM, Sun Microsystems, HP, Oracle, etc.)
Pour l'utilisateur final, Linux se présente sous la forme d'une distribution Linux, commerciale ou non, c'est-à-dire d'une solution prête à être installée comprenant une sélection complète et cohérente de logiciels, des programmes d'installation et d'administration de l'ordinateur, ainsi qu'un mécanisme facilitant l'installation et la mise à jour des logiciels.
Linux est aujourd'hui utilisé sur de nombreuses plate-formes, du plus puissant super ordinateur aux systèmes embarqués tels que téléphone portable, assistant personnel, modem Freebox, lecteur vidéo DivX, etc., en passant par les ordinateurs personnels, PC et Mac, sur lesquels il peut être installé seul ou en parallèle avec Microsoft Windows ou Mac OS. Linux s'est d'abord imposé dans le domaine des serveurs informatiques grâce à des logiciels tels que le serveur web Apache ou le serveur de fichier Samba qui permet de partager des fichiers avec un réseau d'ordinateurs sous Microsoft Windows. Il a également atteint depuis peu une certaine maturité sur le poste de travail grâce aux interfaces conviviales que représentent GNOME et KDE ainsi qu'aux succès de logiciels comme la suite bureautique OpenOffice ou le navigateur internet Mozilla Firefox.
La mascotte de Linux est un manchot qui a pour nom Tux.
Pourquoi choisir Linux

Linux est une alternative de taille au monopole Microsoft. Transparence, coût, stabilité, sécurité, ses nombreux avantages devraient faire réfléchir à deux fois avant de choisir.
Linux est un système d'opération, tout comme Windows. Un système d'opération est le lien entre vous et votre ordinateur. Chaque système d'opération, Linux comme Windows, a ses avantages et ses inconvénients.
Linux est ce qu'on appelle un logiciel libre. Ceci signifie que Linux n'appartient à personne et que chacun peut donc en disposer comme bon lui semble. Linux est en quelque sorte un immense projet communautaire où chacun peut apporter sa contribution, recevant en retour la contribution des autres.
En raison de cette nature communautaire, Linux est un système extrêmement économique. Gratuitement, ou pour une somme modique, vous pouvez obtenir un ensemble de logiciels qui coûterait plusieurs centaines, voir milliers, de dollars si vous deviez acheter des logiciels propriétaires. Pour la même raison, vous n'êtes plus limité par des licences d'utilisation de plus en plus restrictives et coûteuses. Par exemple, rien ne vous empêche d'installer un système Linux sur tous les ordinateurs de votre maison ou de copier les CD pour vos amis. Vous savez sans doute que cela est interdit avec les systèmes propriétaires, comme Windows. Plus vous possédez d'ordinateurs, plus vos économies risquent d'être importantes....
Depuis ses débuts, Linux a été reconnu pour sa fiabilité et sa robustesse. A moins d'un problème matériel ou d'une grave erreur de l'utilisateur, il est extrêmement rare de voir planter un système Linux. Il n'est pas rare de voir des système Linux fonctionner pendant des années sans avoir besoin de redémarrage...

