Introduction a l’economie de l’education
Introduction à l’économie de l’éducation
Introduction : Pourquoi un enseignement d’Economie de l’Education ?
La matière grise est la locomotive du progrès Joseph Ki-Zerbo
Il est aujourd’hui admis qu’un système éducatif accessible au plus grand nombre est un moyen efficace pour assurer la croissance économique par la formation, la création de nouvelles qualifications. Un rapide survol de la pensée économique laisse apparaître un certain nombre de thèmes de réflexion que nous classerons en deux groupes.
Le premier se détermine autour du thème majeur du capital humain : l’éducation est un capital, qu’il convient d’évaluer et auquel on peut associer des coûts, des gains et donc une rentabilité ; mais il est clair que l’unanimité n’est pas parfaite sur ce point et que d’autres approches complémentaires ou concurrentes sont envisageables.
Le second groupe thématique est beaucoup plus disparate, chacun des thèmes n’ayant en fait été, dans la plupart des cas, qu’effleuré. On y recense :
- les divers effets de l’éducation sur la croissance, le progrès économique, les comportements individuels, etc. ;
- le rôle important de l’origine sociale des individus dans leurs comportements éducatifs ;
- l’intervention (souhaitée ou non) de l’Etat dans le domaine éducatif ;
- les problèmes posés par l’organisation et le fonctionnement du système éducatif.
En fait, nous disposons là l’essentiel des thèmes de réflexion qui constituent le champ de l’analyse contemporaine de l’économie de l’éducation et qui, pour plus de clarté, peuvent s’articuler sur quatre axes principaux ; la demande d’éducation, l’offre d’éducation, l’impact de l’éducation et la politique éducative.
Au total, l’analyse économique confère aujourd’hui une importance très grande aux ressources humaines, dans ce sens deux phénomènes peuvent être observés d’abord la théorie du capital humain, ensuite l’apport de l’éducation au développement tels que révélés dans deux rapports l’un de l’OCDE et l’autre de la Banque mondiale.
C’est pourquoi cet enseignement comprendra deux composantes :
- une composante théorique relative au lien entre éducation et développement ;
- une seconde composante composée du repérage de quelques évaluations pratiques relative au lien entre la croissance et les ressources humaines, aux coûts et à la rentabilité des l’investissement en éducation.
CHAPITRE 1 : L’IMPORTANCE DU CAPITAL HUMAIN DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Les notions du capital humain et de rendement de ce capital permettent d’interpréter le différentiel de revenus salariaux et la perte de cohérence entre la progression du revenu national et celle des facteurs conventionnels y contribuant. En assimilant l’éducation à un investissement, tout accès gratuit au savoir est exclu. L’éducation, en tant qu’in put, est donc limitée à ses expressions monétaires tandis que sa contribution à l’output est évaluée en termes de gains ou de pertes. Les dépenses expliquent en effet les différences individuelles et catégorielles de salire réel et une partie de l’accroissement du revenu national.
La théorie du capital humain s’appuie sur une série de faits. Les études les plus récentes distinguent les programmes de formation et sont plus soucieuses d’analyser la relation entre la formation et l’emploi. L’école doit certes se montrer réceptive au monde de travail, la tendance est alors à charger l’école de la préparation à un nombre toujours plus grand Dans la présente revue de littérature, il sera question après avoir souligné le fondement de la théorie du capital humain, de s’interroger sur la rentabilité de l’éducation et de l’enseignement supérieur en particulier, à travers une critique des choix méthodologiques, les différents facteurs déterminant le niveau de rentabilité. Nous évoquerons enfin quelques grandes tendances sur les travaux de rentabilité.
SECTION1 : La théorie du capital humain, son intérêt et son rôle stratégique
L’une des grandes découvertes de l’analyse économique contemporaine est relative à la théorie du capital humain est relative à la théorie du capital humain à partir des recherches de trois auteurs : SCHULTZ en 1983, G. BECKER et ROMER en 1986 et en particulier LUCAS en 1988 Toutes ces recherches évaluent l’impact de l’éducation et de la formation sur la croissance économique et le développement.
L’investissement dans le capital humain est au cœur des stratégies mises en œuvre par de nombreux pays pour promouvoir la prospérité économique, l’emploi et la cohésion sociale. Les individus, les organisations et les nations sont de plus en plus conscients qu’un haut niveau de connaissances et de compétences est essentiel pour leur sécurité et leur réussite. L’accord sur ces principes a suscité sur le plan politique aussi bien que social de nouvelles attentes concernant la réalisation d’objectifs économiques et sociaux ambitieux, grâce à un investissement accru dans le capital humain. Cependant les investissement ne seront productifs que s’ils sont bien adaptés à leurs objectifs.
