Cours de contrôle des coûts DOC

ECONOMIE GESTION |
Deuxième partie
Contrôle des coûts
DESCOTES
SOMMAIRE
Le système comptable mis en place dans une entreprise doit permettre de répondre rapidement à quatre questions :
? quelle est la situation de l'entreprise ?
? pourquoi est-elle ainsi ?
? comment l'améliorer ?
? comment répartir équitablement les résultats après prélèvement fiscal ?
Si la Comptabilité Générale, à travers les documents de synthèse (Bilan, Compte de Résultat, Annexe), permet d'apprécier la situation de l'entreprise à un moment donné, elle n'est pas suffisante au diagnostic, à la prise de décision, à la surveillance des organes de l'entreprise.
D'une manière générale, la Comptabilitéde gestion doit fournir tous les éléments de nature à éclairer les prises de décision (Abandon d'un produit, embauche ou licenciement, investissement, élargissement de la gamme de produits, exportation ).
1-
A partir d’une analyse plus fine des charges et des produits, la comptabilité de gestion va permettre le calcul de coûts, véritables indicateurs de gestion. L’étude de ces coûts et de leur évolution dans le temps permet de déceler les forces et les faiblesses de l’entreprise et de prendre si nécessaire les décisions correctives qui s’imposent.
Comparaison Comptabilité Générale et Comptabilité de gestion
Critères de comparaison | Comptabilité Générale | Comptabilité Analytique |
Au regard de le loi | Obligatoire | Facultative |
Vision de l'entreprise | Globale | Détaillée |
Horizons | Passé | Présent - Futur |
Nature des flux observés | Externes | Internes |
Documents de base | Externes | Externes - Internes |
Classement des charges | Par nature | Par destination |
Objectifs | Financiers | Économiques |
Règles | Rigides - Normatives | Souples - Évolutives |
Utilisateurs | Tiers - Direction | Tous les responsables |
Nature de l'information | Précise - Certifiée - Formelle | Rapide - Pertinente - Approchée |
Ces deux Comptabilités doivent être autonomes, cohérentes et complémentaires.
2-
2.1 Identifier la nature des coûts :
Toute action de l’entreprise entraîne des consommations de ressources (matières, main d’oeuvre) et se traduit en comptabilité par l’enregistrement de charges.
Le coût représente la somme des charges relatives à un élément défini au sein de l’entreprise : un produit, une activité, un équipement
Exemples :
? coût d’acquisition des matières premières
? coût de fonctionnement d’un atelier de fabrication
? coût d’acquisition d’un équipement
? coût d’une action de formation des ouvriers.
? coût de fabrication d’un produit, d’une commande.
2.2 Période de calcul des coûts :
Selon le Plan Comptable Général 1982, la Comptabilitéde gestion a deux aspects :
? Aspect historique : Les calculs interviennent après les faits qui les ont engendrés. Les coûts réels obtenus vont permettre d’analyser la performance de l’entreprise.
? Aspect prévisionnel : Les calculs interviennent avant les faits qui les engendreront. Les coûts prévisionnels ou préétablis seront, en fin de période, comparer avec les coûts réels. L’analyse des écarts constatés permettra de prendre les décisions nécessaires.
2.3 Coûts complets - Coûts partiels :
Il existe plusieurs méthodes de calcul des coûts :
? Coûts complets : ils incorporent la totalité des charges enregistrées en comptabilité qui peuvent être rapportées à l’élément considéré. La méthode des coûts complets conduit au calcul du résultat :
? Coûts partiels : ils n’incorporent que les charges qui présentent un caractère particulier. Le coût variable, par exemple, n’incorpore que les charges variables. La méthode des coûts partiels conduit au calcul d’une marge :
Les activités des entreprises industrielles sont complexes. Elles peuvent en effet :
? fabriquer un seul produit
? fabriquer plusieurs produits en quantités régulières ou flexibles
? fabriquer sur commandes (cela limite l’importance des stocks).
Afin de bien comprendre le processus de fabrication et de distribution de l’entreprise, il est utile de présenter le schéma technique qui matérialise pour chaque produit :
? les matières utilisées
? les différentes opérations techniques
? les produits obtenus
? les niveaux de stockage
Ce schéma technique permet de définir les différents coûts à calculer.
Exemple : L’entreprise PONS fabrique et vend des commodes. Le processus de fabrication est le suivant :
? Découpage des planches dans l’atelier 1.
? Assemblage des planches découpées dans l’atelier 2. Diverses fournitures sont alors utilisées (Colle, chevilles, vis).
? Finition dans l’atelier 3.
Le bois et les fournitures diverses sont achetés et stockés. Les planches découpées dans l’atelier 1 passent directement dans l’atelier 2. Les commodes montées dans l’atelier 2 passent directement dans l’atelier 3. Les commodes qui sortent de l’atelier 3 sont vendues immédiatement.