Linux a aussi la réputation, méritée, d'être un système sécuritaire. Sans entrer dans les détails ou statistiques, le nombre de failles de sécurité et leurs importances est beaucoup moindre sous Linux que sous Windows. De plus, la très grosse majorité des virus, trojans et spyware sont conçus pour attaquer les systèmes Windows et ne touchent à peu près pas les systèmes Linux. Et, dans le cas improbable où une intrusion se produirait, les dommages seraient très limités. Le coeur du système et les données des autres utilisateurs étant protégées.
Un autre aspect très intéressant, particulièrement pour un système domestique, est que Linux est un système hautement configurable. Vous pouvez pratiquement tailler le système sur mesure selon vos goûts et besoins. Bien qu'au début on soit un peu perdu par toutes ces possibilités de configuration, on en vient rapidement à apprécier l'immense souplesse que cela apporte au système. Après quelques temps, Windows nous semble aussi souple qu'un bloc de pierre monolithique...
Si vous êtes plusieurs personnes à utiliser le même PC, sachez que depuis le tout début Linux a été pensé et conçu en fonction d'en environnement multi utilisateur. L'utilisation du système par plusieurs utilisateurs est donc particulièrement au point chez Linux.
Enfin, une des raisons souvent mentionnée des utilisateurs est la curiosité et l'envie d'essayer autre chose. Et pour se faire une idée de Linux, rien de mieux que de faire un essai...
Bref, il peut y avoir des centaines de raisons de vouloir utiliser Linux à la maison. L'important est de l'essayer. A partir de là, il est beaucoup plus facile de constater si ce système répond à nos besoins. Notez aussi en terminant qu'utiliser Linux ne signifie pas d'abandonner Windows. Les deux systèmes peuvent parfaitement bien cohabiter sur le même ordinateur. Vous choisissez alors le système à utiliser au démarrage de l'ordinateur, selon la situation.

Extrait de Linux Domestique : www.uselinuxathome.com
Présentation de Ubuntu
Ubuntu Linux est une distribution GNU/Linux non commerciale basée sur Debian et lancée en 2004. Son nom provient d'un ancien mot bantou (langue d'Afrique), Ubuntu, signifiant «humanité aux autres» ou encore «je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous». Avant sa sortie pour le grand public, le projet très secret avait comme nom de code no-name-yet (pas encore de nom).
Initiée par le milliardaire sud-africain Mark Shuttleworth, et sponsorisée par sa société Canonical Ltd., Ubuntu Linux est conçue principalement pour les ordinateurs de bureau (PC et Macintosh) avec un objectif de convivialité et d'ergonomie.
Après une installation simple et rapide, l'environnement graphique GNOME est l'interface du système. Pour les utilisateurs qui préféreraient l'environnement graphique KDE, Kubuntu est un projet officiel de Ubuntu qui propose le support de KDE. Il est toutefois possible d'installer KDE en plus de GNOME sur Ubuntu, et inversement d'installer GNOME en plus de KDE sur Kubuntu.

Ubuntu repose sur la distribution Debian dont elle reprend l'architecture et le système de paquets. La procédure d'installation est néanmoins nettement simplifiée. Il marque discrètement ses racines africaines par un fond d'écran initial brun (par opposition aux bleus classiques) et de brefs sons d'instruments de musique africains associés aux événements qui se produisent.
Ubuntu Linux est disponible pour les architectures x86 (Intel et compatibles), AMD64 et PowerPC, soit sous forme de distribution à installer sur le disque dur (install), ou de CD de démonstration (live). Cette version live est un Live CD qui permet d'en tester le fonctionnement sur un ordinateur sans le modifier (par exemple pour vérifier sa compatibilité); cela est très important lorsqu'on désire par exemple tester le comportement d'une version 64 bits de Ubuntu (entre autre le bon fonctionnement des pilotes graphiques, ou l'augmentation de vitesse obtenue - en général 20%) sans remettre en cause tout de suite son environnement 32 bits existant sur disque dur. La version DVD contient les deux versions, install et live.
Avec la version 6.06 (dite 'The Dapper Drake'), un installateur est disponible sur le live-CD. Il porte le nom d'Espresso et permet d'installer rapidement et depuis l'interface graphique du live-CD.
Officiellement, sont actuellement supportés par la Fondation Ubuntu:
n Kubuntu, incluant l'environnement graphique KDE

n Edubuntu, ayant un environnement GNOME incluant plusieurs programmes à destination de milieux éducatifs
n Xubuntu, incluant l'environnement graphique Xfce.
Les versions de Ubuntu
Nom et numéro de version
La numérotation des versions de Ubuntu est basée sur l'année et le mois de sa sortie [A.MM]. La première version de Ubuntu, sortie en octobre 2004, portait le numéro de version 4.10. La version suivante, sortie en avril 2005, portait le numéro 5.04. La suivante, la 5.10, était sortie en octobre 2005.