La nécessité de politiques cohérentes pour encourager les personnes de tous âges à se former tout au long de leur vie est reconnue bien au delà des ministères de l’éducation, jusqu’au niveau politique le plus élevé. Telle la mise en accord du conseil des ministres de l’OCDE (1997) sur « l’urgence de mettre en œuvre des stratégies efficaces de formation tout au long de la vie pour tous, de renforcer les capacités des individus à s’adapter et à acquérir des qualifications et des compétences nouvelles ».
Pour améliorer la cohésion social, notamment en s’attaquant au chômage, les ministres du travail ont également souligné qu’il était important de se préoccuper des besoins de ceux qui en raison de l’insuffisance de leurs connaissances et de leurs qualifications ne peuvent pas participer pleinement à une économie fondée sur le savoir et qui ont des possibilités d’apprentissage à vie extrêmement limitées. Les enjeux sont très importants : « un chômage élevé et persistant, ainsi que de faibles rémunérations affectant une part importante de la population en âge de travailler constituent une menace pour le tissu social si ces problèmes ne sont pas résolus efficacement et à court terme ».
C’est pourquoi dans des domaines très variés, de grands espoirs se fondent sur l’investissement dans le capital humain pour permettre d’atteindre les objectifs économiques et sociaux essentiels. Ils intéressent des pays, des entreprises et les individus qui luttent pour ne pas être exclus d’une compétition intense dans laquelle les connaissances et les compétences sont essentielles, mais ils concernent également des stratégies pour surmonter le chômage et promouvoir la cohésion sociale. Etant donné que le capital humain est associé à un ensemble complexe d’attentes et d’objectifs, il est important de considérer la diversité des éléments qui le caractérisent, ainsi que l’hétérogénéité des investissements et de leurs résultats potentiels.
Il est maintenant acquis que le niveau de développement d’un pays est étroitement lié à son niveau d’instruction au point même d’en dépendre. L’éducation est un facteur d’efficacité qui élève la productivité des travailleurs et contribue de cette manière à augmenter la production. L’éducation est ainsi associée aux autres facteurs traditionnels (capital et travail) pour expliquer les performances et ls contreperformances théoriques diverses études ont essayé de tester et de quantifier l’impact de l’éducation sur la croissance économique. Pour cela il y a deux (2) points :
- l’impact global de l’éducation sur la croissance. Par deux méthodes différentes d’évaluation, DENISON (1961) et SCHULTZ (1962) ont abouti à des résultats similaires. Ainsi DENISON calcule que 23% de la croissance des Etats-Unis entre 1930-1960 était imputable à l’accroissement de l’éducation. SCHULTZ par sa méthode du taux de rendement, est arrivé lui aussi à la même conclusion que l’éducation contribue pour une bonne part à la croissance américaine.
- Les effets indirects de l’éducation sur la croissance économique. Les effets indirects de l’éducation sur la croissance économique s’articulent autour de deux points essentiels : d’une part ils se manifestent par des externalités positives que l’éducation engendre et d’autre part la liaison entre l’éducation et les autres types de ressources humaine à savoir : la santé, la nutrition, la pauvreté, la fécondité etc…..
SECTION2 : Définition de l’éducation dans une perspective économique.
1) Signification du concept global d’économie de l’éducation.
L’éducation est comprise toute action de formation portant principalement sur les enfants et les adolescents et de manière croissante sur les adultes et qui a pour résultat l’ensemble des habiletés intellectuelles ou manuelles. Cela permet de distinguer deux types d’éducation :
- l’éducation formelle qui se réfère à toute activité délibérée de formation contribuant au développement des facultés intellectuelles et à l’acquisition de connaissance générale ou spécialisée, y compris celle conduisant à l’obtention d’une compétence ;
- l’éducation informelle qui regroupe des formations non formelles influençant les attitudes, les comportements, les modes de pensée et les connaissances. C’est par excellence, l’éducation diffusée par le milieu.
2) Signification et portée du concept de capital humain
Le concept de capital humain est fréquemment utilisé en économie depuis une trentaine d’années au moins (par exemple SCHULTZ, 1961, BECKER, 1964) ; certains le font remonter aux travaux d’ADAM SMITH au XXVIIIe siècle. Le concept insiste fortement sur l’importance du facteur humain dans les économies fondées sur les connaissances et les compétences. Le capital humain peut se définir de nombreuses manières. En économie de l’éducation, on le définit comme « les connaissances, qualification, compétences et autres qualités personnelles possédées par un individu intéressant l’activité économique ». Le capital humain constitue donc un bien matériel qui peut faire progresser et soutenir la productivité, l’innovation et l’employablité. Il peut croître, se réduire ou devenir inutile. Il subit différentes influences et provient de différentes origines, notamment, mais pas seulement d’un apprentissage organisé sous la forme de l’éducation et de la formation. Les quatre éléments (connaissances, qualifications, compétences et autres qualités personnelles) peuvent contribuer à ses missions sociales et démocratiques, et dans une certaine mesure culturelle et personnelle. Si le capital humain suppose que l’on mette l’accent sur la sphère économique, la distance peut être faible entre la politique et les pratiques visant à accroître ce capital et celles qui sont orientées vers d’autres fins.
