Formation pour tout savoir sur le trading en ligne
Systèmes Experts de Trading en Ligne
Trading Expert Systems On Line
TExSOL ®
Patrice Poyet
Table des Matières
Avant Propos 5
Les Marchés et leur Analyse par Phases .7
Un peu d'Histoire 7
La Théorie de Charles Dow ..8
Introduction .8
Concepts de Base, les Mouvements 9
Les trois Phases des Marchés Haussiers et Baissiers ..13
Les Signaux ..15
Performance de la Théorie 20
Conclusions ..20
La Théorie d'Elliott 22
Historique ..22
Principe ..22
Le Modèle de Stan Weinstein 25
Introduction ..25
Quelques Anomalies 31
Limites de l'Approche .31
Les quatre Piliers de William Bernstein's .33
Premier Pilier, le Couple Gains - Risque ..33
Deuxième Pilier, l'Histoire 35
Troisième Pilier, la Psychologie 35
Quatrième Pilier, l'Industrie de la Finance 36
Qu'en Penser ? .36
Dow 36000 Revisited ? ..38
La Théorie du Marché "efficient" .40
L'Analyse Technique 42
Introduction 42
Concepts Essentiels .42
Historique ..42
Duo Prix / Volume 43
Les Types de Graphiques ..44
Supports et Résistances ..46
Les Tendances .47
Moyennes Mobiles 48
Les Indicateurs 49
Indicateurs de Marchés ..51
Configurations remarquables ..52
Configurations Remarquables Avortées 53
Conclusions ..54
L'Analyse Fondamentale ..56
L'Analyse Fondamentale ..56
Principes Généraux .56 La Notion de Valeur Actuelle .56 La Notion de PER (Price Earning Ratio) ..58
Modèle de Gordon-Shapiro ..59
Notion de Taux de Croissance des Bénéfices (PEG) ..61
Intervenir sur les Marchés 65
Les Marchés Français 65
Le Système de Règlement Différé 65
Les Marchés Comptants .65
Les Marchés US 66
Règles Générales 66
AMEX .67
NYSE ..67
NASDAQ ..67
Les Ordres 68
Marchés Français ..68
Marchés Américains .69
Quels Produits Financiers ? ..71
Les Obligations ..71
Les Actions 72
Les Options, Bons et Warrants 73
Le Système de Trading Automatique TExSOL® .74
Concepts de Base des Systèmes de Trading Automatiques .74
Introduction ..74
Avantages ..75
Types de Systèmes et Inconvenients 75
TExSOL® en Quelques Mots 77
Introduction ..77
Notions de Stratégies 78
Le Marché vu par TExSOL® ..80
De quoi s'agit-il ? ..80
Analyse Hebdomadaire du Marché ..80
Que faire du Sens du Marché ? ..83
Secteurs et GICS 83
Les Stratégies TExSOL® 87
Points Communs aux quatre Stratégies ..87
"Buy and Flush" .87
"Prudential" ..89
"Buy and Flush & Short and Flush" .91
"Aggressive and Opportunistic" .92
Synthèse sur les Stratégies 96
La Gestion de Portefeuille par TExSOL® 97
Introduction ..97
Notions de base du Portefeuille 100
Risque et Portefeuilles Théoriques .102
Risque et Réflexions Pratiques .108
TExSOL® un Bon Gestionnaire de Portefeuille .111
TExSOL® à l'œuvre sur les Marchés ..113
Marché Français 113
L'indice CAC 40 ..113
L'indice IT-CAC 50 ..117
Le Marché du Système à Règlement Différé, i.e. SRD ..120 Marché Américain 122
L'indice Standard and Poors' S&P 100 122
L'indice Nasdaq-100 .126
Maintenant, Echec ou Succès ? .131
Quelques Règles Intangibles .131
Quelques Citations des Meilleurs Traders .133
Situations Redoutables, Krachs 144
VOUS, les Manipulateurs, les Experts, le Bruit… .152
TExSOL®: Dotez-vous d'une Méthode de Trading .153
Une Philosophie du Trading ..153
Une Sélection de Marchés ..154
Une Stratégie de Gestion de Portefeuille et de Contrôle du Risque .156
TExSOL® Trade pour Vous .160
TExSOL® Tient votre Journal .160
Une Méthode pour Battre le Marché .163
Conclusion Générale .165
Liste des Sites Internet ..166
Quelques Sites Professionnels 166
Firstcall .166
Standard & Poor’s ..166
Nasdaq ..166
Morgan Stanley 166
Liste des Figures ..168
Liste des Tableaux ..168
Liste des Equations .169
Liste des Références Bibliographiques 170
