Comment devenir commissaire aux comptes ? Cursus et formation

Contenu :

Introduction

1. Le métier du commissaire aux comptes

1.1. Le rôle du commissaire aux comptes

1.2. Les responsabilités du commissaire aux compte

1.3. Le travail dans un cabinet d’audit ou d’expertise comptable

1.4. Différence entre le commissaire aux comptes et l’expert-comptable

2. Comment devenir un commissaire aux comptes ?

  1. 2.1. Cursus et formation
  2. 2.2. Les qualités et les compétences requises
  3. 2.3. L’évolution de carrière et le salaire du commissaire aux comptes

Conclusion

Introduction


Le métier de Commissaire Aux Comptes (CAC) exige d’avoir une connaissance polyvalente en gestion, en comptabilité  et en droit.  Le rôle du CAC consiste notamment à mener des missions d’audit légales auprès des sociétés remplissant un certain nombre de conditions.

La profession du commissaire aux comptes est souvent confondue avec celle de l’expert-comptable. En fait, les deux métiers sont en quelque sorte complémentaires, toutefois il existe plusieurs différences entre les deux en matière de nomination, au niveau des types de missions menées et même en matière de rémunération.

1. Le métier du commissaire aux comptes

1.1. Le rôle du commissaire aux comptes


Le commissaire aux comptes est un professionnel de la comptabilité dont le nom figure sur la liste de l’ordre des commissaires aux comptes. Sa présence est obligatoire au sein des sociétés anonymes et des sociétés en commandite par actions et également pour les autres types de sociétés si un des actionnaires minoritaires le demande. La nomination du commissaire aux comptes au sein de la société dépend de son statut juridique et elle doit avoir lieu soit dans le cadre d’une assemblée générale ou bien d’après une clause insérée dans les statuts de l’entreprise.

Son rôle consiste à certifier les comptes de la société et de s’assurer qu’ils sont conformes avec les dispositions des normes en vigueur. Il mène une mission d’audit légale dans laquelle il s’assure de la sincérité et la fidélité de la situation financière présentée par la société en rédigeant vers la fin de la mission un rapport général destiné à l’assemblée des actionnaires.

1.2. Les responsabilités du commissaire aux compte


D’après la nature des missions qu’il mène et la sensibilité des informations auxquelles il a accès, le commissaire aux comptes doit respecter certaines responsabilités inhérentes à son métier. Lors de son intervention au sein de la société, le CAC recourt à un ensemble de documents et d’informations souvent sensibles dont la divulgation peut être dangereuse notamment en matière de pérennité de l’entreprise. Le code de déontologie des commissaires aux comptes stipule une discrétion et un respect du secret professionnel et le considère comme étant une des responsabilités majeures à remplir.

En plus du respect du secret professionnel, le commissaire aux comptes doit remplir une responsabilité d’exhaustivité et de rigueur : il doit effectuer les missions qui lui sont confiées en faisant preuve de compétence et d’implication. Il faut dire que toute erreur au niveau de ses responsabilités peut générer une sanction qui dépend de la gravité du fait ou de la faute commise.

Il faut savoir aussi que le commissaire aux comptes est tenu de suivre les évolutions en matière de normes juridiques (en matière de droit de société, de travail et autres) afin de pouvoir mener ses missions en respectant toujours la loi en vigueur.

1.3. Le travail dans un cabinet d’audit ou d’expertise comptable


Le commissaire aux comptes agit et intervient dans différentes entreprises soit d’une façon obligatoire ou facultative et peut exercer son métier soit dans un cabinet d’expertise comptable ou bien dans un cabinet d’audit ; comme il peut dans certains cas travailler pour son propre compte.

Dans le cas d’un cabinet d’expertise comptable, il sera amené en collaboration avec son équipe de se charger de tout ce qui concerne les déclarations fiscales et sociales de la société en question, de préparer les différents états de synthèse et de répondre aux attentes des parties prenantes de l’entreprise (caisse sociale, État…). En plus, il peut même donner des conseils aux dirigeants et de leur offrir de l’aide en matière de gestion.

En ce qui concerne le cabinet d’audit, le commissaire aux comptes dans ce cas doit mener des missions d’audit (notamment des missions légales) dans plusieurs sociétés en rédigeant vers la fin de la mission un rapport général dans lequel il annonce soit une certification sans réserve, une certification avec réserve ou un refus de certification.

1.4. Différence entre le commissaire aux comptes et l’expert-comptable


Le commissaire aux comptes et l’expert-comptable mènent tous les deux des missions qui peuvent être complémentaires, mais dont les caractéristiques sont différentes.

