Cours histoire des faits economiques
Cours Histoire des Faits Economiques
1 ère Partie AVANT LA REVOLUTION INDUSTRIELLE
1 – Le Mercantilisme
Aperçu d‘ensemble
Le Mercantilisme est une doctrine qui se préoccupe des moyens d'augmenter la richesse de l'Etat. Cette doctrine s‘étend de la fin du Moyen-Âge au milieu du 18ème siècle. Le mot "mercantiliste" vient de l'italien "mercante" qui signifie "marchand".
Cette doctrine économique prône le développement économique par l'enrichissement des nations au moyen du commerce en général, du commerce extérieur en particulier, mais aussi de l'industrialisation. Elle se situe historiquement à la fin du Moyen-Âge et marque aussi la fin de la prééminence des doctrines de l'Église dans l'organisation sociale.
Il existe plusieurs écoles mercantilistes qui se différencient principalement sur la façon de procéder pour accumuler la richesse. Nous allons donc étudier successivement :
Le mercantilisme espagnol, que l'on appelle ainsi parce qu'il est né en Espagne. On l'appelle aussi parfois le "Bullionisme" de l'anglais « bullion » (lingot). Ce mercantilisme est né de la préoccupation spécifique de l'Espagne qui était de conserver dans le pays l'or qui venait de ses conquêtes. On retrouve aussi ce souci au Portugal, en Italie ou d‘autres pays européens tels l‘Angleterre. L'augmentation de la richesse, selon cette « École », se fait donc par accumulation d'or et d'argent.
è Le mercantilisme français, qui est représenté par des hommes tels que Jean BODIN (1530-1596), Antoine de MONTCHRESTIEN (1575-1621) ou Jean Baptiste COLBERT (1619-1683). Il s'agit toujours d'enrichir l'Etat, mais par le développement industriel. L'Etat doit donner l'exemple en créant de grandes activités comme par exemple des manufactures (c'est le nom que l'on donnait aux usines).
è Le mercantilisme commercialiste, qui est représenté par des hommes tels que, Thomas MUN (1571-1641), William PETTY (1623-1687), et David HUME (1711-1776). Ces auteurs font l'apologie de l‘enrichissement par le commerce en général et le commerce maritime en particulier. Mais ils vont se démarquer progressivement du mercantilisme et devenir des
précurseurs du libéralisme.
A - le mercantilisme espagnol : L‘obsession de l‘or
Au 16ème siècle, l'Espagne colonise l'Amérique du sud et contrôle l'exploitation des mines d'or du Mexique et du Pérou. L'or arrive en Espagne par bateaux entiers et on estime que de 1500 à 1600, la quantité d'or disponible en Europe est multipliée par huit. Et le mouvement d'entrée d'or et d'argent a encore augmenté au 17ème siècle.
Au lieu de seulement contenter les espagnols, cet énorme afflux d'or engendre aussi une obsession : comment conserver l‘or, l'empêcher de s'écouler au dehors ?
Tous les moyens sont mis en oeuvre pour défendre l'or qui est considéré comme le symbole de la puissance et de la prospérité. C'est ainsi que l'on développe des doctrines défensives et thésaurisatrices.
[Thésauriser, c'est amasser des valeurs pour elles-mêmes. La thésaurisation s'oppose à l'épargne. La thésaurisation est stérile tandis que l'épargne est productive car celui qui épargne permet à d'autres d'investir. Celui qui thésaurise prive au contraire les autres des ressources qu'il accumule.]
Pour parvenir à ce but, l'Espagne a recours à l'interdiction, puis au protectionnisme.
B – Le mercantilisme français
Le mercantilisme français est représenté par des hommes tels que Jean BODIN (1530 - 1596), Antoine de MONTCHRESTIEN (1575-1621) et Jean Baptiste COLBERT (1619-1683). Il s'agit d'enrichir l'État, mais cette fois autant par le développement industriel que commercial et non au détriment des intérêts «économiques ». L'Etat doit donner l‘impulsion en créant de grandes activités, « les manufactures ».