Glossaire 172
Index 184
Au sujet des auteurs de TESOL ® .186
Patrice POYET ..186
Diplômes .186
Expérience Professionnelle 186
Guillaume BESSE .186
Diplômes .186
Expérience Professionnelle 186
Quelques références et systèmes développés par les Auteurs .187
Avertissement - Limitation de Responsabilité ..194
Avant Propos
L'objet de ce document est de permettre aux utilisateurs des analyses de notre système expert boursier en ligne TExSOL®, disponibles sur le site , de disposer des notions de base qui leur garantiront de faire le meilleur usage des exceptionnelles fonctionnalités offertes par le système. Compte tenu du caractère très hétérogène de la population des utilisateurs d'un tel logiciel, nous avons décomposé cet ouvrage en deux parties: la première est une introduction à tous les concepts boursiers ou liés aux marchés, utiles car exploités d'une manière ou d'une autre par TExSOL®, la deuxième est une présentation ciblée sur les fonctionnalités réellement implémentées à ce jour par le logiciel, c'est à dire les différentes stratégies offertes, les mécanismes auxquels elles recourent, les portefeuilles correspondants et courbes de gestion des risques, et de la couverture à mettre en œuvre pour tenir ces positions. En matière de systèmes experts, il n'a pas été jugé utile de rentrer dans le détail de leur conception ou de leur implémentation informatique, les auteurs de ces systèmes ayant une expérience de plus d'une quinzaine d'année en la matière, ils renvoient à la liste des références bibliographiques correspondante pour les lecteurs intéressés par cet aspect. Pour ce qui concerne les notions liées aux marchés et à la finance en général, nous vous proposons un glossaire assez complet, et nous avons souvent indiqué les termes anglais correspondants, pour lever toute ambigüité et vous faciliter vos lectures ultérieures.
Quelques notions de base sont essentielles à la compréhension des approches proposées. Les marchés boursiers sont le reflet des anticipations des participants et en ce sens se comportent souvent comme un système projectif partiellement dé-corrélé d’une réalité instantanée. Dans un contexte aussi subjectif, où les espérances et les angoisses des intervenants contrôlent davantage les cours que les réalités économiques instantanées et les modèles, il est essentiel de disposer d’un regard qui permette de mesurer la « psychologie » des intervenants vis à vis des actifs financiers, et qui traduise leurs anticipations, véritable moteur des cours.
L’analyse technique (AT) est une approche fondée sur l’étude des graphes de valeurs et des indicateurs associés qu’il s’agisse de valeurs, de secteurs ou de marchés. Ces graphes sont le reflet des décisions de l’ensemble des intervenants et intègrent mieux que tout autre approche l’ensemble des informations connues, certaines seulement par une très petite minorité. Les graphes de par leurs configurations caractéristiques, les volumes associés, et tout un ensemble de paramètres utilisés par les méthodes d’analyse technique, permettent de percevoir les forces en présence qui reflètent l’affrontement permanent de l’offre et de la demande. Les décompositions « Elliottistes » associées à la méthode des retracements de Fibonnacci permettent également de disposer d’éléments précis sur le degré d’aboutissement d’une construction (donc d’un mouvement du marché) et permettent que ce soit sur les valeurs ou les marchés de fixer des objectifs que l’on viendra confronter aux valorisations issues de l’analyse fondamentale pour un certain type de marché (i.e. haussier dit « bull » ou baissier dit « bear »).
