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Le mixage et la masterisation.
Avant tout, les termes « mix » ou « mixage » sont aussi souvent employé, pour désigner le travail que font les Dj’s avec des pièces commercialisé (et finalisé), nous comprendrons, que ce n’est pas de cela qu’il est question dans ce tutoriel. Dans cet ouvrage, les termes « mix » et « mixage sonores » réfèrent plutôt au mixage studio des différentes pistes sonores, de leurs effets et traitement. Aussi, je n’aborderais pas l’étape de création ou d’enregistrement (prise de son). Lorsque je parlerais « d’effets », je parle d’effets essentiel à appliquer à toute piece musicale sans exception et nons pas de certains effets « cool » ou spéciaux que nous pouvons créer en cours de création.
Alors voilà, pour ma part le mixage englobe 2 principaux aspects…
1-Volume et pan (balance) de chaque piste (level, panning).
2-Atributions d’effet essentiel à chaque piste (EQ, reverb, compression, etc.).
Le mixage, c’est tout ce que vous modifiez, appliquez et affectez, mais à chaque instrument (channel) ou piste (track) de façon individuels.
La masterisation, c’est tout ce que vous modifiez, appliquez et affectez, mais à l’ensemble du morceau via la piste « maître » du mixer (mixer tracks). La masterisation, quant à elle, peut comporter plusieurs aspects selon les cas. Elle consiste à ajusté de façon très fine l’EQ générale du morceau ainsi que de compresser et/ou limité ce dernier, pour dans un premier temps, obtenir une certaine homogénéité entre plusieurs pièces (album), et aussi pour obtenir un niveau de volume sonore standardisé par rapport au CD professionnel.
C’est aussi lors de cette dernière étape qu’un vrai technicien (pas moi ) conformera le morceau aux normes de l’industrie. Car un CD professionnel se doit de respecter certaines normes quant aux innombrables systèmes de diffusion. De plus, au-delà de la musique présente sur le CD, le tech se doit de conformer le « Master CD » en vue du pressage à l’usine. Ici aussi plusieurs normes se doivent d’être respecté (Codes PQ, Norme Red Book, index, offset, etc.) (ici, il n’est plus question de goût ou de musique, mais d’une question de standard et de respect de norme établie)
Le Mixage sonore
Commençons par l’application de ce que je nomme « effets essentiels ». « Essentiel » parce que je ne parle pas ici d’effets « spéciaux » ou « artistiques », mais bien d’effets qui sont nécessaires pour absolument tout les son ou instruments de notre composition. Le premier effet a appliqué à tous nos instruments est un égalisateur paramétrique (ou paragraphique) (parametric equalizer). Qu’elle est la différence entre un EQ ordinaire et un EQ paramétrique? Les EQ ordinaires ne permettent de régler que le niveau de bandes de fréquences préétablies, comme par exemple ceux disponibles avec les lecteurs audio et ceux présents sur notre chaîne HI-FI.
Égalisateur de Winamp
Vous ne pouvez qu’augmenter ou diminuer le volume des bandes de fréquence préétablis 60Hz, 170Hz, 310Hz, 600Hz etc.
Fruity 7 Band EQ
Même chose pour ce genre d’EQ disponible dans FLS. Il nous est impossible par exemple de diminuer la bande de 450Hz.
Avec un correcteur paramétrique, vous choisissez précisément la bande de fréquences à corriger.
Voici l’outil à utiliser pour les utilisateurs de FLS, j’ai nommé le « Fruity Parametric EQ
Fruity Parametric EQ
Les potars ronds vous permettent de choisir exactement quelle fréquence diminuer ou augmenter. Les potars plus petits, en dessous, servent à ajuster la largeur de la bande affectée. Plus on le tourne vers la droite, plus il rétrécit la courbure en « V », c'està-dire que, complètement à droite, il n’y a que la fréquence choisit qui est affecté. (regardez la bande 250Hz). Plus on le tourne vers la gauche, plus il agit aussi sur les fréquences voisines, mais de façon graduelle (regardez la bande 1500Hz). Ce potar se nomme le « Q » ou le « width » selon les types d’EQ. Les faders serve naturellement à augmenter ou diminuer le volume de la bande en question. Nous verrons plus loin à quoi servent les figures vertes en haut.