Schéma techniqueÉtapes de calcul des coûts
Le calcul des coûts s’effectue sur la base des données enregistrées en comptabilité générale. Cependant, les objectifs de la comptabilité de gestion étant différents des objectifs de la comptabilité générale, les charges retenues pour calculer les coûts ne coïncident pas toujours.
1-
1.1 Les charges incorporées aux coûts
Le retraitement des charges par nature se situe à trois niveaux :
? exclusion des charges non incorporables : charges sans rapport avec l’activité ou qui ne relèvent pas de l’exploitation directe (charges exceptionnelles)
? ajustement du volume des charges périodiques (méthode de l’abonnement des charges) : répartition par mois de certaines charges payées à des dates fixes (électricité, eau, téléphone, assurances, intérêts des emprunts) ou de charges non décaissées enregistrées à l’inventaire (dotations aux amortissements et provisions).
? intégration d’éléments nouveaux : les charges supplétives : charges fictives créer pour prendre en compte le coût des facteurs économiques qui interviennent dans un processus courant d’exploitation sans générer de charges en comptabilité générale :
? la rémunération du chef d’entreprise non salarié.
? la rémunération des capitaux propres investis.
1.2 Les charges directes et les charges indirectes :
Les charges incorporables aux coûts peuvent être classées en deux catégories :
? les charges directes : elle peuvent être affectées sans calculs intermédiaires au coût d’un élément déterminé. Il s’agit essentiellement :
? des matières et fournitures consommées
? des charges de personnel dans la mesure ou elles peuvent être affectées avec certitude à la réalisation d’un produit, d’une commande
? Les charges indirectes : toutes les charges qui ne peuvent être affectées directement à un coût doivent faire l’objet d’une analyse préalable avant d’être imputées.
2.
le plan comptable propose une méthode de traitement fondée sur la décomposition de l’activité en centres d’analyse.
2.1 Les centres d’analyses :
Un centre d’analyse est une unité comptable ayant une activité précise et permettant de grouper une fraction des charges indirectes avant leur imputation aux différents coûts. Les centres d’analyse sont classés en plusieurs groupes :
2.2 Schéma de traitement des charges indirectes
Affectation
Traitement des charges indirectes
Centres d’analyse | ||||
Auxiliaires | Principaux | |||
Imputation
2.3 La répartition primaire :
Cette première étape consiste à répartir les charges indirectes incorporables entre les différents centres d’analyse auxiliaires et principaux.
Exemple : Dans la société INTER STORES, une étude détaillée de chaque catégorie de charges incorporables a permis de dégager les clefs de répartition suivantes :
CENTRES D'ANALYSE | ||||
charges | Fabrication | Pose | Couture | Administration |
Électricité | 0,4 | - | 0,4 | 0,2 |
Loyers | 3 | - | 3 | 4 |
Assurances | 25 | 15 | 20 | 40 |
Pour le mois de décembre 2002, les charges ont été les suivantes :
? Électricité-----12 560 €
? Loyers--------9 800 €
? Assurances-----24 500 €
Solution :
CENTRES D'ANALYSE | |||||
charges | Fabrication | Pose | Couture | Adminis- tration | |
Électricité | 12 560 | ||||
Loyers | 9 800 | ||||
Assurances | 24 500 |
2.4 La répartition secondaire :
L’activité des centres auxiliaires n’est pas directement liée aux produits fabriqués. Ils fournissent des prestations aux centres d’analyse principaux.
Exemple 1 :
Charges à répartir | Gestion du personnel | Entretien | Approvision-nement | Atelier 1 | Atelier 2 | Distribution |
Totaux primaires | 61 690,00 | 30 845,00 | 92 535,00 | 154 225,00 | 123 380,00 | 92535,00 |
G. du personnel | - | 10% | 10% | 30% | 30% | 20% |
Entretien | - | - | 20% | 40% | 30% | 10% |
Solution :
Charges à répartir | Gestion du personnel | Entretien | Approvision-nement | Atelier 1 | Atelier 2 | Distribution |
Totaux primaires | 61 690,00 | 30 845,00 | 92 535,00 | 154 225,00 | 123 380,00 | 92535,00 |
G. du personnel | ||||||
Entretien | ||||||
Totaux |
Exemple 2 : il existe entre les centres auxiliaires des prestations réciproques
Charges à répartir | Gestion du personnel | Entretien | Approvision-nement | Atelier 1 | Atelier 2 | Distribution |
Totaux primaires | 61690,00 | 30845,00 | 92535,00 | 154225 | 123380,00 | 92535,00 |
G. du personnel | 10% | 10% | 30% | 30% | 20% | |
Entretien | 5% | 20% | 40% | 30% | 5% |
La détermination du montant exact des charges à répartir pour les deux centres auxiliaires nécessite une mise en équation.