L’ analyse fondamentale (AF) s’intéresse à la détermination de la valeur d’une société et donc de ses titres en se basant sur l’ensemble des documents disponibles au public (e.g. éléments comptables, décisions stratégiques, ratios liés aux bénéfices, dividendes, cash-flow, autres, etc.) pour élaborer soit des modèles comparatifs (sectoriels, par valeur) soit des modèles formels qui peuvent prendre en compte les flux financiers futurs (e.g. Gordon Shapiro). Déterminer la valeur « raisonnable » d’un titre ne présente qu’un intérêt très relatif, même s’il s’agit d’une démarche rationnelle qui vient compléter la perception que l’on se fait de la valorisation donnée par le marché. En effet, des titres décotés peuvent le durer plus longtemps que la patience de l’investisseur et des titres sur-côtés peuvent le devenir encore bien davantage par simple logique d’offre et de demande ou par la suite de mécanismes spéculatifs qui se retournent contre ceux qui les mettent en place (e.g. position de place vendeuse qui se retourne contre les vendeurs à découvert et entraîne des rachats qui soutiennent la hausse déjà déraisonnable).
L’analyse systémique(AS) complète les deux autres approches en s’intéressant aux mécanismes de transfert entre actifs, entre marchés et aux facteurs qui initient ou révèlent ces mouvements. En particulier, des relations étroites existent pour des raisons quasi « mécaniques » entre les marchés d’actions, les marchés de taux, les marchés de devises, et les marchés de matières premières (e.g. or, pétrole, métaux, etc.), pour n’en citer que quelques-unes. La notion même de valeur actuelle d’une action dépend des dividendes futurs mais aussi des taux d’intérêts de référence servis sur les marchés obligataires. Tout mouvement sur les taux a un effet direct sur la valeur future des versements à venir et donc sur la valorisation instantanée de l’actif. Par ailleurs, les prises de position sur les marchés d’actions se traduisent par des mouvements de devises pour s’investir sur les places correspondantes. Indépendamment des effets macro-économiques liés aux changes (e.g. un $ US fort favorise les valeurs Françaises exportatrices), les mouvements des devises reflètent les positions des intervenants sur les marchés d’actions. La hausse d’une bourse s’accompagne souvent de la hausse de la devise correspondante, certains des mouvements pouvant avoir une valeur prédictive.
Toutes ces notions ont donc un intérêt certain pour l'utilisateur de nos solutions TExSOL® même si les systèmes actuellement déployés utilisent surtout les ressources offertes par l'analyse technique pour automatiser les décisions de trading, un peu les informations issues de l'analyse fondamentale des marchés (et non des valeurs), en particulier au travers d'une approche originale d'évaluation globale du prix du marché déterminée selon des niveaux graphiques historiques de ratios de PER en échelle semi-logarithmique, et encore peu les données de l'analyse systémique.
Pour ce qui concerne l'automatisation des décisions de trading fondées sur l'analyse technique, elle a recours à des modèles originaux à trois niveaux visant à caractériser le marché via une étude fine des paramètres internes de ces marchés (distributions de valeurs haussières / baissières pour chaque marché et évolution de ces distributions, avancées / déclins, plus hauts / plus bas, etc.), à en déduire des modèles de comportement filtrés par le marché et à adopter sur les valeurs, et à s'auto-appliquer les mêmes règles en considérant les portefeuilles constitués comme des valeurs pour lesquelles des règles identiques de gestion s'appliquent. Certains de ces comportements avancés permettent de palier aux inconvénients classiques des systèmes qui suivent les tendances, et qui lors des ruptures de machés haussiers - en particulier sur des valeurs volatiles, e.g. technologiques - conduisent à rendre une proportion considérable des plus-values latentes, en réagissant trop tard aux changements de marchés.
La première partie de cet ouvrage peut donc être très rapidement lue, voire carément sautée par les personnes ayant une connaissance approfondie des marchés financiers, nous recommandons par contre aux autres de passer un peu de temps à se familiariser avec les concepts et notions qui y sont développées.