Chaque version de Ubuntu a une combinaison unique de ses composantes - le noyau, le serveur graphique X11, l'environnement de bureau GNOME, GCC, libc... - qui ont toutes des numéros de version différents et n'ayant pas tous la même signification. Baser le chiffre de la version sur les composantes du système aurait eu peu de sens. Ubuntu préfère plutôt donner une idée quant à la date à laquelle la version a été stabilisée, mise en production.
Mises à jour
Contrairement à d'autres distributions Linux, lorsqu'une version de Ubuntu est stabilisée, les versions des logiciels qu'elle inclut sont gelées. Ainsi, si une nouvelle version stable d'un logiciel ou d'une bibliothèque quelconque sort après la stabilisation de Ubuntu, l'intégration de cette nouvelle version à Ubuntu se produira dans la prochaine mouture de l'OS.
Cette manière de procéder assure une meilleure homogénéité des versions pour du support technique de la part de Canonical Ltd. et ses partenaires; cette caractéristique est certainement requise pour un déploiement de Ubuntu en entreprise. De plus, elle assure que le système, dans sa version actuelle, reste stable et fonctionnel.
Les seules mises à jour publiées pour les versions stables sont des mises à jour de sécurité, corrigeant bogues, failles et autres problèmes de fonctionnement de l'actuelle version. Fréquence des sorties et durée de vie

Des versions stables de Ubuntu sortent deux fois par année, aux mois d'avril et d'octobre. Le développement de Ubuntu est lié au développement de l'environnement de bureau GNOME: la version finale de Ubuntu sort environ un mois après la publication d'une nouvelle version stable de GNOME. Ubuntu suit donc un cycle de développement de six mois.
À partir de Ubuntu 6.06 'The Dapper Drake', des mises à jour de sécurité, des correctifs et du support technique seront publiés pendant 3 ans en ce qui concerne une utilisation de type poste de travail ou de 5 ans pour une utilisation de type serveur.
Historique des versions
Voici la liste des différentes versions :
○ Warty Warthog : Le Phacochère Verruqueux - Version 4.10. Supportée jusqu'en avril 2006.

○ Hoary Hedgehog : Le Hérisson Vénérable - Version 5.04. Supportée jusqu'en octobre 2006.
○ Breezy Badger : Le Blaireau Jovial - Version 5.10. Supportée jusqu'en avril 2007.
○ Dapper Drake : Le Canard Pimpant - Version 6.06. Supportée jusqu'en avril 2009 (poste de travail) et avril 2011 (serveur)
○ Edgy Eft : Jeune Salamandre Enervée - Version 6.10. Planifiée pour Octobre 2006.
Pourquoi choisir Ubuntu

Il y a de nombreuses distributions GNU/Linux (telles que RedHat, SuSE, Debian, Mandriva) mais Ubuntu se distingue comme une distribution d'un genre différent. L'objectif de Ubuntu est de créer une distribution GNU/Linux qui fournisse un système à jour et cohérent pour les ordinateurs de bureau et les serveurs
Installation
Ø Ubuntu s'installe avec un seul CD. Pas besoin de télécharger un DVD ou 3 CD (Mandriva) voire 5 CD (SuSE). Le CD est le même pour une installation serveur ou bureau.
ØUbuntu propose un live-CD avec le même support matériel que le système installé. Très utile pour tester le support matériel sans altérer la configuration de l'ordinateur à installer.
Ø Ubuntu dispose de versions pour les architectures i386 (Processeurs Pentium / AMD / PC compatibles IBM), AMD-64 (Hammer) et PowerPC (iBook/PowerBook, G3, G4 et G5). C'est moins que Debian (12 architectures) mais plus que SuSE par exemple (PC et PowerPC).

