Cours et exercices sur le Langage PL/SQL de Oracle
Le Langage PL/SQL de Oracle (Brève Introduction)
Najib Tounsi
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs, Rabat
Année 2010/2011
2e année Génie Informatique
Sommaire Introduction
PL/SQL est un langage procédural (Procedural Language/SQL) qui permet en plus de SQL d'avoir les mécanismes des langages algorithmiques.
L'unité de programmation PL/SQL est le bloc.
Un bloc contient des déclaration de variables ou de constantes et des instructions (qui peuvent être des commandes SQL).
Des variables peuvent être utilisées pour mémoriser des résultats de requêtes.
Introduction (suite)
Parmi les instructions d'un bloc PL/SQL on a:
commandes SQL donc,
instructions de boucle (loop),
instructions conditionnelles (if-then-else), traitement des exceptions, appels à d'autres blocs PL/SQL.
Un bloc PL/SQL peut-être une fonction (ou une procédure).
Introduction (suite)
Les blocs PL/SQL qui définissent des fonctions ou procédures, peuvent être groupés en packages.
Un package est comme un module, il a une partie interface et une partie implémentation.
PL/SQL permet de traiter le résultat d'une requête tuple par tuple. La notion de CURSOR sert à cet effet.
Structure des blocs PL/SQL
Un bloc est l'unité de programme en PL/SQL.
Un bloc a un nom quand il définit une fonction, une procédure ou un package. Les blocs peuvent être imbriqués.
Un Bloc a:
une partie déclarations (optionnelle), une partie instructions, et une partie (optionnelle) de traitement d'exceptions.
Structure des blocs PL/SQL (suite)
Structure d'un bloc PL/SQL
[<Enête de bloc>]
[declare
<Constantes>
<Variables>
<Cursors>
<Exceptions utilisateurs>] begin
<Instruction PL/SQL>
[exception <Traitement d'exception>] end;
Entête de bloc: si fonction, procédure ou package. Sinon, bloc anonyme.
Déclarations de variables
Exemple de déclarations
declare dateEmbauche date; /* initialisation implicite with null */
nom varchar2(80) := ’Benali’;
trouve boolean; /* initialisation implicite with null */ incrSalaire constant number(3,2) := 1.5; /* constante */
. . .
begin . . . end;
null est valeur par défaut, si pas d'initialisation (sauf si NOT NULL spécifié) Types usuels de ORACLE.
Usage du type de donné par référence à une colonne. declare numero %TYPE ;
Utile pour garantir la compatibilité des affectations (e.g. dans clause INTO)
Déclarations de variables ou de curseurs (suite)
On peut déclarer une structure de tuple, par référence au schéma d'une relation. declare emp Employee%ROWTYPE ;
Le mot cursor sert à déclarer un "curseur" qui recevra le résultat d'un select pour un parcours tuple par tuple.
declare cursor empCurseur is select * from EMPLOYEE where DEPT = 123;
ou bien avec paramètres formel
declare cursor empCurseur (dno number ) is select * from EMPLOYEE where DEPT = dno; Le paramètre dno sera passé lors de open. open empCurseur (123);
Si un curseur est utilisé pour mettre à jour un tuple de ralation, on le signale avec for update en fin de déclaration
declare cursor empCurseur is select * EMPLOYEE where DEPT = 123 for update (SAL);
Instructions
PL/SQL offre la plupart des constructions des langages de programmation:
affectation de variables, structures de contrôle de boucle (loop) et de teste (if-thenelse), appels de procédure et de fonction, etc.
declare quantite integer := 0;
. . . begin quantite := quantite + 5; end
PL/SQL ne permet pas les commandes SQL langage de définition comme la création de table
PL/SQL permet tous les autres types de comandes SQL (insert, delete, update,
commit ...)
La commande select (sauf si imbriqué) est toujours utilisé avec into, pour affecter les attributs retrouvés aux variables PL/SQL.
Instructions (suite)
PL/SQL permet d'affecter chaque tuple réultat d'un select à une structure (record) ou à ne liste de variable (cf. Select ... into ...)
declare
employeeRec employee%ROWTYPE; maxSal %TYPE;
begin
select EMPNO, ENAME, JOB, MGR, SAL, COMM, HIREDATE, DEPTNO
into employeeRec
from EMPLOYEE where EMPNO = 5698;
...
select max(SAL) into maxSal from EMPLOYEE;
... end;
Dans into on peut utiliser une liste de variables (comme ESQL/C) ou un record.
Structure de contrôle if-then-else
Sémantique analogue aux autres langages
if <condition> then <sequence d'instructions> [elsif ] <condition> then <sequence d'instructions> . . .
[else] <sequence of statements> end if ;
Usage de elsif pour suite de tests et endif pour finir le if.