La deuxième partie devrait être utile à tous, expérimentés ou non, car elle présente ce que vous pourrez espérer des systèmes experts de trading en ligne que nous avons développés.
Nous vous souhaitons un usage profitable des efforts que nous avons fournis pour développer ces solutions informatiques innovantes, qui vous offriront régularité et succès dans la gestion de vos portefeuilles pour un effort et un travail minimum. Ces systèmes ont été testés de la manière la plus objective possible, sur de longues périodes de temps, sans aucune adaptation particulière aux divers marchés concernés, et devraient fournir des performances raisonnablement homogènes, pour des conditions de marchés futures comparables (à la hausse comme à la baisse). Il est clair que les résultats obtenus supposent une base statistique représentative, et il convient à chacun d'adapter la taille des lignes pour que cette représentativité statistique puisse être maintenue. Choisir deux trois valeurs au petit bonheur la chance dans les divers portefeuilles en espérant obtenir de bons résultats conduira tout aussi droit à l'échec que l'absence de méthode ou de système de trading automatisé.
Si vous choisissez le trading automatisé, c'est pour vous dégager du stress et des doutes inhérents à l'activité, même les meilleurs traders pouvant "se punir" en prenant des décisions dont ils savent très bien qu'elles sont contraires à tout ce qu'ils ont appris (e.g. couper les positions gagnantes et laisser filer les pertes serait un exemple des plus grossières, mais qui ne l'a jamais faite ?), mais il convient alors de savoir tirer parti des forces des systèmes de trading automatiques, en choisissant une style et en répliquant les positions prises par le système à l'identique, sans état d'âme, et avec la même discipline que le système expert s'impose. Ce n'est peut être pas la manière de trader la plus captivante ou excitante qui soit, mais c'est celle qui visera à minimiser le ratio résultat sur risque, le seul qui compte pour rester avec succès longtemps dans le marché.
C'est tout ce que nous vous souhaitons !
Les Marchés et leur Analyse par Phases
Un peu d'Histoire
La notion de marché, en tant que lieu d'échange de marchandises dont le prix est débattu entre les parties présentes, est connue depuis l'Antiquité. C'est cependant seulement à partir du 17ème siècle que s'organisera un marché spécial réservé aux transactions portant sur des titres. Ce marché s'appellera "bourse", du nom d'une riche famille marchande flamande du 14ème siècle, les Van Den Börse, qui possédaient un hôtel particulier devant lequel se réunissaient, dans le but de réaliser des affaires, des marchands venus de toute l'Europe.
La première bourse organisée apparaît au début du 17ème, à Amsterdam. Les Pays-Bas ont alors un rôle prédominant dans l'économie mondiale du fait de l'importance de leurs colonies, en particulier l'Indonésie. La compagnie des Indes orientales est créée en 1602, c'est la première société financée par la vente d'actions au public, actions qui sont échangées entre particuliers selon un cours déterminé par la loi de l'offre et de la demande. Le fonctionnement de cette première bourse est le suivant: ouverte entre midi et deux heures, elle se situe dans une salle à laquelle seuls les agents de change ont accès et où sont établies les cotations; devant le bâtiment se trouve massé le public, qui, par l'intermédiaire des courtiers faisant l'aller retour avec les agents de change, transmet les ordres d'achat et de vente qui feront fluctuer les cours.
Dans la première partie du 17ème siècle les bulbes de tulipes, importés de Turquie, constituent des produits facilement négociables et très prometteurs (on peut créer une grande variété de tulipes et elles peuvent se reproduire à l'infini). Dans les années 1636-1637 un véritable vent de folie va s'emparer des investisseurs qui surenchérissent pour acheter des bulbes de tulipes dont les cours vont atteindre des sommets avant de s'effondrer, créant ainsi la ruine de nombreux particuliers qui y avaient investi leur fortune.