Jean BODIN (1530-1596) est surtout connu aujourd'hui pour son célèbre aphorisme : "Il n'est de richesse ni force que d'hommes". Il pense que la richesse économique est la condition d'un état puissant. Ses idées sont assez proches de celles d'un autre mercantiliste français, Antoine de MONTCHRESTIEN (1575-1621) dont la particularité est d'avoir été à la fois un théoricien et un homme de terrain (il a créé et dirigé une usine d'ustensiles et de couteaux). Bien qu'il soit classé dans les mercantilistes, c'est cependant lui que l'on crédite généralement pour avoir inventé le terme "économie politique".
Mais avec la découverte des Amériques, le "Nouveau Monde", c'est tout le contraire qui se produit. À la pénurie d'or et d'argent succède un afflux d'or et d'argent. Il s'ensuit que les prix montent partout en Europe. Le lien entre les deux, l'arrivée massive d'or et d'argent et la hausse des prix, fut énoncé par Jean BODIN.
Colbert et le colbertisme
Jean Baptiste COLBERT (1619-1683) a modernisé l'économie française en mettant en place pour la première fois une véritable politique économique en France.
Fils d'un marchand drapier de Reims, COLBERT fait ses débuts au service du Cardinal de MAZARIN (qui dirigea le conseil du roi Louis XIII jusqu'à la mort du Roi et fut ensuite premier ministre de la régente Anne d'Autriche). MAZARIN lui offre la fonction 'intendant des finances en 1661.
En 1661, COLBERT entre au « Conseil d'En Haut » avec le titre de Contrôleur général des Finances. Il a aussi dans ses attributions la Marine, les Travaux publics et toute la vie économique du royaume.
Il développe l'industrie en créant des manufactures d'État (tapisseries de Beauvais, des Gobelins) ou privées (glaces de Saint-Gobain, draps à Abbeville et Sedan, soieries de Lyon) dotées de privilèges à l'exportation. Ces nouvelles industries sont soustraites à la concurrence étrangère grâce à des droits de douane prohibitifs.
Cette politique dirigiste et protectionniste s'accompagne du développement des infrastructures - création d'un réseau de canaux et de routes -, de la fortification des ports maritimes et du développement de la marine marchande et militaire : les convois maritimes de marchandises doivent être protégés. Pour accroître les richesses du royaume, l'expansion coloniale est favorisée, tandis que sont fondées de grandes compagnies de commerce dotées de privilèges et de monopoles, capables de rivaliser avec les concurrentes hollandaises et anglaises : Compagnie des Indes orientales et son homologue la Compagnie des Indes occidentales en 1664, Compagnies du Nord en 1669 puis la Compagnie du Sénégal en 1673.
L'objectif de sa politique était d'accroître la puissance économique de la France, et par répercussion la puissance financière du roi Louis XIV.
Il faut retenir que COLBERT a mis en pratique les idées du mercantilisme à la française, qui consiste à dire que la puissance de l'Etat dépend du développement de l'industrie et du commerce extérieur. Sa politique économique est restée dans l'histoire sous la dénomination de colbertisme.
C – le mercantilisme anglais ou commercialiste
Comme écrit plus haut, le mercantilisme anglais fait l'apologie de l‘enrichissement par le commerce en général et le commerce maritime en particulier. Mais ils vont se démarquer progressivement du mercantilisme et devenir des précurseurs du libéralisme. Nous les reverrons plus loin. Sachez que les Anglais furent les plus grands commerçants, notamment sur les mers, et leur situation d‘habitants d‘une grande île y est pour grand-chose, tout comme leur culture protestante.
2 - Les physiocrates
« Comparez le gain des ouvriers qui fabriquent les ouvrages d'industrie à celui des ouvriersque le laboureur emploie à la culture de la terre, vous trouverez que le gain de part et d'autre se borne à la subsistance de ces ouvriers; que ce gain n'est pas une augmentation de richesses, et que la valeur des ouvrages d'industrie est proportionnée à la valeur même de la subsistance que les ouvriers et les marchands consomment. Ainsi l'artisan détruit autant en subsistance qu'il produit par son travail. » - François QUESNAY
Littéralement, "physiocratie" signifie "gouvernement" (du grec Kratos) par la nature ("physio"). C'est une doctrine économique qui peut être résumée à deux propositions.
