Cours la gestion de trésorerie
Introduction
La gestion de trésorerie a longtemps été considérée comme une simple
activité d’exécution du budget, sans enjeux particuliers. Arrêtée essentiellement
d’un point de vue comptable, elle est restée jusqu’à une époque récente le
domaine du ' caissier ' , le chef d’entreprise surveillant au seul maintient de
l’équilibre financier traditionnel1.
A partir des années quatre-vingt, le développement rapide des moyens
informatiques, lié à l’apparition de nouveaux instruments financiers, a
profondément modifié l’approche de ce domaine qui est progressivement
devenu une fonction financière à part entière. A l’heure actuelle, la gestion de
trésorerie est devenue un facteur de compétitivité dynamique, largement
impliqué dans la qualité des résultats des entreprises dont elle administre et
contrôle les flux financiers.
Dans ce sens Gestionnaire d’encaissement et de décaissement, le Trésorier
est devenu gestionnaire de dettes et de placement, puis gestionnaire de
l’ensemble des risques financiers. L’apparition des nouveaux instruments
financiers, l’abolition du contrôle des changes, ont bousculé bien des barrières
que l’on croyait infranchissables entre court et long terme… Parallèlement à ce
mouvement et à ces créations de nouveaux produits, de nouveaux types de
risques sont apparus, qu’il faut également maîtriser : risques de liquidité d’un
instrument, risques de marché, risque de contrepartie, etc.… »2
La gestion de la trésorerie est l’ensemble des choix et des procédés qui
permettent de garantir la solvabilité de l’entreprise tout en optimisant l’ensemble
des produits et des frais financiers. Elle consiste d’un côté à gérer les
instruments de paiement et de financement et d’autre côté à informer les
gestionnaires des conséquences de leurs décisions sur la trésorerie
L’objectif de la gestion de la trésorerie peut aller jusqu’ à la trésorerie
zéro3.
Dans une période économique difficile, où les crédits de fonctionnement
sont devenus de plus en plus limités les taux d’intérêt soumis à des variations
fréquentes, la gestion de la trésorerie devient la cible, car les charges financières
1 -Noël Gauthier, Geneviève Causse, 1981, «La trésorerie dans l’entreprise », page : 6 ; Éditions
Union.
2 - BARBIZIT Patricicia «Finance d’entreprise » 1. Exploitation et trésorerie page10
3-ANDRE BOYER,' L’essentiel de la gestion de A à Z'', 1994 ; Edition D’organisation, pages 148
et 149.
Option : Gestion
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La gestion de trésorerie
représentent, de plus en plus un poste lourd qu’il convient désormais de
maîtriser parfaitement.
Les chefs d’entreprise se sentent impuissants de réduire ce type de coûts.
La raison en est que ces coûts sont mal connus quant à leur base, leur nature et à
leur mode de calcul. Une enquête réalisée, au cours de l’année 1992, par
l’association marocaine des trésoriers d’entreprise, ayant touché plus de 100
entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité, montre que 60 % des
entreprises estiment que la tarification des services bancaires n’est pas
totalement transparente. Une bonne connaissance des mécanismes bancaires
éclairera les professionnels sur les divers modes de financement à court terme et
sur les principes de gestion de trésorerie4.
La mauvaise gestion de la trésorerie est particulièrement grave en
période de crise. En effet la détention de fonds inactifs affaiblit
considérablement la rentabilité de l’entreprise à une époque caractérisée par
l’envolée des taux d’intérêts. A l’inverse, une trésorerie faible risque d’être
fatale à l’entreprise car les difficultés d’obtention des crédits ne permettent pas
de faire face à des besoins mal évalués et risque d’entraîner son insolvabilité .La
crise n’a donc fait mettre en lumière, l’importance d’un aspect jusqu’à présent
négligé de la gestion financière. 5
La gestion de trésorerie en date comptable, présente des inconvénients
qu’il faudrait éviter à l’avenir, raison pour laquelle nous présentons dans ce
projet une nouvelle approche : la gestion de trésorerie en date de valeur, qui va
permettre à l’entreprise de minimiser les frais et d’accroître les produits
financiers.
Dans le cadre d’une gestion moderne et efficace de l’entreprise, la gestion
de la trésorerie en date de valeur devient impérative. En effet, au moment où les
entreprises se trouvent confrontée à l’accroissement des frais financiers, il
devient nécessaire, non seulement d’en contrôler les flux financiers, mais de les
gérer en réduisant les frais. Le système de gestion de la trésorerie en valeur est
pertinent plus rationnel que les simples enregistrements comptables6.
La gestion prévisionnelle au jour le jour, doit être une préoccupation
majeure du responsable de la trésorerie pour optimiser les flux financiers.
4- El Miloud Guermatha 1993 :« les techniques de gestion de trésorerie» Edition Guessous, pages 10.
5- Hunault (P) ; 1987 ; « Gestion de la trésorerie au jour le jour »; Editions d’Organisations ;page
132 ;133.
6-Hunault (P) ; 1987 ; « Gestion de la trésorerie au jour le jour » ; Editions d’Organisations ; page
125.
Option : Gestion
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La gestion de trésorerie
Ce mémoire, a donc pour objet de présenter un aspect de vaste discipline
encore mal connu, et de faire une analyse au tissu des PME de la région de
Souss dans les deux secteurs: agricole et industriel qui sont les plus dynamiques
à cette région.
Le choix des PME peut être raisonné de fait que ce type des entreprises est
le plus attractif dans cette région. En effait la gestion de trésorerie apparait
essentielle pour la stabilité financière de ces entreprises.
Ce mémoire cherche à trouver des réponses aux différentes
problématiques:
Comment l'entreprise gère sa trésorerie? Quels sont les moyens et ses
outils? Et quels sont ses obstacles?
Que peut-on constater lorsqu’on analyse le mode de gestion de trésorerie
des entreprises marocaines ?
Afin de répondre à ces questions, la structure de ce mémoire est organisée
selon l’architecture suivante.
La première partie se compose de trois chapitres, le premier a pour
objectif de mieux cerner un certain nombre de Notions fondamentales dans la
gestion de trésorerie. Le deuxième porte sur le cadre d’analyse de la gestion de
trésorerie Enfin, le troisième présente la mise en place d’un système de gestion
de trésorerie en date de valeur. La deuxième Partie sera consacrée à la gestion
de la trésorerie au sein des entreprises de la région de Souss.
Option : Gestion
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La gestion de trésorerie
Première partie
L’analyse Théorique de la gestion de
trésorerie
Option : Gestion
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La gestion de trésorerie
Introduction
Il est évident de traiter dans une premier partie, le concept de la gestion de
trésorerie dans le premier chapitre, puis son cadre d’analyse dans le deuxième
chapitre, enfin présentant une diagnostic de trésorerie.
Chapitre 1 : Notions fondamentales
Dans ce chapitre nous traiterons au premier lieu l’importance de la
trésorerie dans l’entreprise selon les deux approches qui encadrent la notion de
fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette. En
suite nous parlerons sur le rôle de trésorier et son environnement interne et
externe. En fin on va présenter la structure de département de trésorerie.
Section1: importance de la gestion de trésorerie dans
l’entreprise
Le système financier d’une entreprise comporte un sous système « gestion
de trésorerie ».Ce dernier est assuré, selon la structure organisationnelle de
l’entreprise, soit naturellement par le trésorier dans les entreprises fortement
structurées, soit par le directeur financier si les moyens humains de l’entreprises
sont limités, ou enfin, par le chef comptable, au cas ou les fonctions de
comptabilité et de trésorerie sont intimement mêlées.
La gestion de trésorerie est dû à des facteurs internes et externes à
l’entreprise dont les conséquences n’ont pas été anticipées de façon quantifiable,
tant par les entreprises que par les banquiers.
Ces facteurs peuvent être résumés dans les points suivants7 :
-la hausse généralises des taux d’intérêt : depuis une dizaine d’années se
traduit par un gonflement des frais financiers qui à son tour à l’amélioration
des services bancaires.
- fluctuations économiques : ressenties par un grand nombre d’entreprises,
ont une influence sur l’amélioration de la gestion de trésorerie, ont ainsi un rôle
révélateur de l’importance de la gestion des liquidités.
Chaque entreprise à sa politique (elle se meut dans un univers aléatoire),
elle est, de surcroît, sensible au cycle conjoncturels (expansion, inflation,
7- El Miloud Guermatha 1993 :« les techniques de gestion de trésorerie» Edition Guessous, page 14
Option : Gestion
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La gestion de trésorerie
récession) qui affectent sa trésorerie ou qui provoque une détérioration de la
trésorerie.
-L’insuffisance des fonds propres : Le trésorier est de plus en plus sollicité
pour prévoir, pouvoir et gérer rationnellement les flux financiers, et surtout, à
assurer la liquidité et la solvabilité de l’entreprise au moindre coût et ce, d’une
manière permanente.
La combinaison entre ces facteurs a entraîné des conséquences, En fait la
gestion financière est devenue un des axes stratégique de la politique générale de
l’entreprise.
Section2 : Les différentes approches de la trésorerie
Dans l’ensemble de la gestion financière, et selon les auteurs, nous
distinguerons trois approches :
Certains auteurs définissent la trésorerie de l’entreprise comme une
différence entre les valeurs réalisables et disponibles d’un coté et les dettes à
court terme d’autre coté (approche bilantielle : statique).D’autres se basent sur le
rapport entre ces valeurs réalisables et disponibles et des dettes à court termes
(approche des ratios : statique).En fin et contrairement à l’approche statique
certains auteurs définissent la trésorerie en terme des flux (approche
dynamique).
1) Approche bilantielle :
L’analyse des bilans n’est pas sans critique, mais elle permet de
développer les trois grandes masses du bilan, à savoir le fond de roulement
(FR), besoin en fond de roulement (BFR) et la trésorerie (T), ces masses
représentent la structure de base de l’analyse financière actuelle.
1.1Le concept de fonds de roulement:
La notion de fond de roulement est la plus utilisée dans l’analyse
financière, tant au niveau théorique qu’en pratique .Nous parlons aussi de fonds
de roulement net comptable (FRNC) par contraction fonds de roulement, est
connu de tous8.
8- Bruno Poloniato, Didier Voyenne, interéditions 1991, « la nouvelle trésorerie de l’entreprise »,
page 30.
Option : Gestion
6
La gestion de trésorerie
Le faite de proportionner la nature des ressources à celle des emplois dans
l’entreprise ç à d FR est un équilibre financier minimal, donc le FR devrait être
supérieur ou égale à zéro.
La notion de FR implique une certain spécialisation des ressources aux
emplois, il doit, se mesurer par le haut de bilan, en retranchant les
immobilisations nettes des capitaux permanents, servant soit à l’acquisition d’
outil industriel (immobilisations incorporelles ),soit au contrôle de filiales(titre
de participation).
Calcul de FR :
Deux façons possibles pour calculer le FR :
FR = capitaux permanents – immobilisation nettes
FR = actifs circulants – dettes à court terme
Ces deux méthodes de calcules ont mérite de mettre en lumière qu’il
existe un seul problème financier dans l’entreprise qu’il peut être aborde sous
deux optiques différentes : celle de financement à long terme, et celle du
financement à court terme.
Le montant de FR dépend des décisions à long terme concernant la
politique d’investissement et la politique de financement de l’entreprise. Le FR
est donc généralement stable sur le court terme.
En particulier, il convient de noter la difficulté de définir la notion de
ressource stable. Ainsi, certaines ressources de court terme peuvent être
assimilées à des ressources durables dans la mesure où elles sont constamment
renouvelées (crédits de trésorerie classiques ou découverts bancaires). En
conséquence, il ne faut pas oublier que certaines entreprises peuvent connaître
un équilibre financier avec un fonds de roulement négatif (financement d’une
partie des actifs immobilisés avec des crédits de court terme).
Un FR positif mesure la contribution des financements permanents au
financement de l’actif circulant ou bien la dépendance totale de l’entreprise vis-
à-vis des fournisseurs et des banques pour le financement de son cycle
d’exploitation. Un FR négatif signifie une dépendance encore plus accrue dans
la mesure où le passif circulant finance non seulement l’actif circulant mais
aussi une partie de l’actif immobilisé9.
9- SI Mohamed BOUAZIZ, « Finance d’entreprise » , page 15
Option : Gestion
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La gestion de trésorerie
1.2 Le concept de besoin en fonds de roulement :
Le cycle d’exploitation comprend généralement quatre phases :
L’approvisionnement, la production, le stockage et la distribution, qui se traduit
chacune par des flux financiers.
Pour assurer la performance de son cycle d’exploitation, l’entreprise
finance ses stockes et ses clients. Les matières premières et les produits finis
stockés ont déjà été réglés mais ne rapporte pas encore .A cela, s’ajoute la TVA,
dont l’impact sur la trésorerie dépend du décalage d’un mois entre taxes et taxes
à récupérer mais aussi de la durée des crédits clients et fournisseurs. En
revanche l’entreprise est financée par ses fournisseurs
BFR= stocks + clients + autres créances d’exploitations (Etat…) –
fournisseurs - autres dettes d’exploitation (fiscales ou sociales…) le besoin de
financement du cycle d’exploitation est généralement constitué d’une partie
permanente (appelée ressource stable) et d’un autre plus saisonnier.
Donc la trésorerie à court terme dépend étroitement de niveau de BFR.
BFR = stocks +créance clients –dettes fournisseurs
On distique généralement le besoin de financement d’exploitation du
besoin de financement hors exploitation.
1.3 Le concept de trésorerie:
La trésorerie constitue le troisième pied du tripote de l’analyse financière
moderne. Il est certainement le plus difficile à définir.
La notion de trésorerie est très importante puisqu’ il est indispensable
pour l’entreprise de disposer d’un niveau de disponibilité suffisant pour faire
face aux dettes qui viennent à l’échéance, sinon des difficultés financières
permanentes risqueraient de venir bloquer son développement et son
fonctionnement.
Le niveau de FR est celui de BFR déterminent l’excédent ou
l’insuffisance de trésorerie, qu’il soit courante ou potentielle.
A) La trésorerie courante :
Le FR et le BFR son traditionnellement classés en deux rubriques
distinctes. En fait, ils constituent l’outil global qui sert à l’entreprise à générer sa
rentabilité. Seul leur degré de rotation diffère. En effet du point de vue
Option : Gestion
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La gestion de trésorerie
financière, les besoins nés de cycle d’exploitations présente le même caractère
de permanence que l’immobilisation.
Il apparaît donc préférable d’abandonner la présentation traditionnelle du
bilan et d’adapter une nouvelle présentation :
10
Actif
Passif
Immobilisations corporelles
Capitaux propres
et incorporelles
BFR
Endettement à LT
Participation
Endettement à CT
Trésorerie
La trésorerie à moyen terme résulte de choix stratégiques liés aux
investissements, et du niveau de FR. Cependant un BFR stable peut également
jouer un rôle sur la trésorerie à terme. La trésorerie à LT présente un solde soit
positif, soit négatif.
La trésorerie à CT, ne peut sur une longue période, que être positif ou
nulle. Donc, il apparaît déjà que la gestion de trésorerie se divise en deux. La
stratégie détermine le niveau de la trésorerie. La tactique concerne la trésorerie
quotidienne.
10 - El Miloud Guermatha, 1993 ; « technique de gestion de trésorerie », Edition Guessous, page 24.
Option : Gestion
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La gestion de trésorerie
B) Trésorerie potentielle
La notion de trésorerie courante n’est pas suffisante, dans la mesure où la
comptabilité ne peut traduire au bilan toutes les décisions ou flux financiers.
Trois éléments qui constituent cette trésorerie potentielle :
Une entreprise disposant d’une trésorerie excédentaire peut accélérer le
règlement de ses fournisseurs, afin de bénéficier d’un escompte pour règlement
au comptant. Cette pratique courante constitue souvent un excellent placement
de trésorerie. En revanche, elle a pour effet d’augmenter la BFR, donc de
diminuer la trésorerie disponible. Cet exemple indique bien que la trésorerie
n’apparaît pas seulement au bas du bilan, mais est également comprise dans le
BFR.
La capacité théorique d’endettement non utilisée assure l’entreprise une
possibilité de ‘financement en cas de besoin .Cette possibilité de mobilisation de
crédits constitue, pour l’entreprise une trésorerie potentielle.
L’utilisation des produits financiers influence également la trésorerie
potentielle. L’achat ou la vente d’un contrat à terme représente un engagement
permet d’acheter ou de livrer une certaine quantité d’actif à une échéance donné.
Il doit donc faire l’objet de d’une comptabilisation dans les comptes de hors
bilan, jusqu’au dénouement de l’opération. Pendant toute la durée de
l’engagement, seul le dépôt de garantie est comptabilisé au bilan. Or, sur le
MATIF (marché à terme international de France), ce dépôt ne représente que 4%
de l’engagement pris (11).
Trésorerie = FR – BFR
Trésorerie = Trésorerie active – Trésorerie passive
La trésorerie est négative lorsqu’elle est structurellement négative, la
gestion est dominée par la recherche et la mise en place des crédits à CT. Les
pratiques habituellement considérés comme rentables, par exemple les tentatives
de synchronisation entre les entrer et les sorties dans le bute est précisément
d’évité le recours à des crédits à CT.
11- Bruno Poloniato, Didier Voyenne, interéditions 1991, « la nouvelle trésorerie de l’entreprise »,
page 33,34.
Option : Gestion
10
La gestion de trésorerie
Les frais financiers à CT ne son pas significatifs de la gestion de
trésorerie, ils sont dus en grande partie à la politique de financement mises en
œuvre.
La trésorerie est positive, lorsqu’elle est constamment excédentaire, le
problème majeur est de la rentabiliser. Comme les placements rentables sont
généralement « rigides » quant à leur montant est durée, la préoccupation de
trésorier est le lissage du solde au cours des périodes.
Lorsque la trésorerie est nulle ou poche de zéro, le trésorier ne doit en
principe pas avoir le problème d’ajustement au niveau global. Cependant dans la
gestion au jour le jour les difficultés existent soit pendant une partie de l’année
parce que l’activité est saisonnière, soit à l’intérieur de chaque cycle de
trésorerie, soit conjoncturelle parce que le BFR a augmenté ou qu’il existe des
besoins hors exploitation.
2) Les ratios de trésorerie
Les ratios de trésorerie, sont des rapports mettant en relation deux
grandeurs homogènes liées par une logique économique, pour tirer des
indications de tendances, fournissent une information qui permet d’informer
l’analyste financier sur de nombreux aspect de l’entreprise qu’il souhaite mettre
en valeur : rentabilité, liquidité, et structure financière.
L’objectif primordial de la méthode des ratios consiste à évaluer
précisément l’importance des qualités et défaut de l’entreprise et à mieux la
connaître. Une bonne connaissance de passé améliorera la qualité des prévisions.
Les ratios de trésorerie ont pour objectif de mesurer la solvabilité à CT qui
dépend de volume de FR, mais aussi la composition des capitaux circulants et
des dettes à CT.
Quelques ratios financiers :
R1 : ratio de trésorerie relative = valeurs réalisable et disponible/ dettes à
CT.
Ce ratio se propose d’apprécier l’endettement de l’entreprise, nous avons
coutume de dire, qu’il doit être supérieur ou égale à 1. Les stockes sont bien sûr
financés par des capitaux permanents.