Ce krach spectaculaire a été grandement favorisé par l'aspect saisonnier des bulbes de tulipes. L'achat de ces derniers se fait effectivement en juin, alors que les premières spéculations concernant leurs prix futurs (i.e. les prix auxquels seront effectivement échangés les bulbes, donc en juin) ont eu lieu dès l'hiver précédent. L'effet de mode qui s'est soudain saisi des bulbes de tulipes, ajouté à l'effet d'entraînement qui a attiré de plus en plus d'investisseurs a rapidement fait monter les cours bien au-delà de leur valeur réelle. La bulle spéculative était trop grande, elle se devait d'éclater.
Dès le début du 18ème siècle les gouvernements utilisent le marché boursier pour contracter des dettes auprès du public au moyen de rentes, ce qui leur revient moins cher que de le faire auprès des banques. Ces rentes sont les ancêtres des actuelles obligations. Au fur et à mesure que le centre économique de l'Europe se déplace vers la France et l'Angleterre, des bourses se créent à Paris et à Londres. A Paris, suite à la débâcle financière du système bancaire de Law (1720) qui détruit la confiance du public envers tout ce qui est papier-valeur, la Bourse s'organise selon des lois très strictes et est mise sous l'autorité de la police. Cette confiance sera difficile à retrouver puisque plus d'un demi-siècle plus tard, à la veille de la Révolution, seuls trois titres sont cotés à la Bourse, alors que l'on trouve 14 emprunts d'Etat (ce déséquilibre entre les deux grandes familles de titres, actions et obligations, se retrouve dans la plupart des bourses de cette époque).
En 1773, à Londres, les agents de changes (brokers, comme ils se nomment) inscrivent sur la porte du bâtiment dans lequel ils se réunissent le nom de leur activité: Stock Exchange. Ce nom sera celui qui caractérisera toutes les bourses à travers le monde. En 1792 se crée à Manhattan la bourse de New York, le New York Stock Exchange, plus connue sous le nom de Wall Street, qui deviendra la première bourse du monde.
Pendant tout le 19ème, les bourses, emmenées par la révolution industrielle, sont caractérisées par une forte croissance et par une grande rivalité entre Paris et Londres. Les premières grandes sociétés à rentrer en Bourse sont les sociétés de chemin de fer, les entreprises de construction de canaux (c'est l'époque de la construction du canal de Suez, puis de celui de Panama), la sidérurgie, les banques, puis le pétrole, la chimie, selon l'évolution de la révolution industrielle. Le milieu du 19ème voit également la naissance des premiers marchés à terme de marchandise (CBOT: Chicago Board of Trade en 1848, CME: Chicago Mercantile Exchange en 1874).
A la charnière du 20ème siècle les rentes perpétuelles émises par l'Etat connaissent un peu partout dans le monde, mais surtout en France, une popularité très forte. Cette popularité diminuera avec l'inflation considérable qui arrivera avec la première guerre mondiale.
La Théorie de Charles Dow
Introduction
Charles Dow est né à Sterling and le Connecticut le 6 November 1851. Il mourru en 1902. Son Père était fermier et décéda quand Charles avait six ans. Dow était un homme de la presse écrite et il rejoint le "The Springfield Daily Republican" à Springfield, dans le Massachusetts en 1872 où il resta jusqu'en 1875. Il partit alors pour
Providence, Rhode Island et le "The Providence Star" qui ferma en 1877. Dow rejoint alors le "The Providence Journal" et eut un poste de "reporter" pour ce journal 1877 à 1879. Grâce à cinq articles qu'il publia dans ce journal Dow vint à être connu comme une sorte d'historien régional, et il retraça l'histoire des bateaux à vapeur et la vie dans la région de Providence.