La première proposition est qu'il existe un ordre naturel gouverné par des lois. Le rôle des économistes est de comprendre et de révéler les lois de la nature telles qu'elles opèrent dans la société et dans l'économie. C'est de montrer comment ces lois opèrent dans la formation et dans la distribution des richesses. Pour les physiocrates il y a des lois économiques, de même qu'il y a des lois physiques ou physiologiques.
La seconde proposition est que le devoir des hommes, et en particulier le devoir des gouvernants, est de se soumettre à ces lois en interférant aussi peu que possible avec leur jeu par des interventions intempestives. Les physiocrates sont donc à l'origine du libéralisme.
La physiocratie est l'un des plus importants courants d'idées du 18ème siècle. Et cela en dépit d'une période d'existence assez brève (moins de 20 ans) et du fait que, contrairement au cosmopolitisme des mercantilismes, il s‘agit d‘une école purement française, qui plus est centrée autour d‘un seul maître à penser, François QUESNAY
(1694-1774), dont la disparition entraîna rapidement le déclin de cette école. Le courant physiocrate apparaît en effet en 1758, avec la parution du Tableau économique et s'efface devant l'Economie Politique Classique en 1776, date de la parution de la Richesse des Nations d'Adam SMITH.
A - Les grands noms de la Physiocratie
François QUESNAY : Fils de paysan, François QUESNAY (1694-1774) devint médecin. Ces deux caractéristiques expliquent à coup sûr l'attachement qu'il a pour l'agriculture et sa conception de l'économie comme un corps, dont la vie est assurée par la circulation des richesses. Il faut rappeler à ce sujet que la circulation du sang dans l'organisme a été découverte en 1628 par William HARVEY (1578-1657), mais il n'a été connue en France que tardivement. En tant que médecin, QUESNAY se réfère constamment à la notion d'organisme dont la vie est assurée par la circulation du sang. De fait, quand il commence à s'intéresser à l'économie, vers l'âge de 60 ans, il propose une représentation de l'économie dite du « circuit », où tout est à l‘image du fonctionnement du corps humain.
QUESNAY était premier médecin de Louis XV. Il était donc au contact de tous les personnages importants du royaume, ce qui lui a permis de faire connaître ses idées.
B - Le contexte historique de la Physiocratie
La Physiocratie naît dans une époque où plus des trois quarts du revenu national proviennent de l'agriculture mais où celle-ci connaît cependant les prémices d'un déclin. C'est donc d'abord une réaction contre ce déclin. La physiocratie arrive aussi après deux siècles de mercantilisme, qui ont vu la multiplication et les abus de la réglementation.
– La réaction contre le déclin de l'agriculture
Au milieu du 18e siècle, le déclin de l'agriculture est ressenti comme un malaise durable qui se manifeste par l'accroissement des superficies de terres incultes : dans l'Ouest et le Centre, friches et landes occupent la moitié du territoire.
La misère des populations rurales est particulièrement grande. La terre est chargée d'impôts et les cultivateurs sont taillables et corvéables à merci. Ils supportent de nombreuses redevances réelles et personnelles héritées de la féodalité. De plus, la politique de Louis XIV, qui a consisté à attirer à la Cour les nobles disposant de grands domaines et à les pousser à la dépense vestimentaire, pour les amener par l'endettement à dépendre de lui, a détourné l'épargne des investissements dans l'agriculture.
C - les principales idées des physiocrates
a - La notion de loi en économie
Pour les physiocrates, les lois de l‘économie existent et sont immuables. Mais ce ne sont pas les lois du marché telles que nous les connaissons aujourd‘hui. Ce sont des lois naturelles, irrévocables et voulues par Dieu. Ces lois naturelles sont discernables par l'évidence : « Evidence signifie une certitude si claire et si manifeste par elle-même quel'esprit ne peut s'y refuser. Il y a deux sortes de certitudes : la foi et l'évidence...
