Annales de sujets d’examen en economie

Annales de sujets d’examen en économie
ÉLÉMENTS DE CORRIGÉ DE LA SESSION 1 DE MAI 2007
Seules sont abordées ici les questions qui ne relève pas uniquement de la bonne connaissance du cours. Pour les autres questions, revoir son cours !
Questions n° 54, 55, 56 et 57: Il fallait faire attention ici au fait que la balance est une balance avant inventaire au 31/12/N. Elle ne tient donc pas compte de la dotation de 10 000 € de l'exercice N. En conséquence, la réponse à la question 55 est 80 000 (70 000 d'amortissement cumulé jusqu'au 31/12/N-1 figurant dans la balance avant inventaire + 10 000 de dotation de l'exercice). La valeur comptable nette est de 20 000 (100 000 – 80 000) et la valeur portée dans la colonne net N-1 est de 30 000.
Question 62 : taux d'amortissement dégressif = 1/15 x2,25 = 15%. Il faut comparer ce taux avec le taux du linéaire sur le nombre d'années restant à courir. 7 ans avant la fin de l'amortissement, le taux du linéaire est de 1/7=14,2857 % < au taux du dégressif. On continue à appliquer le taux dégressif. 6 ans avant la fin de l'amortissement, le taux du linéaire est de 1/6=16,667 % > au taux du dégressif. On applique le taux linéaire. La réponse est donc 6 ans avant la fin soit en 2016.
Questions 63 : Attention la première version du sujet mise sur le site comportait une coquille au niveau des réponses proposés. Bien relire la question et les réponses proposées sur la dernière version présente sur le site.
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La première annuité est de 20 000 x 15 x 10/12 = 2 500 (mois d'acquisition inclus) L'annuité l'année de la cession est de 2 231,25 x 4/12 = 743,75 (mois de cession exclu). Les amortissements cumulés s'élèvent donc à 2 500 + 2 625 + 743,75 = 5 868,75 La valeur comptable nette est donc de 20 000 – 5 868,75 = 14 131,25. Le prix de cession HT est de 17 940/1,196 = 15 000. La plus value de cession est de 15 000 – 14 131,25 = 868,75 (réponse B)
Université Paris I - UFR d’économie - L1 - Juin 2011 INTRODUCTION GENERALE A L’ECONOMIE Cours d’Antoine d’Autume, Nicolas Canry et Jean-Pierre Laffargue
Question de réflexion : concurrence et monopole
1. Rappelez ce qu’est un monopole et décrivez, de manière littéraire, la manière dont il fixe son prix.
2. La politique de la concurrence consiste notamment à tenter d’éviter la formation de monopoles. Expliquez brièvement quelles en sont les raisons.
3. La suite du travail va permettre de préciser ces raisons. On étudie le marché d’un bien particulier et on se place d’abord en concurrence parfaite. Représentez les courbes d’offre q = s( p) et de demande q = d( p) et identifiez l’équilibre concurrentiel. On portera la quantité q sur l’axe horizontal et le prix p sur l’axe vertical.
4. Pourquoi la courbe d’offre s’identifie-t-elle à la courbe de coût marginal ?
5. Identifiez sur la figure le surplus des producteurs.
6. On suppose maintenant que le bien est offert par un monopole. Expliquez intuitivement pourquoi la quantité offerte par le monopole est plus faible que la quantité d’équilibre concurrentiel. Représentez sur une figure analogue à la précédente le point choisi par le monopole. Est-il sur la courbe de demande ? Pourquoi ?
7. Représentez sur la figure les surplus du consommateur et du producteur obtenus en situation de monopole. Comparez les surplus à ceux obtenus en concurrence parfaite. Comparez également les surplus totaux.
8. Commentez tous ces résultats, et servez-vous en pour expliquer à nouveau pourquoi la politique de la concurrence tente d’éviter la formation de monopoles.
Exercice : Autofinancement des entreprises et multiplicateur. (10 pts)
On considère une économie fermée à deux agents, les ménages et les entreprises. Les variables sont la Production (ou le Revenu National) Y, la Consommation C , l’Investissement (ou la FBCF) I, le Revenu des Ménages R, l’Epargne des Ménages m S et l’Epargne des Entreprises e S .
1. Ces variables sont liées par les relations suivantes : Y = C + I Y = R + Se R = C + Sm Interprétez ces trois relations. Déduisez-en une relation entre I, m S et e S . Interprétez cette relation.
2. La fonction de consommation est C0 C = cR + , où c et C0 sont des paramètres vérifiant : 0 < c0 . L’investissement, I et l’épargne des entreprises, e S , sont supposés exogènes et fixés à I et e S . Calculez le niveau d’équilibre de la production Y en fonction de I , e S et des paramètres c et C0 .