Solution :
Si X est le total des charges du centre « Gestion du personnel » après répartition du centre « Entretien »
Si Y est le total des charges du centre « Entretien » après répartition du centre « Gestion du personnel »
Charges à répartir | Gestion du personnel | Entretien | Approvision-nement | Atelier 1 | Atelier 2 | Distribution |
Totaux primaires | 61 690,00 | 30 845,00 | 92 535,00 | 154 225,00 | 123380,0 | 92 535,00 |
G. du personnel | ||||||
Entretien | ||||||
Totaux |
Remarque : Pour effectuer la répartition primaire puis la répartition secondaire, le gestionnaire utilise des clés de répartition. De la précision et de l’adaptation des clés à l’activité du centre, dépend la fiabilité de la comptabilité de gestion et des résultats auxquels elle permet d’aboutir.
3-
Le montant des charges imputées à chaque centre est utilisé pour calculer un coût unitaire appelé :
? coût de l’unité d’œuvre pour les centres opérationnels
? taux de frais pour les centres de structure
? de marchandises ou matières premières
? de produits finis.
Les entreprises doivent gérer des stocks :
L'inventaire permanent est un inventaire comptable. Il permet de connaître tout au long de l'année les existants en stocks en quantités et en valeur. Les fiches de stock permettent de suivre les mouvements de stocks.
Ces mouvements sont constitués par les entrées en stocks et les sorties de stocks. Pour le calcul des coûts de production, il sera nécessaire d'évaluer ces entrées en stocks et ces sorties de stocks.
? pour les marchandises, les matières premières et les autres approvisionnements, la valorisation se fait au coût d'achat, c'est-à-dire prix d'achat + frais d'approvisionnement..
Exemple : Au cours du mois de janvier, l’entreprise MARTINON a acheté :
? 2 tonnes de matières A au prix unitaire de 125 € le kg
? 4 ,5 tonnes de matières B au prix unitaire de 80 € le kg
Le centre d’analyse « Approvisionnement » a permis de regrouper 65 000 € de charges indirectes. L’unité d’oeuvre de centre est le kg de matière achetée. Il n’existe pas de charges directes.
Solution :
Approvisionnement | |
Totaux secondaires | 65 000 |
Unité d’oeuvre | kg de MP acheté |
Nombre d’U.O | 6500 kgs |
Coût de l’U.O | 10 |
Coûts d’achat :
Matière A | Matière B | |
Prix d’achat | 250 000 | 360 000 |
Frais d’approvisionnement | 20 000 | 45 000 |
270 000 | 405 000 |
? pour les produits finis sortis des ateliers de fabrication, la valorisation se fait au coût de production.
Le plan comptable préconise deux méthodes pour évaluer les sorties de stocks:
? La méthode du Coût Moyen Unitaire Pondéré (CMUP)
? La méthode P.E.P.S. (Premier Entré Premier Sorti)
Exemple : Le 1er janvier il existait un stock de 500 unité à 200 € Pendant le mois de janvier, les mouvements suivants ont été enregistrés :
04/01 Entrée de 800 unités à 220 €
05/01 Sortie de 700 unités
07/01 Sortie de 400 unités
10/01 Entrées de 1000 unités à 230 €
12/01 Sortie de 500 unités
15/01 sortie de 600 unités
20/01 Entrées de 1200 unités à 210 €
25/01 Sortie de 900 unités
30/01 Sortie de 200 unités
2.1 La méthode du coût moyen unitaire pondéré des entrées avec cumul du stock initial :
Compte de stock
Q | Coût.U | Total | Q | Coût.U | Total | |||||
1/1 | Stock initial | 5/1 | Sortie | |||||||
4/1 | Entrée | 7/1 | Sortie | |||||||
10/1 | Entrée | 12/1 | Sortie | |||||||
20/1 | Entrée | 15/1 | Sortie | |||||||
25/1 | Sortie | |||||||||
30/1 | Sortie | |||||||||
Stock final | 200 | 41 900 | ||||||||
3 500 | 758 000 | |||||||||
Cette méthode est simple à appliquer, mais il faut attendre la fin du mois pour connaître la valeur des sorties.
2.2 La méthode du premier entré, premier sorti (PEPS) :
Fiche de stock
Date | Libellés | Entrées | Sorties | Stock | ||||||
Q | Coût.U | Total | Q | Coût.U | Total | Q | Coût.U | Total | ||
1/1 | Stock initial | 500 | 200 | 100 000 | ||||||
4/1 | ||||||||||
5/1 | ||||||||||
7/1 | ||||||||||
10/1 | ||||||||||
12/1 | ||||||||||
15/1 | ||||||||||
20/1 | ||||||||||
25/1 | Sortie | 100 800 | 230 210 | 23 000 168 000 | 400 | 210 | 84 000 | |||
30/1 | Sortie | 200 | 210 | 42 000 | 200 | 210 | 42 000 |
En cas de hausse des prix, la méthode PEPS évalue les sorties de magasin aux coûts les plus bas. Le stock reste au coût le plus élevé. Le résultat de l'entreprise se trouve donc majoré.