Ø Savoir si son matériel est compatible est un souci de Ubuntu. Le projet hwdb (HardWare DataBase) de Ubuntu acquiert beaucoup de maturité.
Communautaire
Ø Ubuntu est communautaire. Bien que sponsorisée par Canonical, elle n'est pas un produit de Canonical. D'ailleurs, la fondation Ubuntu a été créée afin d'assurer l'indépendance de Ubuntu.
Ø Ubuntu possède un développement ouvert, à l'instar de Debian. Le bugzilla et le wiki en sont des exemples criants.
Ø Avec Launchpad (de Canonical), Ubuntu ne rejette pas les autres distributions mais veut au contraire travailler main dans la main avec elles (notamment pour partager les rapports de bogues, l'aide sur les logiciels et la traduction). Cependant on note l'absence de Ubuntu dans DCC (Debian Core Consortium).

Ø Comme Debian, Ubuntu est libre et permet d'avoir un système entièrement libre par la séparation des paquets libres et non-libres dans des dépôts distincts. Cependant, afin de garantir une compatibilité maximale, Ubuntu a tout de même choisi d'intégrer un certain nombre de modules pas tout à fait libres dans sa distribution par défaut. C'est aussi ce qui fait sa force!!!
Logiciels
Ø Ubuntu fait les bons choix par défaut. Si vous préférez KDE à GNOME, utilisez Kubuntu, vous n'aurez même pas à vous soucier de choisir les logiciels qui s'intègrent le mieux à votre environnement préféré, ni même à les configurer pour que l'utilisation des différentes applications soit harmonieuse. Il n'y a pas de travail d'intégration à faire manuellement. (Contrairement à Debian).
Ø Ubuntu est construite sur la base solide et reconnue qu'est Debian. Tous les 6 mois, Ubuntu est une 'dérivée périodique', à partir de Debian unstable à laquelle Ubuntu applique ses propres patches, choix de paquets et configurations par défaut.
Ø Ubuntu a choisi de maintenir un dépôt main réduit et un dépôt universe très large. Ce choix assure un très bon support des paquets essentiels tout en ayant la disponibilité de très nombreuses applications. Il est rare d'avoir besoin de dépôt externe (qui sont source de dépendances cassées).

Ø La bibliothèque de logiciels disponibles pour Ubuntu est grande mais reste cohérente. Ainsi on retrouve j2re, mplayer dans universe/multiverse alors qu'ils ne sont pas intégrés à Debian (par exemple).
Versions prévisibles et fréquentes
Ø Le projet se consacre au composant main et est donc capable de sortir tous les 6 mois une version contenant le meilleur des logiciels actuels, testés et avec une bonne finition.
Ø Chaque version sort un mois après GNOME. On a donc une version récente de GNOME mais suffisamment testée et stable. Ce n'est pas le cas de ForeSight Linux, entre autres, qui sort une nouvelle version quelques jours seulement après GNOME.
Ø La fréquence des versions est très appréciée pour un ordinateur de bureau ou un portable. Sans tomber dans un système en mise-à-jour perpétuelle (comme unstable dans Debian ou cooker avec Mandriva), l'utilisateur possède un bureau à jour mais stable...

Mes critères personnels
Ø Le site Ubuntu-fr est un site français richement documenté permettant à un néophyte de se familiariser et de progresser très rapidement dans l'univers de Linux. Ubuntu est à ma connaissance la seule distributions a posséder un site français aussi complet et aussi accessible.
Ø Un forum très riche en informations, assisté d'une communauté très active, où chacun peut trouver rapidement une réponse à ses questions
Ø Contrairement à certaines distributions (Mandriva, SuSE ...) il n'existe pas de version commerciale de Ubuntu donc pas non plus de version limitée : tout est accessible à tous.
Ø La multiplicité des dépôts assure de trouver facilement la quasi-totalité des applications désirées sans avoir à rechercher d'hypothétiques paquets sur une multitude de sites.