3. Calculez la variation de la production DY résultant d’une hausse DSe de l’épargne des entreprises, lorsque l’investissement reste constant. Interprétez le résultat obtenu.
4. On suppose maintenant que l’épargne des entreprises sert à financer leur investissement et que l’on a donc Se DI = D . Calculez la variation de la production DY résultant d’une hausse S I D e = D . Interprétez le multiplicateur ainsi obtenu.
5. Comparer les résultats de la question précédente à ceux obtenus dans le cas du multiplicateur de budget équilibré d’Haavelmo.
Université Paris I - UFR d’économie - L1 - Janvier 2011 INTRODUCTION GENERALE A L’ECONOMIE Cours d’Antoine d’Autume, Nicolas Canry et Jean-Pierre Laffargue
Corrigé du partiel
Question de réflexion (10 points) :
1. Un monopole est une entreprise qui est seule pour offrir un bien sur le marché : elle n’a pas de concurrents, ce qui lui permet de décider librement le prix auquel elle vend le bien qu’elle offre. La seule contrainte à laquelle elle fait face est la fonction ou courbe de demande adressée par les consommateurs. Elle doit donc décider où elle souhaite se positionner sur cette courbe. Le monopole peut fixer un prix élevé mais il devra alors vendre des quantités moindres ; il peut aussi vendre des quantités importantes, mais doit alors accepter de baisser son prix. Le monopole augmente le prix tant que le gain en termes de prix (toute la quantité échangée est vendue plus cher) compense la perte en termes de quantité vendue. Le résultat est que le prix est élevé et les quantités échangées moindres qu’en situation concurrentielle.
2. A l’équilibre du monopole, le prix est supérieur au prix de concurrence parfaite et les quantités inférieures. Le monopole maximise son profit aux dépens des consommateurs et du bien-être social (le surplus global est réduit par rapport à la situation de concurrence). En restaurant de la concurrence sur le marché, on espère améliorer le bien-être des consommateurs, ainsi que leur nombre.
3. Question 5 incluse.
4. Un offreur augmente les quantités qu’il offre tant que le supplément de recettes qui en découle excède le supplément de coût. A chaque unité additionnelle (« marginale ») offerte, la recette marginale est égale au prix du bien offert (en concurrence parfaite). Le supplément de coût est appelé coût marginal ; par hypothèse, ce coût marginal est croissant avec les quantités. Tant que le prix reste supérieur au coût marginal, l’entreprise a intérêt à accroître les quantités offertes. Quand le coût marginal a « rattrapé » le prix, c’est-à-dire quand le coût marginal devient égal au prix, le producteur sait qu’il n’a plus intérêt à produire davantage. La courbe de coût marginal donne ainsi pour chaque prix la quantité que l’entreprise doit produire pour maximiser son profit. L’offre du producteur est donc bien confondue avec sa courbe de coût marginal.
5. Le monopole a la possibilité de fixer lui-même le prix du marché. Il va augmenter ce prix par rapport à la situation de concurrence. Ce faisant, il va certes devoir réduire les quantités vendues, mais cette baisse sera plus que compensée par la hausse du prix, qui va devenir supérieur au coût marginal à l’équilibre. Le monopole détermine la quantité offerte en égalisant coût marginal et recette marginale. Une fois, la quantité offerte déterminée, il utilise la courbe de demande adressée par les consommateurs pour déterminer son prix de vente (l’équilibre est donc bien sur la courbe de demande, ce qui garantit au monopole l’écoulement des quantités offertes).
6. Question 7 incluse.
7. Le surplus du monopole est bien sûr supérieur aux surplus des producteurs en concurrence parfaite. Le surplus des consommateurs est plus faible. Surtout, le surplus total est réduit (perte sèche) : une partie des consommateurs n’a plus accès au bien compte tenu d’un prix de monopole trop élevé pour eux.
8. Pour maximiser son profit et dégager une rente, le monopole fixe un prix supérieur au prix de concurrence parfaite. Il vend ainsi des quantités moindres, mais il les vend nettement plus cher : il maximise ainsi son surplus. Les grands perdants sont les consommateurs : certains restent sur le marché mais voient leur surplus rogné ; d’autres quittent le marché compte-tenu d’un prix dissuasif. Le bien-être global est réduit. Tout cela doit inciter les pouvoirs publics à restaurer de la concurrence du côté de l’offre, avant de se rapprocher de la situation concurrentielle.