R2 : ratio de trésorerie immédiate = disponibilité/ dettes à CT
Option : Gestion
11
La gestion de trésorerie
Son usage est toutefois une portée limitée si l’on ne dispose d’une analyse
détaillée des dettes à CT. Il est important de savoir, pour apprécier ce ratio, si
une opération d’escompte n’a pas été réalisée.
R3 : ratio de crédit bancaire à CT = capitaux propres/ crédit bancaire à CT
Ce ratio permet de faire une comparaison entre le montant total des
crédits bancaires à CT accordés à l’entreprise.
R4 : ratio d’autonomie financière = capitaux propres/ Total des dettes
A l’aide de ce ratio, l’entreprise peut définir son degré d’indépendance
vis-à-vis de ses bailleurs de fonds.
A titre d’information, un ratio de 1 signifie que l’ensemble du passif est
constitué par les capitaux propres ou le résultat. Un ratio de 0,5 qui représente
une norme financière acceptable, veut dire que l’entreprise a autant de
ressources propres que de ressources empruntées.
R5 : ratio d’équilibre financier = Capitaux permanent + cumul
d’amortissement/Immobilisation brute totales
Ce ratio vérifié si l’entreprise respecte ou non la règle d’équilibre financier
qui veut qu’une immobilisation, soit financée par des capitaux des durées au
moins égale.
Lorsque ce ratio est supérieur à 1, cela signifie que l’entreprise a financé, à
due concurrence, des immobilisations par crédits à CT, ce qui constitue une
entorse grave à la règle financière de prudence.
R6 : ratio d’endettement total = dettes totales×
Ce ratio permet d’exprimer l’importance des biens auxquels l’entreprise
peut faire appel pour faire face à ses engagements à CT.
Ce ratio est évidement supérieur à 1 si le FR est positif, c'est-à-dire que la
réalisation des actifs circulant à concurrence des fractions seulement des
créances à CT.
Ces ratios on peut les tirer du bilan et CPC. Il est évident que une
entreprise n’utilisera pas tous ces ratios pour des raisons personnelles, et on les
utilisés pour mieux comprendre la situation de l’entreprise et les adaptés à leur
contexte.
Option : Gestion
12
La gestion de trésorerie
Il est donc nécessaire d’avoir une meilleure connaissance de l’entreprise et
notamment des flux financiers générés par son activité.
3) Approche des flux financiers
Cette approche permet d’expliquer les variations dans le temps de
l’ensemble de la trésorerie, elle présente l’intégralité des flux de fonds qui,
pendant une période, manquent la vie financière d’une entreprise. Elle sert
également de cadre au plan de financement, et décrit le passage entre le cash
flow (concept d’origine anglo-saxons traduit mot à mot par flux de trésorerie et
recouvre la différence entre toutes les entrées de trésorerie et
toutes les sorties de trésorerie < cash out flow> de l’entreprise pendant une
période donnée) et la trésorerie.
L’approche des flux financier permet d’analyser la variation de la
trésorerie, en étudiant, les conséquences financières de décisions adaptées au
niveau des politiques d’investissement, du processus d’exploitation et des autres
opérations financières.
La variation de la trésorerie par les flux financiers 12
Produit d’exploitation – charges d’exploitation
= excèdent brute d’exploitation (EBE)
- variation du besoin en FR (1)
= variation de la trésorerie d’exploitation
l’investissement
+cessions d’actifs
+produits financiers
-Impôts
-dividendes
+ augmentation de capital
+emprunt nouveau
-remboursement des dettes
La variation de trésorerie + trésorerie de début de paiement
Trésorerie fin de période
(1)Il s’agit du BFR fin de période diminué de celui de début de période
12 - El Miloud Guermatha, 1993, «Techniques de gestion de trésorerie », Editions Guessous, page 33.
Option : Gestion
13
La gestion de trésorerie
Section 3 : Rôle de trésorier et son environnement
1) Rôle du responsable de la trésorerie dans l’entreprise
La mission de trésorier consiste à prévoir et à gérer les flux de l’entreprise,
à anticiper et garantir les risques financiers, à négocier et contrôler les
opérations bancaires, à placer les excédents et, sur tout assurer la liquidité et la
solvabilité de l’entreprise.
La fonction de trésorier est confiée souvent au service comptable, cette
situation peut être préjudiciable à l’entreprise car les préoccupations des services
comptables différents notablement à celle de service financier
Le trésorier doit avoir en plus des qualités techniques des qualités de
contact. L’importance de ses relations avec le service comptable malgré
l’indépendance des fonctions, ses relations avec les banques, partenaires, ses
relations avec les fournisseurs et avec les clients de l’entreprise13.
Le trésorier est chargé d’assurer un certain nombre de fonctions soit, Par
lui-même, soit à l’aide de collaborateurs directs. Celles-ci sont différentes
parfois d’une société à l’autre en raison de l’importance ou non au rôle de
trésorerie au sein de l’entreprise.
Dan le cadre des flux financiers l’action sur les besoins en fond de
roulement, en amant de trésorerie, est primordiale il est important de négocier
avec les banques un jour de valeur sur les remises de chèques. Mais il est
préalable, nécessaire d’essayer d’encaisser les créances des clients plus
rapidement. Sans doute l’entreprise pourra-t-elle y gagner une dizaine de jours
Ces actions sont multiples est porte essentiellement sur les encaissements
et décaissements, la sensibilisation à l’importance de la trésorerie dans
l’entreprise et le choix des moyens de règlement.14
1.1 Les encaissements
Quel que soit la personne qui assure ce rôle, il est nécessaire qu’elle soit
en parfaite harmonie avec le service trésorerie. De même le trésorier se doit de
rechercher constamment la plus grande synergie avec les commerciaux de
l’entreprise, qui ont besoin de se sentir impliqués par les délais de règlement de
leurs clients.
13- El Miloud Guermatha, 1993 ; « technique de gestion de trésorerie », Edition Guessous, page 30.
14 - Référence précédent page 42.
Option : Gestion
14
La gestion de trésorerie
Dans les grandes entreprises, cette responsabilité incombe au crédit
manager, dans les autres, elle est fréquemment du ressort de trésorier.
1.2 Les décaissements
Une fois la politique des délais de paiements fournisseurs établis, c’est au
trésorier de la faire respecter. A ce niveau, son rôle n’est pas uniquement
technique.
La sensibilisation à l’importance de la trésorerie
A titre d’exemple, les chèques reçus, d’un montant significatif, doivent
être remis en banque le jour même. En trésorerie de l’entreprise, un jour coûte
ou rapporte entre 200 et 350 dirhams par million de dirhams en fonction de sens
de trésorerie de l’entreprise (prêteuse ou emprunteuse) et du taux de ses
placements et de ses emprunts.15
Les choix des moyens de paiement : ils concernant bien sûr la direction
financière de l’entreprise Dans la mesure où ils génèrent des commissions plus
ou moins élevés et où ils peuvent accélérer les encaissements. Il s’intéresse aussi
tout le service opérationnel en contacte avec la clientèle et les fournisseurs. Par
exemple, le choix du prélèvement automatique proposé aux clients est avant tout
un choix stratégique.
Les modes d’encaissements et de décaissements informatiques et
domestiques les plus utilisés sont la lettre de change relevé, l’avis de
prélèvement, le titre interbancaire de paiement, le billet a ordre et le virement
d’échéance.
En ce qui consterne la gestion des risques, il s’agit essentiellement du
risque de taux, risque de change, risque de contrepartie (souscription d’un billet
de trésorerie).
Risque de taux : il résulte des changements, dans le temps, du niveau des
taux d’intérêts. Le risque de taux peut se traduire de plus au moins value et /ou
une meilleur ou moindre rémunération d’une créance ou d’un placement, ainsi
que par une augmentation ou une diminution du coût d’une dette. 16
Risque de change : réside des variations, dans le temps des cours de
devises dans lesquelles sont exprimées des créances et les dettes de l’entreprise,
par rapport à la monnaie de compte que celle-ci utilise. L’entreprise est exposée
15 - Guillou(J), 1981, « Comment négocier avec ses banquier », Edition Dunod, page 95.
16 - Guillou(J), 1981, « Comment négocier avec ses banquier », Edition Dunod,page 96.
Option : Gestion
15
La gestion de trésorerie
au risque de change entre le moment où elle enregistre ses dettes et créances et
le moment elle les règle ou elle se les fait régler.
Risque de contrepartie : résulte dans le non respect des engagements de la
contrepartie, il s’agit soit d’un risque de livraison ou de règlement.17
2) L’environnement du trésorier
Les flux financiers passe par la trésorerie qui est considéré le cœur de
l’entreprise, pour mieux gérer ses flux, le trésorier doit entretenir les relations
aussi bien les entités interne de l’entreprise (comptabilité, contrôle de gestion,
commerciale, etc.) que externe (banque, marche financier, )
2 .1 Environnement interne:
Pour assurer parfaitement sa fonction, le trésorier est conduit à favoriser le
contacte de la direction générale avec tout les aspects de la trésorerie, à
sensibiliser à l’esprit de trésorerie, toutes les personnes concernés, et à faciliter
la mise en place des procédures de gestion de trésorerie performantes.
Comme le soulignaient Bruno Poloniato, et Didier Voyenne dans leur livre
« la nouvelle trésorerie de l’entreprise » « je suis tranquille, car personne ne
comprend rien à ce que je fais, »18 déclarent un certain nombre de trésoriers. Au
sein de l’entreprise les principaux interlocuteurs de trésorerie se présentent
comme suit : le comptable, le contrôleur de gestion, le commercial et le
directeur général.
A) Le comptable
Le service de la comptabilité possède des documents indispensables au
trésorier pour établir des prévisions sur un horizon de 1 à 3 mois, tels que les
balances clients et fournisseurs. Généralement, tous les paiements que doit
effectuer l’entreprise sont centralisés au service de comptabilité et sortent de
l’entreprise après être obligatoire passés par le service trésorerie. Un tel circuit
assure au trésorier une information fiable, lui permet d’agir en permanence sur
les délais fournisseurs (retarder les décaissements), lui permet de choisir et de
modifier les moyens de paiement.
17 - Référence précédent, page 98.
18 - Bruno Poloniato, Didier Voyenne, interéditions 1991, « la nouvelle trésorerie de l’entreprise »,
page 64.
Option : Gestion
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La gestion de trésorerie
B) Le contrôleur de gestion
Celui qui élabore les différents budgets (budget de fonctionnement, budget
d’équipement, etc.) qui lui permet de faciliter la préparation des prévisions de
trésorerie. La fiabilité de la gestion prévisionnelle de la trésorerie repose sur
celle du contrôle de gestion. A l’inverse, la condition de la trésorerie au budget
annuel du contrôle de gestion réside essentiellement dans la prévision des
charges et produit financiers.
C) Le commercial
Le trésorier a besoin également d’autres informations notamment
commerciales. Le responsable commercial d’une entreprise engrange du CA,
mais ne se souci pas des encaissements de ses clients. Or le CA n’est réel que
s’il est entièrement payé sans retard. Il faut sensibiliser le commercial à l’esprit
trésorerie.
D) Le directeur général
Le trésorier doit préparer (une fois par semaine ou mensuellement) une
synthèse de la trésorerie permettant au directeur général de comprendre et
d’analyser les opérations financiers remarquables. L’absence de cette formalité
est souvent due aux deux parties :
Le directeur général a tort de laisser se des activités qu’il ne maîtrise pas,
le trésorier a tort de ne pas faire du reporting permettant échange de point de vue
avec le directeur général.
2.2 Environnement externe :
A) Les banques
Le trésorier fait appel chaque jour à ses banquiers. Auprès de ces derniers
le trésorier recherche des moyens de financements ou de produit de placements,
des cours de change, et des analyses ou des outils forger ses propres
anticipations.
B) Le marché financière :
Parallèlement à l’information fournie par les banquiers, le trésorier doit
rester attentif aux différentes analyses des économistes sur la conjoncture et au
sentiment démarcher. A cela, le trésorier ajoute son intuition ainsi que son
expérience.
Option : Gestion
17
La gestion de trésorerie
Section 4: le système de gestion de trésorerie
Lorsque l’étude spécifique des procédures (organisation des taches
administrative) il a été noté que les services financiers ou trésorerie de
l’entreprise été loin d’être fonctions concernées par la trésorerie. Les services de
production, achat, ou même facturation, trouvent leur sanction en matière de
trésorerie. Le schéma ci-dessous représente le système de gestion de
trésorerie19 :
Financement
Interne
et placement
Gestion des
Organisatio
Information
Décisions
risques
n de
financiers
trésorerie
Externe
Gestion des
risques
financiers
La structure de système de gestion de trésorerie dépend du niveau de
trésorerie, c'est-à-dire est ce qu’elle
Section 5 : Organisation et structure de la trésorerie
Les moyens humains à mobiliser pour assurer une gestion de trésorerie de
l’entreprise seront proportionnels au volume des affaires, à la complexité de
structure organisationnelle et à l’importance de risque à gérer. D’une manière
générale, le service de trésorerie devra se structurer en fonction de 5 axes
principaux 20:
19- Bruno Poloniato, Didier Voyenne, inter éditions 1991, « la nouvelle trésorerie de l’entreprise »,
page 66.
20 - Philippe Kneipe, « Gestion de trésorerie de l’entreprise », 2ième Edition, page 81.
Option : Gestion
18
La gestion de trésorerie
-La centralisation des opérations d’encaissements tant pour les clients que
pour les débiteurs divers.
-La centralisation des opérations de paiement tant pour les fournisseurs
que pour les créanciers divers,
-La gestion de risque de change et du financement en devises,
-La gestion de trésorerie au jour le jour et le financement des opérations à
moyen et court terme,
-Les prévisions de la trésorerie et la rédaction des rapports de synthèse
pour suivi des chiffres clé de trésorerie.
Dans le cadre de l’organisation de la trésorerie de groupe, un groupe
composé des filiales majoritaires offre des avantages au niveau de la gestion de
trésorerie :
-L’utilisation quotidienne des excédents d’une société pour combler les
besoins d’une autre.
-Rémunération, pour le groupe, des excédents à un taux supérieur au
Taux de placement sur le marché monétaire,
-Emprunt de ces mêmes capitaux à un taux inférieur aux crédits extérieur.
-Réduction de l’endettement globale de groupe
Pour bénéficier de ses avantages, il est nécessaire que chaque filiale
informe au jour le jour la maison mère (ou holding) de sa situation de trésorerie
par banque, ainsi que des prévisions d’encaissements à court terme.
Dans certains groupes les filiales sont gérées chaque jour à zéro, les
excédents ou les besoins de financement étant absorbées ou assurés par la
holding. Dans d’autres groupes, les filiales peuvent emprunter ou placer
directement sur le marché, si elles y obtiennent les meilleures conditions que
celle proposés par la maison mère.
Une structure centralisée de gestion de trésorerie est, par contre, fort
opportune lorsque les flux financiers sont importants et que les entités ne sont
pas armées pour exercer les fonctions de trésorerie de manière professionnelle.
Les avantages de trésorerie centralisée sont alors multiples :
Option : Gestion
19
La gestion de trésorerie
Diminution de risque de change, concentration des moyens financiers,
réduction des flux dans le groupe, diminution des frais bancaires et du nombre
de comptes financiers à surveiller, meilleurs utilisation des ressources financiers
du groupe, pour des négociations accru auprès des institutions financiers, etc.
La structure centraliser de gestion de trésorerie n’est pas toujours facile à
mettre en place en raison de barrières psychologiques que cette mutation peut
entraîner : perte d’autonomie de l’entité locale, contrôle accru de l’entité
centrale, abandon du contacte directe (et valorisation) avec les banquiers.
Structure de département de trésorerie
Directeur financier
trésorier
gestion et
Gestion de
Gestion des
Prévisions
Négociations
Négociations des
contrôle des
trésorier
risques de
de
des conditions
conditions
de
encaissements
journalier
Change et
trésorerie et
de crédit de
crédit
de
transaction
et
à CT
de taux
planificatio
transaction
décaissements
d’intérêt et
ns
Les banques les
Les banques
de bourse
financière à
filiales, les clients
les filiales, les
et les fournisseurs
Les clients les
Les banques
MT et LT
clients et les
fournisseurs
Les sales
Les
fournisseurs
et les filiales
d’arbitrage
département
des
s fabriques,
banques, les
succursales
agents de
et filiales de
changes
l’entreprise
Option : Gestion
20
La gestion de trésorerie
Conclusion
Enfin,
l'analyse
financier
envisagera
les
possibilités
d'amélioration du niveau de FDR autorisant l'obtention de ressources
stables et donc de ressources structurelles. Cette amélioration du
FDR peut être raisonnée préventive ou curative. Elle est
généralement plus lourde et lente dans sa mise en place.
La trésorerie nette peut être considérée comme une résultante,
mais cela occulte sa caractéristique principale qui est d'être un flux
dynamique évolutif a chaque instant en fonction de l'ensemble des
dépenses connues par l'entreprise.
Option : Gestion
21
La gestion de trésorerie
Chapitre 2 : le cadre d’analyse de la gestion de la trésorerie
Après avoir définir l’importance de la trésorerie, nous passerons à
l’analyse de la gestion de tré analyse nécessite une interprétation de
tableau de financement (tableau emplois ressources).ce tableau explique de
manière générale les variations de la trésorerie de l’entreprise à partir de son
résultat en tenant compte des flux ayant une influence sur le bilan.
Section 1: Tableau de financement ou tableau emplois-
ressources
Le tableau de financement ou tableau emplois-ressources s’attache
davantage à exprimer la variation de la structure de ses bilans de début et fin, de
période.
Définition
Selon le conseil français de la comptabilité, « Le tableau des emplois et
des ressources explique les variations du patrimoine de l’entreprise au cours de
la période de référence.»21
Le tableau de financement est donc complémentaire du TPFF. En outre, il
fait partie des documents du plan comptable de 1982, et il est donc préconisé par
les experts-comptables et les banques. Il doit être obligatoirement établi pour les
entreprises gérant de 300 salariés et réalisant un chiffre d’affaire de plus de 800
millions d’euros.
Le tableau de financement est construit à partir du découpage du bilan
comptable en bilan fonctionnel ou tableau d’équilibre financier (« vue de la
banque»), afin de faire apparaître les différents équilibres « bilanciels », fond de
roulement (FR), besoin en fond de roulement (BFR) et solde de trésorerie (ST),
révélateurs de difficultés financières éventuelles (déséquilibre financier).
Comme nous l’avons vu précédemment, en raison de l’égalité comptable
entre actif (« tout ce que l’entreprise possède ») et passif (« tous ce que
l’entreprise doit à qui »), on peut également affirmer que :
Solde de trésorerie (ST)= FR-BFR
21- Rachid Belkahia et Hassan Oudad ; finance d’entreprise Tome 1 ;" analyse et diagnostic
financiers", page 51.
Option : Gestion
22
La gestion de trésorerie
Cette égalité définit le concept d’équilibre financier de l’entreprise. Ainsi,
un solde de trésorerie positif signifiera que le FR couvre le BFR, et au-delà
finance un solde de trésorerie positif. Dans le cas contraire, le FR dégagé par
l’entreprise ne couvre pas son BFR, donc l’équilibre financier « ultime » n’est
assuré que grâce à un solde de trésorerie négatif (donc un excédent de
financement à CT par les banques), signifiant que la survie de l’entreprise
dépendra du « bon vouloir » de ses banquiers.
Le tableau de financement (22) s’intéresse donc à l’évolution de la
structure de l’équilibre financier de l’entreprise sur une période de référence
donnée (généralement 1an).