En 1879, Dow visita Leadville, dans le Colorado, et le fit à la demande de son journal suite à une découverte minière. C'est à Leadville que Dow rencontra des financiers importants et qu'il comprit que s'investir dans la presse financière serait une manière de percer bien plus efficace que de continuer de traiter des sujets régionaux. Il s'étendit donc largement sur les aspects financiers du boom minier. En 1880, il déménagea à New York, se rendit à Wall Street et trouva un emploi pour couvrir les companies minières, et se fit rapidement remarquer pour ses analyses financières de qualité. Une autre de ses qualités était la discrétion, Dow savait ce qu'une information confidentielle voulait dire. Vers 1880, Dow rejoint l'agence "Kiernan News" et il se trouvait que Edward D. Jones était aussi un reporter à l'agence Kiernan. Par hazard, il se trouvait que Jones était un collègue de travail de
Dow de l'époque du "Providence". En novembre 1882, Dow et Jones quittèrent Kiernan et formèrent la " Dow Jones & Company". Jones travailla pour l'entreprise jusqu'au 9 janvier 1899, et mourrut à Providence en 1920. Le premier bureau était situé au 15 Wall Street (à côté de l'entrée du New York Stock Exchange) et l'entreprise s'était spécialisée dans la transmission de dépèches.
En 1883, la Dow Jones & Company commença à impimer un quotidien contenant les nouvelles financières du jour. Ce fut le précurseur du fameux "The Wall Street Journal". De décembre 1885 en avril 1891, Dow fut membre du New York Stock Exchange et le Wall Street Journal fur publié pour la première foi le 8 juillet 1889, Dow en était l'éditeur en chef. Alors que Jones se chargeait de la direction administrative de l'entreprise. Ce fut en sa qualité d'éditeur en chef du Wall Street Journal que Dow publia ses observations sur le monde de la finance, de l'investissement et de la bourse en général. Dow ne publia ainsi jamais la "Théorie de Dow" mais un ensemble d'articles qui fut repris par la communauté financière et ensuite "érigée" en théorie. Ce furent S.A. Nelson puis William Hamilton qui donnèrent existence à la Théorie sous la forme sous laquelle nous la connaissons aujourd'hui. NeLson écrivit le premier "The ABC of Stock Speculation" et fut le premier à faire référence au travail de Dow sous le vocable de "Dow theory". William Peter Hamilton publia ensuite en 1922 un ouvrage intituled "The Stock Market Barometer (Marketplace Book)" chez Harper & Row Brothers. L'auteur, en sa qualité de quatrième éditeur du Wall Street Journal, écrivit un ensemble de 252 éditoriaux qui parurent de 1903 à 1929 et furent aussi publiés dans "Baron" de 1922 à 1929. Ces articles connurent un réel succès et le conduirent à publier l'ouvrage précédemment mentionné qui présenta sa version de la "Théorie de Dow". William Hamilton clarifia les concepts et formalisa la théorie de Dow au sens où nous la connaissons aujourd'hui. Ce fut la première vision globale du comportement des marchés boursiers et en ce sens constitue une pierre fondatrice de notre compréhension des systèmes financiers. En 1932, Robert Rhea repris les 232 éditoriaux de Dow (1900-1902) et Hamilton (1902-1929) et publia un ouvrage intitulé "The Dow Theory", ouvrage réédité depuis.
La théorie de Dow existe donc depuis environ un siècle, et fait montre d'une exceptionnelle jeunesse et pertinence, y compris pour des marchés volatiles comme ceux que nous connaissons, truffés de valeurs technologiques. La théorie traite non seulement d'analyse technique et des mouvements des cours mais introduit également une approche philosophique du marché. Nombreuses des réflexions de Dow et Hamilton sont devenues des axiomes à Wall Street. Pour ceux qui pensent que les marchés sont entrés dans une nouvelle ère (moins nombreux sont ceux là depuis le 15/03/2000) la relecture de la théorie du Dow leur enseignera que la psychologie et le comportement des marchés fait montre d'une grande constance, aujourd'hui comme il y a 100 ans !. Bien sûr, la théorie initiale se focalisait sur un environnement économique fort différent, plus matériel, où le transport des marchandises de base était le prélude à la production des biens manufacturés, conduisant Dow et Hamilton à s'intéresser à deux indices en particulier, i.e. ferroviaire et industriel. Il ne sera pas trop dur d'extrapoller les concepts en parlant du fret en général, voire même en transposant à l'immatériel en considérant le développement des infrastructures des cablo-opérateurs actuels comme le prélude au transport des futurs services à valeurs ajoutée et applications des utilisateurs finaux. Un certain nombre d'hypothèses sont faites, constituent des axiomes de la théorie et ne sauraient faire l'objet de constestations, nous allons les aborder maintenant.