Cette méthode va à l'encontre de la tendance des cours en évaluant les consommations au plus haut lorsque la tendance est à la baisse et vice-versa.
2.3 Les autres méthodes :
? Méthode du coût moyen après chaque entré : elle permet de connaître le coût des existants en stock à tout moment. Il n’est pas nécessaire d’attendre la fin du mois pour déterminer le coût moyen pondéré à retenir. Cette méthode est cependant lourde à mettre en place du fait de l’importance des calculs à effectuer.
? Méthode du dernier entré, premier sorti (DEPS) : cette méthode est déconseillé par le Plan comptable général car elle est considérée comme un facteur de gonflement des coûts et donc d’inflation.
2.4 Conséquence du mode d’évaluation choisi sur les coûts :
Le coût d’acquisition des matières incorporées étant l’une des composantes des coûts complets, le mode de valorisation choisi a une incidence sur le coût de revient.
? En cas de stabilité des coûts d’acquisition, le choix du mode de valorisation des sorties n’aurait aucune incidence sur les coûts.
?En cas de hausse des coûts d’acquisition, si la méthode du PEPS est retenue, les sorties de magasin sont évaluées au coût les plus bas, le stock restant aux coûts les plus élevés. Le résultat de l’entreprise s’en trouve donc majoré.
La méthode du DEPS a des conséquences opposées.
? En cas de baisse des coûts d’acquisition, si la méthode du PEPS est retenue, les sorties de magasin sont évaluées au coût les plus hauts, le stock restant aux coûts les plus bas. Le résultat de l’entreprise s’en trouve donc minoré.
La méthode du DEPS a des conséquences opposées.
C’est la méthode du coût moyen unitaire pondéré qui est la plus souvent utilisée car elle compense les variations des coûts d’acquisition.
1-
1.1 Composition du coût de production :
Le coût de production est spécifique aux entreprises industrielles et prestataires de services. Il représente la valeur des éléments obtenus au cours d’une période et, éventuellement le coût de chaque phase du processus de fabrication.
On trouve cette information à la sortie des comptes de stocks de matières et fournitures.
Nombre d’heures effectives multiplié par un taux horaire
Information en provenance du tableau de répartition des charges indirectes.
1.2 Les en-cours de fabrications :
Un en-cours de production est un produit inachevé et donc impropre à la vente à la fin de la période retenue pour les calculs de coûts. Ces en-cours seront terminés au début de la période suivante.
A la fin d’une période, seul le coût des produits terminés est utile pour l’entrée en stock de ces produits.
Le problème peut être visualisé de la manière suivante :
Période | Production mensuelle totale | Production retenue | |
Février | Produits achevés | ||
Produits inachevés | Production achevée | ||
en mars | |||
Produits achevés | |||
Mars | Produits inachevés | ||
1.3 Les produits dérivés :
Ils sont obtenus accessoirement au cours d’un processus de fabrication d’un produit principal.
Produits | ||||||
? | Principaux | |||||
Production | Sous - | |||||
Produits | ? | Produits | ||||
? | Dérivés | ? | Déchets | |||
? | Produits | |||||
résiduels | ? | Rebuts |
Produits dérivés | Évaluation | Incidence | |
Sous - Produits | Forfaitaire à partir du prix de vente | Coût déduit du coût de production du produit principal | |
Le coût de leur enlèvement | |||
Produits | Perdus | Ils n’ont pas de valeur. | augmente le coût du produit principal |
Résiduels | Vendus | Prix de vente déduction faite des frais d'enlèvement | Montant soustrait du coût de production du produit fabriqué |
Exemple : Lors de la production de son produit principal, une entreprise obtient des chutes de bois. Ces déchets sont broyés puis vendus à une usine de pâte à papier au prix de 250 € la tonne. Les frais de distribution représentent 8% de ce prix de vente, la marge bénéficiaire 7%.
Au cours du mois de janvier, l'atelier de déroulage a traité 180 tonnes de rondins de hêtre à 365 € la tonne, et a obtenu 90 m3 d'éléments déroulés et 80 tonnes de déchets de bois.
La comptabilité analytique a enregistré :
? atelier de déroulage : . 280 heures de main d'oeuvre directe à 42 € et 3 200 € de charges indirectes.
? atelier de broyage : . 30 heures de main d'oeuvre directe à 40 € et 1 380 € de charges indirectes.