La mesure du capital humain ne concerne pas seulement le niveau éducatif. Les mesures du capital humain fondées sur le nombre d’années d’études effectuées et le niveau de scolarité ainsi que le différentiel de rémunération existant en faveur de ceux qui ont bénéficié davantage d’enseignement sont loin d’être suffisantes, si l’on adopte une définition large des qualifications et autres compétences des individus.
L’investissement dans le capital humain procure donc des avantages aux individus, aux entreprises et aux sociétés. Ces avantage peuvent être de nature économique et prendre la forme d’un supplément de gains, de productivité ou de croissance économique. L’investissement en capital humain fournit également un vaste éventail d’avantage qui ne sont pas d’ordre économique, notamment accroissement de la cohésion sociale, une diminution de la délinquance et une amélioration de l’état sanitaire.
SECTION3 : L’ économie de l’éducation dans la littérature économique actuelle, brève revue de la littérature.
Les Classiques ont été les premiers à s’intéresser à l’économie de l’éducation :
- Adam Smith, Malthus et J. S. Mill
- Marx, Marshal et Walsh
Les contemporains ont été cités plus haut, notamment les théoriciens de la croissance endogène comme Romer et Lucas.
Concernant les recherches sur l’économie de l’éducation en Afrique, elles sont assez limitées ? Certains travaux émergent menés par Psacharopoulos (1973), Lévy Garboua et Mingat (1979), F. Orivel, Rossignol, Glasmann et Beauvialat, A ; Diagne et Daffé. La Banque mondiale (1982) a aussi mené des études remarquables sur les investissements dans le domaine éducatif. Mais, c’est sur la Côte d’Ivoire que les recherches sont plus nombreuses et certainement plus vigoureuses. On peut citer
SECTION4 : L’ apport des théories de la croissance endogène
On peut considérer les dépenses d’éducation, de santé et de formation comme des facteurs de croissance en ce qu’elles accélèrent l’accumulation de capital humain, les théories de la croissance endogène, mettent ainsi en exergue le rôle économique de l’Etat. Celui-ci est en effet l’agent le plus habilité pour réaliser ce type de dépenses qui jouent un rôle important dans le processus de croissance endogène.
L’intérêt primaire de l’investissement public en capital humain est qu’il permet d’accroître la productivité sociale. Si l’on admet en effet qu’une meilleure formation, théorique ou pratique, augmente l’efficience productive de l’individu, les effets externes du types « learning-by-doing » qui découlent de son activité permettent alors d’accroître la productivité des agents qui le côtoient. Ainsi l’échelle globale, plus le stock de capital humain disponible est élevé, plus la production par tête est importante. Des tests empiriques menés par LOCKEED et alii (1980) à partir de données relatives à des données relatives à des pays en développement ont montré que quatre années d’enseignement élémentaire permettent d’accroître la productivité d’un agriculteur de 8,7 % en moyenne.
En outre puisque l’éducation est un moyen privilégié d’accumulation du capital humain, les dépenses publiques effectuées, en sa faveur apportent alors une contribution essentielle au processus de croissance endogène. D’ailleurs, l’importance accordée à l’éducation est telle que des modèles ont été élaborés qui font exclusivement de cette activité une source de croissance auto-entretenue. Dans ce type de modèle, la constance des rendements d’échelle est assurée par l’effet direct du niveau d’éducation sur la productivité des travailleurs. La croissance des rendements au niveau macroscopique découle des externalités qu’engendre le niveau d’éducation. Par ailleurs des travaux économiques soulignent le rôle essentiel que jouent les dépenses d’éducation sur le processus de croissance. DENILSON (1962) estime que la croissance économique des Etats-Unis entre 1930 et 1960 est due pour 23 % à l’accroissement du niveau d’éducation de la force de travail. Les travaux de NADIRI (1972) chiffrent cette contribution de l’éducation à 0,8 % pour le Mexique et 3,3 % pour le Brésil.
BARRO (1991) montre que pour un niveau donné de Produit Intérieur Brut par tête en 1960, les pays à fort taux de scolarisation ont enregistré un taux de croissance plus élevé que celui des pays à faible taux de scolarisation. Ainsi on comprend difficilement qu’au moment où l’importance des dépenses publiques d’éducation de formation dans le processus de croissance est fortement soulignée par les nouvelles théories de la croissance, que des pays en développement sous ajustement structurel s’évertuent à restreindre la progression de ces types de dépenses. Certes à court terme, une telle politique est prompte à rétablir l’équilibre des finances publiques de ces pays. Mais la croissance économique qui s’amorce péniblement depuis peu dans certains de ces pays risque de n’être point durable. Dans une perspective de croissance endogène, cet essoufflement de la croissance devrait résulter de la décroissance des rendements marginaux du capital humain.
