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Les marchés financiers
Le Marché Financier est le marché sur lequel s’échangent les valeurs mobilières : actions, obligations et titres dérivés (certificats d’investissement, titres participatifs, warrants...etc.).
Vocabulaire des marchés financiers
♦ Un titre financier est un contrat où les parties s’échangent des flux d’argent.
♦ Un marché financier est un lieu où l’on achète et vend des titres financiers. Les opérateurs de marché sont le plus souvent autorisés à vendre à découvert (« short selling ») des titres qu’ils ne possèdent pas !
Attention ! Vendre un titre à découvert signifie s’engager à en verser les revenus àl’acquéreur. Vous n’espériez tout de même pas avoir le beurre et l’argent du beurre ? Si ? Dommage…
♦ La valeur d’un titre financier est un montant positif ou négatif, qui représente l’enrichissement ou l’appauvrissement des flux futurs. Attention ! Rien ne garantit apriori que la valeur d’un titre soit unique : il existe souvent plusieurs méthodes devalorisation.
♦ Le prix d’un titre est un montant convenu entre deux parties en échange du titre. Le plus souvent c’est l’acheteur qui verse le montant, mais il arrive que le vendeur doive payer l’acheteur pour que celui-ci accepte un titre qui lui causera des pertes. Attention ! le prix n’est pas forcément égal à la valeur : tout le monde n’a pas la même anticipation de l’avenir.
- Les produits financiers
Quatre grands types de produits financiers sont échangés à la bourse :
Produits conditionnels :
Warrants, Bons, Options
Actions Obligations
Contrats à terme
Les actions
Définition : Une action est un Titre de propriété représentant une fraction du capital d’une entrepriseet donnant à son porteur le droit de vote aux assemblées, le droit à l’information et aux bénéfices (nommé dividende).
Il existe en réalité une très grande diversité d'actions dont nous présentons ici quelques exemples.
L’action classique
C'est la forme la plus répandue. Ce titre de propriété s'acquière contre de l'argent soit au moment de la création de l'entreprise ou d'augmentations de capital soit directement sur le marché boursier. Elle est source de trois droits :
♦ un droit au pouvoir -via un droit de vote lors des assemblées générales- ;
♦ un droit à l'information ;
♦ un droit au résultat -sous forme de dividendes-. En effet, si la société réalise des bénéfices, l'actionnaire en recevra une partie au prorata du nombre d'actions qu'il possède. Le revenu de l'actionnaire s'appelle donc le dividende. Il dépend des résultats financiers de l'entreprise.
Depuis novembre 1984, les actions sont dématérialisées. Le papier a laissé place au code Sicovam stocké dans un énorme ordinateur. Un des grands avantages de cette dématérialisation est le renforcement de la sécurité. Impossible en effet pour un actionnaire de se faire voler ses titres.
L'action privilégiée
Elle offre un privilège qui peut être une priorité lors des votes dans les assemblées générales ou une priorité lors de la distribution du dividende.
L'action à dividende prioritaire - ADP
Les ADP ont été créées en 1978. Elles confèrent à leur détenteur un accès privilégié aux dividendes. Mais elles ne bénéficient pas de droit de vote. Elles présentent un rendement plus élevé que l'action ordinaire sans offrir le droit de vote.
Dès lors que le profit est positif, le dividende versé doit égaler au moins 7.5% de la valeur nominale de l’action. Sinon, lorsque le profit est négatif ou insuffisant, le versement du dividende doit être reporté sur les deux exercices suivants.
Les certificats d'investissement
Les certificats d'investissement sont des titres sans droit de vote qui sont apparus après les nationalisations de 1981. L’objectif était de permettre des prises de participation par le public dans les entreprises nationalisées sans pour autant modifier l’actionnariat et faire perdre des voix à l’actionnaire principal, à savoir l’Etat. Ces titres, de moins en moins répandus sur le marché français, peuvent aussi bien être émis par des entreprises publiques que privées. On a donc :
Certificat d'Investissement + Droit de vote = Action
Les ABSA ou Actions à Bons de souscription d'actions
Ce sont des actions qui donnent droit à leur détenteur de souscrire à de nouvelles actions à une date donnée. Elles sont en général, plus chères qu’une action classique.