Exercice 19N+1
emplois
ressources
Ressources stables de
l’exercice (flux)
Autofinancement (A)
Capacité d’autofinancement
Distribution de bénéfices
Cession et réduction
d’i mmobilisations
I.
(B)
Cession d’immobilisations
incorporelles
Cession d’immobilisations
corporelles
Cession d’immobilisations
financières
Récupérations sur créances
immobilisées
Augmentation des capitaux
propres et assimilés (C)
Augmentation de capital,
apports
Subvention d’investissement
Augmentation des dettes de
financement (nettes de
primes de remboursement)
(D)
22 - Rachid Belkahia et Hassan Oudad ; finance d’entreprise Tome 1 ;" analyse et diagnostic
financiers", page 55
Option : Gestion
23
La gestion de trésorerie
Total des ressources stables
(A+B+C+D)
Emplois stables de l’exercice
(f
lux)
Acquisition et augmentation
d’i mmobilisations (E)
II.
Acquisition
d’immobilisations
incorporelles
Acquisition
d’immobilisations
corporelles
Acquisition
d’immobilisations
financières
Augmentation des créances
immobilisées
Remboursement des capitaux
propres (F)
Remboursement des dettes
de financement (G)
Emplois en non-valeur
(H)
Total 2 emplois stables
(E+F+G+H)
III.
Variation de besoins de
financement global (BFR)
IV.
Variation de la trésorerie
Total général
Section 2 : Analyse des flux de trésorerie
Les réflexions autour de l’analyse dynamique initiée par les tableaux de
financement ont contribué à un enrichissement pré cieux de la matière. En
particulier, les limites de l’approche par les flux de financement signalées dans
la première partie de ce chapitre impliquent un intérêt plus prononcé pour la
notion de trésorerie. Nous avons défini en introduction les flux de trésorerie
comme les flux correspondant à des opérations ayant donné lieu à encaissement
ou décaissement. Les tableaux de flux de trésorerie ont précisément pour objet
d’étudier les variations de la trésorerie.
Option : Gestion
24
La gestion de trésorerie
1) Présentation des tableaux de flux de trésorerie
Il existe trois principaux modèles de tableaux de flux de trésorerie utilisés
par les entreprises. Le plus ancien est tableau pluriannuel des flux financiers
(TPFF) initié en 1977 par G. de Murad. Cependant, sa présentation et son
utilisation demeurent hétérodoxes. Le tableau de l’ordre des experts-comptables
(OEC) publié en 1988 est le plus international et couramment mis en application
par les entreprises. En fin le tableau de la banque de France.
Dans le cas du tableau de financement la présentation est homogène
s’inspirant du modèle du PCG. Pour ce qui est du tableau des flux de trésorerie,
et vue qu’il existe un certain nombre de présentation différente, nous illustrerons
l’analyse des flux de trésorerie par l’étude d’une présentation standard.
1-1 Le principe
L’ambition des tableaux de flux de trésorerie est d’expliquer la variation
de la trésorerie en mettant en lumière les opérations ayant dégagé ou consommé
des ressources de trésorerie. Les tableaux de flux de trésorerie classent donc les
flux en tris fonctions : exploitation, investissement et financement, selon le
schéma général ci-dessous.
1-2 Présentation du tableau des flux de trésorerie
Tableau des flux de trésorerie 23
Emplois
Ressources
Flux de fonds générés par les
Flux de fonds générés par les
opérations d’exploitation
opérations d’exploitation
(Insuffisance Brut d’Exploitation IBE) (Excédent Brut d’Exploitation EBE)
Variation des besoins de financement
Variation des besoins de financement
d’exploitation
d’exploitation
Excédent ou insuffisance de trésorerie d’exploitation ETE (A)
Acquisition d’immobilisations
Cession
ou
réduction
d’immobilisations
23- Rachid Belkahia et Hassan Oudad ; finance d’entreprise Tome 1 ;"analyse et diagnostic
financiers", page 57
Option : Gestion
25
La gestion de trésorerie
Soldes des flux d’investissement (B)
Réduction des capitaux propres
Augmentation des capitaux propres
Remboursement d’emprunts
Augmentation d’emprunt
Solde des flux de financement (C)
Impôts
Produits financiers
Charges financières
Solde des flux de répartition(D)
Autres charges
Autres produits
Variation des besoins de financement
Variation des besoins de financement
Hors Exploitation
Hors exploitation
Soldes des Autres flux (E)
A+B+C+D+E= variation de la trésorerie
L’analyse des tableaux des flux de trésorerie est largement préconisée au
niveau international dont la mesure ou ils permettent :
*la prévision des risques de défaillance (cessation de paiement
notamment)
*Une démarche prévisionnelle facilitée par le regroupement des
opérations par fonctions.
2) analyse des tableaux de flux de trésorerie
Comme les tableaux de financement, les tableaux de flux de trésorerie
permettent une analyse dynamique de la situation financière de l’entreprise. Ils
répondent en partie aux critiques adressées aux tableaux de financement en
plaçant la trésorerie au centre de l’interprétation. Cependant, les tableaux de flux
de trésorerie présentent également des limites liées de manière plus générale à la
notion de flux de trésorerie.
Option : Gestion
26
La gestion de trésorerie
2-1 Utilisation des tableaux de trésorerie
2-1-1 l’activité
Le flux de trésorerie d’exploitation ETE mesure la capacité de
l’entreprise :
*à générer de la trésorerie à partir de son exploitation cyclique.
* à transformer ses marges en liquidités.
Le flux de trésorerie interne est un indicateur important du risque de
défaillance. Ce flux fournit les moyens d’autofinancer les investissements. S’il
est négatif durant plusieurs exercices consécutifs, les capacités de croissance de
l’entreprise sont largement réduites.
L’activité de l’entreprise doit dégager de la trésorerie faute de fragiliser
l’entreprise et la rendre d’avantage dépendante des ressources externes pour
survivre.
2-1-2 L’investissement
Le flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement, s’il est
positif, permet de financer les s’agit de permettre de
renouvellement et le développement de l’activité en vue de préserver ou
d’accroitre le niveau futur des flux de trésorerie.
2-1-3 Le financement :
Le flux net de trésorerie lié aux opérations de financement permet de
combler le besoin de trésorerie résiduel découlant des opérations liées à
l’activité et à l’investissement.
Au final, l’ensemble des opérations de la période ont une conséquence
positive ou négative sur la variation de trésorerie (et donc la liquidité) de
l’entreprise.
2-2 Intérêt et limites des tableaux de flux de trésorerie
2-2-1 Intérêt des tableaux de flux de trésorerie
Quelle que soit la méthode de présentation des tableaux de trésorerie, les
commentaires que l’on peut leurs adresser s’articulent autours d’un point
commun consiste à mesurer les flux de trésorerie de l’entreprise.
Option : Gestion
27
La gestion de trésorerie
De manière générale, la trésorerie est un indicateur plus satisfaisant que le
fonds de roulement qui était au centre de l’analyse par les tableaux de
financement décrits précédemment. En premier lieu, la trésorerie répond à la
normalisation mondiale, ce qui favorise la prise de décision des investissements
plus objectifs car elle n’est pas affectée par l’utilisation de certaines options
comptables qui peuvent, en revanche, avoir des incidences sur le fonds de
roulement tel que par exemple la méthode de valorisation des stocks. Enfin, le
concept de trésorerie est meilleur que celui de fonds de roulement pour juger de
la liquidité immédiate et de la solvabilité des entreprises.
De même, une des unités centrales de la notion de trésorerie est la mise en
évidence de « l’effet de ciseaux ».il s’agit de la situation d’une entreprise pour
laquelle l’augmentation du chiffre d’affaires génère, certes une augmentation de
l’excédent brut d’exploitation, mais également une augmentation du besoin en
fonds de roulement d’exploitation supérieure. Cela peut s’expliquer par exemple
par un décalage trop important dans le temps entre entrées et sortie de fonds.
Dans ce cas, il existe un seuil au-delà duquel la trésorerie est réduite. Toute
politique de croissance rapide n’est donc pas forcément positive, et même peut
se traduire par un risque de faillite accru.24
2-2-2. les limites de l’étude des flux de trésorerie
L’interprétation générale de la notion de trésorerie fait l’objet d’un certain
nombre de critique. D’abord, il convient de dire que la trésorerie est un
indicateur volatil. En effet, il inclut des éléments exceptionnels et est soumis à
des variations saisonnières.
Il est, par exemple, possible que la clôture de l’exercice, date à la quelle
est établi le tableau de flux de trésorerie, corresponde à une période de faible
activité non représentative du reste de l’année.
En conséquence, l’analyse de la trésorerie demeure ambiguë. La trésorerie
est censée refléter le risque de faillite de l’entreprise. Ce pendant, nous venons
de voir qu’elle était très variable d’une année à l’autre. Il convient donc de
prendre du recul par rapport à cet indicateur et d’examiner plusieurs exercices
successifs. Dans ce cas, l’analyse perd de sa rapidité au profit de davantage de
pertinence.
24 - Conso (p) , Dunod, 1983, « La gestion financière de ‘entreprise », page 74.
Option : Gestion
28
La gestion de trésorerie
Conclusion
L’analyse de l’activité de l’entreprise permet de distinguer deux types de
flux : les flux de fond et les flux de tré flux de fonds sont des flux de
ressources et des emplois générés par les opérations de l’entreprise. Ces emplois
et ressources sont enregistrés sur la base du fait générateur, sans tenir compte de
leur date d’encaissement ou de paiement. Les flux de fonds correspondent alors
à des flux potentiels de trésorerie. Les flux de trésorerie sont en revanche des
flux correspondant à des opérations ayant donné lieu à encaissement ou
décaissement, ils rendent compte des mouvements réels de trésorerie.
Option : Gestion
29
La gestion de trésorerie
Chapitre 3 : Diagnostic de trésorerie, la gestion au quotidien et la
gestion prévisionnelle
Section 1: Diagnostic de trésorerie, trésorerie zéro et la
gestion de trésorerie au quotidien
1) Diagnostic de trésorerie et trésorerie zéro :
1-1 L’analyse des économies réalisables :
1-1-1 La gestion de trésorerie comptable :
L’enregistrement comptable des flux engendre donc une tenue comptable
des soldes bancaires par banque et c’est à partir de cette situation, que le
responsable financier prend des décisions.
Du point de vue trésorerie, cette situation comptable présente des
inconvénients : elle ne représente pas la réalité bancaire et peut donc engendrer
des décisions erronées et onéreuses. Elle n’est généralement pas systématique,
mais périodique.
1-1-2 La réduction de l’encaisse de trésorerie non disponible :
L’encours de trésorier non disponible, appelé parfois (float), est la somme
à un instant donné de tous les règlements effectués par les clients mais pas
encore crédits aux comptes de l’entreprise, en raison notamment du délai de
traitement des opérations ou de la négligence des créanciers.
Un caractère fondamental des flux de trésorerie, est d’être plus au moins
contrôlable par le trésorier. Ce dernier dispose de moyens d’actions directs sur la
caisse (les différents crédits et placements que lui proposent ses banquiers).
Sur la plupart des dépenses et des recettes, le trésorier ne possède, ni le
contrôle du mandant, ni le contrôle de l’échéance .Il intervient alors seulement
comme collecteur des paiements qui lui sont dus.
En effet, examinons par exemple le déroulement d’une opération
d’encaissement, on peut constater qu’il s’écoule plusieurs jours entre le moment
où le paiement est effectuer par le débiteur et celui où la somme correspondante
est utilisable par l’entreprise, c’est-à-dire le moment où l’entreprise dispose
matériellement des fonds. Cet écart est le délai mort associe à l’opération. Pour
certains encaissements, en particulier pour les paiements par chèque hors place
bancable, ce délai atteint pratiquement 12 jours.
Option : Gestion
30
La gestion de trésorerie
Le trésorier peut facilement faire un diagnostic des économies que
pourrait réaliser la réduction de ce délai mort. Il suffit de prendre un échantillon
représentatif des règlements effectué par chèque et virement. Le trésorier peut
décomposer le délai mort de n’importe quelle opération. Ainsi, pour un chèque :
les facteurs liés au délai mort se présente comme suit :
? Le retard de client à payer ;
? Le temps de transit entre le client et l’entreprise ;
? En fin les jours de valeur.
Les deux premières étapes sont très difficiles à contrôler. Le trésorier ne
peut intervenir que lorsqu’il constate un abus de la part de certains clients par
contre, les deux autres sont sous sa responsabilité directe. Quant au jour de
valeur, ils peuvent être remis en cause dans le cadre des conditions bancaires.25
1-1-3La régulation de l’encaisse et la trésorerie zéro :
La régulation de l’encaisse :
Pour réguler, au jour le jour, la caisse autour d’un niveau constante, le
trésorier doit trouver des techniques de régulation.
Dans l’hypothèse, où l’entreprise maîtrise parfaitement le niveau moyen
de la caisse, il faut déterminer la valeur qu’il doit, avoir, c’est ici que se justifie
pleinement le principe de la trésorerie zéro.
Le problème de régulation de la caisse se présente d’manière très simple.
Lorsque la caisse est à un niveau positif, l’entreprise réalise manque à gagner. A
l’inverse lorsque la situation de la caisse est négative, l’entreprise doit payer du
crédit par caisse.
La régulation de la caisse ne peut pas s’effectuer correctement, si le
trésorier ne fait pas de prévisions. Il est donc important, sous peine de
commettre des imprudences, de subordonner l’application d’une politique de
trésorerie à la mise en place d’un système de prévision.
Le concept de trésorerie zéro :
C’est un mode de gestion de la trésorerie visant à maintenir la position
en valeur, chaque jour, de chaque compte en valeur de l’entreprise, à un niveau
aussi plus proche que possible de zéro.
25- Hunault (P), « Gestion de la trésorerie au jour le jour » ; Editions d’organisations page 48.
Option : Gestion
31
La gestion de trésorerie
Cette situation serait idéale pour l’entreprise puisqu’elle n’aurait pas
d’intérêt à payer ni d’argent gelé.
Pour obtenir une trésorerie zéro pendant un délai long, une première
condition est d’avoir un courant d’achat de production et de distribution
régulièrement réparti dans le temps. 26
1-2 les économies réalisables sur les procédures de trésorerie
1-2-1 Les encaissements
Le circuit de la facturation
L’analyse d’un circuit de facturation implique généralement deux
remarques fondamentales à savoir :
- L’existence fréquente de délai entre le fait
Générateur et la facturation, lorsque les conditions de paiements sont
libellées par rapport à la date de la facture. Quelles que soit les conditions
commerciales affectées à la vente.
- Les conditions commerciales, non précisées sur
Les factures, sont la cause d’une part, de retard de paiement des clients
qui ne voient pas les conditions rappelées sur les factures, d’autre part, de
difficulté de relances de mauvais payeurs par une absence de référence et de
base de classement des délais rencontrés.
Les circuits d’encaissement (chèques)
Pour les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaire important par chèque,
une attention particulière doit être portée sur leur circuit de remise en banque.
Généralement, les phases qui caractérisent ces circuits :
Une phase interne à l’entreprise qui va de la réception du chèque, au
courrier jusqu’au départ de chèque de l’entreprise ;
Une phase de transmission du chèque de l’entreprise à la banque ;
Un délai de prise en compte du chèque par le banquier.
26- Dung Nguyen, juillet 1972, « trésorerie zéro, pourquoi, comment ? ».
Option : Gestion
32
La gestion de trésorerie
La phase interne
On constate que le chèque est avant tout un support de paiement. Il sert
dans l’entreprise à d’autres fins, telles que la comptabilisation du règlement,
statistiques commerciale, etc. Ces opérations nécessitent au moins une journée,
d’où une perte d’argent. Pour contourner ce problème, il test souhaitable de
remettre J à sa banque, le chèque reçu le même jour, et la comptabilisation du
règlement peut se faire sur la base d’une photocopie du chèque, sur la lettre
d’accompagnement du chèque. L’objectif visé est de ne pas faire traîner les
chèques reçus dans l’entreprise avant leur transmission à la banque.
La phase de transmission
La transmission lorsqu’elle est faite par courrier entrain automatiquement
un délai qui est aléatoire (grève des postes par exemple, etc.), la transmission par
courrier ne permet pas à l’entreprise de prévoir le moment où le banquier
prendra en compte le règlement.
Il convient de ce fait, de changer cette procédure et fait appel aux services
d’un coursier. Dans ce cas, l’entreprise peut mentionner elle-même les dates de
valeur sur le bordereau de remise et prendre ce flux de trésorerie en compte de
façon fiable dans sa gestion de trésorerie en date de valeur.27
La phase de prise en compte bancaire
Les banques ne décomptent pas les jours de valeurs de la même façon que
le chèque est remis à 11 heures du matin, à 15 heures et à 18 heures. Ce
phénomène est dû à l’existence de l’heur de caisse qui est le moment, dans la
journée, où le jour même devient le long demain (le minuit de la banque). Il faut
donc connaître cette heure de caisse (si elle parait trop tôt dans la journée, une
négociation avec le banquier peut résoudre ce problème) afin d’organiser le
passage du coursier et ne pas perdre systématiquement une journée sur tout le
chiffre d’affaire réaliser par chèque.28
1-2-2 Les décaissements :
La maîtrise des décaissements est, ipso facto, rendue plus importante aux
entreprises que le jeu sur les encaissements. Les économies sont fonction des
facteurs suivants :
27- :SYSTEME RATIONALISE DE GESTION DE LA TRESORERIE,
Page 11.
28- PHILIPPE ROUSSELOT, JEAN François Verdie ; « La gestion de trésorerie », page54, 55.
Option : Gestion
33
La gestion de trésorerie
Les choix des modes paiement ;
Le respect des dates limites et des règles de paiement ;
La centralisation ou la concentration de paiement ;
L’arbitrage sur les conditions de règlement aux fournisseurs.
Les choix des modes de paiement
Les possibilités de paiement offertes à l’entreprise sont au nombre de
trois : par chèque (sur place, hors place), par effet, par virement (compensé ou
non compensé). Le tableau suivant met en évidence les délais encourus à chaque
niveau :29
Moyens de paiement
débit
Crédit
Chèque sur place
J + 2O
Chèque hors place bancable
J +12C
Chèque hors place non bancable
J + 15C
Effets
J
J
Virement
J - 1
J + 1
(o) : ouvrable (c) : calendaire
Le respect des dates limites et des règles de paiement:
Le trésorier doit toujours vérifier qu’il ne paie pas trop tôt. Il doit aussi
analyser chacune des dépenses et de les régler au mieux. Ceci est essentiel pour
deux raisons :
Les montants sont en général importants, donc gagner quelques jours de
valeur sur ses montants représente les économies non négociables,
Les aléas sont tels que, sur ses dépenses une immobilisation de quelques
jours est toujours possible.
La centralisation ou la concentration de paiement
La réduction des frais financiers passe avant tout par celle de la réduction
des centres de dépenses.
29 - : SYSTEME RATIONALISE DE GESTION DE LA
TRESORERIE, Page 15.
Option : Gestion
34
La gestion de trésorerie
Dans certaines entreprises, on ne constate que la dispersion des chéquiers
tous azimuts est la cause de :
Le non maîtrise par le trésorier des montant et des dépenses ;
Le non respect des dates limitées de paiement ;
L’existence des sur mobilisations effectuée par excès de prudence.