Structures de contrôles (boucle loop)
Boucle while
[<label name>] while <condition> loop
<sequence of statements>; end loop [<label name>] ;
On peut nommer une boucle pour, en cas de boucles imbriquées, s'y référer avec exit par exemple.
Structures de contrôles (boucle loop)
Boucle for
[<label name>]
for <index> in [reverse] <lower bound>..<upper bound> loop
<sequence of statements> ; end loop [<label name>] ;
L'index est déclaré implicitement.
Structures de contrôles (boucle loop)
Une autre forme de boucle (infinie) est
loop ... end loop;
arrêt avec
exit when ...
Utilisée surtout avec curseur.
Structures de contrôles (boucle loop avec cursor)
La forme loop ... end loop, est utilisée avec un curseur.
declare cursor empCurseur is select ? from EMPLOYEE;
employeeRec employee%ROWTYPE; maxSal %TYPE; begin open empCurseur;
loop
fetch empCurseur into employeeRec; exit when empCurseur%NOTFOUND; maxSal := employeeRec.sal;
...
end loop; close empCurseur;
. . . end;
Après open, emp_cur%NOTFOUND est évaluée à null. Après un fetch elle est évaluée à false si un tuple est retrouvé, true sinon.
La boucle finit donc dès que la condition exit when est vérifiée (aucun tuple retrouvé par fetch).
Structures de contrôles (boucle for
(each))
Une autre forme plus simple de parcourir un curseur.
[<label name> ]
for <record name> in <cursor name>[(<list of parameters>)] loop
<sequence of statements>
end loop [<label name>];
La boucle est exécutée pour chaque tuple dans le cursor (mécanisme d'itérateur abstrait):
La variable de contrôle record name est implicitement déclarée du type du corsor.
Cette boucle exécute un fetch à chaque itération (A chaque itération, un seul tuple est retrouvé.)
Ce for exécute aussi un open avant d'entrer en boucle et un close en fon de boucle.
La boucle se termine automatiquement (sans exit) dès qu'aucun tuple n'est trouvé.
Structures de contrôles (variante de for (each) )
Requête directe au lieu de curseur
for <record name> in (<select statement>) loop
<sequence of statements> end loop; Exemple:
for salRec in (select SAL * 1.07 nouveau from EMP) loop
... ; end loop;
nouveau est un alias pour l'expression calculée.
A chaque itération, un tuple est retrouvé. La variable salRec, implicitement déclarée, reçoit le résultat accessible par salRec.nouveau.
Cursor avec mise à jour
Les commandes SQL update et delete peuvent être utilisés avec un curseur
(déclaré avec la clause with update of )
Elles affectent alors seulement le tuple courant de fetch.
La clause where current of curseur, est alorsajoutée à la commande
declare cursor empCureur is select SAL from EMPLOYEE where DEPT = 123 for update of SAL; begin for empRec in empCureur loop
update EMPLOYEE set SAL = empRec.sal ? 1.05
where current of empCureur ;
end loop; commit; end; pour augmenter de 5% les salaires des employés du département 123
Traitement d'Exceptions
Une erreur ou avertissement PL+SQL peut survenir en cours d'exécution et soulever une exception.
Une exception peut être predéfinie par le système ou déclarée par l'utilisateur. Le traitement d'une exception se fait par la règle when
when <nom d'exception> then <sequence d'instructions>;
où la séquence d'instructions est exécuté quand l'exception donnée est soulevée.
Traitement d'Exceptions (suite)
Les exeptions systèmes sont automatiquement soulevées lors de l'apparition de l'erreur ou de l'avertissement correspondant. Exemples d'exceptions système.
CURSOR_ALREADY_OPEN: tentative d'ouverture de curseur déjà ouvert
INVALID_CURSOR: par exemple fetch sur un curseur déjà fermé
NO_DATA_FOUND: aucun tuple retourné (select into ou fetch)
TOO_MANY_ROWS: select into retourne plus d'un tuple ...
ZERO_DIVIDE: tentative de division par zéro
Exemple d'usage
when NO DATA FOUND then rollback;
Les exception utilisateurs sont soulevées par raise
raise <nom d'exception>
Exemple complet
Augmenter de 5% les salaires des employés du département '123' sans toutefois dépasser 4000
declare empSal %TYPE; empNo EMP.EMPNO%TYPE; tropGrand exception; begin select EMPNO, SAL into empNo, empSal from EMPLOYEE where DEPT = ’123’; if empSal ? 1.05 > 4000 then raise tropGrand else update EMPLOYEE set . . .
end if ; exception when NO DATA FOUND then rollback;
when tropgrand then insert into RICHES values(empNO, empSal);
commit; end;
Les traitements d'exceptions sont définis à la fin du bloc instructions par la clause
exception.
La variable tropGrand est déclarée de type exception, pour être utilisée dans raise.
En savoir plus
(1998)