Exercice (10 points) :

Corrigé de l’exercice
1. La première relation décrit l’équilibre du marché des biens et services ou encore l’utilisation de la production. La seconde définit le revenu distribué aux ménages comme la valeur de la production diminuée de l’épargne des entreprises, c’est-à-dire de l’autofinancement. La troisième définit l’épargne des ménages comme la différence entre leur revenu et leur consommation. On a Y C R Se C Sm Se I = - = + - = + . L’investissement est égale à l’épargne totale de l’économie, c’est-à-dire la somme de l’épargne des ménages et celle des entreprises, cad l’autofinancement.
2. 0 1 1 1 1 1 C c I c S c c Y e - + - + - = -
3. Se c c Y D - D = - 1 .
4. Une hausse de l’autofinancement conduit à une diminution du revenu distribué aux ménages et donc à une diminution de la consommation. Comme l’investissement reste constant, la production nationale diminue. Y S I D = D e = D D’un côté la hausse de l’épargne des entreprises diminue la consommation, comme on l’a vu dans la question précédente. De l’autre, elle augmente l’investissement. Le second effet l’emporte et on obtient un multiplicateur égal à l’unité.
5. L’augmentation de la FBCF des entreprises est intégralement financée par une hausse de l’épargne des entreprises, qui réduit d’autant le revenu disponible des ménages. On n’est donc pas surpris d’obtenir le même multiplicateur que quand une hausse de la consommation des administrations est intégralement financée par une hausse des impôts forfaitaires, qui réduit elle aussi le revenu disponible des ménages.
Université Paris I - UFR d’économie - L1 - Janvier 2011 INTRODUCTION GENERALE A L’ECONOMIE Cours d’Antoine d’Autume, Nicolas Canry et Jean-Pierre Laffargue
Jeudi 13 janvier 2011, de 8 h 00 à 10 h 00. Durée : deux heures. Pas de documents, pas de calculette.
Commentaire de texte :
The Economist du 4 septembre 2010 a publié un article sur l’instauration d’un salaire minimum à Hong Kong, dont voilà des extraits. « Bien que la question ait été discutée depuis 1932, Hong Kong n’a jamais eu de salaire minimum. Cette situation va bientôt cesser. Une loi a été passée en juillet. Et le 30 août, après des réunions interminables, une commission officielle a recommandé aux autorités une valeur du salaire minimum horaire.
Celle-ci n’a pas été publiquement divulguée mais des fuites suggèrent qu’elle est de l’ordre de 28 à 29 dollars de Hong Kong (2,69 à 2,79 euros). Ces chiffres sont à mi-chemin entre ce que revendiquaient les groupes représentant les travailleurs et ce que suggéraient sans enthousiasme, les groupes représentant les milieux d’affaires. Ils ne satisferont personne : la principale organisation de travailleur du territoire a juré de combattre pour un salaire minimum d’au moins 33 dollars de Hong Kong, plus des augmentations annuelles.
Les prix augmentent à Hong Kong et les revendications salariales sont intenses. Les conducteurs d’autobus se sont mis en grève pour une courte durée en août. China Daily, un quotidien contrôle par le gouvernement de la Chine continentale 1 , prévoit que 314 000 travailleurs (9% de la population active de Hong Kong) bénéficieront de cette mesure.
Il serait plus juste de dire que 314 000 travailleurs seront concernés, car ils sont actuellement payés en dessous du salaire minimum. Dans les restaurants de fast food, par exemple, un salaire de 22 dollars de Hong Kong par heure est commun. Les vigiles et les employés en charge du nettoyage sont aussi mal payés. Certains d’entre eux bénéficieront d’un salaire plus élevé. D’autres perdront leur emploi. Personne ne sait combien. Le quotidien libéral de Hong Kong, Min Pao, prévoit 100 000 pertes d’emploi, en se fondant sur une enquête auprès de 500 petites entreprises. »
En vous fondant sur ce que vous avez appris ce semestre, répondre aux questions suivantes.
1. Tracer dans un système d’axes où l’emploi (N) figure en abscisse et le taux de salaire horaire (w) en ordonnée, la courbe de demande de travail peu qualifié (par les entreprises) et la courbe d’offre de travail peu qualifié (par les travailleurs). Représenter sur le graphique l’emploi et le salaire horaire d’équilibre (Ne et we). Comment s’interprète le surplus des entreprises (les demandeurs de travail) ? les surplus des travailleurs (les offreurs de travail) ? Identifier sur le graphique, les aires correspondant à ces deux surplus.
2. Le gouvernement impose un salaire minimum wm>we . Représenter sur le graphique l’emploi Nm , le nombre de travailleurs souhaitant travailler au salaire minimum, o Nm , et le chômage involontaire.