Toutes les dépenses doivent normalement transiter
Par le trésorier et dépendre directement de lui même
Ses dépenses doivent être également concentrées, c'est-à-dire mettre en
place une procédure d’envoie des chèques vers les fournisseurs : par exemple
l’envoi le jeudi permet de gagner quelque jour sur un envoi journalier. L’envoi
groupé des chèques permet au trésorier également de faire les statistiques
fiables.
L’arbitrage sur les conditions de règlement aux fournisseurs
Choisir de payer un fournisseur à 90 jours au comptant contre escompte
est une option importante de la responsabilité de direction financière de
l’entreprise.
Ce choix se propose principalement pour :
Les entreprises ayant des disponibilités importantes à placer et qui
constatent que les rémunérations sont peut attrayantes ;
Les entreprises qui empruntent à court terme mais à des conditions
avantageuses.
2) Gestion de trésorerie en date de valeur :
L’information détenue par les entreprises qui gère leur trésorerie en date
comptable induit mécaniquement des décisions qui engendrent des frais
financiers important.
Pour minimiser ces frais, il est indispensable d’avoir en permanence une
information ‘exacte’. Ceci est possible par la mise en place d’un système
rationalisé de gestion de trésorerie en date de valeur. Ce système vise à créer de
façon interne, au jour le jour et banque par banque, les échelles d’intérêts que les
entreprises ne reçoit généralement qu’une fois par trimestre et avec mois de
décalage, il permet également de contrôler de façon automatique les conditions
bancaires, il aide le trésorier à prendre des décisions pour les principaux
Option : Gestion
35
La gestion de trésorerie
arbitrages notamment placement/découvert, en fin le système fournit des
renseignements statistiques relatifs aux flux de trésorerie.
2-1 Diagnostic du système de gestion de trésorier :
La trésorerie constitue le dernier maillon de la chaîne de toutes les
décisions
stratégiques
de
l’entreprise.
Toute
mauvaise
décision
d’investissement aura un impact évident sur la trésorerie. Mais aussi, une
mauvaise gestion de stock, des relations clients et fournisseurs et de la
fiscalité aura de mauvaises conséquences sur la trésorerie. La gestion
quotidienne peut être de même, une source non négligeable des gaspillages de
frais financiers et de manque à gagner important.
Les erreurs de gestion de la trésorerie qui peuvent être commises sont de
trois types (30) :
Erreur d’équilibrage ou de contre-phases.
Erreur de sur-mobilisation.
Erreur de sous-mobilisation.
Dans ce qui suit, on présente l’identification de chaque erreur et la
méthodologie de son calcul.
2-1-1 Erreur d’équilibrage :
Les entreprises étant contraintes de détenir plusieurs comptes
bancaires, procèdent chaque jour à des opérations d’équilibrage. L’existence de
ces contre-phases (solde débiteur dans une banque et créditeur dans une autre
au même moment) a un impact évident sur les frais financiers dans la mesure
où les soldes débiteurs sont générateurs d’agios, alors que les soldes créditeurs
ne sont pas rémunérés.
Cette erreur peut être donc définie comme la différence entre les frais
financiers qui ont été effectivement payés du fait des découverts enregistrés et
les frais financiers qui auraient dû être payés si les compensations adéquates
entre les soldes bancaires avaient été effectuées.
Goût de déséquilibre interbancaire ou de l’erreur d’équilibrage :
30- PHILIPPE ROUSSELOT, JEAN François Verdie ; « La gestion de trésorerie », page50.
: SYSTEME RATIONALISE DE GESTION DE LA TRESORERIE,
Page 15.
Option : Gestion
36
La gestion de trésorerie
Goût du découvert avant compensation - coût du découvert après
compensation.
Notion du solde compensé ou du solde de la banque fictive : c’est la
somme algébrique des soldes en valeur des banques où l’entreprise détient un
compte courant ou des comptes fusionnés.31
Le travail de valorisation du coût de non compensation peut être fait sur la
base des échelles d’intérêt établies trimestriellement par la banque ou celles
reconstruites par l’entreprise.
Méthodologie :
Les nombres débiteurs et créditeurs de la période considérée seront
constitués sous la forme :
Banques
Nombres débiteurs
Nombres créditeurs
(ND)
(NC)
Banque 1 Banque2…
Banque N
Total
ND
NC
Banque fictive
ND’
NC’
Goût de non compensation : [(ND-ND')*taux découvert]/36 000
Avec ND : nombre débiteurs.
ND' : nombres débiteurs de la banque fictive.
2-1-2 Erreur de sur-mobilisation ou de sur-équilibre :
Une fois la compensation des déséquilibres entre les banques est faite,
l’existence de soldes créditeurs traduits :
Soit un recours superflu à l’escompte ou à d’autres formes de crédits,
Soit un manque de placement.
Les deux hypothèses traduisent :
Soit des frais financiers superflus,
31- Même référence, page 17.
Option : Gestion
37
La gestion de trésorerie
Soit une absence de produits financiers.
L’erreur de sur-mobilisation est très lourde dans la mesure où elle
revient à valoriser les soldes créditeurs au taux des crédits utilisés (ou au taux
de placement possible).
Coût de sur-mobilisation après compensation = (NC * Te)/36 000 ou (NC
* TP)/36 000
Avec NC : nombres créditeurs, Te : taux d'escompte ou d'autre crédit, TP
: taux de placement possible.
2-1-3 Erreur de sous-mobilisation :
C’est l’erreur la moins coûteuse de point de vue frais financier. Cette
erreur peut être «éviter par le recours à l’escompte ou à tout autre crédit mois
coûteuse que le découvert.
Coût de sous-mobilisation après compensation :
ND' (Td-Te)/36 000 Avec ND' : nombres débiteurs de la banque fictive Td :
taux découvert
Te : taux d'escompte
Après avoir identifié les différentes erreurs dont la gestion de la trésorerie
peut être sujette, il convient de calculer la somme des économies réalisables en
éliminant ces erreurs :
Coût total : coût de non compensation + coût de sur-mobilisation +
coût de sous-mobilisation.
L’identification des trois types d’erreurs exposés vise en fait à valoriser la
disparité qui existe entre les soldes tels qu’ils apparaissent sur les échelles
d’intérêt et les soldes tels qu’ils devraient être à l’optimum égaux à zéro.
Ainsi, tout solde créditeur traduit un sur-financement ou un manque de
placement, et tout solde débiteur, un défaut de financement. Dans cet esprit, le
solde zéro se présente comme l’optimum de la gestion de la trésorerie qui doit
être recherché en permanence.32
: SYSTEME RATIONALISE DE GESTION DE LA TRESORERIE,
Page 13
Option : Gestion
38
La gestion de trésorerie
2-2 Décision de trésorier :
Le gestionnaire de la trésorerie est amené, pour optimiser la tré sorerie
de l’entreprise, à prendre certaines décisions. Ces décisions nécessitent d’abord
de se baser sur une gestion prévisionnelle et en date de valeur. Ensuite, des
calculs seront nécessaires pour choisir entre telle ou autre décision. Les points
suivants présentent certains arbitrages de gestion et certaines actions
possibles à court et moyen terme pour remédier aux problèmes de la
trésorerie.
Les arbitrages de gestion de la trésorerie sont les décisions les plus
courantes à court terme, les arbitrages les plus fréquents sont33:
Arbitrage entre escompte et découvert,
Arbitrage entre placement et découvert,
Arbitrage entre emprunt et découvert.
2-2-1 Arbitrage entre escompte et découvert :
Le recours à l’escompte des effets à recevoir s’explique par son coût plus
faible que celui du découvert. Le recours à l’escompte suppose la mise en place
d’une gestion en date de valeur, puisque cette décision doit se baser sur des
soldes réels et prévisionnels.
La décision d’escompter les effets n’est pas toujours la décision
optimum, une méthode rationnelle doit être mise en place.
En pratique, les remises à l’escompte se font si la longueur des traites
(différence entre date de remise et date d’échéance) ne dépasse pas la durée du
découvert de plus de 5% (3% pour l’escompte qui est supérieur à 30 jours). En
d’autre terme, si la longueur de l’effet = 20 jours, le découvert doit être au
moins égal à 19 jours, pour que la remise se révèle avantageuse. Soit 20-
(0.05*20)=1 9jours.
2-2-2Arbitrage entre placement et découvert :
Le placement n’est pas le monopole des seules sociétés qui possèdent
une trésorerie excédentaire tout le temps. Mais, il concerne aussi, des
entreprises dont la trésorerie est créditrice dans certains jours, pour lesquels, il
convient d’effectuer des arbitrages entre le placement et le découvert.
33 : SYSTEME RATIONALISE DE GESTION DE LA TRESORERIE,
Page 14
Option : Gestion
39
La gestion de trésorerie
Un tel arbitrage nécessite des prévisions fiables et une aisance dans les
calculs. Il s’agit d’optimiser les gains nets éventuels. Gain net = rémunération
brute du placement – intérêts débiteurs prévus.
Les soldes sur lesquels on se base pour effectuer ces calculs sont
extraits des échelles d’intérêts prévisionnelles.
La situation optimalepour le placement se présente si (le montant de
placement*30jours*taux de placement) est supérieur au (montant de
placement*durée de découvert*taux découvert).
2-2-3 Arbitrage entre emprunt et découvert :
La décision de financement consiste à définir l’échéance et le montant de
l’emprunt, à partir des soldes prévisionnels du compte courant. Sur une
échéance donnée, il existe un montant optimum à emprunter qui minimise le
couple «frais financiers sur emprunt » et « agios du découvert ».
Pour parvenir à la décision optimale, le trésorier doit éviter deux erreurs :
Le sous- financement : il s’évalue à partir de l’encours du découvert.
En empruntant un montant insuffisant. Le coût de sous-financement repose
sur le différentiel [taux du découvert – taux de l’emprunt].
Le sur-financement : il y a sur-financement lorsqu’il y a simultanément un
encours d’emprunt court terme et des excédents de trésorerie, placés ou non
rémunérés. Si placés le coût de sur-financement s’évalue par le différentiel
taux d’emprunt et taux de placement.
2-3-2 Le coût réel des crédits :
Le coût de crédit résulte de la conjugaison de l’application du taux
d’intérêt nominal et du décompte des jours de valeur34.
Le découvert bancaire
Le Calcule des agios :
Mouvement du compte bancaire de l’entreprise « X »
34- El Miloud Guermatha, 1993 ; « technique de gestion de trésorerie », Edition Guessous, page 113.
Option : Gestion
40
La gestion de trésorerie
Date de valeur
Débit
Crédit
Solde
Jours
Nombres
Jours
Mois Année
Débiteu Créditeur
Débiteur
Créditeurs
r
s
31
01
N
300
8
2400
08
02
N
400
100
300
26
2600
06
03
N
150
400
250
9
2250
15
03
N
150
3
450
18
03
N
200
50
13
650
31
03
N
5500
3750
Cette date diffère de la date de l’enregistrement symétrique dans la
comptabilité de l’entreprise.
Les intérêts, auxquels seront ajoutées les commissions s’élèvent à :
Nombre débiteurs* Taux d’intérêt
5500* 11.5%
--------------- = 1.7 569 DH
360 jours
Le calcul du coût réel du découvert :
Dans l’exemple précédent, le calcul des agios a été effectué en appliquant
le taux nominal et en se basant sur les jours de valeurs. En réalité, en plus de sa
rémunération normale (taux + commission), le banquier réalise un profit sur la
différence de temps qui s’écoule entre la date de l’opération (J) et la date de
valeur (J+1).
Supposons que la banque accorde à l’entreprise X un découvert le 1er
Janvier au taux de 11.5% pour combler le découvert, l’entreprise verse des
chèques sur place le 20 Janvier ; la banque calculera les intérêts sur 22 jours
alors que compte tenu du versement, l’entreprise n’aura bénéficié du découvert
que pendant 20 jours. Le taux réel sera donc non pas 11.5% mais :
22 jours
11.5% X ------------ = 12.65%
20 jours
Si on prend le cas d’une entreprise, dont le C.A qui s’élève à 250 000 00
DH est matérialisé par des chèques hors place (J+12) et dont le taux de
découvert est de 14%, le surcoût dû aux jours de valeurs s’établit à :
Option : Gestion
41
La gestion de trésorerie
250 000 00 * 0.14 * 12/360 J = 1 166 667 DH ; ce qui n’est pas
négligeable.
Le coût réel de l’escompte
La date de valeur pour l’escompte coïncide avec le jour de l’opération.
Prenons l’exemple d’une entreprise qui détient un effet de 200 000 DH à
l’échéance du 31 Mars ; le 1er Février, l’entreprise fait escompter l’effet par son
banquier qui crédite le compte bancaire le jour même. Si l’entreprise avait remis
l’effet a l’encaissement, la date de valeur aurait été le 05 Avril (J+5).
Dans le 1er cas, la durée du crédit d’escompte est de 59 jours ; dans le 2nd
cas (encaissement) la durée d’immobilisation de la créance est de 64 jours (59 +
5).
Si le taux nominal est de 11.5% le taux réel de l’escompte ressortira à
11.5% * 59/64 = 10.60% est sera donc avantageux par rapport au taux nominal.
3) Décisions de financement et de placement à court terme :
3-1 Décisions de financement à court terme:
3-1-1 Opter pour des concours bancaires à court terme adaptés :
Les règles de l’orthodoxie financière réservent le financement des actifs de court
terme aux seuls concours financiers à court terme, tandis que les actifs immobilisés
seraient financés par des capitaux permanents. Ces règles sont depuis longtemps battues
en brèche. Il n’est pas rare que des crédits à court terme constamment renouvelés
financent des emplois longs.
Toutefois, cette distinction entre concours à court terme et concours à moyen et
long terme est souvent artificielle :
D’une part, l’argent est un bien fongible et la banque évalue le statut financier
de l’entreprise en prenant en considération son endettement global ;
D’autre part, les sûretés demandées en garantie des crédits bancaires sont
souvent identiques.
Les crédits à court terme accordés par le système bancaire sont destinés à couvrir
les besoins de financement générés par l’exploitation et donc à couvrir le cycle
correspondant (approvisionnements, stockage, fabrication, commercialisation). Le
remboursement de ces concours à court terme (inférieur à deux ans) est
normalement assuré par les recettes générées par l’activité courante.
Option : Gestion
42
La gestion de trésorerie
Les crédits à court terme présentent certes des caractéristiques génériques.
Néanmoins, il est essentiel de considérer chaque convention de crédit dans sa
singularité, tant en ce qui concerne le taux, les possibilités de tirage et certaines clauses
comme les clauses de garantie :
La clause « pari passu » consiste à interdire à l’emprunteur de consentir une
garantie plus avantageuse à d’autres futurs prêteurs ou créanciers sans en faire
bénéficier également les prêteurs qui sont parties prenantes au contrat concerné.
La clause de défaut croisé rend l’ensemble des engagements exigibles en cas de
défaut de paiement sur un seul d’entre eux, même étranger à la convention de
prêts.
Les clauses de renonciation ou de remboursement anticipé sont également
essentielles pour une gestion active de l’endettement.
Par ailleurs, une convention de prêt peut contenir des obligations formulées en
termes de ratios financiers à respecter (dettes à moyen et long terme sur fonds propres,
fonds de roulement, marge brute d’autofinancement sur dettes à moyen et long
terme, frais financiers sur excédent brut d’exploitation) ou des interdictions portant sur
les cessions d’actifs, la modification des statuts juridiques ou la distribution de
dividendes.
Certaines clauses peuvent stipuler l’interdiction de souscrire à de nouveau
emprunts.
L’emprunteur doit veiller à ce que les garanties qu’il accorde au prêteur soient
proportionnées aux risques qu’il lui fait courir.
A) Les crédits de caisse
En général, ces découverts sont destinés à couvrir des déficits en trésorerie
ponctuels devant se résorber dans les mois à venir. Ils sont limités usuellement à un
mois du chiffre d’affaires.
Leur caractéristique est qu’ils sont à priori dépourvus de garantie directe.
Toutefois, l’ensemble des garanties personnelles et réelles peut être réclamé à l’appui de
ces financements à court terme. Le crédit prend la forme d’une ouverture de crédit si
une convention est signée entre l’entreprise et sa banque.
L’avantage de ce type de crédit est que leur montant peut être parfaitement
ajusté aux besoins de l’entreprise.
Option : Gestion
43
La gestion de trésorerie
La facilité de caisse : correspond aux besoins de financement ponctuels
résultant du décalage entre entrées et sorties de fonds. Elle est adaptée pour financer
la période la plus critique du besoin en fonds de roulement.
Le découvert : peut correspondre à un concours consenti pour une période
plus longue, anticipant une rentrée de fonds importante. Souvent il n’est accordé qu’en
contrepartie du cautionnement des associés ou des dirigeants. Une commission de
confirmation (1 % du montant autorisé) est demandée en cas de prorogation du
découvert.
Le crédit de campagne ou crédit relais : est utilisé pour couvrir les déficits
en trésorerie résultant d’une forte saisonnalité de l’activité. Le plan de remboursement
doit être adapté au cycle de l’activité de l’entreprise.
Le crédit « spot » : est un découvert de courte durée matérialisé par des billets
financiers à un taux égal à l’euribor (Euro Interbank Offered Rate) ou à un taux du
marché monétaire selon la durée, plus une marge de 0,20 % à 1,50 % en fonction du
statut financier de l’entreprise. A la différence du découvert, aucune commission
n’est perçue. Dans le cas des crédits « spot » indexés sur l’euribor, les intérêts
peuvent être précomptés. Le crédit spot est mobilisable uniquement par tranche35.
Les concours à durée indéterminée, autres qu’occasionnels, ne peuvent être
interrompus que par notification écrite à l’emprunteur et à l’issue du délai de
préavis fixé lors de leur octroi. La rupture instantanée demeure possible seulement
en cas de comportement gravement répréhensible du client ou lorsque sa
situation s’avère irrémédiablement compromise.
En réalité, l’entreprise doit être placée sous la surveillance constante de son
banquier qui doit veiller à ce que ses engagements n’excèdent pas une limite au-delà de
laquelle sa responsabilité risquerait d’être engagée.
Par ailleurs, il existe d’autres possibilités de crédit réservées à des
entreprises présentant une surface financière importante, comme :
La M.O.F. (multi-option facility), ligne de crédit revolving multidevise à
options multiples.
Il s’agit d’un prêt confirmé mis en place par un syndicat de banques en
faveur d’une entreprise pour une durée de plusieurs années et dont les conditions
sont proches de celles pratiquées sur le marché interbancaire des capitaux. Cette
catégorie de crédit relève des concours à moyen et long terme.
35- El Miloud Guermatha, 1993 ; « technique de gestion de trésorerie », Edition Guessous, page 125.
Option : Gestion
44
La gestion de trésorerie
Les P.A.C.T. (programme d’adjudication à court terme) et les P.A.M.
(programme d’adjudication à tirages multiples) présentent des caractéristiques
similaires (toutefois le crédit n’est pas confirmé), mais s’adressent à des entreprises
moyennes ou à des grandes entreprises ayant des besoins de financement ne
nécessitant pas le montage d’une M.O.F.
Ces euro notes ont connu un vif engouement dans la décennie 90, mais
ressortent davantage de la catégorie des crédits à moyen et long terme. Les tirages
peuvent être effectués pour une durée de dix jours à six mois.