? Évaluer le produit résiduel à la sortie de l'atelier de déroulage.
? Déterminer le coût de production des éléments déroulés.
Schéma technique
Rondins de hêtre
Déchet
90 m3
80 tonnes
Éléments
déroulés Déchets broyés
vendus
1- Coût de production à la sortie de l’atelier déroulage
Bois utilisé | |||
Main d’oeuvre | |||
Charges indirectes | |||
Total |
2- Coût de production des déchets à la sortie de l’atelier de déroulage
Prix de vente | |||
(-) Marge bénéficiaire | |||
(-) Frais de distribution | |||
Coût à la sortie de l’atelier de broyage | |||
(-) Main d’oeuvre | |||
(-) Charges indirectes | |||
Total |
3- Coût de production des éléments déroulés
Coût de production à la sortie de l’atelier déroulage | |
(-) Coût de production des déchets | |
Total |
2-
2.1 Le coût de distribution :
Il représente l’ensemble des charges engagées pour commercialiser le produit. Il est généralement composé de :
? charges directes : commissions versées aux représentants, main d’oeuvre
? de charges indirectes : coût du centre d’analyse « Distribution ».
2.2 La quote-part des coûts de structure :
Ces coûts de structure sont essentiellement des charges indirectes en provenance du centre d’analyse « Administration ».
Le coût de centre est imputé aux coûts de revient des produits proportionnellement à une assiette de répartition plus ou moins arbitraire : le coût de production des produits vendus.
3-
Il représente le coût complet d’un produit quand il quitte définitivement l’entreprise. Il est calculé par catégorie de produits.
Information trouvée à la sortie des comptes de stocks de produits finis
Coût de distribution + Coût du centre « Administration »
Le résultat analytique d’un produit ou d’une commande représente la différence entre le chiffre d’affaires réalisé et le coût de revient correspondant.
Il est reproché aux coûts complets de ne pas répondre aux exigences d'une comptabilité moderne qui se doit de fournir des "indicateurs de gestion" permettant de maîtriser les conditions internes d'exploitation.
Il importe alors de connaître le comportement des différents éléments de coût devant les fluctuations du niveau d'activité.
Les charges incorporables en comptabilité analytique, après un premier classement en charges directes et charges indirectes, devront être distinguées en charges opérationnelles et charges de structure.
Les charges d'activité sont liées à l'activité de l'entreprise et n'existent que dans la mesure où l'entreprise est en activité. Encore appelées variables parce qu'elles varient en fonction du volume d'activité ou opérationnelles parce qu'elles sont liées aux opérations (achats, production, ventes) de l'entreprise.
Exemple : Pour fabriquer un produit fini, l'entreprise supporte une heure de main d'oeuvre au coût de 75 €.
Niveau d'activité | 100 | 400 | 800 | 1600 | 2000 |
Nombre d'heures | 100 | 400 | 800 | 1600 | 2000 |
Coût de la MOD | 7 500 | 30 000 | 60 000 | 120 000 | 150 000 |
Coût de la MOD
Les charges opérationnelles sont réputées comme étant proportionnelles au niveau d'activité. Elle peuvent être représentées par une équation de type y = ax ou a représente le coût variable unitaire et x le niveau d'activité.
Cependant, cette linéarité de l'évolution des charges d'activités est souvent une hypothèse simplificatrice.
Les charges d’activité par unité sont représentées par la droite
Le coût variable unitaire a est fixe quelque soit le niveau d’activité.
Coût variable unitaire a
2-
Leur total pour la période considérée est indépendant du volume d'activité. Liées à la structure, ces charges constituent en quelque sorte le coût de possession des moyens dont l'entreprise s'est dotée pour pouvoir exercer son ou ses activités.
Elles sont encore appelées charges fixes (Loyers, amortissements, impôts et taxes, assurances).
Les charges fixes peuvent être représentées par une droite y = b
Lorsque ces moyens seront saturés, et pour accroître l'activité de l'entreprise, il sera nécessaire de mettre en place de nouveaux moyens dont le coût de possession (amortissement, loyer, assurance, personnel) viendra augmenter les charges de structure préexistantes. Les charges fixes varient alors exceptionnellement par paliers.
L'adaptation des moyens aux besoins futurs peut consister en un désinvestissement dans la perspective d'une récession, désinvestissement qui entraînera une réduction des charges de structure.
L'accroissement des charges de structure a marqué l'histoire des coûts de ces dernières années. Cette évolution s'explique par le progrès technique et la mécanisation, voire l'automatisation d'un nombre croisant d'opérations (production, bureautique, télématique ): ce phénomène entraînant une augmentation de la charge d'amortissement (Biens achetés) ou des loyers (Biens loués).
La mensualisation du personnel ouvrier n'a fait qu'accentuer la tendance.