Concepts de Base, les Mouvements
La première d'entre elle est que la manipulation de la tendance principale ne peut être faite. Hamilton n'a jamais prétendu que des spéculateurs ou des groupes d'initiés ne puissent intervenir sur les cours, ce qu'il avance est que la tendance principale ne peut être manipulée. Bien sûr des nouvelles ou des rumeurs, des groupes ou de puissants intervenants sont en mesure de peser sur les cours de titres individuels sur des durées qui vont jusqu'à quelques semaines, mais le tendance de fond ne peut être manipulée. De nombreux exemples existent de telles manipulations, quels que soient les marchés, mais ces mêmes exemples enseignent qu'après l'impulsion la tendance est retrouvée. De plus Hamilton fit remarquer que si des actions pouvaient faire l'objet de manipulations, le marché dans son ensemble ne pouvait l'être, il est tout simplement trop vaste pour cela. A ce titre on pourra méditer sur les très nombreuses et successives baisses de taux de la Fed, y compris des spectaculaires comme en février 2001, qui n'inversèrent pas la tendance, inexhorablement baissière, jusqu'à ce que le marché trouve un nouvel équilibre, certes intégrant les mouvements sur les taux (voir le concept de valeur actuelle), mais après une très longue poursuite de son mouvement baissier et ce beaucoup plus bas… Evidemment, il ne convient pas de ranger les mouvements de taux dans les manipulations - stricto sensu - c'est avec une noble intention que la Réserve Fédérale intervient, mais il est intéressant de noter que malgré les réactions brutales locales des marchés à ces décisions parfois surprises, la tendance de fond se reprend avant qu'un nouvel équilibre de fond ne soit trouvé bien plus tard.
La deuxième est que le marché est le reflet de toutes les informations disponibles, et que les indices en sont l'expression. Les cours sont la manifestation de la somme des espérances, craintes et attentes de tous les participants. Les mouvements de taux d'intérêts, les attentes de bénéfices, les perspectives de croissances de chiffre d'affaire, les nouveaux produits et débouchés, l'impact des politiques, de la guerre ou de la paix… tout est prix en compte par le marché. L'inattendu surviendra, le WTC en est l'incarnation, mais cela n'affectera que le court terme, ce qui s'est encore avéré.
Hamilton remarqua - et nous l'avons tous fait - que le marché réagit perfois négativement à de bonnes nouvelles (et inversement d'ailleurs !). Pour Hamilton, la raison en était simple, le marché anticipe. Quand la nouvelle est enfin rendue officiellement publique, elle est déjà reflétée dans les cours. Ceci explique bien sûr le vieil adage de Wall Street "Achète la rumeur, vends la nouvelle". En effet, aussitôt que la rumeur commence à circuler, les acheteurs se pressent et poussent les cours. Quand la nouvelle est enfin connue et certaine, le cours la reflète déjà. A ce titre, Yahoo ! - et ce que l'on pourrait appeler la course aux annonces de résultats - en constitue une bonne illustration. Pendant trois trimestres, Yahoo a vu son cours grimper en anticipation des annonces de résultats, pour ensuite mieux reculer de 20% (les annonces sont identifiées par les lignes verticales vertes), bien que les résultats aient exécédés les attentes à chaque fois !.