Résumé
Titre de propriété
Droit de l'actionnaire
♦ Droit à l'information
♦ Droit de vote
♦ Droit à la rémunération
Action
Rémunération de l'action
♦ Sous forme de dividende |
♦ Sous forme d'augmentation du prix de l'action plus value |
Risque maximum de l'actionnaire : |
♦ limité à la valeur de ses actions |
Exemple d’information sur l’action France Télécom
Les Obligations
Définition : les obligations sont des titres de créances représentatifs de dettes. Une obligation donnedroit au paiement d’un intérêt en général annuel et au remboursement du capital. Le détenteur d’une obligation perçoit un revenu connu à l’avance ou dont la révision se réalise dans les conditions prévues au moment de l’émission. En cas de faillite de l’émetteur, le détenteur d’une créance est prioritaire sur l’actionnaire. Les obligations peuvent être émises par les entreprises privées ou publiques, ainsi que par l’Etat, les administrations publiques et les collectivités locales.
- Vocabulaire
La valeur nominale d’une obligation est celle qui sert de base au calcul de l’intérêt en général annuel versé (le coupon). Le coupon est alors égal au taux facial (fixé à l’émission) multiplié par le nominal. Le prix d’émission est le montant du versement demandé au souscripteur lors de l’émission de l’obligation. Lorsque le prix d’émission est égal à la valeur nominale de l’obligation, l’émission est dite au pair. Mais l’obligation peut être émise soit en dessous (cas le plus fréquent), soit au-dessus de la valeur nominale. La différence entre la valeur nominale et le prix d'émission constitue alors la primed'émission.
La valeur de remboursement est le montant perçu par l’obligataire en remboursement de son prêt. Lorsque la valeur de remboursement est égale à la valeur nominale, le remboursement est dit au pair. Mais la valeur de remboursement peut différer de la valeur nominale. La différence constitue alors la prime de remboursement.
La possibilité de verser des primes d’émission et/ou de remboursement permet notamment à l’émetteur de prendre en compte une évolution des taux du marché entre le montage du placement et l’émission effective.
L’ annuité est le flux total versé chaque année par l’émetteur à l’ensemble des obligataires, c’est-à-dire la somme des intérêts et des flux éventuels de remboursement du principal.
Le remboursement de l’obligation peut être réalisé selon trois modalités principales différentes.
Le remboursement in fine : le remboursement est réalisé en une seule fois, le dernier jour de la durée de vie de l’obligation. A l’exception de la dernière année de vie de l’obligation, l’annuité n’est donc composée que des seuls intérêts versés chaque année par l’émetteur.
Le remboursement par séries ou par tranches annuelles égales : chaque année, une partie de l’emprunt est remboursée. Un même nombre de titres, tirés au sort, est remboursé chaque année. Le montant de l’annuité diminue avec le temps, puisque l’intérêt sur le capital restant dû diminue.
♦ Le remboursement par annuités constantes : l’annuité est constante. Aussi, puisque le montant de l’intérêt sur le capital restant dû diminue, l’émetteur rembourse chaque année (par tirage au sort), une part croissante du principal.
On distingue plusieurs catégories d’obligations qui répondent à des attentes différentes.
♦ Les obligations ordinaires sont des obligations à taux fixe dont le coupon versé engénéral une fois par an est identique sur toute la durée de vie du titre. Il est important de noter que ces titres sont particulièrement vulnérables au risque d’inflation en cas de variation des taux d’intérêt.