Les M.O.F. sont également utilisées comme lignes de crédit de substitution au cas
où les conditions de marché pour l’émission des billets de trésorerie se détériorent.36
Ce type d’eurocrédit à montant limité destiné aux entreprises présente de
grandes facilités de tirage pour un coût très compétitif.
Néanmoins, ils sont accordés sous réserve que l’entreprise respecte des ratios
prudentiels très stricts (capitaux propres > capitaux empruntés à moyen et long
terme ; endettement à moyen et long terme compris entre 3 et 5 ans
d’autofinancement).
Dans le cas contraire, une prime de risque sera ajoutée au taux du crédit.
En cas de difficultés avérées, les sommes prêtées deviennent
immédiatement exigibles, ce qui risque de provoquer une crise aiguë de liquidités.
Ce type de montage financier était très en vogue à une époque où le processus de
désintermédiation bancaire atteignait des niveaux probablement excessifs.
A ces modalités intermédiées de financement à court terme s’ajoutent les modes
désintermédiés, les créances négociables émises par les entreprises à court terme
(billets de trésorerie) et les bons à moyen terme mobilisables. Ces émissions supposent
la publication d’une note de présentation financière annuelle au Bulletin des
Annonces Légales Obligatoires. La notation ("rating ") des émetteurs facilite
grandement le placement des titres, même si elle n’est pas obligatoire.
B) Les crédits de financement du cycle d’exploitation
L’escompte : est le mode de financement le plus traditionnel, puisqu’il
consiste en un rachat par le banquier des effets de commerce dont l’entreprise est
propriétaire avant leur échéance. Le banquier bénéficie des garanties supplémentaires
que lui apporte le droit cambiaire (entre autres, la solidarité de droit des endossataires
et du créancier). Le plafond de l’escompte est en général fixé à un mois de chiffre
Option : Gestion
45
La gestion de trésorerie
d’affaires. De surcroît, l’entreprise peut conclure un contrat d’assurance-crédit qui couvre
le risque des effets impayés. La banque choisit, pour sa part, les effets qui lui
paraissent les plus solides.
Toutes ces précautions sont renforcées par le suivi constant des risques présentés
par l’ensemble des créances, qu’il s’agisse de l’emprunteur ou des débiteurs de
l’emprunteur (consultation du fichier central des incidents de paiements de la
Banque de France).
La formule de l’escompte en compte permet à l’entreprise d’utiliser le
découvert aux conditions de l’escompte.
Le crédit de mobilisation des créances commerciales
Consiste en la possibilité de céder ou de nantir au profit d’un tiers la totalité des
créances commerciales par la simple remise d’un bordereau sans autre formalisme
juridique (en particulier sans obligation d’envoi de l’effet au débiteur pour
acceptation). La cession des créances entraîne le transfert des sûretés garantissant les
créances. En cas de défaut de paiement sur les créances, le cédant doit rembourser le
crédit consenti par la banque cessionnaire.
Le crédit de mobilisation des créances commerciales est en général plus onéreux
que l’escompte.
Une novation juridique majeure est intervenue en 1981 avec la loi DAILLY
qui autorise la cession de créances de l’entreprise à sa banque (matérialisée par la
remise d’un bordereau indiquant le nom des clients, le lieu de paiement, le montant
des créances et leurs échéances prévues). Cette cession de créances est une garantie
accordée au banquier qui consentira un crédit à l’entreprise qui revêtira les formes
les mieux appropriées.
Cette procédure permet de déconnecter le crédit bancaire et sa garantie, et ainsi
de le rendre à la fois moins onéreux et mieux adapté aux besoins de l’entreprise.
Certaines banques se réservent toutefois le droit de notifier cette cession de
créances aux débiteurs pour les emprunteurs dont la situation financière est peu sûre. Si
la banque assure le suivi des rentrées de fonds, c’est l’emprunteur qui reste chargé de
l’encaissement des créances, la banque lui donnant mandat de procéder au recouvrement
des créances dont elle est devenue propriétaire.
L’affacturage : consiste en l’achat ferme de créances moyennant rémunération
par un établissement de crédit (factor), créances détenues par un fournisseur (vendeur).
La société d’affacturage se charge de l’encaissement des créances. Le vendeur doit
Option : Gestion
46
La gestion de trésorerie
obtenir l’approbation du factor pour chacun de ses clients (créances cédées) avec
généralement un plafond par client.
Cette technique permet d’externaliser le recouvrement des créances, de garantir
le paiement de ces dernières et de financer le poste des créances commerciales. Les
risques d’insolvabilité des débiteurs et de non-paiement à l’échéance sont transférés à la
société de factoring qui reçoit une quittance subrogative lui transmettant tous les
droits que l’entreprise détient sur ses clients.
Le coût comprend la commission d’affacturage (0,70 % à 2,50 % du chiffre
d’affaires confié au factor) et la commission de financement (coût de financement
anticipé) égal au coût du crédit bancaire si le paiement s’effectue par chèque et à une
commission de 1 % si le paiement s’effectue par billet à ordre (que l’entreprise devra
mobiliser auprès du système bancaire si elle a besoin de liquidités).
Le financement des stocks correspond à une avance sur marchandises (le plus
souvent sous la forme d’un escompte de warrants représentatifs de marchandises
déposées dans un magasin général, entrepôt sous le contrôle de l’État). L’entreprise
s’engage à rembourser la somme prêtée à l’échéance mentionnée sur le warrant.37
Les crédits par signature : correspondent le plus souvent à des cautions,
simples ou solidaires, limitées dans le temps et pour des montants strictement plafonnés.
Le banquier qui s’engage par signature bénéficie des droits du créancier au profit
duquel la caution a été consentie : il est subrogé dans les droits du créancier
bénéficiaire de l’engagement.
Le coût varie de 0,50 % à 2,50 %. Ils comprennent les obligations
cautionnées (délais de paiement de T.V.A., de droits de douane et de certains droits
d’enregistrement de 4 mois au plus accordés par l’État moyennant une caution
bancaire, un intérêt et une commission), les cautions pour impôts contestés, les
cautions d’adjudication et de bonne fin, les cautions de remboursement d’acomptes
(versés par les clients dans le cadre de marchés publics ou privés) et les cautions de
retenue de garantie (attente de la réception définitive de marchés publics ou
privés).38
Les crédits par acceptation ou aval concernent les effets de commerce. Le banquier
s’engage à assurer son paiement à l’échéance, le client s’engageant pour sa part à
couvrir l’effet par la somme prévue. Le crédit documentaire est l’engagement pris par
la banque d’un importateur de garantir à l’exportateur le paiement des marchandises
(ou l’acceptation d’une traite) contre la remise de documents attestant de l’expédition et
de la qualité des marchandises prévues au contrat. Il est à remarquer que l’entreprise doit
37- La négociation banque entreprise ''L'opinion du 01-12-93.
38- Levasseur (M), 1979 ''Gestion Trésorerie", Economica.
Option : Gestion
47
La gestion de trésorerie
souvent apporter des garanties supplémentaires, voire bloquer les fonds auprès de la
banque accordant la garantie.
Le financement des marchés publics
Comprend les cautions (qui permettent d’éviter les dépôts de garantie, et donc
l’immobilisation des fonds), les paiements à titre d’avances (avances gagées sur les
créances sur commandes publiques après réception des travaux) et les crédits sur
commandes publiques (crédits de préfinancement, crédits de mobilisation au cours des
travaux, crédits globalisés).
Les crédits de financement du cycle d’exploitation sont très développés en France
en raison des délais de paiement particulièrement longs, tant en ce qui concerne le
crédit inter-entreprise (crédit-vendeur et crédit-fournisseur) que pour ce qui a trait aux
commandes passées par les personnes morales de droit public.
C) Les crédits de financement du commerce extérieur
Le financement des importations : repose sur le crédit documentaire (crédit
par signature), la lettre de crédit stand-by (éventuellement utilisable comme
instrument de paiement par défaut), l’avance en devises à l’importation et les
cautions en douane (garantie bancaire couvrant le paiement différé des droits de
douane).
Le financement des exportations : bénéficie d’une gamme des services
bancaires beaucoup plus étendue qui complète les garanties apportées par la
société d’assurance-crédit à l’exportation
COFACE (dont certaines prestations peuvent s’assimiler à des subventions à
l’exportation, comme l’assurance-prospection, l’assurance-crédit et l’assurance-
change).
Les garanties internationales (ou lettres de crédit stand-by) englobent les
cautions souscrites pour assurer la bonne exécution des marchés (caution de
soumission, caution de bonne fin, caution de retenue de garantie) et les cautions
souscrites pour garantir les engagements financiers (caution de remboursement
d’acomptes versés par les clients, caution de remboursement de découvert local,
caution de remboursement des douanes du pays acheteur).
Les crédits de préfinancement spécialisés permettent de financer le cycle de
production des biens exportés. Le financement de la commercialisation comprend
la mobilisation des créances nées sur l’étranger à court terme (M.C.E.) et les
crédits à moyen ou long terme à l’exportation (crédits fournisseurs et crédits
Option : Gestion
48
La gestion de trésorerie
acheteurs), complétés par les avances en devises à l’exportation et par les crédits
de trésorerie spécialisés.
La mobilisation des créances nées sur l’étranger à court terme (18 mois au
maximum) est un crédit permanent permettant aux exportateurs ayant accordé à
leurs clients étrangers des délais de paiement de mobiliser le montant de leurs
créances dès qu’elles prennent juridiquement naissance. Cette catégorie de crédit
n’est exposée à aucun risque de change, puisqu’il est nécessairement accordé en
euros.39
3-1-2 Gérer la relation banque-entreprise :
Les relations entre la banque et l’entreprise sont fondées de manière ambivalente
sur la confiance et la dépendance.
La banque cherche à prélever le maximum de ressources sur l’entreprise, mais pas
au point que celle-là devienne dépendante des crédits qu’elle lui procure. Dans ce
cas, le banquier serait considéré comme dirigeant de fait (« en commandite ») et verrait
sa responsabilité engagée vis-à-vis des autres créanciers en cas de faillite et de
liquidation, c’est-à-dire condamné à payer une partie du passif si son ingérence
dans la direction de l’entreprise était prouvée.
La banque engage sa responsabilité en cas de maintien abusif de crédit
Ce principe est appliqué en cas de maintien abusif de crédit ("soutien
abusif") à une entreprise. Le banquier, ayant connaissance de la cessation des
paiements de l’entreprise et lui permettant de continuer artificiellement son
activité par la fourniture de moyens ruineux de crédit, engage sa responsabilité
pénale. Les autres créanciers peuvent lui reprocher, après le dépôt de bilan,
d’avoir en toute connaissance de cause aggravée le passif de l’entreprise.
La relation entre la banque et l’entreprise doit donc être fondée sur un équilibre
qui respecte le rôle respectif des deux partenaires.
Plus l’entreprise est en position de force, c’est-à-dire meilleure est sa situation
financière, moins la banque sera en mesure de lui imposer des frais élevés, surtout dans
un contexte de concurrence acérée entre banques.
Inversement, plus une entreprise représente un risque de crédit important, plus
les tarifs qui lui sont appliqués seront élevés.
Dans cette relation asymétrique, il est probable que la banque de détail (clientèle
de particuliers et de P.M.E.) est la plus rentable (en raison de la possibilité de lisser
39 - Levasseur (M), 1979 ''Gestion Trésorerie", Economica
Option : Gestion
49
La gestion de trésorerie
statistiquement les pertes en capital sur un très grand nombre de clients), alors que la
clientèle des grandes entreprises a simultanément le pouvoir d’imposer des tarifs plus
bas en faisant jouer la concurrence entre les banques et fait courir un risque en capital
beaucoup plus important en cas de défaillance.
La clientèle des grandes entreprises est moins rentable pour les banques
Le cas des grands groupes menacés de faillite s’ils ne reçoivent pas de nouveaux
crédits bancaires et si les anciennes dettes ne sont pas restructurées (c’est-à-dire
transformées en fonds propres ou annulées) est symptomatique à cet égard.
Le taux de base bancaire demeure la référence, même s’il est de moins en moins
répandu, pour les crédits accordés aux P.M.E., alors que l’Euribor l’est pour les
grands groupes.
La gestion des risques bancaires est un exemple de rapports économiques
gouvernés à la fois par des considérations rationnelles et des considérations
d’opportunité.
3-2 Décisions des placements à court terme :
L'entreprise peut gager des excédents de trésorerie. Il faut trouver les
placements adaptes a la durée des excédents. Depuis le début des armées 1980,
les possibilités de placements pour le trésorier ont connu une véritable explosion
: développement des OPCVM la création des TCN
3-2-1 Critères de choix des placements :
L'entrepris doit définir au préalable quel niveau de risque elle est disposée a
prendre et par conséquent a quel niveau de rendement elle se limite. L'entreprise
s'assigne ainsi un couple rentabilité risque admissible
A) Les deux critères contradictoires
La rentabilité
Elle dépend non seulement des intérêts per-91.1s mais aussi des plus values.
Le rendement des placements n'est souvent connu qu'a posteriori ce qui rend
aléatoire le choix du meilleur placement.
La sécurité
Les placements en actions et dans une moindre mesure en obligations
présentent un risque de moins value (risque en capital) alors que les placements
en titres de créances négociables offrent une meilleure sécurité.
Option : Gestion
50
La gestion de trésorerie
Les placements a taux fixe présentent un risque de taux si le taux du
marches augmente alors que pour les placements a taux variable, le risque est celui
d'une baisse de taux. Le critère de rentabilité est souvent contradictoire avec celui
de sécurité.
Facteurs de décision
Le choix des placements dépend des facteurs suivants:
Durée prévue du placement ;
Anticipations sur l'évolution des taux d'intérêts et des taux de change
dans le cas de placement en devises. Ces prévisions tentent de limiter le risque
de taux ;
Attitude de l'entreprise par rapport au risque en capital ;
Le trésorier ou le chef d'entreprise adopte généralement une
politique évitant systématiquement le risque en capital. Cependant, ils
peuvent parfois accepter un risque en capital à condition qu'il n'excède pas le
montant des intérêts prévus ;
Régime fiscal des différents types de placements.
3-2-2Les différentes formes de placement :
A) Les placements bancaires
Dépôts a terme : il consiste en un dépôt de fonds sur un compte spécial,
pour une durée d'au moins un mois, a l'aide d'une lettre de blocage. Le taux
de rémunération est fixe librement, d'un commun accord, entre la banque et
l'entreprise, pour les placements supérieurs a un mois de blocage.
Bons de caisse : Ce sont des titres négociables représentatifs d'une
créance a court ou a moyen terme. Ils sont a ordre ou au porteur. Ils sont
généralement émis par les banques. Le taux d'intérêt est librement négociable. Il
existe des bons a &Mance fixe et des bons d'épargne a intérêts progressifs. La
durée se situe entre un mois et cinq ans. Ils sont remboursables a tout moment a
l'issue du troisième mois.
Les euros dépôts bancaires : sont des placements effectues auprès de
banques non résidentes par rapport au pays de la monnaie placée. Les taux de
Option : Gestion
51
La gestion de trésorerie
placement offerts sont des taux interbancaires, valables uniquement pour des
montants importants (1000000 €)40
B) Les placements sur les marches
Les valeurs mobilières :
Les VM sont des titres réunissant les trois caractéristiques suivantes :
Ils sont négociables
Confèrent des droits identiques par catégorie
Sont cotées ou susceptibles de l'être.
Il existe différents placements en VM :
Placements en actions : l'action est un titre qui constate le droit de
l'associe dans une société. C'est un titre de propriété
Placement en obligations : C'est un titre de créance négociable. Intérêt
fixe ou variable. Peu risque mais risque de taux
Opération de réméré et de pension livrée. Sont des opérations d'échange
temporaire de titres contre espèces. Elles différent par leur base juridique. La
vente à réméré est une vente ferme de titres assortie d'une faculté de rachat. La
pension livrée consiste en un échange simultané de titres et de liquidités avec
un transfert de propriété du titre a celui qui prend en pension. Une vente a
réméré est une vente comportant une option de rachat, après un certain délai, a
un prix fixe initialement. Dans la pratique, les ventes a réméré concernent des
obligations ou des TCN. Il en existe plusieurs types : à taux fixe, à taux variable
avec date de sortie connue ou inconnue41.
Placement par intermédiaire des OPCVM
Les organismes de placement en VM comprennent : les SICAV les FCP et
les FCC. Les OPCVM ont connu un développement sans précèdent en France.
Elles offrent un service clé en main aux investisseurs : des compétences, une
diversification des actifs, des économies d'échelle. On distingue deux cadres
juridiques pour les OPCVM :
40- /la-gestion-de-trésorerie-cours-applications-exercices
41
Option : Gestion
52
La gestion de trésorerie
Les SICAV sont des SA bénéficiant de la PM et dont le capital varie au
gré des achats et des ventes de parts sociales par les investisseurs. Une sicav
est une société dont l'actif est constitue d'un portefeuille de VM. La gestion en
est assurée par une banque ou une société de bourse
Les FCP qui sont des copropriétés de VM, sans PM.
Les OPCVM sont transparents, ne sont soumis ni à impôt sur le revenu, ni
à impôt sur les plus values. L'imposition est transférée aux porteurs de parts
Les titres de créances négociables (TCN)
Il existe différents TCN :
BTN bons du trésor négociable
Les BT billets de trésorerie
Les CD certificats de dépôts
L'usage des TCN et notamment des billets de trésorerie tendent à court
circuit le banquier, intermédiaire traditionnel entre l'emprunteur et le prêteur.
C'est ce que l'on appelle la désintermédiation bancaire.
Le développement des sicav, des FCP et FCC contribue aussi à la
désintermédiation. Les épargnants achètent les actions des sicav ou part de FCP
et ces organismes utilisent ces ressources pour financer directement les
entreprises en leur achetant leurs actions, obligations ou titres de créances
négociables.
C) Placements auprès d'une autre entreprise
Escompte fournisseur : il s'agit de la possibilité pour une entreprise de régler
les fournisseurs au comptant, moyennant un escompte (dit escompte de
règlement) au lieu de les régler a plus longue &Mance.
Exemple42 : une entreprise accepte de régler ses fournisseurs au comptant
moyennant un escompte de 2% au lieu d'un crédit de 60 fours. Le taux annuel
de rendement réalise par l'entreprise est de 2% * 60/360 = 12%
Avance en compte courant a une entreprise. Elle ne peut se concevoir que
dans le cadre d'un groupe de sociétés.
42 - El Miloud Guermatha 1993, « technique de gestion de trésorerie »Edition Guessous, page 132.
Option : Gestion
53
La gestion de trésorerie
Prêts a plus de deux ans. Ils ne sont possibles que si l'une des deux
entreprises est un établissement financier (société de crédit bail par exemple.)
A titre exceptionnel, une entreprise peut accorder un prêt a une autre entreprise,
par exemple afin de renforcer les relations commerciales
D) Placements en devises
Ils sont souvent utilises pour se prémunir contre les risques de change. Ils
se font sous forme de blocage de devises ou encore sous forme d'obligations en
monnaie étrangères.
Section 2 : La gestion prévisionnelle de la trésorerie :
1) Méthode de prévision :
Le rôle le plus important d’un financier d’entreprise est sans doute de
s’assurer de bon approvisionnement en fond de roulement et de leur utilisation
optimal.
Avant d’entrer dans les détails des outils de gestion prévisionnelle, il
convient de présenter les différentes méthodes de prévision à savoir :
-La méthode d’extrapolation,
-la méthode des délais d’écoulement,
-Le budget de trésorerie,
-La méthode des bilans prévisionnels.
