SQLPLUS est l'outil d'Oracle permettant l'utilisation du langage SQL. Cependant il offre en plus diverses commandes de manipulation de commandes SQL, de formatage des affichages écran etc ... formant ce que nous appellerons l'environnement
SQLPLUS et qui est présenté partiellement dans ce chapitre.
SQLPLUS s'appelle à partir d'Unix par la commande :
sqlplus
Apparaît alors le message de connexion suivant :
SQL*Plus: Version 3.0.7.1.1 - Production on Thu Oct 10 13:24:03 1991
Enter user-name: serge
Enter password:
Connected to: ORACLE RDBMS V6.0.30.2.1, transaction processing option - Production
PL/SQL V1.0.30.0.1 - Production
Il vous est demandé votre nom ainsi que votre mot de passe. Consultez votre enseignant pour connaître ces deux informations.
Pour vous connecter, vous pouvez aussi utiliser la syntaxe
sqlplus nom_utilisateur/mot_de_passe
Par exemple
sqlplus serge/serge
SQLPlus 2/132
Une fois la connexion avec Oracle établie, SQLPLUS affiche son message d'attente :
SQL>
indiquant qu'il attend une commande SQL ou SQLPLUS :
Les commandes SQL permettent de créer, mettre à jour et exploiter les tables de données.
Ex : select * from biblio;
Les commandes SQLPLUS permettent de manipuler l'environnement dans lequel vont s'exécuter les commandes SQL :
Ex : describe biblio
Voici quelques règles d'écriture des commandes SQL :
1 Elles peuvent s'écrire indifféremment en majuscules ou minuscules. Par la suite, nous écrirons les noms des tables et colonnes en majuscules et le reste en minuscules.
2 Une commande SQL se termine par ; ou / ou une ligne blanche :
;
indique la fin de la commande et demande son exécution
/
idem à ; mais doit être seul sur sa ligne.
ligne blanche
termine la commande sans lancer son exécution
3 Une commande SQL peut s'étaler sur plusieurs lignes. Après chaque ligne, l'interpréteur génère une ligne supplémentaire numérotée et ce tant qu'il n'a pas rencontré la fin de la commande.
2 from biblio; <--- 2 est le N° de ligne sont deux commandes identiques.
Voici quelques règles d'écriture des commandes SQLPLUS :
SQL> column genre –
> heading 'GENRE DU LIVRE'
Nous nous proposons ici de voir quelques commandes SQLPLUS qui nous seront utiles dans notre étude du langage SQL.
syntaxe exit
action ramène au système d'exploitation
syntaxe host commande_système
action
exécute la commande du système d'exploitation.
syntaxe host
action fait apparaître le "prompt" du système d'exploitation. On peut alors taper des commandes quelconques. On revient à SQLPLUS par la commande exit.
Exemples :
SQL> host pwd <-- répertoire courant ?
/users/serge/oracle/sqlplus <-- résultat
SQL> host ll <-- contenu du répertoire courant ?
total 0<-- rien
SQL> host >fic<-- on crée un fichier vide
SQL> host ll <-- vérification
total 0
-rw-rw-r-- 1 serge enseign 0 Oct 11 15:14 fic
SQL> host mkdir rep <-- on crée un répertoire
SQL> host ll <-- vérification
total 1
-rw-rw-r-- 1 serge enseign 0 Oct 11 15:14 fic
drwxrwxr-x 2 serge enseign 512 Oct 11 15:15 rep
SQL> host cd rep <-- on change de répertoire courant
SQL> host pwd <-- vérification
/users/serge/oracle/sqlplus <-- ça n'a pas marché
SQL> host ll <-- vérification : le répertoire courant n'a effectivement pas changé total 1
-rw-rw-r-- 1 serge enseign 0 Oct 11 15:14 fic
drwxrwxr-x 2 serge enseign 512 Oct 11 15:15 rep
On remarque qu'on ne peut changer de répertoire courant par la commande host. Essayons l'autre méthode :
SQL> host <-- on appelle le système
$ pwd <-- on est sous le système. Répertoire courant ?
/users/serge/oracle/sqlplus
$ mkdir rep <-- on crée un répertoire
$ ll <-- vérification
total 1
drwxrwxr-x 2 serge enseign 512 Oct 11 15:25 rep
$ cd rep <-- changement de répertoire courant
$ pwd <-- vérification
/users/serge/oracle/sqlplus/rep <-- ça a marché
$ exit <-- retour à SQLPLUS
SQL> host pwd <-- répertoire courant ?