Prenons un exemple. Une obligation à 10 ans d’une valeur nominale de 1000 euros, remboursée au pair in fine, et ayant un taux facial de 10% rapporte chaque année 100 euros auxquels il faut rajouter le remboursement du principal (1000 euros) à l’issue de la 10ème année. Imaginons que le détenteur de cette obligation souhaite la revendre sur le marché avant l’échéance, à un moment où le taux facial pratiqué sur les nouvelles émissions d’obligations est de 15%. Au taux du marché, une obligation de valeur nominale égale à 1000 euros rapporte chaque année 150 euros ; par conséquent, personne n’acceptera d’acheter 1000 euros un titre ne rapportant que 100 euros d’intérêt annuels. Pour revendre son titre, le détenteur de l’obligation doit consentir une baisse du prix de façon à ce que, pour l’acheteur, la rémunération soit identique à celle du marché, ici 15%. Le vendeur devra vendre son obligation au prix d’une obligation de nominal 667€.
Nous avons ainsi mis en évidence une relation décroissante entre le prix d’une obligation et le niveau des taux d’intérêt. Il en résulte pour l’acquéreur d’une obligation un risque de taux d’intérêt, c’est-à-dire une risque de moins-value à la revente en cas de hausse des taux. Ce risque est particulièrement sensible aux tensions inflationnistes, lesquelles peuvent être à l’origine d’une hausse des taux par les autorités monétaires. Pour pallier les défauts des obligations à taux fixe, plusieurs innovations ont vu le jour.
♦ Les obligations à taux flottant sont composées des obligations à taux variable et à taux révisable. Leur particularité est d’offrir une rémunération (taux d’intérêt) qui varie dans le temps en référence à une moyenne de taux constatés sur le marché. Les titres à taux révisable versent un intérêt périodique qui est calqué sur l’évolution récente des marchés alors que ceux à taux variables procurent une rémunération calculée comme une moyenne des conditions offertes par le marché jusqu’au jour de détachement du coupon.
♦ Les obligations indexées sont des titres dont la valeur de remboursement et/ou les intérêts sont liés à l’évolution d’un indice de référence. En particulier, le rendement de certains emprunts est calqué sur l’inflation. Ainsi, le Trésor français a procédé, pour la première fois en septembre 1998, à l’émission d’une OAT (Obligation Assimilable du Trésor) indexée sur l’inflation : l’OATi. Ce titre est une obligation à taux fixe dont tous les flux sont payés en appliquant un coefficient d’indexation égal à l’évolution de l’inflation entre la date initiale et la date de paiement du flux. L’OATi n’est dès lors sensible qu’à l’évolution des taux d’intérêt réels (taux d’intérêt nominaux moins taux d’inflation), historiquement plus stables que les taux d’intérêt nominaux. Ce produit financier offre donc une protection contre les risques d’inflation non anticipée et représente, de ce fait, l’actif actuellement le moins risqué sur le marché.
Comme pour les actions, existent dans la catégorie des obligations des titres hybrides, se situant en réalité à mi-chemin entre les obligations et les actions. Il s’agit par exemple des obligations à bon desouscription d’obligation (OBSO), des obligations convertibles en actions (OCA) ou des titres participatifs. Ces derniers sont assimilés à des quasi-fonds propres ; ils sont en principe nonremboursables et procurent à leurs détenteurs une rémunération qui est pour partie fixe et pour partie variable indexée à un indicateur de performance de la société (chiffre d’affaires, résultat net…).
Autres produits échangés
Il existe d’autres produits échangés sur les marchés. Tout d’abord les matières premières comme l’or, le pétrole, les produits agro-alimentaires, etc.… D’autre part, il y les devises : euro, dollar, yen, etc.
Deux grands types de produits dont nous parlerons ultérieurement :
♦ Les produits de taux
♦ Les produits dérivés
C. Le marché Boursier
Nous l'avons vu dans la fiche sur le rôle de la bourse, ce sont les sociétés de bourse qui sont le passage obligé de l'investissement en bourse car elles détiennent le monopole des transactions boursières. Jusqu'en 1988 c'étaient des officiers ministériels (les agents de change) qui détenaient ce monopole, cependant le crack de 1987 est venu modifier cette organisation et les agents de change se sont transformés en sociétés de bourse.