Ubuntu ou Kubuntu ?
Cette question fait l'objet de nombreuses interrogations de la part des nouveaux utilisateurs de Linux, et fait l'objet de nombreux débats entre les utilisateurs des deux environnements.
Si vous venez de MS Windows®, vous vous posez peut-être la question : devrais-je plutôt installer Ubuntu ou Kubuntu, afin de ne pas me sentir trop dépaysé ? Ubuntu et Kubuntu sont une seule et même distribution, à l'exception que l'une des versions inclut un environnement GNOME et l'autre, un environnement KDE. La question se retrouve donc posée ainsi : lequel des environnements GNOME ou KDE se rapproche-t-il le plus de celui de MS Windows ?
D'abord, sachez qu'il n'y a pas de réponse absolue. Chaque environnement a été développé avec sa propre logique, sans chercher à faire un clone de Windows. Vous ne retrouverez donc pas une «copie conforme » de Windows sous aucun des deux environnements graphiques. Néanmoins, nous pouvons relever certains points intéressants :
- KDE n'a qu'une fenêtre par application, à la manière de Windows, tout se retrouve compris dans une seule et même fenêtre ;
- GNOME a souvent plusieurs fenêtres pour une même application. Exemple : Gimp. Il possède une fenêtre par image plus une d'outils et chaque outil a également la sienne, bien qu'elles ne soient pas toutes affichées par défaut, c'est une vingtaine de fenêtres qui sont accessibles depuis le menu Fichier→Dialogues. On peut noter une chose semblable aussi avec le client de messagerie instantanée Gaim.
- les applications GNOME sont dédiées à une seule tâche, à la manière de Windows, Firefox comme Internet Explorer ne sont que des navigateurs internet ;
- toutes les applications KDE sont capables de faire les tâches de quasiment toutes les autres applications KDE. Exemple : Konqueror. C'est à la fois le navigateur internet, le gestionnaire de fichiers, un client FTP, il permet d'afficher n'importe quel type de document : MS Word (clic droit, aperçu avec Kword), vidéo, etc... de configurer le bureau ou la playlist (onglets à gauche).
- la plupart des logiciels présents dans Ubuntu (GNOME), tels que The Gimp, Mozilla Firefox et Gaim, existent également sous Windows ;
- pour des raisons de licence (1), il n'existe actuellement pas de version native de KDE sous Windows mais cela devrait changer courant 2006. Aussi, si vous venez de Windows, vous n'avez sûrement jamais entendu parler de Konqueror, K3B, KOffice ou Kopete.
- GNOME est très accessible. L'accessibilité selon GNOME ne consiste pas seulement à construire une interface utilisable par des handicapés. L'accessibilité consiste à concevoir une interface qui puisse être utilisé par un utilisateur valide/handicapé, compétent/incompétent avec un matériel confortable/réduit. Ainsi GNOME veut être utilisable par un handicapé connaissant peu l'informatique avec une résolution 640×480 avec une souris-deux-boutons autant que possible que par un expert valide avec deux écrans 19' avec une souris 5 boutons.
- Kubuntu (KDE) peut dérouter le débutant par son apparente désorganisation pour ce qui est des menus, de la gestion des fenêtres et encore d'autres points. Alors que GNOME semble de suite plus compréhensible et mieux fait. Il faut néanmoins garder à l'esprit que tout ceci n'est qu'un certain type de configuration et que les possibilités de configuration sous KDE semblent être infinies.
De nombreuses personnes qui migrent de Windows se sentent plus en confiance avec KDE de par la similitude d'apparence : des couleurs plus vives, une personnalisation très aisée, un menu K ayant une hiérarchie semblable au menu Démarrer de Windows, etc. Par la suite, elles sont cependant souvent perturbées par l'absence de frontière entre ce qui est sur leur ordinateur et ce qui est accessible via le réseau. GNOME, de son côté, est réputé pour être plus sobre, moins eye-candy, plus efficace.