Cette augmentation des charges de structure entraînant quelques fois des des économiesd'échelle, les entreprises cherchent à inverser la tendance pour être moins vulnérables à une récession, grâce notamment au recours à la sous-traitance et au personnel intérimaire.
Les charges fixes par unité sont représentées par l’équation
Plus la production augmente, plus le coût fixe unitaire diminue (tend vers zéro). L’entreprise réalise des économies d’échelle.
1.1 Notion de base :
Il s’agit de calculer, pour chaque produit ou pour chaque activité, le coût variable de production et distribution et de faire apparaître la ou les marge(s) sur coût variables.
La notion de base qui constitue le fondement de cette méthode est que le chiffre d'affaires de la période considérée doit :
? couvrir les charges de la période comprenant :
? les coûts d'activité de la période et de vente des produits vendus
? les charges de structure de la période
? laisser un profit sur les produits vendus.
1.2 La marge sur coût variable :
Elle est proportionnelle au niveau d’activité. Elle met en évidence la contribution de chaque produit à la couverture des charges fixes de l’entreprise. C’est un indicateur de gestion qui permet aussi d’apprécier la rentabilité de chaque produit ou de chaque activité..
Marge sur coût variable = Chiffre d’affaires - Coût variable
2.
Les calculs sont présentés sous forme de tableau, par produits ou par activités :
A | B | C | Total | |
Chiffre d’affaires | ||||
Coût variable | ||||
? d’approvisionnement | ||||
? de production | ||||
? de distribution | ||||
Marge sur coût variable | ||||
Charges fixes | ||||
Résultat |
3-
Rappel : la marge sur coût variable est proportionnelle au niveau d’activité. Elle permet :
? de couvrir les charges fixes
? de dégager un résultat
Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise ne réalise ni bénéfice ni perte. La marge sur coût variable est alors égale aux charges fixes.
Il existe trois méthode de calcul du seuil de rentabilité :
? la marge sur coût variable est égale aux charges fixes.
? le résultat est égal à zéro
? le chiffre d’affaires est égal au total des charges.
3.1 Marge sur coût variable = charges fixes :
La marge sur coût variable peut être représentée en pourcentage du chiffre d’affaires.
Marge sur coût variable y = ax
Bénéfice
Charge fixes y =b
Perte
Chiffre d’affaires
Seuil de rentabilité
3.2 Résultat = zéro :
Résultat = Marge sur coût variable - Charges fixes
y = ax - b
Bénéfice
Seuil de rentabilité Chiffre d’affaires
Perte
3.3 Chiffre d’affaires = Total des charges :
Ca = Charges variables = Charges fixes
Ca
y = x
Bénéfice
Total des charges
y = ax + b
Perte
Seuil de rentabilité Chiffre d’affaires
4-
Il peut être utile de savoir à quelle date le chiffre d’affaires critique est atteint, c’est-à-dire à partir de quel moment l’activité de l’entreprise commence à dégager des bénéfices.
5-
Cette méthode présente un certain nombre d’avantages :
? simplification et objectivité dans le calcul des coûts
? possibilité de comparer des coûts à des périodes différentes
? possibilité de déterminer les produits les plus rentables
? facilité de détermination du seuil de rentabilité
Cependant elle présente aussi des inconvénients :
? la classification des charges en fixes et variables n'est pas facile et peut conduire à des approximations.
? les stocks sont mal évalués
? les prix de vente sont difficiles à établir.
Automag est une entreprise qui fabrique des sous-ensembles hydrauliques (type V et type W) qu'elle vend à des constructeurs de matériel agricole.
Chacun des produits est réalisé par un assemblage de deux pièces P et Q.
- Il faut deux pièces P et une pièce Q pour un ensemble de type V
- Il faut une pièce P et deux pièces Q pour un ensemble de type W
Le travail est effectué dans un atelier "Montage-finition"
Les matières premières sont achetées à l'extérieur. Tous les frais occasionnés par les achats sont regroupés dans le centre d'analyse "Approvisionnements".
La production des pièces P est assurée par "l'atelier 1" à partir de la matière première A.
Le traitement de la matière première B dans "l'atelier 2" fournit les pièces Q
Trois centres d'analyse auxiliaires regroupent les charges relatives aux fonctions suivantes : "Méthode", "Bureau d'étude", "Maintenance".