Les sociétés de Bourse
Euronext
Cette société a pour mission de veiller au bon déroulement de la cotation des valeurs, elle peut intervenir pour interrompre la cotation, notamment dans le cas d'irrégularités ou d'événements propres à engendrer une spéculation injustifiée (OPA, OPE, ...). Une autre de ses missions et d'assurer le calcul et la cotation des indices (ex: CAC 40) ainsi que d'assurer la promotion de la place parisienne en France et à l'étranger.
Le 22/09/2000, les bourses d'Amsterdam, de Bruxelles et de Paris ont fusionné, créant une place financière transnationale baptisée Euronext. Le 06/02/2002, la bourse portugaise BVLP est pour sa part devenue Euronext Lisbonne, au même titre que « Euronext Paris, Euronext Amsterdam et Euronext Bruxelles ». Euronext constitue donc désormais un marché transfrontalier d'actions, d'obligations, de produits dérivés et de marchandises totalement intégré.
Euronext s’occupe des opérations de compensation du marché à terme et du marché des options négociables depuis la fusion avec MONEP et MATIF.
Le Conseil des Bourses de Valeurs (CBV)
Le CBV tient un rôle d'organisation et de réglementation du marché par le biais de règlements tels que: les conditions d'agrément des sociétés de bourses, les dispositions déontologiques, les modes d'admission ou de radiation à la côte...
La Commission des Opérations de Bourse (COB)
La COB a été créée en 1967 pour surveiller le marché, on entend d'ailleurs couramment dire qu'il s'agit du "gendarme de la bourse", c'est une autorité administrative indépendante dirigée par six membres. Ses trois principaux rôles sont la protection de l'épargne, l'information des investisseurs et la garantie du bon fonctionnement des négociations.
La COB dispose en outre d'un droit d'opposition à l'admission d'un titre ou d'un instrument financier sur un marché réglementé. Enfin elle dispose d'un pouvoir de sanction en cas d'infraction à ses règles.
- L’autorité des marchés financiers (AMF)
Créée en 2003, l’AMF est issue de la fusion de plusieurs organismes :
♦ la Commission des opérations de bourse (COB) ;
♦ le Conseil des marchés financiers (CMF) ;
♦ le Conseil de discipline de la gestion financière (CDGF).
L'Autorité des marchés financiers est un organisme public indépendant qui a pour missions de veiller :
♦ à la protection de l'épargne investie dans les instruments financiers et tout autre placement donnant lieu à appel public à l'épargne ;
♦ à l'information des investisseurs ;
♦ au bon fonctionnement des marchés d'instruments financiers.
Ses principales compétences portent sur :
♦ Les opérations et l'information financières : l’AMF réglemente et contrôle l'ensemble des opérations financières portant sur des sociétés cotées : introductions en bourse, augmentations de capital, offres publiques, fusions... et veille au bon déroulement des offres publiques boursières. Elle vérifie que les sociétés publient, en temps et en heure, une information complète et de qualité, délivrée de manière équitable à l'ensemble des acteurs.
♦ Les produits d'épargne collective: elle autorise la création de SICAV et de FCP. Elle vérifie notamment l'information figurant dans le prospectus simplifié de chaque produit qui doit être remis au client avant d'investir.
♦ Les marchés et leurs infrastructures : l'Autorité des marchés financiers définit les principes d'organisation et de fonctionnement des entreprises de marchés (comme Euronext Paris) et surveille les marchés et les transactions qui s'y déroulent.
♦ Les professionnels (établissements de crédit autorisés à fournir des services d'investissement, entreprises d'investissement, sociétés de gestion, conseillers en investissement financier, démarcheurs, etc.). L'AMF détermine les règles de bonne conduite et les obligations que doivent respecter les professionnels autorisés à fournir des services d'investissement ou des conseils en investissement.
Le marché boursier est composé de deux compartiments : le compartiment action -ou marché des actions- et le compartiment obligations -ou marché des obligations.