Hamilton reconnaissait aisément que la théorie n'était pas parfaite, ni qu'elle constituait un moyen sûr de battre le marché. L'un des avantages avancés était qu'elle devait permettre de surmonter certaines des émotions (l'un des autres grands avantages des systèmes modernes de trading automatiques) et surtout de ne pas se laisser influencer par ses propres positions sur le marché. Un exemple typique est de ne percevoir que des signaux haussiers (baissiers) si l'on est long (short). La théorie de Dow est une manière de rendre le processus décisionel moins ambigü, en particulier les méthodes permettant l'identification de la tendance primaire sont très claires et ne sauraient faire l'objet d'interprétations. Même si la théorie de Dow n'est pas destinée aux Traders ayant des horizons court-terme dans leurs interventions, il n'est reste pas moins que la connaissance de la tendance primaire est une information capitale. Notre expérience pour mémoire, est que les trades locaux placés contre la tendance primaire (e.g. tenter un trade "long" sur une valeur qui va à contre courant du marché et présentant des caractéristiques de force relative exceptionnelle par rapport à un marché globalement baissier se terminent rarement bien, quant à l'inverse c'est trop souvent le short qui tue !). Il est un adage qui dit n'allez pas contre la Fed (la Réserve Fédérale) - sous-entendu contre les taux, il faut rajouter n'allez jamais trader contre la tendance primaire, tout simplement car vous augmentez les difficultés, et qu'il y en a déjà bien assez comme celà !
Pour en revenir à la théorie de Dow, Hamilton notait au début du siècle que les opérateurs utilisant cette théorie ne prenaient pas plus de quatre ou cinq positions par an. Ceci est parfaitement consistant avec le fait que la tendance primaire ne peut être manipulée alors que les mouvements court terme (e.g. intraday, secondaires) en sont entachés. Hamilton et Dow recherchaient une manière d'éliminer le bruit qui affecte les cours au quotidien ou sur quelques jours afin d'être dans le sens des grands mouvements et d'en tirer au mieux parti, ce qui ne veut surtout pas dire essayer de rentrer au plus bas et sortir au plus haut, ces quelques points qui comme le rappelle James Livermore dans Mémoires d'un Spéculateur coûtent très cher à tous ceux qui essaient !
Dow and Hamilton identifièrent trois types principaux de mouvements pour les valeurs industrielles (i.e. l'indice du Dow Jones Industrial - DJI) et pour les valeurs ferroviaires (i.e. plus tard l'indice du Dow Jones Transportation - DJT), à savoir les mouvements primaires, les secondaires (on parlera par la suite de retracements ou "pullback") et les fluctuations journalières. Les mouvements primaires durent de quelques mois à plusieurs années et représentent la tendance de fond du marché. Les mouvements secondaires (aussi qualifiés de réactions par ces auteurs) durent de quelques semaines à quelques mois et vont en sens contraire de la tendance primaire. Les fluctuations journalières peuvent aller dans le sens du mouvement primaire ou à son encontre indifféremment mais ne durent que de quelques heures à quelques jours et en général très souvent moins d'une semaine.
Les mouvements primaires sont référencés sous la notion de marchés Bull (haussier) et de marché Bear (baissier). Une fois la tendance primaire identifiée, l'on considèrera qu'elle restera en vigueur et qu'elle sera intacte, tant qu'il n'en sera pas prouvé autrement (nous verrons ensuite les moyens proposés par Dow and Hamilton pour y parvenir et ceux que nous utiliserons dans TExSOL® pour les compléter). Hamilton pensait - et nous aurions tendance à l'accepter - que durée et l'ampleur de la tendance primaire n'étaient pas déterminable. Hamilton étudia les indices et en déduisit quelques règles générales quant aux durée des mouvements mais souligna qu'elles ne pouvaient être utilisées comme instruments prévisionnels.
De nombreux opérateurs s'accrochent à des objectifs de prix (ce qui est déjà ambitieux) mais en plus à des horizons temporels précis (ce qui devient utopique !). La réalité est que personne ne sait quand et où la tendance primaire s'arrêtera. S'il est vrai que l'observation très long terme des indices en échelle semi-logarithmique montre un biais haussier manifeste, et si les mouvements baissiers ne durent qu'exceptionnellement plus que trois ans (Oct 1929 - mi 1932), il est toujours dévastateur d'essayer de deviner quand la tendance primaire s'arrêtera ! L'objectif de la théorie de Dow est d'identifier la tendance primaire et d'en tirer parti, sachant qu'une mesure du succès repose selon Dow et Hamilton dans la capacité à identifier cette tendance et à s'y tenir.