Notez que la migration est d'autant plus difficile que l'«exposition à Windows » est grande. Les nouveaux arrivants dans le monde informatique ont même plus de facilité pour démarrer avec Linux. La plus grande difficulté réside dans la perte des habitudes ancrées dans l'utilisateur habitué à MS Windows et à sa logique. Linux semble plus difficile de prise en main, alors que c'est faux : il est seulement différent et offre beaucoup plus de possibilités (notamment dans l'OpenSource) que MS Windows.
1) Les bibliothèques Qt sur lesquelles est basé KDE n'existent actuellement en version GPL que pour Linux. L'installation sous Windows est possible mais nécessite soit de très bonnes connaissances en informatique, soit d'acheter une licence de Qt pour Windows. La version 4.0 de Qt qui sortira début 2006, sera disponible à la fois sous licence commerciale (permettant aux entreprises qui le souhaitent de développer des logiciels propriétaires) et en GPL (licence libre), pour Linux comme pour Windows.
Les systèmes de fichiers sous Linux
Basé sur Linux Filesystems Explained
Introduction

Les systèmes de fichiers constituent un des domaines dans lesquels le nouvel arrivant linuxien doit se plonger.
Dans le monde de Microsoft, vous n’avez réellement aucun besoin de vous préoccuper des systèmes de fichiers, le format par défaut étant le FAT32 (File Allocation Table) ou, avec les versions plus récentes de Windows, le NTFS (New Technology File System). Linux, toutefois, étant situé autour d’un monde libre et d’opinions différentes, n’est pas limité à un ou deux systèmes de fichiers ; cela a un avantage certain : les solutions développées sont diverses, performantes et sont adaptées à plusieurs besoins. L’utilisateur doit donc avoir certaines connaissances de ce qu’est un système de fichiers et en quoi cela affecte son ordinateur.
Qu’est-ce qu’un système de fichier ?
Dans le cœur d’un ordinateur, tout est constitué de 1 et de 0, mais l’organisation de ces données n’est pas aussi simple. Un bit est un 1 ou un 0 ; un octet (byte en anglais) est composé de huit bits ; un kilo- octet (kilobyte) est un groupe de 1024 octets ; un mégaoctet (mégabyte) se constitue de 1024 kilo-octets ; et ainsi se poursuit la chaîne.
Un disque dur (hard drive ou hard disk) stocke toutes vos données. Il y a tellement de données sur un disque dur qu’il doit obligatoirement y avoir un moyen de les organiser. C’est un peu comme les anciens classeurs de cartes d’identification de livres dans une bibliothèque municipale, dans lesquels tous les livres sont recensés : sans ces index, il serait impossible de retrouver facilement les livres que nous recherchons.

Les systèmes de fichiers jouent exactement le même rôle que ces index : organiser les fichiers de votre ordinateur sur votre disque dur de façon à pouvoir les retrouver lorsque vous en aurez besoin. Les systèmes de fichiers les plus utilisés à l'heure actuelle sont sûrement le FAT32 et le NTFS, qui sont les deux seuls systèmes de fichiers que Windows peut nativement lire. Mais, tout comme il existe d'autres systèmes pour classer des livres dans une bibliothèque, il existe de nombreux autres systèmes de fichiers : ext2, ext3, ReiserFS, JFS, XFS, ...
Les qualifications d’un système de fichiers
De nombreux attributs différents sont nécessaires afin de définir un système de fichiers. Ils incluent, mais ne sont pas limités à, la taille maximale que peut avoir un fichier dans ce système de fichiers, la taille maximale d’une partition et la journalisation ou non du système de fichiers.
La taille maximale d'un fichier
Ce critère définit la taille maximale qu'un fichier quelconque enregistré sur un système de fichiers peut avoir. Ainsi, si vous possédez un fichier de 100 mégaoctets et que vous tentez de l'enregistrer sur un système de fichiers n'acceptant pas les fichiers plus grands que 90 mégaoctets, l'opération d'enregistrement ne pourra pas être complétée et vous disposerez d'un fichier corrompu, incomplet.