- Le marché des Obligations
Sur ce marché, on va distinguer le marché primaire et le marché secondaire. Le marché primaire est celui qui concerne les nouveaux emprunts émis par l'État, les collectivités locales et les entreprises, auxquels peuvent souscrire les particuliers. Le marché secondaire est le marché de l'occasion. C'est le marché sur lequel s'échangent les valeurs déjà émises. Il est tout autant accessible aux particuliers.
- Le marché des Actions
Le marché Français des actions peut lui-même être subdivisé en plusieurs en sous éléments. On distingue :
♦ le marché officiel -ou cote officielle- comprenant le marché à Règlement mensuel -ou RM- et le marché au comptant ou à règlement immédiat -ou RI ;
♦ le second marché ;
♦ le nouveau marché ;
♦ le marché hors cote.
- Le marché officiel
Les entreprises souhaitant s'introduire sur le marché officiel doivent satisfaire à diverses conditions. Elles doivent entres autres :
♦ mettre à la disposition du public 25% au moins de leur capital;
♦ avoir versé un dividende au cours des trois derniers exercices, lesquels doivent avoir été bénéficiaires;
♦ avoir un chiffre d’affaires supérieur à 500 millions de francs;
♦ s’engager à publier régulièrement des informations.
- Le marché à règlement mensuel
C'est sur ce marché que sont cotées les actions des entreprises les plus importantes. Il s’agit d’un marché à terme. Il existe donc un délai entre la conclusion du contrat (achat et vente) et son exécution (livraison des titres et paiement). En effet, toutes les opérations effectuées au cours du mois sont dénouées le jour de liquidation (6ème jour de bourse). Le planning est le suivant :
♦ 1er jour de liquidation : liquidation générale de toutes les opérations réalisées pendant le mois boursier. Il marque la fin du mois boursier.
♦ 2eme jour de liquidation : il est procédé aux opérations de report. Il marque le début du mois boursier suivant.
♦ 3eme au 6eme jour de liquidation : livraisons des titres et règlements selon un calendrier fixé par la SBF.
Vous pouvez ainsi acheter une action de la société Alpha 100 Euros le 10 Mars et la revendre 110 € le 15 Mars sans constater de sortie d'argent sur votre compte en banque. Vous encaissez les 10 € de plus-value à la liquidation boursière. En d'autres termes, il n’y a pas de concordance entre le mois boursier et le mois calendaire et il est possible de vendre des actions que l’on ne possède pas.
Les opérations peuvent être dénouées de trois manières différentes:
♦ attendre la liquidation et procéder au règlement, en titres et en capitaux;
♦ effectuer, avant la date de liquidation, une opération en sens inverse (les spéculateurs à la hausse achète pour revendre).
♦ se faire reporter, c’est à dire demander à ce que le règlement et la livraison des titres s’effectue à la liquidation suivante (estimant que nos prévisions se réaliseront le mois suivant).
- Le marché au comptant (RI)
Sur ce marché, toutes les opérations sont réalisées au comptant.
- Le second marché
Ouvert en 1983, il est destiné à recevoir des entreprises de taille modeste mais dont les perspectives sont attrayantes. Les conditions d’admission sont moins restrictives que sur le Marché Officiel. Les entreprises souhaitant s'introduire au second Marché doivent satisfaire les critères suivants:
♦ mettre à la disposition du public 10% au moins du capital;
♦ présenter 2 années de comptes certifiés.
Les obligations d’information sont en revanche réduites.
- Le Nouveau Marché
Le Nouveau Marché, ouvert en février 1996, est un marché autonome, régie par une société propre : la société du Nouveau Marché (filiale de la SBF). Il s’adresse à des sociétés européennes, jeunes, innovatrices, à fort potentiel de croissance, qui ont un besoin de capitaux important pour se développer.