Tous les frais de vente sont totalisés dans le centre d'analyse "Distribution"
Les études préalables à la mise en place des contrôles des coûts ont conduit au choix des unités d'œuvre suivantes :
- Approvisionnement : la tonne de matière première
- Atelier 1: l'heure de main d'œuvre directe
- Atelier 2: l'heure de main d'œuvre directe
- Atelier montage-finition: l'heure machine
- Distribution: un ensemble V ou W vendu
A la fin du mois de janvier, vous êtes chargé d'effectuer le calcul des coûts de production et le coût de revient. A cet effet vous réunissez les informations suivantes:
- Etat des stocks au 31 décembre
Matières premières A : 66 tonnes à 750 € la tonne
Matières premières B : 160 tonnes à 875 € la tonne
Pièces P: 6000 pièces à 47 € l'unité
Pièces Q: 8000 pièces à 42 € l'unité
Ensembles V: 2000 pièces à 162 € l'unité
Ensembles W: 2500 pièces à 157,8 € l'unité
Il n'existe aucun en cours de fabrication à cette date
- Activité du mois de janvier
Achats de matières A: 234 tonnes à 750 €
Achats de matières B: 200 tonnes à 870 €
Consommation de matières premières : A 250 tonnes B 320 tonnes
Production de la période :
Atelier 1: 9000 pièces P ont nécessité 5700 heures de main d'œuvre directe
Atelier 2: 12000 pièces Q ont exigé 6900 heures de main d'œuvre directe
Atelier montage-finition: 4000 ensembles de type V ont nécessité 2500 heures de main d'œuvre directe et 1200 heures-machines, 5000 ensembles de type W ont exigé 3250 heures de main d'œuvre directe et 1300 heures machines. Il n'existe aucun en cours de fabrication au 31/1.
- Coût de la main d'œuvre directe
Atelier 1: 5700 heures à 36.5 € soit 208 050 €
Atelier 2: 6900 heures à 31 € soit 213 900 €
Atelier Montage-Finition 5750 heures à 32 € soit 184 000 €
- Autres renseignements Le total des autres charges enregistrées par la comptabilité générale s'élève à 295900€. Dans ce total figure 3200€ de provisions pour créances douteuses. Le montant forfaitaire de la rémunération du chef d'entreprise s'élève à 3000 €.
- Répartition des charges indirectes : Total 263 700 euros
- Ventes du mois
4050 ensembles V à 165 € soit 668 250 € et 6500 W à 215 € l'un soit 1 397 500 €
- Répartition des charges indirectes
Méthodes | B.E. | Maint. | Approv. | Atel.1 | Atel.2 | Montage | Distrib. | |
Méthodes B.E. Maintenance | 5% | 20% | 5% | 5% 10% 30% | 20% 30% 10% | 20% 30% 10% | 20% 20% 10% | 10% 5% 40% |
Méthodes | B.E. | Maint. | Approv. | Atel.1 | Atel.2 | Montage | Distrib. | |
Répartition primaire | 23 900 | 17 000 | 27750 | 9550 | 48200 | 47600 | 62700 | 27000 |
Méthodes Bureau d'étude Maintenance | ||||||||
Répartition secondaire | ||||||||
Unité d'œuvre | ||||||||
Quantité U.O | ||||||||
Coût U.O. |
- Coût d'achat des matières A et B
Achats matières Charges indirectes d'approvis. | Matière A | Matière B | ||||
Coût d'achat des matières 1ières |
- Coût moyen unitaire pondéré des matières A et B
Stock initial Coût d'achat matières achetées | Matière A | Matière B | ||||
Disponible | ||||||
Coût d'achat matières consom. Stock final |
Matière première consommée Main d'œuvre directe Charges indirectes | Pièces P | Pièces Q | ||||
Coût de production |
- Coût de production des pièces P et Q fabriquées
- Coût moyen unitaire pondéré des pièces P et Q
Stock initial Coût de production pièces fab. | Pièces P | Pièces Q | ||||
Disponible | ||||||
Coût de production pièces utilisées Stock final |
F. Coût de production des ensembles V et W
Pièces P Pièces Q Main d'œuvre directe Charges indirectes | Ensembles V | Ensembles W | ||||
Coût de production |
G. Coût de production des ensembles vendus
Stock initial Coût de prod. ensembles fab. | Ensembles V | Ensembles W | ||||
Disponible | ||||||
Coût de production ensembles vendus | ||||||
Stock final |
Coût de production des ensembles vendus Charges indirectes | Ensembles V | Ensembles W | ||||
Coût de revient | ||||||
Chiffre d'affaires | ||||||
Résultat |
H. Calcul du coût de revient
Une entreprise fabrique un seul produit fini PF à partir de deux matières premières MP1 et MP2. Le processus de fabrication conduit à l’obtention d’un sous-produit SP vendable après traitement et d’un déchet D, sans valeur, qu’il convient d’épurer avant évacuation pour éviter la pollution de l’environnement.
Quatre ateliers assurent cette production :
- Atelier 1 : utilisation de la matière première MP1 pour obtenir le produit intermédiaire PI livré en continu (sans stockage) à l ‘atelier 2.