WAVES REQ 6 bands (paragraphique EQ)
Les EQ « paragraphique » sont nécessairement des EQ paramétriques, mais a la différence qu’ils vous permettent d’utiliser le pointeur de votre souris directement sur la ligne pour générer des courbes en « dessinant » à la volée! Les données s’ajustent alors automatiquement dans les cases correspondantes.
Un dernier petit rappel pour les débutants…
Pour appliquer un EQ (ou n'importe quels autres effets) sur un de vos instruments, il vous faut tout d’abord assigner votre instrument (channel) à une des pistes du mixer dans FLS
Idéalement, assignez chaque instrument à une piste différente du mixer pour avoir le loisir d’affecter des effets différents pour chacun de vos instruments. Tout effet que vous affectez à la piste « master » affectera l’ensemble de tous vos instruments. Nous allons maintenant apprendre comment affecter une « désignation » ou « limitation spectrale » à nos instruments C'est-à-dire que nous allons limiter certaine plage fréquence dans un premier temps, et peut-être aussi en accentuer ou diminuer certaines autres par la suite. Petit rappel…tous les sons que nous entendons sont constitués de plusieurs fréquences. Une fréquence est un nombre de vibration par seconde. Lorsque nous diminuons la bande 400Hz sur l’EQ de notre chaîne HI-FI, le volume des vibrations qui vibre à 400 par seconde sont alors diminué. Plus le nombre est haut, plus la fréquence est haute donc « aigu » et plus elle est basse, plus le son est « bas » donc « grave ». Ne pas oublier que le « K » devant le « Hz » signifie X 1000, 3kHz est donc égal à 3000Hz ou 3000 vibrations par seconde.
…
Maintenant je départage tous les sons en 2 catégories.
(vous y allez d’après votre oreille, votre perception, ce n’est pas grave si vous vous trompez au début)
…
Ensuite, j’applique un « passe-haut » à tous les instruments qui sont plutôt « haut » en fréquence et un « passe-bas » à tous les instruments qui sont plutôt « bas » en fréquence. Pour appliquer ce genre d’effet, nous utilisons l’égalisateur paramétrique. Pour fin d’exemple, j’utiliserais 2 EQ paramétrique de marque différente, celui inclus avec FLS et un de la marque WAVES, les réglages seront constamment les même pour les deux.
Pourquoi 90Hz ? disons qu’en bas de 80Hz, cela ne sert pas à grand-chose. Alors 80Hz ou 90Hz sont le minimum requis, peu importe l’instrument, ou le sample. Plus un son est « haut » ou aigu à la base, plus nous pouvons accentuer le découpage. Pour mon sample « female Choir », le chant n’étant pas si « haut » mais plus « medium », j’applique près du minimum requis (90Hz) pour ne pas trop dénaturer le son. Pour le Hi-Hat qui est définitivement plus « aigu » que « bas », je peux accentuer la démarcation.
Pourquoi ces manips ?
Le principe est le même, à l’inverse, pour les instruments Pluto « bas » en fréquence et leurs additions de fréquence secondaire « haute » Poursuivons maintenant la même opération, mais en « Passe-Bas » pour les sont plutôt « bas » (grave)
Pourquoi 8000Hz ? disons qu’au dessus de 8000Hz, cela ne sert pas à grand-chose (peu perceptible). Alors 8000Hz ou 7000Hz sont le minimum requis, peu importe l’instrument, ou le sample. (en ce qui me concerne du moins !). Et comme pour le « Passe-haut », nous pouvons faire une démarcation plus accentuée pour les intruments ou samples franchement bas comme la basse ou un gros kik « gras » et « rond ». J’imagine que vous comprenez, alors pas besoin d’exemple visuel ! Nous poursuivons alors de même avec tous les instrument ou sample présent dans notre compo ! Moi, je fais ces deux premières manipulations pour tous mes instruments, dans toutes mes compos !