Dans un premier lieu, il faut savoir que la nomination du commissaire aux comptes est obligatoire et imposée par la loi pour les sociétés remplissant un certain nombre de conditions. Tandis que la désignation d’un expert-comptable est facultative et relève seulement de la volonté de l’entreprise (sauf dans certains cas très rares).

En plus, l’objectif et la durée de la mission menée par chacun des deux sont totalement différents. Le commissaire aux comptes agit à posteriori pour certifier les comptes de l’entreprise et pour s’assurer de la sincérité de sa situation financière pour une durée déterminée par la loi. Mais l’expert-comptable agit à priori pour établir les états de synthèse et  donner des conseils aux dirigeants des sociétés pour une durée définie par les deux parties.

2. Comment devenir un commissaire aux comptes ?

2.1. Cursus et formation


Pour accéder au métier de commissaire aux comptes, il existe plusieurs voies et plusieurs formations qui peuvent être entamées.

Il est possible d’obtenir un master en gestion qui donne l’équivalence au moins de 4 unités d’enseignements au DSCG et puis passer un stage allant de 2 ans à 3 ans auprès d’un commissaire aux comptes habilité. Dans le cas où le master obtenu ne relève pas du domaine de la gestion ou de la comptabilité, il faut passer d’abord une formation de quelques semaines appelée le certificat préparatoire aux fonctions de commissaires aux comptes (CPFCAC). À l’issue de cette formation, l’étudiant doit passer un examen pour pouvoir effectuer par la suite un stage de 3 ans auprès d’un commissaire aux comptes. Vers la fin du stage, il est obligatoire de passer un examen final « le certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes (CAFCAC) » pour pouvoir exercer le métier de commissaire aux comptes.

Il est possible aussi d’accéder à ce métier après l’obtention du diplôme d’expertise comptable (DEC) en passant un stage de 2 ans auprès d’un commissaire aux comptes.

Donc toutes ces voies exigent d’être titulaire d’au moins un bac+8 pour pouvoir exercer ce métier.

2.2. Les qualités et les compétences requises


La nature du métier du commissaire aux comptes exige de faire preuve d’un certain nombre de compétences et de qualités très importantes.

Il faut être à l’aise en traitant des données chiffrées, être capable aussi d’analyser les différents documents financiers dont dispose l’entreprise et d’en faire sortir les anomalies, savoir comment lire et interpréter les différents états de synthèses (bilan, CR, …) et avoir une connaissance approfondie en droit de société, droit du travail et en code d’impôts.

En plus, et vu la nécessité de contact avec les différents acteurs qui existent au sein de l’entreprise, il faut avoir des qualités personnelles nécessaires au bon déroulement de la mission. Il est primordial d’être un bon relationnel, de connaître les différentes techniques de communication, de faire preuve d’un sens d’écoute et d’organisation et d’être capable de mener une discussion dans le cadre d’une réunion professionnelle.

2.3. L’évolution de carrière et le salaire du commissaire aux comptes


Au début et dans le cadre d’un cabinet, l’étudiant fraichement diplômé peut occuper le poste d’un assistant ou gérant de portefeuille junior avec un salaire qui avoisine les 2500 euros bruts.  Après, le salaire mensuel perçu augmente d’une façon considérable tous les 2 ans ou les 3ans de travail. En fait, le salaire que peut recevoir un assistant ou gérant de portefeuille senior peut aller jusqu’à 4500 euros brut par mois.

Dans le cas d’une activité professionnelle indépendante, c’est-à-dire si le commissaire aux comptes arrive à monter son propre cabinet, il peut fixer ses propres tarifs qui dépendent notamment de la nature de la mission effectuée au sein de l’entreprise et aussi des prix pratiqués par les concurrents. En général, un commissaire aux comptes exerçant une activité professionnelle indépendante peut gagner au minimum 38500 euros brut par an.

Conclusion


Le métier de commissaire aux comptes est très intéressant, il permet d’être en contact avec différents types de sociétés exerçant dans des secteurs d’activité diversifiés, il donne la possibilité de travailler avec une équipe dans un cadre de cabinet d’audit ou d’expertise comptable comme il permet aussi de se lancer dans une activité professionnelle indépendante.

En matière de salaire ou d’honoraires, c’est l’un des métiers qui sont bien rémunérés avec une évolution de carrière plus ou moins facile et considérable.

Article publié le 25 Avril 2021 Mise à jour le Dimanche, 25 Avril 2021 23:39 par Salaheddine Hmadna