3. Représenter sur le graphique la perte de surplus des entreprises résultant de l’instauration d’un salaire minimum. Décomposer cette perte en un moindre surplus sur l’activité que continuent à avoir les entreprises et une activité plus basse (l’activité étant mesurée par l’emploi). Pour cela numéroter les différentes aires apparentes sur le graphique et exprimer les pertes ou gain de surplus par des sommes ou différences de numéros. Relier vos résultats à ce qui est écrit dans l’article de The Economist.
4. Représenter sur le graphique le gain de surplus des travailleurs résultant de l’instauration d’un salaire minimum. Décomposer ce gain en un surplus plus élevé des travailleurs qui conservent leur emploi et une perte de surplus des travailleurs qui ont été licenciés.
5. Est-on certain que le gain de surplus des travailleurs est toujours positif ? Pour le voir tracer un graphique où la demande de travail est très sensible à des hausses de salaire. Commenter la position des organisations de travailleurs de Hong Kong.
6. Montrer sur votre graphique que l’instauration d’un salaire minimum peut être décomposée en un transfert de surplus des entreprises vers les travailleurs et une perte globale de surplus pour Hong Kong.
Exercice : Faut-il laisser jouer les stabilisateurs automatiques ?
On considère une économie où la consommation fluctue de manière exogène et on étudie, dans une perspective keynésienne, les conséquences de ces fluctuations sur le niveau de production et l’équilibre des finances publiques. La fonction de consommation est C = c(Y -T) +C où Y désigne la production nationale et T le montant total des impôts.
C et c sont des paramètres et on suppose 0 < c
1) On suppose le taux d’imposition t donné. On a donc T = tY . Déterminez les niveaux de la production et de l’excédent budgétaire. Quel est le multiplicateur donnant l’effet de C sur Y ? Quel est l’effet du taux d’imposition sur ce multiplicateur. Interprétez.
2) Application numérique. On suppose c = 2/3 t =1/ 4 . Les niveaux de la production et de l’excédent budgétaire sont alors (on pourra vérifier les deux formules) Y = 2(C + I +G) Exc = (1/ 2)(C + I)-(1/ 2)G On suppose I = 600 G = 900 Quels sont les niveaux de la production et de l’excédent budgétaire lorsque C = 450 et lorsque C =150 ? Interprétez les résultats. Pourquoi peut-on parler de stabilisateurs automatiques ? On admet que C vaut 450 les années paires et 150 les années impaires. La situation des dépenses publiques estelle préoccupante ?
3) On suppose maintenant que l’Etat met en place un impôt supplémentaire (forfaitaire) Ts , qui peut être positif ou négatif (il s’agit dans ce dernier cas d’un transfert aux ménages). L’impôt total est maintenant Ts T = tY + . L’Etat utilise cet impôt Ts pour maintenir chaque année l’équilibre budgétaire, que C soit égal à 450 ou qu’il soit égal à 150. On admet que les niveaux de la production et de l’excédent budgétaire (qu’on ne vous demande pas de calculer) sont ( ) ( ) s G Ts Y = 2 C + I +G -(4/3)T Exc = (1/ 2) C + I -(1/ 2) + (2/3) Interprétez l’influence de Ts sur Y et Exc. On suppose que I et G gardent leurs valeurs précédentes et que C = 450 . Quelle valeur doit prendre Ts pour assurer la nullité de l’excédent budgétaire ? Quelle est alors la valeur de Y ? Mêmes questions quand C =150 . Comparez ces résultats à ceux de la question 2.
Vous semble-t-il souhaitable que l’Etat se fixe comme règle d’assurer en permanence l’équilibre budgétaire ?
4) On suppose que l’Etat veut assurer l’équilibre budgétaire pour chaque année comme dans la question 3, mais qu’il le fait maintenant en faisant varier le niveau des dépenses publiques. Ts est maintenant toujours nul (comme dans les questions 1 et 2) et I conserve sa valeur précédente. Quelle valeur doit prendre G pour assurer la nullité de l’excédent budgétaire quand C = 450 , quand C =150 ? Quelles sont dans les deux cas les valeurs de Y ? Comparez aux résultats des deux questions précédentes et concluez. Quelles lumières l’exercice apporte-t-il sur le débat actuel entre rigueur budgétaire et nécessité de relancer l’économie ?
Table des matières :
Comptabilité d’Entreprise (sujets et corrigés, p. 5)
Introduction Générale à l’Economie (sujets et corrigés, p. 22)
Mathématiques 1 (sujets et corrigés, p. 53)
Problèmes Economiques Contemporains (sujets et corrigés 2011, p. 66)
Statistique et Informatique (sujets et corrigés, p. 78)
Règlement du contrôle des connaissances (p. 98)
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