Pour les « maniaques » il existe plusieurs « analyseurs de spectre » qui permettent d’observer les plages de fréquence utilisées par nos instruments
Avant même d’accentuer ou de diminuer certaines fréquences, ces « passe-Haut/Bas » permettent de laisser de la place supplémentaire aux deux groupes d’instrument en terme de fréquence, ce qui contribue à mieux définir le son d’ensemble. Ceci peut éviter par exemple une surcharge au niveau des additions de basse fréquence qui pourraient, en finale, produire du « rumble » désagréable (grondement/saturation non désiré), de même qu’une surcharge « stridente »en aigu ! Mais le principe de base est de ne pas empiéter sur le « terrain » d’un autre instrument. Cela ne peut qu’ajouter de façon positive à la définition finale du son !
Comment éviter le recouvrement spectral ?
Exemple de « modelisation spectral complementaire »
…
Remarquez que les paramètres du kik sont exactement les mêmes que ceux de la basse, mais leurs niveaux sonores, eux sont exactement opposés! (Excepté à 899Hz où les deux sont à la baisse pour laisser cette dernière entièrement à la guitare.) (Le « passe-bas » de la basse (3537Hz) est aussi plus prononcé que le kik (5043Hz) Donc, tout ce que j’ai augmenté pour l’un, je l’ai diminué pour l’autre et vice-versa, d’où… modélisation « complémentaire » Si je superpose les 2 images des spectres, remarquez comment les spectres sonores sont « opposés » (excepté à 899Hz)
Et maintenant si j’ajoute la modélisation spectrale de la guitare…
Basse (blanc), Kik (noire) et Guitare (brun)
Ça se passe de commentaire !
Vous comprenez maintenant pourquoi nous entendrons parfaitement ces 3 instruments dans le mix ! Leurs modélisations spectrales sont maintenant différente, contraire et complémentaire! Voilà le secret du « grand manitou » C’est ma façon très personnelle d’éviter le recouvrement spectral !
Remarquez le spectre (petite barre verte dans l’EQ graphique)
Lors d’un passage solo d’un ou deux instru, il est normal que le spectre soit moins empli, mais lors d’un passage où tous vos instruments jouent, le spectre devrait être passablement équilibré !( un morceau qui comporte plusieurs instruments, mais, sans aucune modélisation, fera néanmoins apparaître une apparence de spectre bien garni, mais tous les sons se chevaucherons et la qualité sera médiocre) L’objectif étant d’obtenir un spectre bien garni et équilibré tout en ayant bien modélisé chacun des instruments au niveau spectral. (contraire/complémentaire) Quoi ? c’est tout pour le recouvrement spectral ? Hé oui, ce n’est pas vraiment compliqué…..à comprendre, mais c’est une autre chose que de le faire. Car, tout comme moi, j’imagine que certain perdrons parfois plaisir à faire c’est manips qui n’ont rien a voir avec le plaisir de composer de la musique ! C’est pour cela, j’imagine, que c’est un vrai métier que d’êtres « ingénieur de son » ! Un dernier petit truc ! Si vous avez vraiment beaucoup d’instruments et que vous vous perdez entre vos 12 fenêtres d’EQ paramétriques, écrivez sur une feuille chaque fréquence que vous augmentez et chaque fréquence que vous diminuez au fur et à mesure
100Hz+5 300Hz +4
134Hz +4 360Hz +7
180Hz +3 380Hz -5
150Hz -6 500Hz +2
225Hz -4 600Hz +6
260Hz +8 710Hz -3
etc…
Voilà pour ma part tout ce que je fais au niveau des fréquences! Bien sûr, quelquefois j’y passe plus de temps et d’autre fois moins, tout dépend du son d’origine de chaque instrument, de mon oreille……et de mon humeur Pour clore le chapitre des « fréquences » je termine avec un tableau indicatif que j’ai trouvé sur le merveilleux site de Ziggy. Ce mec est un « vrai » ingénieur de son qui bosse dans le domaine depuis plusieurs années.
…
Ha, j’oubliais…
Votre compo est presque terminée, vous avez bien fait vos coupes bas/haut et vous avez modélisé le spectre de vos instruments. Vous écoutez et vous percevez qu’il y a une « Faiblesse » dans certaines bandes de fréquence. Votre son sone trop ou pas assez aigu, grave ou médium!!! Dans ce cas, il peut être utile et intéressant d’appliquer un spectromètre dans la piste maître du mixer. La piste « master » reçois les sons en provenance de toutes les autres pistes, donc l’ensemble du son. Vous affectez un spectromètre, vous appuyez sur play, et vous regardez !