Les conditions d’admissions sont peu contraignantes, mais les sociétés candidates doivent respecter des règles strictes d’information. Le fonctionnement du Nouveau Marché est assuré par des intermédiaires financiers agrées par la société du Nouveau Marché :
♦ les introducteurs teneurs de marché assurent l’introduction des sociétés et la tenue du marché de leurs titres (cotation permanente des divers titres)
♦ les négociateurs courtiers : ils exécutent les ordres de leurs clients ou les leurs propres.
♦ les compensateurs : dénouent les opérations effectués.
Le Marché Hors Cote
C’est un marché de moindre importance, réservé aux petites entreprises, ou à celles qui ont été rétrogradées du comptant ou du RM...
Il s’agit d’un marché étroit, c’est à dire que le volume des transactions y est faible. Les conditions d’admission sur ce marché y sont simples puisque n’importe quelle société peut y être admise à condition de présenter les trois derniers bilans.
Les Marchés Dérivés
Il s'agit des marchés de produits dérivés dont font partie entre autre les contrat à terme et les options. De plus amples explications sont disponibles dans la description des produits traités sur les marchés.
Notions de taux d’intérêt
Introduction
Pour nous guider dans notre choix d’allocation, nous allons utiliser des modèles théoriques, reposant sur les principes de l’actualisation.
Définition : l’intérêt est le loyer de l’argent. Pour un consommateur, l’intérêt est le prix à payer pourla jouissance immédiate d’un bien de consommation (ex : automobile, appartement). Pour un épargnant, l’intérêt est la récompense pour la remise à plus tard de cette jouissance.
Définition : Le taux d’intérêt est la mesure du loyer. Son montant est le résultat d’offres et dedemandes.
Ce taux est une fonction
♦ du temps (croissante)
♦ du risque (il y a un risque de contrepartie : l’emprunteur peut faire défaut. Le taux d’intérêt sera une fonction croissante du risque ; plus l’emprunteur fait prendre de risque, plus le taux est élevé)
♦ des conditions économiques en général (si le prêteur a possibilité de placer son argent à 4.5%, il n’acceptera pas de prêter à moins).
La demande : les demandeurs sont soit les particuliers pour des biens de consommation, soit desentreprises pour de l’investissement.
L’offre : les acteurs de l’offre sont les banques (et donc les individus !), les fonds de pension, etc.
B. Intérêts simples et composés
L’intérêt simple est essentiellement utilisé pour des opérations à court terme (moins d’un an).
Intérêts simples
Définition
Notations :
♦ VI : le capital initial (somme prêtée ou empruntée),
♦ Vf : le capital final
♦ r : taux d’intérêt simple pour une période
♦ n : nombre de périodes (horizon du placement)
♦ It : montant d’intérêt accumulé sur t périodes
♦ it : montant d’intérêt pour la période t.
Définition : l’intérêt est dit simple lorsqu’il est calculé à chaque période seulement sur la base de lasomme prêtée ou empruntée à l’origine.
Si les intérêts sont payés à la fin, le capital est Vf = VI (1 + nr)
De plus It = t × r × VI ; it = r ×VI
Intérêt et capital | |||||
VI | i1=VI.r | I3=3VI.r | i5=VI.r ; I5 =VI5r | ||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | |
Périodes de temps |
Exercice : on réalise un investissement de 350€. Le taux d’intérêt est fixé à 7%. La rémunérationdoit se faire sur 14 ans. Quel est l’intérêt versé sur la période 1 ? Quel est l’intérêt total à la période 12 ? Quel est le capital final ?
Solution : l’intérêt versé sur la période 1 est celui versé sur n’importe quelle période :
i1= rVI
donc i1 = 0, 07 *350 = 24, 5€
L’intérêt total à la période 12 :
I12=12× i1=294€
Le capital final : Vf = (1 + nr )VI = (1 + 14 × 0, 07 )× 350 = 693€
A vous : Investissement = 12'435 ; taux d’intérêt = 4,5% ; horizon = 29 ans
Exercice : A quel taux annuel a été placé un capital de 20000€ ayant généré un intérêt de 2500€après deux ans ?