La méthode d’extrapolation
L’extrapolation proportionnelle à partir du CA
Supposant qu’une entreprise présente une certaine stabilité d’environ
suivant : FR /CA, et que pendant la période considérée, l’entreprise n’ait pas
connu de déséquilibre majeur, on peut penser que ce ratio est satisfaisant
En conséquence sur la base d’une prévision du CA de 5 millions de DH,
il est possible de déterminer le montant de FR nécessaire à un bon équilibre
financier futur.
FR nécessaire = 0,25 CA
Option : Gestion
54
La gestion de trésorerie
L’extrapolation linéaire à partir du CA
Partant de la fonction linéaire suivante : y = ax + b,
(y) représente le fond de roulement nécessaire, (x) représente le niveau de
CA.
A l’aide de cette fonction, il est possible de prévoir pour un chiffre
d’affaire donné, le fond de roulement correspondant.
Y =0,25(x) + 30 000 pour un CA prévisionnel de 2 millions de DH
implique un FR (y) de 530 000.
La méthode d’extrapolation, bien qu’elle set sommaire, peut être
suffisante pour prévoir à court terme les BFR d’une entreprise ayant plus au
moins stable
La méthode des délais d’écoulement :
L’exemple suivant va permettre de comprendre le mécanisme de cette
méthode.
Soit une entreprise commerciale présente les données suivantes : CA = 20
millions, coût d’achat des marchandises vendues 14 millions de DH (soit 70%
de CA), achat = 21millions de DH. Son bilan de fin d’exercice se présente
comme suit43 :
Actif
Passif
Immobilisation 7
Capitaux propres 8
Stocks 3,5
Dettes à LMT 5
Créance commerciale 2,5
Dettes commerciales 2
Encaisse 2
15
15
A partir de ses données comptables, nous pouvons calculer les ratios
suivants :
- délai de stockage (d1) = stocks/ coût d’achat des marchandises vendues
*390 = 90 jours,
- délai de crédit client (d2) = créance commerciale / CA TTC*360 = jours,
43 - El Miloud Guermatha 1993, « technique de gestion de trésorerie »Edition Guessous, page 140.
Option : Gestion
55
La gestion de trésorerie
-délai de crédit fournisseur (d3) = dettes commerciales / achats TTC = 60
jours.
Les besoins financiers de cycle d’exploitation peuvent maintenant être
calculés selon le raisonnement suivant :
- Le crédit fournisseur constitue une ressource correspondant à 60 j *70% =
42 j de CA, le stockage créée également un besoin financier équivalent à 90
j*70% =63j du CA.
Au total, le montant de besoins cycliques en FR s’élève à (45 + 63 – 42 =
66 j de CA)
Ce qui équivaut à 20 (CA) *66/360j= 3,66 millions de DH, soit environ
18,88% du CA annuel.
Le budget de trésorerie
Un budget de trésorerie est un état prévisionnel, des recettes et des
dépenses de l’entreprise. Le budget de trésorerie fera l’objet d’une section à part.
La méthode des bilans prévisionnels
- L’existence d’un système budgétaire :
Après avoir son budget de trésorerie et son compte de produits et de
charges prévisionnelles, l’entreprise peut facilement constituer son bilan
prévisionnel.
-Absence de système budgétaire : a partir de bilan de départ et en fonction
d’un CPC prévisionnel, l’entreprise peut établir un bilan prévisionnel.
Les méthodes de prévision présentées plus haut sont plus au moins
analytiques. La méthode des délais d’écoulement ne peut être appliquée que
dans une entreprise, dont l’activité n’est pas saisonnière, la méthode des bilans
prévisionnels permet d’élaborer un bilan prévisionnel sans dispositifs
budgétaire. En fin le budget de trésorerie est la plus analytique.
2) Les outils de gestion prévisionnelle :
2-1 Actions à moyen terme:
Gérer la trésorerie à moyen terme revient à fixer deux objectifs
fondamentaux :
Option : Gestion
56
La gestion de trésorerie
-Respect de l’équilibre financier fondamentale, selon laquelle : Trésorerie
= FR – BFR
-Dégagement maximal de trésorerie par l’exploitation, sachant que si la
trésorerie n’est pas dégagée par l’exploitation, elle devra être par la
politique financier (ce qui a des limites).
L’excédent de trésorerie d’exploitation de vient la cible
ETE = Recettes d’exploitation – Dépenses d’exploitation
Deux façons possibles pour calculer l’ETE
La première approche de l’ETE (Recettes d’exploitation – Dépenses
d’exploitation) se prête aisément à une démarche prévisionnelle, dans le budget
de trésorerie notamment.
La deuxième approche de L’ETE (EBE – la variation du BFR) indique
que l’ETE doit être suffisant pour la rémunération du capital (EBE) et qu’il est
diminué du fait des décalages induits par l’exploitation, eux-mêmes directement
liés à la croissance.
Si l’ETE est négatif, cela veut dire que l’entreprise n’a donc pas de quoi
maintenir son capital économique et assure sa croissance (investissements), ou
de quoi payer les intérêts et le remboursement de ses dettes, ou de quoi verser
des dividendes, ce qui, à terme compromet sa survie.
L’ETE est donc une notion importante dans le diagnostic et la prévention
des difficultés des entreprises.
Pour atteindre le premier objectif, il faut élaborer un plan de financement,
qui met en évidence les emplois durables et les ressources stables sur un horizon
de 3 à 5 ans.
Option : Gestion
57
La gestion de trésorerie
Le plan de financement se présente comme suit44 :
2005-2006 2006-2007 2007-2008
Trésorerie de début d’année (1)
Excédent Brut d’Exploitation (A)
Variation du BFR (B)
Stocks
Clients
Autres créances Autres dettes
Variation de trésorerie d’exploitation (2)= (A-B)
Répartition (3)
Frais et produits financiers Impôt sur les
bénéfices Distribution dividendes
Investissements (4)
Achats d’immobilisations
Achats de titres de participation Cessions
d’immobilisations Cession de titres de
participation
Financement (5)
Variation de capital
Variation comptes courants d’associés, Emprunts
souscrits
Remboursement d’emprunts,
Trésorerie de fin d’année (1 + ou - 2 - 3 - 4 - 5)
Subventions reçues.
Pour atteindre le second objectif, il faut élaborer un tableau des flux. Le
tableau pluriannuel se prêt aisément à une traduction prévisionnelle. Le bute est
alors d’assurer un ETE positif maximal sur la période allant de 3 à 5ans, en vue
de permettre le financement des investissements, le remboursement des dattes,
l’optimisation de la politique financière.
Le TPFF met en évidence :
44- : SYSTEME RATIONALISE DE GESTION DE LA TRESORERIE,
Page 89,
El Miloud Guermatha 1993, « technique de gestion de trésorerie »Edition Guessous, page 177
Option : Gestion
58
La gestion de trésorerie
-L’évolution de la VA, mesure de la croissance de l’entreprise,
-L’EBE, financement généré par l’exploitation, et aussi l’indicateur de la
rentabilité économique,
-L’ETE, trésorerie générée par l’exploitation, compte tenue de rétention
d’argents que représente l’augmentation de BFR,
-Le solde économique (solde E) : solde disponible après financement
interne de la croissance, ce solde se calcule comme suit :
Solde E = ETE – investissement d’exploitation
Si le solde E est positif, toute la trésorerie n’est pas utilisée au
financement de la croissance, c'est-à-dire l’entreprise en sous régime de
croissance.
Si le solde E est négatif, l’entreprise a donc un besoin de financement
externe.
Le solde financier (solde F) :
Solde F = nouveaux emprunts – remboursements - charges financiers – IS
Si le solde F est positif à LT, il exprime une politique d’endettement
croissant de l’entreprise;
Si le solde F est négatif, il exprime une volonté d’assainissement de la
politique financière, ou une politique d’autofinancement.
Le solde de gestion : solde G
Solde G correspond à la somme algébrique des soldes économiques et
financiers, indicateur d’une croissance équilibrée ou non.
Le solde G est rapprocher de la notion de résultat courant (résultat
d’exploitation – résultat financier).
Le TPFF donne une orientation nouvelle au diagnostic financier.
Le tableau des flux est surtout un instrument de gestion prévisionnelle et
aussi un élément de tableau de bord du financier contraint d’anticiper les
équilibres tant à CT qu’à MT.
Option : Gestion
59
La gestion de trésorerie
L’inconvénient du TPFF est de s’enfermer dans une démarche qui conduit
à la variation du disponibles par intermédiaire d’un solde financier dont il est
difficile de tirer une signification économique et financière.
2-2 Action à court terme
La gestion de trésorerie a pour but d’obtenir des fonds quand les besoins
s’en font sentir. Il est donc nécessaire de prévoir ces besoins dans un budget de
trésorerie et de recherche leur financement dans un plant de trésorerie .
Les budgets de trésorerie
Nous avons use volontairement du pluriels, la présentation d’un tel
document reste particulièrement variée dans pratique. En effet, la périodicité et
l’horizon peuvent être très différents d’une entreprise à l’autre.
Ces prévisions sont généralement établies sur un budget de trésorerie
prévisionnel. Ce budget de trésorerie est le complément naturel du plan de
financement qui a été présenté dans les outils de gestion à MT.
Il est généralement établi sur une durée de 12 mois et selon un découpage
mensuel ou fixe aux dates de fortes échéances (fin du mois, 10 du mois, etc.)
Le budget de trésorerie est la résultante de tous les budgets de l’entreprise,
où les opérations sont exprimées en termes d’encaissements et de décaissements.
Prévoir la trésorerie nécessite une connaissance parfaite du volume du vente, de
capacité de production, de consommation du poste frais généraux qui pèse
lourdement sure le total bilan de l’entreprise, les investissements, etc.
Lorsque l’entreprise dispose d’un système budgétaire performant les
prévisions d’encaissement et des décaissements inscrits aux budgets de
trésorerie dérivent des prévisions inscrites dans le budget d’exploitation et le
budget d’investissement. 45
2-3Contrôle des prévisions
Nous venons de voir tout effort pour mieux gérer sa trésorerie est avant
tout un effort de meilleur prévision. Mais est inutile de mettre en place un
système de prévision si on ne s’astreint au contrôle après coup. Il est
indispensable de relever les erreurs pour les redresser. A cette fin, les échelles
d’intérêt constituent des véritables juges de travaille effectué par le trésorier. Si
les résultats était parfaits, alors il serait possible de lire des soldes constamment
45 - Claud Alazar, Sabine Sépari 1983, « contrôle de gestion » 2ème Edition, page 446.
Option : Gestion
60
La gestion de trésorerie
àzéro, l’objectif serait totalement atteint : l’encaisse à zéro. Tout écart par
rapport à cette constitue une erreur.
L’analyse des écarts montre que l’on peut les classer dans deux catégories :
Les écarts systématiques
Ils sont très faciles à traiter. Il est possible que de manière constante le
trésorier soit trop optimiste dans ses prévisions.
Les écarts aléatoires
Il s’agit d’analyser clairement leur cause, il peut s’agir : soit une information
qui était connue dans l’entreprise, mais qui n’a pas été portée au trésorier, soit il
peut s’agir d’une erreur de trésorier dans une estimation et l’analyse est plus riche
en enregistrements.46
Section 3 : La démarche budgétaire, le contrôle de gestion et
les actions mises on œuvre pour remédier aux
problèmes de trésorerie
1) La démarche budgétaire et le contrôle degestion :
Le budget de trésorerie est un tableau prévisionnel des recettes et des
dépenses de trésorerie, qui présente les soldes des périodes sur la durée de la
prévision. Son objectif est de prévoir, au cours de l'année à venir, le niveau de
trésorerie et les variations mensuelles.
Le budget est réalisé en début de période comptable avec l'aide de tous les
services concernés de l'entreprise, notamment le service de contrôle de gestion.
1-1 Démarche générale :
Il faut d’abord collecter les informations nécessaires47:
- bilan N-1 ;
- ensembles des budgets établis ;
- modes et délais de règlement ;
46 - Claud Alazar, Sabine Sépari 1983, « contrôle de gestion » 2ème Edition, page 449.
47- Claud Alazar, Sabine Sépari 1983, « contrôle de gestion » 2ème Edition, page 480.
Option : Gestion
61
La gestion de trésorerie
- décaissements et encaissements exceptionnels n’entrant pas dans le cadre
d’un budget particulier (par exemple un emprunt, une augmentation de capital,
le paiement des impôts…).
La construction du budget se déroule en quatre étapes:
- établissement du budget des encaissements ;
- établissement du budget des décaissements ;
- établissement du budget de TVA ;
- établissement du budget général de trésorerie.
Le budget des encaissements
Il prend en compte les encaissements directement liés à l’exploitation et
les encaissements hors exploitation. Les ventes sont enregistrées TTC
(48)
Janvier
Février
……………
………
Encaissements liés à l’exploitation
Créance du bilan initial N-1 :
- Clients
-Créances diverses
ventes TTC :
- au comptant
- à crédit
Encaissements hors exploitation
- Emprunts
-Cessions d’actifs…..
Total encaissements
Budget des encaissements de l’année N
48- G. Langlois, « gestion prévisionnelle »,Tom 1, page 95
Option : Gestion
62
La gestion de trésorerie
budget des décaissements
Il prend en compte les décaissements liés à l’exploitation et les
décaissements hors exploitation49.
Les achats sont enregistrés TTC
Janvier
Février
……………………
…
Décaissements liés à
l’exploitation
Dettes du bilan initial N-1 :
- Fournisseurs
- Dettes diverse
Achats TTC :
- au comptant
- à crédit
Autres dettes externes
Salaires
Décaissements hors exploitation
- IS
- Investissements
- Dividendes
- Remboursements
emprunts
Total décaissements
Budget des décaissements de l’année N
Budget de TVA
La TVA à décaisser est obtenue par le budget de TVA qui présente pour
chaque mois la TVA à décaisser. Le règlement s’effectue avant la fin du
mois suivant celui au titre duquel la TVA est due (la TVA sur les
opérations de janvier est décaissée en février…)
49- G. Langlois, « gestion prévisionnelle »,Tom 1, page 97
Option : Gestion
63
La gestion de trésorerie
1-2 Le budget général de trésorerie
janvier
février …………
novembre
décembre
Bilan
N+1
TVA
facturée
TVA
récupérable
TVA due au
titre du
mois
TVA à
décaisser
Il reprend le total des encaissements et des décaissements en tenant
compte de la TVA et de la trésorerie initiale. Il permet d’obtenir mois par moi le
solde de trésorerie (50).
janvier
février
mars
………
Décembre
Trésorerie début de
…………..
mois
+ recettes
…………..
- dépenses
= Trésorerie
……………
cumulée fin de
mois
2) Actions mises en œuvre pour remédier aux problèmes de
trésorerie :
La gestion de la trésorerie se fait aussi bien à court terme qu’à moyen
terme. Chaque horizon de temps correspond à une catégorie d’actions possibles
pour remédier aux insuffisances de la trésorerie ou pour rentabiliser les excédents
de la trésorerie.
Ces actions seront classées en fonction de l’horizon de temps qu’elles
concernent (court ou moyen terme) et la situation de la trésorerie (besoin ou
excédent de trésorerie).
50- G. Langlois, « gestion prévisionnelle »,Tom 1, page 101
Option : Gestion
64
La gestion de trésorerie
2-1 Action à court terme:
Trésorerie = disponibilités – concours bancaires et soldes
créditeurs de banque
Le problème ici est de trouver à CT des actions adéquates :51
Cas de besoin de trésorerie
Action sur les
- Décaler certaines dépenses sur les périodes dégageant des
prévisions de dépenses excédents ;
- Voire supprimer certaines dépenses.
Action sur les
- Accélération des rentrées : stratégie commerciale. Cession de
prévisions de recettes
valeurs mobilières de placement.
- Découvert,
Recherche de concours - Escompte commerciale. Billets de trésorerie, etc.
bancaires adaptés à la
Nature des besoins de
trésorerie
Placement des excédents :
La nature des placements des excédents dépend à la fois du montant à
placer, de la durée et du risque que l’entreprise accepte de prendre. Les
possibilités de placement concernent les dépôts à terme, les bons de caisse, les
bons de trésor et les billets de trésorerie52.
Placement
Montant
Durée
Rémunération Risque
Minimum Min. Max
Date
Bons de caisse
Bons de trésor
Billet de trésorerie
2-2 Actions à moyen terme:
2-2-1Approche fondée sur l’équilibre financier :
51- El Miloud Guermatha1993," technique de gestion de trésorerie",Edition Grueuss, page195.
52- El Miloud Guermatha1993," technique de gestion de trésorerie",Edition Grueuss, page196.
Option : Gestion
65
La gestion de trésorerie
Trésorerie = FR- BFR53
Actions à entreprendre
Comment ?
Cas de besoin
de trésorerie
Augmenter le
Augmenter les
ressources
Augmenter les capitaux propres :
fonds de
stables
amélioration du résultat et de la CAF.
roulement
suppression ou diminution des
dividendes.
Augmenter les emprunts et les comptes
courants d’associés.
Réduire l’actif immobiliséReporter certains investissements.
Recourir au crédit bail.
Céder des immobilisations non
productives.
Réduire le
Diminuer les stocks
Revoir la politique
besoin en fonds
d’approvisionnement.
de roulement
Diminuer les créances-clients
Réduire la durée du crédit client.
Augmenter les dettes
Allonger la durée du crédit
d’exploitation
fournisseur.
Cas d'excédent
Actions à entreprendre
Comment ?
de trésorerie
Réduire le
Diminuer les ressources
Distribution des dividendes.
fonds de
stables.
Désendettement.
roulement
Augmenter l’actif immobilisé.
Augmentation des investissements.
Acquisition
de
mobilisations
financières.
Augmenter le
besoin en fonds Réduire les dettes
Payer les fournisseurs au comptant
de roulement
d’exploitation.
contre escompte.
Augmentation des créances de
Acquisition des titres et valeurs de
l’actif circulant.
placement.
2-2-2-Approche fondée surd'excédent de trésorerie d’exploitation :
ETE = EBE ± Variation du BFR
Variation de T = Solde E + Solde F + éléments exceptionnels54 .
53- : SYSTEME RATIONALISE DE GESTION DE LA TRESORERIE,
Page 17,
El Miloud Guermatha1993," technique de gestion de trésorerie", Edition Grueuss, page197, 198.
Option : Gestion
66
La gestion de trésorerie
Insuffisance de trésorerie d’exploitation
- Action en amont
1. Maximiser l’EBE
Recours au crédit bail
2. Réduire le BFR
Report des investissements
- Action en aval
1. sur les investissements
Recours au crédit de trésorerie
Nouveau emprunts
2. sur le solde financier
Compte courant associés
Augmentation de capital
Cession
d’immobilisations
non
3.
recherche
des
ressources productives
exceptionnelles
excédents de trésorerie d’exploitation
- Action en aval 1. sur les investissements
Acquisition des immobilisations
(uniquement)
2 ; sur solde financier
Distribution des dividendes
Remboursements anticipés des
emprunts
3. sur éléments exceptionnels
Acquisition des immobilisations
financières
54 - El Miloud Guermatha1993," technique de gestion de trésorerie», Edition Grueuss, page198.