- Atelier 2 : adjonction de matière première MP2 au produit intermédiaire PI pour obtenir le produit PF ; cette opération donne naissance au sous-produit SP et au déchet D
- Atelier 3 : traitement du sous-produit SP pour le rendre commercialisable
- Atelier 4 : Epuration chimique du déchet D avant évacuation par épandage canalisé, au fur et à mesure de la production, donc sans stockage.
Pour le mois de janvier, les renseignements suivants sont fournis
Données d’inventaire au 1ierjanvier:
MP1 MP2 | 500 kg à 8,10 € par kg 900 kg à 50,40 € par kg | Produit fini PF En cours de PF Sous-produit SP | 184 unités à 120 € par unité 170 unités pour une valeur de 17 340 € 80 kg à 200 € par kg |
Achats de l’exercice:
Matières MP1 | 1500 kg à 7,8 € par kg | Matières MP2 | 2500 kg à 51,40 par kg |
Consommations de l’exercice:
Matières MP1 Matières MP2 | 1400 kg 3200 kg | Eau (pour évacuer D) Produit chimique | 142.5m3 pour une valeur de 270,50 € 45 Kg à 6,50 € par Kg |
Main d’œuvre directe utilisée:
Atelier I Atelier II Atelier III | 510 h à 48,50 € 1500 h à 51,00 € 605 h à 52,40 € | Atelier IV Distribution | 169 h à 45,00 € 210 h à 62,00 € |
Les totaux des centres d’analyse après répartition primaire des charges ainsi que les clés de répartition entre centres se ventilent comme suit :
Charges | Totaux | Centres auxiliaires | Centres principaux | |||||||
Opérationnels | Structure | |||||||||
Gestion du matériel | Gestion du per-sonnel | Appro-vision-nement | Atelier 1 | Atelier 2 | Atelier 3 | Atelier 4 | Distri-bution | Adminis-tration | ||
Totaux primaires | 100 350 | 3 750 | 4 600 | 2 000 | 40 000 | 20 000 | 15 000 | 5 000 | 3 000 | 7 000 |
Gestion du matériel Gestion du personnel | 5% | 10% | 25% 15% | 20% 25% | 20% 25% | 5% 5% | 5% 10% | 15% 10% | 5% | |
Totaux secondaires | ||||||||||
Unité d’œuvre | Kg matière achetée | Kg matière MP1 consom | Heure main d’œuvre directe | Kg de sous-produit obtenu | M3 déchet D traité | Nbre de produits vendus | Nbre de produit vendus |
Production de l’exercice:
Production PI : 2710 unités
220 unités Produit PF en cours de fabrication ont été commencés en cours de période et ont consommé 100 % des matières premières et de produit PI et 50% de frais d’atelier
Produit PF terminés 2660 unités Sous-produit SP 250 Kg Déchet D 142,50 m3
Ventes de l’exercice:
Produit PF | 2800 unités à 150 € | Sous-produit SP | 270 Kg à 208 € |
Règles de valorisations retenues par l’entreprise
- -Toutes les sorties sont en FIFO.
- Il est admis que le coût de production du sous-produit SP à la sortie de l’atelier III est égal au prix de vente moyen sur ce marché qui est pour la période concernée de 210 € par Kg.
- L’ensemble des charges des charges de distribution porte uniquement sur les produits PF
- Pour l’évaluation des encours de l’atelier II on considère que chaque produit a reçu la totalité de la matière et que les frais de main d’œuvre et les frais indirects représentent 15,35 euros par produit.
Charges | Totaux | Centres auxiliaires | Centres principaux | |||||||
Opérationnels | Structure | |||||||||
Gestion du matériel | Gestion du per-sonnel | Appro-vision-nement | Atelier 1 | Atelier 2 | Atelier 3 | Atelier 4 | Distri-bution | Adminis-tration | ||
Totaux primaires | 100 350 | 3 750 | 4 600 | 2 000 | 40 000 | 20 000 | 15 000 | 5 000 | 3 000 | 7 000 |
Gestion du matériel Gestion du personnel | -4000(1) 250 | 400 -5000 | 1000 750 | 800 1250 | 200 1250 | 200 250 | 200 500 | 600 500 | 250 | |
Totaux secondaires | 3750 | 42 050 | 22 050 | 15 450 | 5 700 | 4 100 | 7 250 | |||
Unité d’œuvre | Kg matière achetée | Kg matière MP1 consom | Heure main d’œuvre directe | Kg de sous-produit obtenu | M3 déchet D traité | Nbre de produits vendus | Nbre de produits vendus | |||
Nbre d’UO | ||||||||||
Coût de l’UO |
Achats matières Charges indirectes d'approvis. | MP1 | MP2 | ||||
Coût d'achat des matières 1ières |
MP1 | ENTREES | SORTIES | STOCK | ||||||
MP2 | |||||||||
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