J'entends par évidence une certitude à laquelle il nous est aussi impossible de nous refuser qu'il nous est impossible d'ignorer nos sensations actuelles » (QUESNAY, article « Evidence » de l'Encyclopédie, janvier 1756).
b – Le calcul économique rationnel
L'ordre naturel des physiocrates est providentiel. Il se fonde sur l'harmonie des intérêts privés et publics. La science économique peut en appréhender quantitativement les éléments : « La science économique s'exerçant sur des objets mesurables est susceptibled'être une science exacte et d'être soumise au calcul » (Le TROSNE, De l'ordre social).
QUESNAY peut être considéré comme l'un des précurseurs du calcul économique rationnel qui déboucha par la suite sur la notion de maximisation sous contrainte. En effet, il écrit : « Obtenir la plus grande augmentation possible de jouissance par la plus grande diminutionpossible de dépense : c'est la perfection de la conduite économique ».
c – La valeur travail
Dans l'article "Grains" qu'il rédige pour l'Encyclopédie, QUESNAY mesure la valeur des productions à partir de la quantité de travail nécessaire pour les produire :
Ainsi la théorie de la valeur travail est mise au service de l'agriculture et de la propriété foncière. Plus tard, chez MARX, la théorie de la valeur travail sera à l'origine de la notion d'exploitation des masses et servira à justifier une revendication révolutionnaire contre la propriété et contre la libre entreprise.
- – Le produit net
À noter que pour QUESNAY, l'existence des profits industriels n'empêche pas que l'industrie soit stérile. Il ne se laissait pas éblouir par les fortunes des marchands ou
mêmes celles des industriels, refusant de croire que cette richesse reflète une quelconque création de valeur. Il n‘y voit que le fruit de circonstances contingentes, la rémunération d‘un goût pour le risque qu‘il semble d‘ailleurs condamner. Il suspecte aussi que la richesse des uns masque les pertes des autres.
Pour QUESNAY et les physiocrates, toutes les productions, toutes les richesses d'une nation, proviennent en dernière instance de l'agriculture. L'agriculture ne permet pas seulement la production de subsistance, elle permet aussi d'obtenir toutes les matières premières dont les produits artisanaux et manufacturés sont faits.
En fait, les physiocrates identifient ici terre et nature. Quand ils disent "Tout vient de la terre", il faut parfois comprendre "tout vient de la nature". Dans ce dernier sens ils ont forcément raison. Ce qui paraît incongru aujourd'hui, c'est de dire "tout vient de
l'agriculture, tout vient de la terre". Si l'on remplace "terre" par "nature", on énonce peut - être un truisme, mais on reste physiocrate dans l'esprit.
QUESNAY se demande : Comment se fait-il que les agriculteurs parviennent non seulement à subvenir à leurs besoins, mais également à fournir les subsistances et les matières premières aux autres classes de la société.
La vraie richesse, c'est le produit net ou produit disponible, celui dont la consommation provoque la reproduction avec accroissement; seule la terre par sa fécondité permet à l'activité humaine d'obtenir un produit net. DUPONT de NEMOURS écrit : « Que lesouverain et la nation ne perdent jamais de vue que la terre est l'unique source de richesse et que c'est l'agriculture qui les multiplie. » Et LE MERCIER de la RIVIERE : « L'industrie n'est pas plus créatrice de la valeur qu'elle n'est créatrice de la hauteur et de la longueur d'un mur. »
Quesnay aura une image frappante : « Le cultivateur produit par génération, paraugmentation réelle des produits. L'artisan produit par addition des matières premières et des subsistances converties en travail ». Multiplication d'une part, addition de l'autre.
e – Le tableau économique
Le Tableau Economique est la première représentation schématique du circuit économique. La première version du Tableau Economique est éditée en 1758, par Charle GIDE et Charles RIST, 1909, Histoire des doctrines économiques depuis les physiocrates.