Solution : le placement a rapporté 2500€ sur deux périodes donc, 1250€ sur une période. Ainsi,
20000 × r = 1250 ⇔ r = 6, 25%
D’une manière générale, lorsque l’on connaît trois des variables VF, VI, n, r, on peut déterminer la dernière.
n et r doivent être exprimés dans la même unité de temps. Généralement on parle de taux annuel. Pour les opérations à court terme, l’année est divisée en 360 jours, 24 quinzaines ou12 mois.
Exemple :
Taux annuel | Taux semestriel | Taux mensuel | Taux journalier |
r | r/2 | r/12 | r/360 |
12% | 6% | 1% | 1/30% |
A vous : Quel est le montant de l’intérêt relatif à un placement d’un montant de 11000€ sur 162jours ?
Versement des intérêts à la fin ou au début
Quand les intérêts sont versés en début de période on parle de taux précomptés ou terme à échoir. Quand ils sont versés en fin de période, on parle de taux post-comptés ou terme échu. Le préteur préfère recevoir les intérêts en début de période et inversement pour l’emprunteur. Emprunter une somme VI pendant n périodes au taux précomptér implique le versement immédiat d’un intérêt qui vaut n VI r. La somme réellement à disposition de l’emprunteur est donc égale au capital emprunté VI moins les intérêts exigibles immédiatement. Les flux financiers en début et en fin de période sont
Début de période | Fin de période | |
Capital | +VI | -VI |
Intérêt | -n VI r | |
Total | VI(1 – n r) | -VI |
Considérons un autre emprunteur qui souhaite réaliser une opération à un taux d’intérêt post- comptér’, taux lui permettant d’encaisser et de décaisser les mêmes flux que le premier client. La sommeempruntée est notée VI’ et les intérêts versés en fin de la période n se montent à n VI’ r’.
Début de période | Fin de période | |
Capital | +VI’ | -VI’ |
Intérêt | -n VI’ r’ | |
Total | VI’ | -VI’(1+n r’) |
L’égalité des deux séquences de flux donne :
VI '= VI (1− nr) | ⇔ (1 − nr )(1 + nr ') = 1 ⇔ nr ' = | 1 | − 1 = | nr | ⇔ r '= | r | |||
+ nr ') | 1− nr | 1− nr | 1− nr | ||||||
−VI = −VI '(1 |
Opérations à court terme
- L’escompte commercial
On s’intéresse ici aux crédits à court terme banques - entreprises basés sur des créances clients (billets à ordre, traites, lettres de change, …). Un exemple de négociation d’un effet de commerce :
Exemple : Alpha vend le 8 février à son client Oméga pour 10 000 € (valeur nominale de l’effet)de marchandises. Date de règlement : 30 avril (échéance de l’effet). Le 10 mars, Alpha a besoin des 10 000 € qu’il emprunte à sa banque. En échange de ce prêt, il remet l’escompte (ou il négocie l’effet) à son banquier qui escompte l’effet. C’est-à-dire que Alpha donne à son banquier la créance qu’elle détient sur Oméga.
Mais le banquier ne consent à cette opération commerciale d’escompte que s’il bénéficie d’une rémunération appelée escompte commercial. Cet escompte commercial E est calculé avec les formules de l’intérêt simple (intérêt commercial).
E=V×ie ×360n
Où
♦ V est la valeur nominale de l’effet
♦ ieest le taux d’intérêt annuel du prêt
♦ n est le nombre de jours séparant la date de remise à l’escompte de l’effet de la dated’échéance de ce même effet (il s’agit de la durée du prêt consenti par la banque).
Il s’agit d’une opération à intérêt précompté.
Définition : On définit lavaleur actuelle commercial :
a = V − E = V ×1 | − ie | × | n | |
360 | ||||
Il s’agit de la somme effectivement prêtée.