CHAPITRE 2 : LA DEMANDE INDIVIDUELLE D’EDUCATION
Le concept de demande en économie renvoi à un lien entre les quantités demandées de biens ou services et les goûts et préférences des individus ou du groupe sous une contrainte budgétaire dépendant des prix de ces biens et des revenus, pourvus par les consommateurs. Cette notion de demande trouve une place en économie de l’éducation.
Le concept de demande en économie renvoie à un lien entre les quantités demandées de biens et les goûts et préférences des individus ou du groupe sous une contrainte budgétaire dépendant des prix des biens et des revenus, pourvus par les consommateurs. De même, cette notion de demande trouve sa place en éducation. En effet, l’éducation qui est un bien non seulement économique mais aussi publique est demandée en fonction des préférence et des revenus des demandeurs que sont l’Etat, les collectivités locales, les ménages et les individus. Il est intéressant de souligner que quelque soit le type de demandeur (Etat, collectivités locales, ménages, individus), l’individu reste la personne qui au bout du compte est le bénéficiaire directe de l’éducation, en ce qu’il est non seulement le détenteur du capital humain mais aussi le bénéficiaire des avantages sociaux. Cependant, les autres types de demandeurs ne sont que des bénéficiaires indirectes dans la mesure où eux ne profitent que des externalités (productivité des travailleurs) de la formation de l’individu, ce dans le meilleur des cas et dans le pire des cas ils peuvent être victimes d’une fuite de cerveaux. De façon plus singulière, nous allons étudier le cas de la demande d’éducation sénégalaise.
Dans son ensemble, le système éducatif sénégalais est composé des demandeurs se trouvant dans les enseignements préscolaire, élémentaire, moyen, secondaire et supérieur. A l’exception du cycle préscolaire, les autres cycles comptent en leur sein des formations générales et techniques avec une plus grande demande dans l’enseignement général. Par ailleurs, le cycle élémentaire est le plus dominant sur le plan des effectifs, pendant que les enseignements les moins représentatifs sont respectivement le préscolaire et le supérieur. A titre d’illustration, au cours des quatre premières années de la décennie « 1990 », l’enseignement primaire représentait en moyenne 736 409 élèves contre 135 716 (moyen), 50 534 (secondaire), 21 652 (supérieur), 17 265 (préscolaire) soit respectivement 76,5 % ; 14,11 % ; 5,25 % ; 2,25 % et 1,75 %.
SECTION1 : Les déterminants de la demande individuelle.
En ce qui concerne la demande d’éducation, il est essentiel d’éviter dès le départ toute confusion à ce sujet. Ce sont les individus (ou leur famille à qui sont fondamentalement les demandeurs, qui souhaitent acquérir un certain niveau d connaissances (une certaine formation, un certain diplôme, une certaine expérience). Les entreprises, et plus généralement les employeurs, demandent une main d’œuvre qualifiée, c’est à dire les services que cette main d’œuvre est susceptible de lui apporter grâce à son éducation. Elle ne demande pas directement de l’éducation (sauf à la limite, en matière de formation continue). La demande des individus se manifeste aussi bien par les queues à l’entrée des universités que les demandes réitérées d’implantation de collèges ou de lycées ou « d’antennes » universitaires sur tout le territoire, que par la prolongation généralisée des études. Il conviendra alors de s’interroger sur les motivations et la logique de cette demande. Le cœur de l’analyse reposera sur la notion fondamentale de capital humain, ce qui ne nous interdira pas d’envisager des approches concurrentes ou complémentaires et d’élargir l’analyse.
Face à cette demande, il est clair qu’il existe une offre qu’au moins dans une première approche, on peut assimiler au système éducatif au sens large. Ce système ne peut être purement et simplement assimilé à un système productif ordinaire. Son caractère non marchand et la nature même de ses activités, imposent une analyse spécifique qui permette en particulier d’en proposer une évaluation des performances et des principes de fonctionnement. Tel sera l’objet principal de la seconde partie, qui abordera aussi le problème de l’offre sous l’angle individuel, dans la mesure où il est parfaitement concevable de considérer l’individu comme le producteur de son capital intellectuel. Un des enseignements majeur de la théorie de la demande d’éducation est que cette dernière a un impact (direct ou indirect) sur les qualifications individuelles et donc sur le marché du travail. Dès lors, il convient de s’interroger sur la relation effective entre les formations et le système d’emploi. Mais ce n’est pas pour autant le seul impact que l’éducation exerce sur le plan économique. Un élargissement de l’analyse s’impose tant au niveau micro-économique qu’au niveau macro-économique.