Trois classes sociales doivent être distinguées : « la classe productive, la classe des propriétaires et la classe stérile. »
La classe productive est celle qui fait naître, par la culture du territoire, les richesses annuelles de la nation, qui fait les avances des dépenses des travaux de l'agriculture et qui paie annuellement les revenus des propriétaires fonciers.
La classe des propriétaires comprend le souverain, les possesseurs de terres et les décimateurs (ceux qui avaient le droit de lever la dîme dans les paroisses). Cette classe subsiste par le revenu ou le produit net de la culture, qui lui est payé annuellement par la classe productive, après que celle-ci a prélevé, sur la reproduction qu'elle fait renaître annuellement, les richesses nécessaires pour se rembourser de ses avances annuelles et pour entretenir ses richesses d'exploitation.
La classe stérile est formée de tous les citoyens occupés à d'autres services et à d'autres travaux que ceux de l'agriculture, et dont les dépenses sont payées par la classe productive et par la classe des propriétaires qui, eux-mêmes, tirent leur revenu de la classe productive »
f - QUESNAY, précurseur de KEYNES ?
À plusieurs égard, QUESNAY peut être considéré comme un précurseur de KEYNES : d‘une, parce que le Tableau Economique est l‘ancêtre de la comptabilité nationale. Ensuite, parce que QUESNAY est à l‘origine de la notion de circuit
économique. Enfin, parce que QUESNAY, de façon sans doute un peu floue, avait perçu la notion de multiplicateur. Pour les Physiocrates en effet, plus la richesse est élevée et plus les salaires augmentent. Pour QUESNAY, la hausse des salaires est un symptôme de prospérité générale... C'est à la fois un effet de l'accroissement de la richesse et une condition d'un accroissement encore plus grand. C'est ainsi que l'on a pu dire que QUESNAY était un précurseur de KEYNES et de la théorie du multiplicateur qui veut que la dépense engendre un revenu qui lui même est dépensé, ce qui engendre une nouvelle dépense et ainsi de suite avec à chaque fois une augmentation de revenu.
3 – Les économies préindustrielles – la genèse du capitalisme I - Caractéristiques générales
A. Les économies agraires
Les économies préindustrielles étaient des économies agraires, dominées par la terre et la prépondérance des activités rurales. La première caractéristique de ces sociétés est la prépondérance de l‘agriculture mais aussi, l‘élevage, la chasse, la pêche.
La vie urbaine était peu significative, la population des villes est extrêmement réduite : elle ne dépassait pas 20% en Angleterre et en France.
La possession ou non de la terre agricole conférait aux individus un statut en société ; la cellule économique de base était principalement la propriété foncière. Il peut s‘agir de seigneuries ou de fiefs dans l‘Europe médiévale ; les rapports sociaux de production se nouaient autour de la terre : servage dans les domaines féodaux. L‘agriculture était dépendante des caprices de la nature (sécheresse, inondations, …).
Les techniques et pratiques utilisées étaient archaïques et de productivité faible. Les vieux assolements biennaux ou triennaux étaient la règle avec une jachère morte qui laisse la terre improductive.
La technologie utilisée était à base d‘outils, on cultivait la terre de la même manière, avec les mêmes outils : la faux, la faucille …
Ceci a mené à un bilan de famines et de disettes, ce que les économistes appellent des économies de pénurie.
B. Crises agraires
Les économies connaissaient des crises de leurs structures agraires. C‘ était des crises de sous production agricole , des crises d‘autosubsistance , des crises frumentaires qui traduisaient l‘incapacité des systèmes économiques à dominante agricole à produire des subsistances en quantité suffisante pour soutenir un accroissement démographique régulier ; elles survenaient à la suite d‘un incident climatique ou d‘une guerre ; la diminution de la récolte entraînait une hausse violente des prix des céréales qui se traduisaient par un effondrement du niveau de vie des paysans.
Elles aboutissaient le plus souvent à des famines, des disettes, et des émeutes de subsistance.
Eléments du cours
Introduction Générale
1ère Partie : Avant la révolution industrielle
2ème Partie : La révolution industrielle
3ème Partie : La montée en puissance des Etats nations
4ème Partie : L’économie Marocaine