/users/serge/oracle/sqlplus <-- ce n'est plus rep mais SQLPLUS de nouveau
SQLPlus 4/132
Les deux exemples précédents montrent que le répertoire courant pour SQLPLUS est celui à partir duquel il a été lancé. Il ne semble pas possible d'en changer. Cette notion de répertoire courant est importante car c'est là que SQLPLUS rangera certains des fichiers qu'il produira.
Sous SQLPLUS, on entre des commandes SQL ou SQLPLUS. La dernière commande SQL entrée au clavier est enregistrée dans une zone appelée buffer SQL. Tant qu'elle est présente dans ce buffer, la commande peut être modifiée, sauvegardée, relancée, etc...
Les commandes de gestion du buffer SQL sont des commandes SQLPLUS et obéissent donc à la syntaxe déjà présentée. Noter que les commandes SQLPLUS émises ne sont pas mémorisées.
Les commandes d'édition du buffer s'appliquent à une seule des lignes constituant la commande SQL qui y est contenue. Celle-ci est signalée par une étoile et est appelée ligne courante.
Exemple :
SQL> select * <-- commande SQL sur 3 lignes
2 from biblio <-- elle est automatiquement enregistrée dans le buffer
3 where prix>100;
SQL> list <-- commande SQLPLUS visualisant le buffer SQL
1 select *
2 from biblio
3* where prix>100 <-- la ligne 3 est ligne courante
SQL> list 2 <-- on demande à voir la ligne n°2 du buffer
2* from biblio <-- elle est devenue ligne courante
… …
Exemples
SQL> list <-- contenu du buffer SQL
1 select *
2 from biblio
3* where prix>100
SQL> clear buffer <-- vide le buffer
buffer cleared
SQL> list <-- vérification
No lines in SQL buffer.
SQL> input <-- ajoute des lignes au buffer
1 select *
2 from biblio
SQLPlus 5/132
3 where prix>100
4 <-- on termine par une ligne blanche pour que la commande
<-- ne soit pas exécutée
SQL> l <-- vérification (l=list)
1 select *
2 from biblio
3* where prix>100
SQL> del <-- supprime la ligne courante (3 ici)
SQL> l <-- vérification
1 select *
2* from biblio
SQL> l 1 <-- visualise ligne 1 qui devient ligne courante
1* select *
SQL> l 2 <-- visualise ligne 2
2* from biblio
SQL> i <-- ajoute des lignes (i=input)
3 where prix>100
SQL> l <-- vérification
1 select *
2 from biblio
3* where prix>100
SQL> c/100/200/ <-- change 100 en 200 dans la ligne courante (ligne 3 ci-dessus)
3* where prix>200 <-- résultat
SQL> l 2 <-- ligne 2 devient ligne courante
2* from biblio
SQL> a 2 <-- ajoute 2 en fin de ligne courante (a=append)
2* from biblio2 <-- résultat
SQL> l
1 select *
2 from biblio2
3* where prix>200
Une autre manière d'éditer le buffer SQL est d'utiliser un éditeur de texte par la commande EDIT. Celle-ci appelle l'éditeur dont le nom est défini par la variable système _EDITOR. On peut obtenir la liste de ces variables par la commande DEFINE :
SQL> define <-- liste des variables définies
DEFINE _EDITOR= "vi" (CHAR) <-- l'éditeur est ici vi.
DEFINE _O_VERSION = "ORACLE RDBMS V6.0.30.2.1, transaction processing option - Production PL/SQL
V1.0.30.0.1 - Production" (CHAR)
DEFINE _O_RELEASE = "6003002" (CHAR)
Dans l'exemple précédent, la commande EDIT copie le buffer dans un fichier appelé afiedt.buf du répertoire courant puis appelle l'éditeur vi pour éditer ce fichier. On modifie et sauvegarde le fichier par les commandes habituelles de l'éditeur vi. Il sera recopié dans le buffer SQL.