La taille maximale d'une partition
Ce critère définit la taille maximale que peut avoir une partition sur un disque dur. De nombreuses caractéristiques causent des limitations plus ou moins grandes quant à la taille d'une partition formatée dans un système de fichiers donné. Vous retrouverez, plus bas dans cette page, un tableau résumé des principaux systèmes de fichiers rencontrés dans le monde linuxien; nous y avons indiqué la taille maximale que peut avoir une partition selon chacun de ces systèmes de fichiers.
La gestion des droits d'accès aux fichiers et répertoires
Ce critère définit la possession d'un fichier ou d'un répertoire à un utilisateur et à un groupe d'utilisateurs. Il gère aussi quelles actions les utilisateurs ont le droit d'effectuer sur les fichiers et répertoires, selon qu'ils sont propriétaire du fichier, membre du groupe propriétaire du fichier ou ni l'un ni l'autre. La possession et la gestion des droits d'accès associés s'effectue individuellement avec chaque fichier et répertoire.
Les droits d'accès que l'on trouve habituellement sont la lecture du fichier ou répertoire, l'écriture dans celui-ci et son exécution. Par exemple, l'utilisateur toto dispose des droits de lecture et d'exécution sur le répertoire foo, mais pas d'écriture; toto peut donc lancer les programmes présents dans ce répertoire et ouvrir les fichiers qu'il contient, mais ne peut pas les modifier ni en créer de nouveaux.

La journalisation
Parlons maintenant de la journalisation. Un système de fichiers journalisé est plus fiable lorsqu’on entre dans le domaine du stockage des données. Il a été expliqué plus haut ce qui se produit réellement lorsqu’un fichier est enregistré sur un disque dur (une suite de 1 et de 0 est inscrite sur le disque) ; mais que se produit-il si l’écriture de la chaîne est interrompue avant son terme (ce qui se produit, par exemple, lors d’une coupure de courant) ? Votre fichier devient « corrompu », incomplet.
Un système de fichiers journalisé travaille de façon à prévenir une telle corruption : lors de la sauvegarde d'un fichier, au lieu d’écrire immédiatement sur le disque dur les données à l'endroit exact où elles devraient être enregistrées, le système de fichiers écrit les données dans une autre partie du disque dur et note les changements nécessaire dans un journal, et ensuite, en arrière-plan, il repasse chacune des entrées du journal et complète le travail commencé ; lorsque la tâche est accomplie, il raie la tâche de la liste.
Mais comment cela prévient-il la perte de données ? Prenons un exemple : disons que vous cliquez sur le bouton Enregistrer de votre logiciel de traitement de texte pour sauvegarder le fichier foo.txt. L’ordinateur écrit d’abord un « brouillon » de foo.txt dans une partie différente du disque dur et écrit le changement dans le journal du système de fichiers. Une fois cela effectué, l’ordinateur commence à retranscrire le fichier (la suite de 1 et de 0) à son endroit définitif sur le disque dur. Soudain, il survient une panne de courant ; alors la transcription du fichier est interrompue. Lorsque le courant revient, même si le « propre », la version finale de votre fichier est incomplète, vous possédez toujours votre brouillon dans le journal du système de fichiers ; l’ordinateur recommence donc la retranscription du fichier, écrasant les données corrompues.
Et si, par hasard, le courant était coupé lorsque l’ordinateur écrivait dans le journal, vous disposeriez toujours d’un brouillon précédemment écrit dans le journal pour récupérer votre travail. « Mais, direz-vous, il est beaucoup plus avantageux d'utiliser un système de fichiers journalisé! C'est bien plus sécuritaire! Pourquoi utiliserais-je un système de fichiers non journalisé? » L'utilisation d'un journal requiert des capacités de stockage importantes sur vos périphériques; ces systèmes de fichiers ne sont donc pas adaptés aux médias de faible capacité, telles les cartes mémoires (memory sticks) et les disquettes.