Option : Gestion
67
La gestion de trésorerie
Conclusion
La gestion de la trésorerie n’est pas un luxe réservé à quelques grosses
entreprises. Au contraire, il s’agit d’un domaine de la gestion financière
longtemps délaissé et qui concerne toutes les entreprises. Elles doivent s’en
préoccuper au même titre qu’elles gèrent leurs immobilisations, leur stock ou
leur personnel.
Ce mémoire tente de contribuer à la réalisation d’une activité jusqu’ici
exposée à des principes irrationnels et lourds de conséquences, notamment sur le
plan des frais financiers. Le système rationalisé de gestion va permettre aux
entreprises de minimiser les coûts ou de maximiser les produits financiers.
Le diagnostic, tel qu’il a été présenté dans ce mémoire, montre
particulièrement l’effort que doit faire tout trésorier désirant optimiser sa gestion
de la trésorerie, doit porter essentiellement sur les points où des lacunes de
nature technique persistent encore.
Il faut garder qu’avec le banquier tout est négociable. Négocier veut dire
aussi hiérarchiser les priorités : demander des conditions dérogatoires pour les
conditions qui pèsent lourdement sur le compte des produits et charges de
l’entreprise, et laisser de coté l’accessoire. A cet effet, il faut préparer à l’avance
un plan de négociation et aller voir banquier avec des idées fixes.
La prise de décisions financières à court terme sur la base d’une position
de trésorerie en date comptable peut engendrer des conséquences trop lourdes
sur le plan des frais financiers. Pour y remédier, nous recommandons la mise en
place d’un système rationalisé de gestion de trésorerie en date de valeur qui
permet de réduire les frais financiers.
L’investissement doit être fais au niveau de l’organisation des fonctions et
des tâches de trésorier.
Option : Gestion
68
La gestion de trésorerie
Deuxième partie :
La gestion de la trésorerie au sein des
entreprises de la région de Souss- Massa-
Draa
Option : Gestion
69
La gestion de trésorerie
Introduction
Face à l’évolution technologique extrêmement vive et la turbulence
de l’environnement de plus en plus non maîtrisée, l’entreprise se trouve
obligée de réagir contre ces contraintes. Pour se faire, elle fait une
gestion de sa trésorerie.
Dans ce contexte et se basant sur un contenu assez large de la notion
de la gestion de trésorerie, nous avons lancé une enquête auprès des
entreprises de la région d’Agadir dans le but « d’analyser le suivi
budgétaire et la gestion de trésorerie au sein des entreprises de la région
de SMD des entreprises ».
Cette partie est éclatée en trois chapitres, dans le premier on donne
des informations sur la monographie de Souss. Le deuxième consiste à
élaborer de manière précise les objectifs et la méthodologie de l’enquête,
le troisième est consacré à la présentation et l’interprétation des résultats
de cette enquête.
Chapitre 1: Monographie de Souss-Massa-Draa
Situé en Afrique du nord, le royaume du Maroc appelé en arabe
Al Maghreb recouvre une superficie de 706550 km² (y compris le
Sahara occidental 266799 km²). Le Royaume est frontalier au nord par
la mer méditerranée, à l’est par l’Algérie, à l’ouest par l’océan
Atlantique et au sud par la Mauritanie; avec un relief fait de plaines et
de montagnes par endroit, le Maroc compte une population de plus de
32 millions d’habitants dont plus de trois millions vivent dans la
région du Souss Massa Draa qui représente 10,3 % de la superficie
totale du pays.
La région du Souss-Massa-Draa est longée par l’Océan
Atlantique à l’Ouest, la région de Marrakech-Tensift-Al haouz au
Nord, par le désert du Sahara et l’Algérie à l’Est, et par la région de
Guelmim- Smara au Sud. Sa superficie est de 72.506 km², soit 10,3%
du territoire national, et son positionnement géographique lui confère
un rôle géostratégique important.
Option : Gestion
70
La gestion de trésorerie
La région du Souss dont Agadir est la plus grande ville est située
dans le Sud du Royaume. Elle compte 2 préfectures et 5 provinces.
C’est l’une des régions les plus enviées et les plus riches parmi les 16
que compte le Maroc.
Section 1: L’agriculture
L’agriculture est un secteur stratégique de développement
socio-économique au Maroc, il contribue à hauteur de 12 à 16% du
PIB national, hormis son importance sur le plan de la sécurité
alimentaire nationale, l’Etat veut en faire un véritable levier de
croissance économique et de développement social ; en ce sens le
secteur agricole a connu de nombreux programmes de développement
agricole et rural et de réformes structurelles .
La région de Souss-Massa-Draa est parmi les régions du
Maroc les plus productives sur le plan agricole, malgré une
superficie agricole utile (SAU) relativement limitée qui couvre près de
560.700 ha dont 475.500 ha cultivables soit 0,2% de la superficie
totale régionale. Les principales zones agricoles se concentrent
dans la plaine du Souss-Massa, qui comprend Agadir, Taroudant
et Tiznit, cette région se distingue par le fait qu’elle constitue la
première zone primeuriste intense du Maroc. Elle prédomine par
ses produis agrumicoles et maraîchers notamment en petits fruits, en
oranges et en tomates puisqu’elle contribue aux exportations
nationales, respectivement, à hauteur de 53%, 50% et 83%.
Le diagnostic dressé démontre que c’est la culture de céréales
qui prédomine avec 52,2% de la superficie agricole utile (SAU) et
contribuant à 37% de la valeur ajoutée totale du secteur.
En revanche ce sont les cultures de maraichage et d’agrumes
en irriguée qui dégagent les plus hautes valeurs ajoutées
(respectivement 98000 DH/ha et 32000 DH/ha) d’autres cultures
dégagent également des valeurs ajoutées plus importantes notamment
les produits du terroir comme le cactus, le safran, l’amande ou la rose
à parfum.
Option : Gestion
71
La gestion de trésorerie
Section 2: Industrie
La région Souss-Massa-Draa dispose d'un tissu industriel
important reposant essentiellement sur la valorisation des produits de
la mer et de l'agriculture.
Aussi, les principales unités industrielles (335, soit 67,81% des
unités industrielles totales de la région) sont implantées dans les deux
Préfectures d'Agadir - Ida Outanane et d'Inezgane - Aït Melloul et
concernent la transformation et la mise en conserve de poissons, le
conditionnement des produits agricoles, et les minoteries industrielles.
Par contre, dans les autres provinces (Chtouka-Aït Baha, Ouarzazate,
Zagora, Tiznit et Taroudant) la contribution de ce secteur dans la
formation de l'économie de cette région demeure faible et repose
principalment sur les activités de traitement de quelques produits
locaux notamment la distillation des roses, le traitement du lait, de ses
dérivés et la production d'huile d'olive.
GRANDEURS ECONOMIQUES DE LA WILAYA
D’AGADIR
Chiffre en 1000 dhs
Nb
Chiffre
Exportation
Investis
Production Emploi Valeur
d’Etablissement d’affaire
sement
ajoutée
290
14.134.032 3.470.804
691.014 12.086.543 24.703 2.199.813,2
Source : Délégation de Commerce et d’Industrie d’Agadir
REQUALIFICATION DES ZONES INDUSTRIELLES :
La disponibilité d’une infrastructure de qualité et à des prix
compétitifs, constitue l’un des facteurs déterminants de l’acte
d’investir ou de se délocaliser. C’est pour cela que dès le début des
années 80, un programme National d’Aménagement des Zones
Option : Gestion
72
La gestion de trésorerie
industrielles (PNAZI) a été lancé, qui permis la réalisation de 65 zones
totalisant une superficie de près de 2800 has.
Chapitre 2 : Objectif et méthodologie de l’enquête
Section 1: Objectif et cadre spécifique de l’enquête
L’objectif de cette enquête est d’analyser le mode de gestion de
trésorerie des entreprises marocaines.
L’analyse de ces entreprises est divisée en trois parties. La
première concerne l’identification de l’entreprise à savoir l’âge, la
forme juridique, capital, social, effectif,…..etc.
La deuxième définie la notion de la gestion prévisionnelle de
trésorerie et sa place au sein de l’entreprise via quelque questions sur
l'importance de la trésorerie, le rôle de trésorier, les outils de la gestion
prévisionnelle, les problèmes qui limitent l'utilisation de la gestion
prévisionnelle……..etc.
Section 2 : Méthodologie de l’enquête
Pour étudier le mode de gestion de trésorerie, nous nous sommes
servis de la méthode dite par enquête. Celle-ci consiste à mener une
enquête auprès des responsables des entreprises pour nous expliquer
les moyennes et les obstacles de la gestion prévisionnelle de
trésorerie.
2) Le questionnaire :
Le questionnaire est un instrument d’enregistrement et de
stockage d’information, c’est ainsi le document qui permet d’établir
une communication entre l’enquêteur et l’enquêté. Cependant, son
élaboration doit respecter certaines règles. Il s’agit d’abord de
concevoir un questionnaire qui nous permet de répondre à la
problématique de recherche. Le questionnaire destiné aux entreprises
a été conçu de telle sorte qu’il nous permet de collecter le maximum
de données utiles pour aboutir à des résultats intéressants.
Option : Gestion
73
La gestion de trésorerie
La rédaction d’un questionnaire :
Le questionnaire est un instrument très flexible du fait de la
grande variété des questions qui peuvent être posées et l’élaboration
d’un bon questionnaire requiert une très grande compétence.
La rédaction d’un questionnaire est donc un travail complexe, car
il demande le construire de façon logique et cohérente en veillant à
intéresser la personne interrogée pour en tirer le maximum
d’informations. Il faut éviter les erreurs dans la formulation et
l’argumentation des questions ainsi que dans le choix de réponses
proposés.
Il existe quelques points fondamentaux à respecter dans la
réalisation du questionnaire, ses points sont :
a) Un questionnaire commence généralement par des questions
relativement simple.
b) Les questions plus complexes et ouvertes sont de préférence
regroupées à la fin du document.
c) Les questions doivent se suivent dans un ordre logique
privilégiant les regroupements thématiques et facilitant le passage
d’un thème à l’autre.
3) Le champ de recherche :
2.1 Le choix de l’échantillon:
La réalisation d’un sondage s’effectue sur une partie de la
population appelée échantillon. Mais la détermination de l’échantillon
doit être calculée afin de fournir des informations et des résultats
cohérents avec ceux qui seraient obtenus si toute la population était
interrogée .Il faux donc définir la population mère pour être à la
mesure de déterminer un échantillon fiable représentatif.
Il existe plusieurs critères à retenir pour définir l’ensemble des
entreprises constituant la population de base :
Option : Gestion
74
La gestion de trésorerie
? Le critère de la taille :
C‘est à dire l’effectif du personnel (Homme et femme) qui forme
une entreprise.
? Le domaine d’activité:
C'est-à-dire le secteur d’activité dans lequel l’entreprise a intérêt
d’exploitation (Service ; conditionnement ; import/export ;……..)
? Le critère de marché :
C'est-à-dire le marché auquel est destiné le produit fabriqué par
l’entreprise (National ; international)
? Le critère du capital
? Le critère de forme juridique selon quel soit SA ; SARL ;
Personne physique ; …… etc.
le critère sur lequel nous sommes basés pour choisir l’échantillon
est le chiffre d’affaire de l’entreprises car ce critère influence sur la
structure de trésorerie ; plus CA est augmenté plus l’entreprise
s’intéresse à la gestion de trésorerie.
2.1 Les obstacles qui entravent la distribution du
questionnaire:
A cette étape, plusieurs obstacles se présente dont on peut citer :
* Les contraintes budgétaires et la courte durée pour distribuer
plusieurs questionnaires ainsi que l’éloignement des entreprises
ciblées (entreprises certifiés) ;
* La non coopération des agents de sécurité et des gardiens. Pour
certains d’entre eux, ils donnent toujours le prétexte de non présence
du responsable ;
* Le désintérêt des chefs d’entreprises à notre sujet de recherche;
Option : Gestion
75
La gestion de trésorerie
* Le refus de certaines entreprises de remplir le questionnaire
sans argument;
* L’excuse de plusieurs chefs d’entreprises que notre sujet peut
comporte des informations confidentielles.
Chapitre 3: Présentation des résultats de l’enquête
Section 1: L’échantillon de l’enquête
Notre enquête a cerné seize entreprises opérantes dans les divers
secteurs. Ces entreprises sont les suivantes :
Raison social
Le siège
Capitale en La date de
DRHS
création
Sté FISCALE INRARNE
AV. Al MOUKAOUMA
250000
12/06/1999
COOPERATIVE
TEMSIA
INEZEGAN
_
03/04/2002
AGRICOLE ADRAR
AIT MELLOUL
COMPTOIR STAR DU QUARTIER
AIT
100000
08/10/1996
MATERIEL COSMA
ELKADI
TIKIOUIN-
AGADIR
DOHA DISTRIBUTION
DISTRIBUTION
100000
1/06/1990
ALIMENTATION
CREMERALE
AGLOV BOIS SARL
TIZNIT
600000
17/08/1997
Sté ARBAGRI
OMAR
BEN
-
20/03/2009
ABDELAZIZ LARACHE
Sté INAGRIS
BIOUGRA ROUTE SIDI
-
14/07/2001
SAID
INA –GRI
AIT MELLOUL
-
09/09/1996
NAFRIM
ZONE INDUSTRIELLE 1000000
03/04/2006
AIT MELLOUL
ASSWAK ASSALAM
AV.ASSALAM AGADIR
350000000
21/04/2007
FORCOM
AIT MELLOUL
100000
01/01/2007
Option : Gestion
76
La gestion de trésorerie
Sté SITAMAR
LBATOIR
3000000
01/01/1968
EQUEPEMENTS
ZONE
INDUSTRIEL
400000
01/01/2009
INDUSTRIEL TASSILA
TASSILA
AGRISOUSS
IMMEUBLE NAJAH, CITE 1162000
-
ANAJAH,
B.P798,
AGADIR
SET SMIR
Ait maloul
10000
01-01-2009
Section 2 : synthèse et présentation des résultats de l’enquête
1) La nature des entreprises :
La nature de l'entreprise
Nb. cit. Fréq.
privée
16
94.1%
mixte
1
5.9%
Publique
0
0.0%
TOTAL OBS.
17 100%
Tableau 1
La nature de l'entreprise
priv ée
16
mixte
1
Puplique
0
Figure 1
Option : Gestion
77
La gestion de trésorerie
La plus part des entreprises de notre échantillon sont privées car
les entreprises publiques refusent d'annoncer ses informations sur la
gestion de trésorerie.
2) L'importance de la gestion de trésorerie :
. la place de Nb. cit. Fréq.
trésorerie
important
15
93.8%
peu d'importance 1
6.3%
pas d'importance 0
0.0%
TOTAL OBS.
16
100%
Tableau 2
la place de tresorerie
1
important
peu d'importance
pas d'importance
15
Figure 2
On conclu que la gestion de la trésorerie port une place très
importante dans les différentes entreprises de la région de Souss. La
Option : Gestion
78
La gestion de trésorerie
gestion de la trésorerie est devenue un des axes stratégique de la
politique générale de l’entreprise.
3) la structure de trésorerie :
Nb.
la structure de trésorerie
Fréq.
cit.
par la gestion au jour le jour
7 43.8%
les prévisions de trésorerie
3 18.8%
centralisation des opérations d'encaissement
3 18.8%
centralisation des opérations de paiement
2 12.5%
la gestion de risques de change et financement en
1 6.3%
devise
TOTAL OBS.
16 100%
Tableau 3
la structure de trésorerie
7
7
3
3
2
1
0
par la gest ion les prév isionscentralisation centralisationla gestion de ri
au jour le jour de trésorerie des opérat iondes opérat ionssques de cha
s d'encaissem de paiement nge et f inance
ent
ment en dev is
Figure 3
De la figure 3 on remarque que la gestion de trésorerie au jour le
jour représente 43,8%, et les prévisions de la trésorerie et la rédaction
des rapports de synthèse 18,8 %, la centralisation des opérations de
Option : Gestion
79
La gestion de trésorerie
paiement 12.5% et 6,3% pour la gestion de risque de change et du
financement en devises.
4) Erreurs de trésorier :
les erreurs commis
Nb. cit. Fréq.
Erreur d'équilibrage
11
68.8%
Erreur de sur-mobilisation
8
50.0%
Erreur de sous-mobilisation
1
6.3%
TOTAL OBS.
16
100%
Tableau 4
les erreurs comises
Erreur d'équilibrage
11
Erreur de sur-mobilisation
8
Erreur de sous-mobilisation
1
Figure 4
La mauvaise décision de trésorier aura des mauvaises
conséquences sur la trésorerie telle que 68,8% des entreprises
déclarent qu’elles ont commis des erreurs d’équilibrage; c-à-d que
onze entreprises n’arrivent pas encore à la compensation des
déséquilibres entre les banques. En effet 50% savent des erreurs de
sur-immobilisation à cause soit d’un manque de placement soit des
frais financiers superflus, alors que peu des entreprises qui commis
des erreurs sous-immobilisation car ces erreurs peuvent éviter par le
recours à l’escompte ou à tout autre crédit mois coûteuse que le
découvert. Ces erreurs peuvent être une source non négligeable des
gaspillages de frais financiers et de manque à gagner important.
Option : Gestion
80
La gestion de trésorerie
5) L'origine des problèmes :
l'origine des problèmes
Nb. cit. Fréq.
Structurels
8 50.0%
Conjoncturel
9 56.3%
Autres
2 12.5%
TOTAL OBS.
16 100%
Tableau 5
l'origine des problèmes
9
8
9
2
0
Structurels
Conjoncturel
Autres
Figure 5
Dans la pratique, les problèmes de 56.3% entreprises de Souss-
Massa-Draa sont d'origine conjoncturelle, 50% sont structurels et
12,6% entreprises savent des autres problèmes tels que les problèmes
financiers…
Option : Gestion
81
La gestion de trésorerie
6) gestion prévisionnelle de trésorerie
. gestion prévisionnelle de trésorerie
Nb. cit. Fréq.
oui
11 68.8%
non
5 31.3%
TOTAL OBS.
16 100%
Tableau 6
gestion prév isionel e de trésorerie
oui
5
non
11
Figure6
Parmi 16 entreprises, 11 entreprises arrivent à atteindre l'objectif
de la gestion prévisionnelle de leur trésorerie. Ce qui permet une
maximisation des résultats financier des entreprises et l’amélioration
de leurs rentabilité finale grâce a la réduction au maximum ses
charges financières.
Option : Gestion
82
La gestion de trésorerie
7) Les outils de la gestion provisionnelle :
les outils
Nb. cit. Fréq.
le plan financier
6 37.5%
les prévisions annuelles mensualisées
4 25.0%
les prévisions mensuelles
5 31.3%
les prévisions quotidiennes
1 6.3%
Autres
0 0.0%
TOTAL OBS.
16 100%
Tableau7
les outils
6
6
5
4
1
0
0
le plan
les prév isions les prév isions les prév isions
Autres
f inancier
annuel es
mensuelles
quotidiennes
mensualisées
Figure 7
Pour atteindre l'objectif de la gestion prévisionnelle de trésorerie,
37,5% les entreprises utilisent le plan financier, 31,3% reposent sur les
prévisions mensuelles, 25% impliquent les prévisions annelles
mensualisées et sauf 6,3% qui préfèrent appliquer les prévisions
quotidiennes.
Option : Gestion
83
La gestion de trésorerie
8) les décisions prises pour remédier au problème concernant
l'insuffisance de trésorerie
problème concernant l'insuffisance de trésorerie Nb. cit. Fréq.