SQL> l <-- liste le buffer
1 select * from biblio2 * where prix>200
SQL> edit <-- édition du buffer avec vi
// changer 200 en 100
Wrote file afiedt.buf<-- création du fichier afiedt.buf
SQL> host ll <-- vérification
total 1
-rw-rw-r-- 1 serge enseign 38 Oct 11 15:35 afiedt.buf
SQL> host cat afiedt.buf <-- contenu de afiedt.buf
select * from biblio
where prix>100
/
SQL> l <-- contenu du nouveau buffer
1 select *
2 from biblio
3* where prix>100
SQLPlus 6/132
syntaxe
save fichier
action
sauvegarde le buffer SQL dans fichier.
syntaxe
get fichier
action le buffer SQL est chargé avec le contenu de fichier
Exemples
SQL> l <-- contenu du buffer
1 select *
2 from biblio
3* where prix>100
SQL> save cmd1<-- le buffer est sauvegardé dans cmd1
Created file cmd1
SQL> host ll <-- vérification
total 2
-rw-rw-r-- 1 serge enseign 38 Oct 11 15:35 afiedt.buf
-rw-rw-r-- 1 serge enseign 38 Oct 11 15:49 cmd1.sql
<-- le fichier a en fait le suffixe .sql
SQL> host cat cmd1.sql <-- contenu du fichier ?
select *
from biblio
where prix>100
/
SQL> clear buffer <-- on vide le buffer SQL
buffer cleared
SQL> l <-- contenu du buffer ?
No lines in SQL buffer.<-- rien
SQL> get cmd1 <-- on charge le buffer avec cmd1
1 select * <-- résultat
2 from biblio
3* where prix>100
SQL> l <-- vérification
1 select *
2 from biblio
3* where prix>100
1.4.3 Exécution du buffer SQL
syntaxe
run (abbréviation r)
action
exécute la commande SQL du buffer
Exemple :
SQL> l <-- contenu du buffer SQL
1 select *
2 from biblio
3* where prix>100
SQL> run <-- exécution du buffer
1 select *
2 from biblio
3* where prix>100
TITRE AUTEUR GENRE ACHAT PRIX D
-------------------- --------------- --------------- --------- ---------- -
Vipere au poing Bazin Roman 01-JAN-91 130 O
L'adieu aux armes Hemingway Roman 01-FEB-91 150 o
SQLPlus 7/132
Il est possible de rassembler des commandes SQL dans un fichier texte appelé fichier de commandes. Les commandes ont la même syntaxe qu'en mode interactif. Le fichier peut être construit à l'aide d'un éditeur :
syntaxe
edit fichier_de_commandes
Il sera exécuté par la commande
syntaxe
start fichier_de_commandes
Exemples
SQL> edit cmd2<-- création du fichier de commandes SQL
SQL> host ll
total 3<-- contenu du répertoire courant
-rw-rw-r-- 1 serge enseign 38 Oct 11 15:35 afiedt.buf
-rw-rw-r-- 1 serge enseign 38 Oct 11 15:49 cmd1.sql
-rw-rw-r-- 1 serge enseign 107 Oct 11 16:07 cmd2.sql
<-- en réalité, c'est le fichier cmd2.sql qui a été créé
SQL> host cat cmd2.sql <-- contenu du fichier de commandes
select titre,auteur,prix from biblio where prix>100;
select titre,auteur,prix from biblio where prix>140;
SQL> start cmd2 <-- exécution du fichier de commandes cmd2
TITRE AUTEUR PRIX <-- résultat du premier select
-------------------- --------------- ----------
Vipere au poing Bazin 130
L'adieu aux armes Hemingway 150
TITRE AUTEUR PRIX <-- résultat du second select
-------------------- --------------- ----------
L'adieu aux armes Hemingway 150
SQL> l <-- qu'y a-t-il dans le buffer ?
1* select titre,auteur,prix from biblio where prix>140 <-- la dernière commande exécutée
Un fichier de commandes sera le plus souvent construit à l'aide d'un éditeur. On peut aussi le construire à l'aide des commandes
d'édition du buffer SQL ainsi que des commandes get et save.
Nous avons vu quelques commandes SQLPLUS qui faciliteront notre étude du langage SQL. D'autres seront présentées dans les chapitres ultérieurs au gré des besoins. Notons qu'il existe des moyens beaucoup plus conviviaux que SQLPLUS pour travailler avec Oracle notamment avec des interfaces graphiques.
Dans ce chapitre nous présentons les commandes SQL nécessaires à la création et à la maintenance de tables. Nous en donnons une version courte permettant de travailler rapidement. Leur syntaxe complète est disponible dans les guides de référence d'Oracle.