Définition : On appelle date d’équivalence de deux effets de commerce la date à laquelle les valeursactuelles commerciales sont égales. A E, s’ajoutent différentes commissions proportionnelles ou non
à la durée de l’effet (voire fixes pour toute opération de remise à l’escompte). Soit
♦ i le taux de commission dépendant de la durée de l’effet ;
♦ k le taux de commission indépendant de la durée de l’effet.
…
Une autre technique de calcul est appelée escompte rationnel : l’intérêt s’applique dans ce cas non plus à la valeur nominale de l’effet mais à sa valeur actuelle, après déduction des intérêts post-comptés d’escompte.
Exemple : Un effet de 20000 € est escompté sur une durée de 60 jours au taux de 7% avec un tauxde commission fixe à 0,2%. Quelle est la valeur de l’escompte commercial? Quel est le taux d’intérêt effectif ?
L’escompte commercial est 20000 × 0, 07 × | + | 0, 002 | = 273, 33€ . La valeur actuelle nette | |||||||||
360 | ||||||||||||
est donc 20000 − 273, 33 = 19726.7 €. | Le | taux | effectif de l’escompte commercial est | |||||||||
I =0, 07+0, 002×360=8, 2% | donc r = | I | = 8, 31% | |||||||||
1− nI |
- Le découvert
Le recours au découvert ou avance en compte courant se traduit par un compte débiteur. La banque accorde un plafond de découvert, négocié habituellement avec l’entreprise ou le particulier. Le grand avantage du découvert est sa souplesse d’utilisation. Le coût du découvert est affecté par :
♦ La commission de plus fort découvert, au taux de 0,05% par exemple, qui s’applique au plus fort solde débiteur mensuel
Table des matières :
I. Les marchés financiers ............................ 3
A. Vocabulaire des marchés financiers..................... 3
B. Les produits financiers................... 3
1. Les actions ............... 4
2. Les Obligations .............................. 6
3. Autres produits échangés ............... 7
C. Le marché Boursier........................ 8
1. Les sociétés de Bourse................... 8
2. Le marché des Obligations............. 9
3. Le marché des Actions................... 9
II. Notions de taux d’intérêt ....................... 12
A. Introduction............ 12
B. Intérêts simples et composés........ 12
1. Intérêts simples ............................ 12
2. Opérations à court terme.............. 14
3. Intérêts composés......................... 16
4. La notion de capitalisation ........... 18
5. Les types de taux :........................ 18
6. Principe d’équivalence des taux......................... 19
C. Les taux sur les marchés .............. 19
1. Les différents taux........................ 19
2. Comment se forment les taux ?.......................... 21
3. Le taux de base bancaire (TBB) ou prime rate ........................ 22
III. Actualisation et actuariat ....................... 23
A. Principe d’actualisation................ 23
1. Définitions ............. 23
2. Valeurs acquises et valeurs actuelles d’une suite de flux financier. .............. 23
B. Les choix d’investissement .......... 26
1. Taux actuariel............................... 26
2. Comparaison VAN/TRI ............... 26
C. Les emprunts indivis.................... 28
D. Les emprunts obligataires ............ 33
1. Caractéristiques d'un emprunt obligataire.......... 33
2. Valeur d’une obligation ............... 35
IV. Les produits dérivés............................... 40
A. Présentation des produits dérivés....................... 40
1. Définition ............... 40
2. Les contrats à terme ..................... 41
3. Les options............. 48
B. Les marchés des produits dérivés....................... 54
1. Le MATIF.............. 54
2. Le MONEP ............ 57
C. Stratégies complexes.................... 58
1. Stratégie sur la volatilité : le straddle................. 58
2. Stratégie sur la volatilité : le strangle................. 59
3. Stratégie sur le prix : le collar ............................ 59
V. Modèle d’évaluation par arbre .............. 60
A. Modèle à une période................... 60
1. Un exemple ............ 60
2. Hypothèse d’absence d’opportunités d’arbitrage..................... 62
3. Cas général............. 64
B. Modèle à deux périodes ............... 66