Accélération des rentrées
13 81.3%
Supprimer certaines dépenses
10 62.5%
l'escompte commercial
9 56.3%
cessions de valeurs mobilières de placement
6 37.5%
Autres
2 12.5%
Non réponse
1 6.3%
TOTAL OBS.
16 100%
Tableau 8
problème concernant l'insuf isance de tr
Accéleration des rentrées
13
Supprimer certaines dépences
10
l'escompte commercial
9
cessions de valeurs mobilières de placement
6
Autres
2
Non réponse
1
Figure 8
Face aux problèmes d'insuffisance de trésorerie, le trésorier
s'intéresse essentiellement a l'accélération des rentrées (81%),
supprimer certaines dépenses (62,5%).Mais certaines entreprises
résoudrent ce type de problème par la cession de valeurs mobiliers de
placement ou l'escompte commercial….
Option : Gestion
84
La gestion de trésorerie
9) Les décisions prises pour remédier au problème
concernant les excédents de trésorerie?
Nb.
problème des excédents
Fréq.
cit.
Acquisition des
11 68.8%
immobilisations
distribution des dividendes
7 43.8%
remboursement des emprunts
6 37.5%
autres
1 6.3%
TOTAL OBS.
16
Tableau 9
problème des excédent
1
aquisition des immobilisations
6
distribution des div idences
remboursement des emprunts
11
autres
7
Figure 9
Le tableau ci-dessus représente les décisions sur lesquelles
insistent les entreprises pour remédier aux problèmes des excédents de
ses trésoreries, 68,8 % des entreprises acquissent des immobilisations;
43,8% des entreprises amènent à la distribution des dividendes, par
contre 37,5 % remboursent ses emprunts.
Option : Gestion
85
La gestion de trésorerie
10) la place de trésorerie x la situation de la trésorerie.
la place de trésorerie/la situation de la trésorerie Positive Nulle Négative TOTAL
important
13
2
0
15
peu d'importance
0
1
0
1
pas d'importance
0
0
0
0
TOTAL
13
3
0
16
Tableau 10
'la place de tresorerie' x 'la sit uation de v otre t résorerie'
13
13
2
1
0
0
0
0
im port ant
peu
pas
d'importance d'importance
Posit iv e
Nulle
Négat iv e
Figure 10
Le tableau croisé entre la situation de trésorerie et sa place dans
l’entreprise montre que la gestion de trésorerie assure à l’entreprise
une place positive.
Option : Gestion
86
La gestion de trésorerie
11) les solutions concernant l’insuffisance de trésorerie x Le
chiffre d'affaire.
problème concernant l'insuffisance de tr
Le chiffre d'affaire
Accélération des rentrées
574666,67
Supprimer certaines dépenses
446000,00
l'escompte commercial
189000,00
Autres
23000,00
cessions de valeurs mobilières de placement
5500,00
Non réponse
5000,00
TOTAL
303411,76
Tableau 11
problème concernant l'insuf isance de tr : moyennes de Le chif re d'af aire
Accéleration des rentrées
574666,67
Supprimer certaines dépences
446000,00
l'escompte commercial
189000,00
Autres
23000,00
cessions de valeurs mobilières de placement
5500,00
Non réponse
5000,00
Figure 11
De la figure on déduit que le choix de solution optimale de
l’insuffisance de trésorerie dépend de chiffre d’affaire de
l’entreprise ; les grandes firmes dont le chiffre d’affaire est élevé
préfèrent soit accélérer les entrées car elles ont la capacité pour faire
cette étapes soit supprimer certaines dépenses. Ce pendent les petites
Option : Gestion
87
La gestion de trésorerie
entreprises ne trouvent comme solution à ce problème que la cession
de valeurs mobilières.
Section 3 : synthèse des résultats
De la lecture des résultats obtenues, on peut remarquer que
toutes les entreprise de notre échantillon, quelle que soit leur efficacité
ou quelle que soit leur structure financière, se trouvent confrontées à
un problème de trésorerie de nature conjoncturelle ou structurelle. Ce
problème peut survenir car, à court terme, les entreprises doivent de
manière permanente Chercher à assurer le financement de leurs actifs
circulant (stock, crédits accordés aux clients, diverses créances).Selon
les résultats la majorité des problèmes sont d’origine conjoncturel soit
51,6% suivi de problèmes structurels avec un pourcentage de 50% et
des problèmes d’origines inconnu représentent 12,5%, ainsi 37,5%
des entreprises utilisent le plan de financement prévisionnel pour
apprécier l’origine de ces problèmes, tandis que 25% préfère au plan
d’investissement et utilisent d’autres documents, on peut aussi citer
trois erreurs de gestion de la trésorerie commis par les trésoriers:
Erreur d’équilibrage ou de contre-phases (68,8%).
Erreur de sur-mobilisation. (50%).
Erreur de sous-mobilisation. (6,3%).
Le service de trésorerie se structure en fonction de la gestion de
trésorerie au jour le jour. Le financement des opérations à moyen et
court terme représente 43,8%, la centralisation des opérations de
paiement et la centralisation des opérations d’encaissements 18,8% et
12,5% pour la gestion de risque de change et du financement en
devises, les prévisions de la trésorerie et la rédaction des rapports de
synthèse.
Le suivi budgétaire et la gestion de trésorerie exige la
négociation avec les banques. Ce qui oblige les trésoriers de choisir la
ou les modalités les plus aptes selon la conjoncture. Ces modalités se
limitent entre le taux variable (43,7%) et le taux fixe (56,3%). Au
Option : Gestion
88
La gestion de trésorerie
niveau de la base sur laquelle se fait le paiement des fournisseurs est
au comptant et a crédit en utilisant le chèque en premier temps, effet
de commerce, en deuxième, et en fin le virement.
Malgré ces problèmes, la majorité des entreprises (93,8%) dont
la situation de leur trésorerie est positive sont arrivées à maîtriser
parfaitement le niveau moyen de la caisse, c’est ici que se justifie
pleinement le principe de la trésorerie zéro.
Pour optimiser la trésorerie de l’entreprise, les gestionnaires
sont amenés à prendre certaines décisions. Ces décisions nécessitent
d’abord de se baser sur une gestion prévisionnelle et en date de
valeur. Ensuite, des calculs seront nécessaires pour choisir entre telle
ou autre décision. Les points suivants présentent certains arbitrages
de gestion et certaines actions possibles à court et moyen terme pour
remédier aux problèmes de la trésorerie.
Les arbitrages de gestion de la trésorerie sont les décisions les
plus courantes à court terme, les arbitrages les plus fréquents sont :
Arbitrage entre escompte et découvert.
Arbitrage entre placement et découvert.
Arbitrage entre emprunt et découvert.
Conclusion
Notre rapport portait sur l'analyse de la gestion de la trésorerie, il
consiste à répondre à un certains nombres d’objectifs de la recherche sur
le plan des analyses quantitatives. L’instrument de mesure «
questionnaire » est décrit que cette gestion est en étroite relation avec les
indicateurs de performance à savoir l’accroissement de chiffre d’affaire,
l’amélioration de la relation bancaire ainsi et la création des avantages
compétitifs.
Option : Gestion
89
La gestion de trésorerie
Conclusion générale
Lorsqu'une entreprise est capable de prévoir avec certitude ses
échéances de manière à les faire correspondre exactement à ses
prévisions d'encaissements la gestion de la trésorerie peut être
optimale. En effet, les coûts pourront être réduit au minimum
puisqu'elle n'aura pas besoin de détenir des actifs liquides de faible
rendement - l’encaisse -, ni de disposer de moyens de financement à
long terme excédant ceux qui lui sont indispensables - le fonds de
roulement. Toutefois, les prévisions sont dans la réalité, incertaines.
En associant aux prévisions de trésorerie une probabilité, les
responsables peuvent estimer le risque d’insolvabilité technique et en
déduire une marge de sécurité. Cette marge de sécurité se compose
d'un volant de liquidités et d'un fonds de roulement positif. La valeur
du fonds de roulement et le niveau de l'encaisse sont interdépendants.
Une entreprise qui finance en totalité ses actifs circulants nets des
dettes d'exploitation par des capitaux à long terme aura moins besoin
de liquidités que si elle les avait financés avec du crédit à court terme.
Le choix des moyens de financement des actifs circulants et la part des
actifs liquides à maintenir sont étroitement liés.
Au bout de ce travail de recherche, il importe de faire la revue
des grandes lignes qui le composent et de présenter brièvement les
résultats auquel il a abouti.
La gestion de trésorerie a énormément évolue au cours de ces
dernières années, elle participe pleinement, lorsqu'elle est bien
maîtrisée, au dégagement de résultat pour l'entreprise, c’est un source
d'amélioration de sa rentabilité. C'est pourquoi, il est essentiel de bien
planifier et de gérer les flux de trésorerie ; car l'entreprise qui ne fait
pas de profits se meurt lentement, mais l'entreprise qui n'a pas de
liquidités disparaît rapidement.
Option : Gestion
90
La gestion de trésorerie
En effet, toutes les entreprises de nos jours qui survivent sur le
marché et de surcroît prospèrent, sont en général redevable à
l'efficacité de la gestion de trésorerie ; et les entreprises qui ont fait
l’objet de l’étude n'échappent pas à la règle.
Toute entreprise doit disposer en permanence des ressources
suffisantes pour remplir ses engagements financiers (salaires,
fournisseurs, charges sociales et fiscales ). A défaut, elle serait
déclarée en cessation de paiement et serait éventuellement liquidée.
C'est ce qui arrive trop souvent aux jeunes sociétés, faute de
prévisions réalistes !
Il est également vital que soit régulièrement évalue le mécanisme
de fonctionnement du contrôle interne en matière de trésorerie et de
procéder à son adaptation.
Les avantages ; qui en seront retirés par l’entreprise, justifient
largement le coût de mise en place d’un système rationalisé de gestion
de trésorerie en date de valeur. Au delà la réalisation de son
organisation, qui en résultera et qu’il est difficile de chiffrer, elle y
gagnera des économies substantielles : d’une part de nombreux frais
financiers et, d’autre part, des masses important d’actifs inemployés
pouvant être dégagées.
L’optimisation de la trésorerie implique l’emploi de techniques
de plus en plus sophistiquées : recours systématique à l’informatique,
et aux produits télématique offerts actuellement par certaines sociétés
spécialisées.
En guise de conclusion générale, la trésorerie est donc un
domaine très sensible qu'il faut gérer de façon quotidienne avec
quelques outils et surtout une véritable stratégie. Mais si la
problématique semble basique : « récupérer l'argent qui est dehors »,
la combinaison des contraintes rend les choses plus complexes. A la
maîtrise des échéances sociales et fiscales s’ajoutent, entre autres, la
planification des paiements fournisseurs (dont les délais doivent être
compatibles avec la capacité à recouvrer les créances clients), le
climat de confiance à instaurer avec les banquiers, les prévisions de
Option : Gestion
91
La gestion de trésorerie
l'activité de l'entreprise et la disponibilité de fonds propres suffisants.
Gérer sa trésorerie, c'est être en permanence en prise directe avec les
flux réels et prévisionnels, entrants et sortants, et avec ses banques,
pour pouvoir effectuer rapidement les ajustements nécessaires. C'est
avant tout anticiper.
A cette fin, une enquête empirique a été effectuée auprès des
entreprises de différents secteurs d’activités. Il s’agit d’évaluer la
gestion de trésorerie et ses problèmes qui limitent son utilisation
auprès des entreprises marocaines.
La présente étude révèle, pour plus de la moitié des entreprises
visitées lors de diffusion du questionnaire, qu’on trouve des obstacles
qui limitent l’application de la gestion de trésorerie, par exemple,
l’insuffisance de capacité financière des entreprises, la difficulté du
respect de l’équilibre financier fondamentale et l’absence de contrôle
des prévisions.
Comme toute œuvre humaine, ce travail est loin d'être parfait et a
donc des limites à cause de l’insuffisance des informations obtenues
chez les entreprises.
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La gestion de trésorerie
Annexe
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La gestion de trésorerie
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La gestion de trésorerie
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La gestion de trésorerie
DECOUPAGE ADMINISTRATIF
La région contient deux préfectures et cinq provinces :
Source: Direction de l'Aménagement du Territoire
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La gestion de trésorerie
Carte de la région du Souss-Massa-Drâa
Source: Direction de l'Aménagement du Territoire
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La gestion de trésorerie
Bibliographie:
1- ANDRE BOYER « L’essentiel de la gestion de A à Z », 1994 ;
Edition D’organisation.
2- BARBIZIT Patricicia «Finance d’entreprise ».
3- Bruno Poloniato, Didier Voyenne, interéditions 1991, « la nouvelle
trésorerie de l’entreprise ».
4- Claud Alazar, Sabine Sépari 1983, « contrôle de gestion » 2ème
Edition.
5- Conso (p) , Dunod, 1983, « La gestion financière de ‘entreprise ».
5- Dung Nguyen, juillet 1972, « trésorerie zéro, pourquoi,
comment ? ».
6- El Miloud Guermatha 1993 :« les techniques de gestion de
trésorerie» Edition Guessous.
7- Guillou(J), 1981, « Comment négocier avec ses banquier », Edition
Dunod.
8- G. Langlois, « gestion prévisionnelle »,Tom 1.
9- Hunault (P) ; 1987 ; « Gestion de la trésorerie au jour le jour »;
Editions d’Organisations.
10- La négociation banque entreprise ''L'opinion du 01-12-93.
11- Levasseur (M), 1979 ''Gestion Trésorerie", Economica.
12- Noël Gauthier, Geneviève Causse, 1981, «La trésorerie dans
l’entreprise », Éditions Union.
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La gestion de trésorerie
13- Philippe Kneipe, « Gestion de trésorerie de l’entreprise », 2ième
Edition, page 81.
14-PHILIPPE ROUSSELOT, JEAN François Verdie ; « La gestion
de trésorerie ».
15-Rachid Belkahia et Hassan Oudad ; finance d’entreprise Tome 1
« analyse et diagnostic financiers ».
16- SI Mohamed BOUAZIZ, « Finance d’entreprise ».
Webographie:
-
- www.gestiondetré
-
- /la-gestion-de-trésorerie-
cours-applications-exercices
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La gestion de trésorerie
Table des matières
introduction _____________________________________________________ 1
Première partie: L’analyse Théorique de la gestion de trésorerie ___________ 4
Chapitre 1 : Notions fondamentales __________________________________ 5
Section1: importance de la gestion de trésorerie dans l’entreprise _________ 5
Section2 : Les différentes approches de la trésorerie ____________________ 6
1) Approche bilantielle __________________________________________ 6
1.1 Le concept de fond de roulement ____________________________ 6
1.2 Le concept de besoin en fond de roulement ____________________ 8
1.3 Le concept de trésorerie ___________________________________ 8
2) Les ratios de trésorerie ______________________________________ 11
3) Approche des flux financiers __________________________________ 13
Section 3 : Rôle de trésorier et son environnement ____________________ 14
1) Rôle du responsable de la trésorerie dans l’entreprise _____________ 14
1.1 Les encaissements _______________________________________ 14
1.2 Les décaissements _______________________________________ 15
2) L’environnement du trésorier _________________________________ 16
2 .1 Environnement Interne : __________________________________ 16
2.2 Environnement externe : __________________________________ 17
Section 4: le système de gestion de trésorerie ________________________ 18
Section 5 : Organisation et structure de la trésorerie ___________________ 18
Conclusion _____________________________________________________ 20
Chapitre 2 : le cadre d’analyse de la gestion de la trésorerie ______________ 22
Section 1: Tableau de financement ou tableau emplois-ressources ________ 22
1) Présentation des tableaux de flux de trésorerie ___________________ 25
1-1 le principe _____________________________________________ 25
1-2 Présentation du tableau des flux de trésorerie _________________ 25
2) analyse des tableaux de flux de trésorerie _______________________ 26
2-1 Utilisation des tableaux de trésorerie __________________________ 27
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La gestion de trésorerie
2-2 Intérêt et limites des tableaux de flux de trésorerie _____________ 27
Conclusion _____________________________________________________ 29
Section 1: Diagnostic de trésorerie, trésorerie zéro et la gestion de trésorerie
au quotidien __________________________________________________ 30
1) Diagnostic de trésorerie et trésorerie zéro _______________________ 30
1-1 L’analyse des économies réalisables _________________________ 30
2) Gestion de trésorerie en date de valeur _________________________ 35
2-1 Diagnostic du système de gestion de trésorier _________________ 36
2-2 Décision de trésorier _____________________________________ 39
3) Décisions de financement et de placement à court terme ___________ 42
3-1 Décisions de financement à court terme _____________________ 42
3-2 Décisions des placements à court terme _____________________ 50
Section 2 : La gestion prévisionnelle de la trésorerie ___________________ 54
1) Méthode de prévision _______________________________________ 54
La méthode d’extrapolation ________________________________________ 54
2) Les outils de gestion prévisionnelle _____________________________ 56
2-1 Actions à moyen terme: ___________________________________ 56
2-3 Contrôle des prévisions ___________________________________ 60
Section 3 : La démarche budgétaire, le contrôle de gestion et les actions mises
on œuvre pour remédier aux problèmes de trésorerie _________________ 61
1) La démarche budgétaire et le contrôle de gestion _________________ 61
1-1 Démarche générale : _____________________________________ 61
1-2 Le budget général de trésorerie ____________________________ 64
2) Actions mises en œuvre pour remédier aux problèmes de trésorerie _ 64
2-1 Action à court terme _____________________________________ 65
2-2 Actions à moyen terme ___________________________________ 65
Conclusion _____________________________________________________ 68
Deuxième partie : ________________________________________________ 69
La gestion de la trésorerie au sein des entreprises de la région de Souss- Massa-
Draa __________________________________________________________ 69
Introduction ____________________________________________________ 70
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La gestion de trésorerie
Chapitre 1: Monographie de Souss-Massa-Draa ________________________ 70
Section 2: Industrie______________________________________________ 72
Chapitre 2 : Objectif et méthodologie de l’enquête _____________________ 73
Section 1: Objectif et cadre spécifique de l’enquête : ___________________ 73
Section 2 : Methodologie de l’enquête.______________________________ 73
2) Le questionnaire : __________________________________________ 73
3) Le champ de recherche : _____________________________________ 74
Chapitre 3: Présentation des résultats de l’enquête _____________________ 76
Section 1: L’échantillon de l’enquête ________________________________ 76
Section 2 : synthèse et présentation des résultats de l’enquête __________ 77
1) La nature des entreprises ___________________________________ 77
2)L'importance de la gestion de trésorerie _________________________ 78
3) la structure de trésorerie _____________________________________ 79
4) Erreurs de trésorier _________________________________________ 80
5) gestion prévisionnelle de trésorerie ____________________________ 82
6) Les outils de la gestion provisionnelle : __________________________ 83
7) L'origine des problèmes ______________________________________ 81
8) les décisions prises pour remédier au problème concernant l'insuffisance
de trésorerie _________________________________________________ 84
9) Les décisions prises pour remédier au problème concernant les
excédents de trésorerie? _______________________________________ 85
Section 3 : synthèse des résultats ___________________________________ 88
Conclusion générale ______________________________________________ 90
Annexe ________________________________________________________ 93
Bibliographie: ___________________________________________________ 98
Webographie: ___________________________________________________ 99
Table des matières ______________________________________________ 100
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La gestion de trésorerie
Option : Gestion
103