Support de cours sur la finance organisationnelle

Support de cours sur la finance organisationnelle
L’État se retire notamment des activités créatrices de richesse et fait ainsi la promotion de la rationalité privée
Pays développés (rentrée de trésorerie, ouverture à la concurrence)
Pays en voie de développement (passage en économie de marché, attraction des investissements internationaux)
Les recherches portant sur la privatisation
† Économistes, qui cherchent à saisir les enjeux macro-économiques et micro-économiques de ce changement déterminant pour l’organisation d’une économie
† Gestionnaires,la politique de privatisation des entreprises publiques est également considérée comme le développement le plus important, d’un point de vue international, de la gouvernance d’entreprise ces 20 dernières années [Mulherin, Netter, Stegemoller, 2004]
Objet de la recherche
La création de richesse dans un secteur des télécommunications en pleine phase de libéralisation (dérégulation,ouverture à la concurrence, privatisation) au Cameroun
Pourquoi les télécommunications ?
† fin des monopoles des opérateurs nationaux et à l’ouverture à la concurrence de l’activité télécommunication
† Les bouleversements technologiques, économiques, législatifs et financiers, ont un impact sur la gestion des entreprises de télécoms et par conséquent sur la valeur créée par celles-ci
Revue de la littérature
Rôle économique de l’État
Opposition entre les keynésiens et les néo classiques
Opposition entre les physiocrates et les mercantilistes au 18e siècle
Actualité: dérégulation, privatisations, crise économique mondiale et de l’application des règles de bonne gouvernance [Andrade et al., 2001].
Le cas EDF
Des doutes persistent quant à la constitution de l’État actionnaire comme un acteur compatible avec la création de richesse [Alexandre &
Charreaux, 2003]
En effet l’impact, éventuellement négatif, de la présence de l’État dans le capital d’une entreprise est mesuré par la différence de rentabilité entre entreprises publiques et privées [D’Souza & Megginson, 1999 ; Alexandre et Charreaux, 2003 ; Villalonga, 2000] lors du processus de privatisation.
L’État actionnaire détruit de la valeur actionnariale
† La théorie de la bureaucratie
† La théorie de l’agence
† La théorie des droits de propriété
Théorie du public choice/ non performance de l’entreprisepublique due à un contrôle faible (ou inexistant) de l’action
de la direction [Ricketts, 1994].
† Comme la théorie des droits de propriété et la théorie d’agence, elle porte sur la motivation, mais cette fois-ci, c’est de celle du politique qu’il s’agit[De Alesi, 1969, Niskamen, 1968, et North, 1972]
† le politique (ou le bureaucrate ou le fonctionnaire) peut utiliser les fonds des pouvoirs publics pour servir ses intérêts particuliers.
Théorie de l’agence /une sous-création de valeur parl’entreprise publique parce que les mécanismes classiques de contrôle de la relation d’agence s’appliquent peu (ou pas) au cadre de ce type d’organisation [Jensen & meckling, 1976 ; Fama,1980 ;
Schleifer & Vishny, 1997].
-La théorie de l’agence [Jesnsen & Meckling, 1976] se fonde sur la relation de délégation entre mandant et mandataire et sur l’analyse des mécanismes qui permettent de veiller au respect des intérêts de ceux détenant les droits de propriété
-Alexandre et Charreaux [2003] soulignent le faible contrôle des dirigeants(sanctions faibles ou inexistantes, nomination par l’Etat actionnaire, faible motivation en l’absence de système d’intéressement financier)
Théorie des droits de propriété / les mesuresinternes et externes de contrôle conduisent les dirigeants à justifier leurs choix dans le cadre de la propriété privée
† l’existence de droits de propriété bien déterminés est une condition essentielle de l’initiative individuelle [E.G. Furubotn & S. Pejovich, 1972, 1974]
† Les opérations de privatisation [D’Souza & Megginson, 1999 ; Alexandre et Charreaux, 2003 ; Villalonga, 2000 ; Benett & Maw, 2000 ; Harper, 2002 ; Meyer, 2002] mettent l’accent sur le fait que l’attribution aux individus de la propriété soit la clé de la création de valeur pour les actionnaires.
Résultats des études antérieures (supériorité de l’entreprise privée)
Spiller [1972], Clarkson [1972], et | Secteurs des assurances-vie, des | |
Fresh [1976] | hôptitaux et de la santé | |
Pétrovic & Jaffee [1977] | Collecte des ordures ménagères dans 83 villes du Midwest des USA | |
Cas des industries productrices de l’eau potable | ||
Crain & Zaardkoohi [1978] | ||
Davies & Brucato [1987] | Banques australiennes500 entreprises privées mixtes et publiques dans les pays nantis (sauf USA) | |
Boarman & Vinig [1989] | ||
Davies [1971], Borcherding, Pommerende et Schneider [1982], Ehrlich et al [1990 | Compagnies aériennes dans 24 pays(dont la France, en terme de rendement) |
Résultats des études antérieures (supériorité de l’entreprise privée)(suite)
Megginson, Nash et Van Randenborgh [1994] | 61 entreprises appartenant à 18 pays développés |
Dunn [1994] | Cas des aciéries indiennes |
Troesken [1997] | Cas de l’industrie du gaz en 1911 |
Boardman, Laurin & Vinig [2000] | Privatisation de 9 entreprises d’Etat entre 1988 et 1995 au Canada |
Nakane [2005] | Privatisation des banques publiques au Brésil |
Résultats des études antérieures (supériorité de l’entreprise publique)(fin)
Hausman & Neufeld [1991] | Etude sur le secteur d’électricité à partir d’une base de données datant du19e siècle |
Résultats des études antérieures (supériorité nuancée de l’entreprise privée)
Kay & Thomson [1986] | La privatisation serait efficace dans des secteurs industriels particuliers en faisant la promotion de la concurrence |
Preston [1988], Lon [1993] | Comparaison sectorielle des entreprises dont le but est le profit avec des entreprises dont l’objectif n’est pas lucratif |
Dewenter & Malatesta [1997] | Effets induits par la privatisation entre certains pays nantis et d’autres non. |
Résultats nuancés liés probablement à l’environnement institutionnel et économique des différents pays | |
Newberry & Pollit [1997] | Central Electric Generating Board(Grande Bretagne):Amelioration de la performance financière Hausse vertigineuse des prix |
Résultats des études antérieures (supériorité nuancée de l’entreprise privée)(suite)
Jiahua Che & Yingyi Qian [1998] | Travaux portant sur la Chine entre propriété privée, propriété étatique et propriété gouvernementale |
Spanos & Papoulias [2005] | Privatisation des entreprises publiques en Grèce. Elles sont efficaces grâce à certaines mesures d’accompagnement (régulation, institutions) |
Vérifier la primauté des aspects négatifs de la propriété publique véhiculés par la théorie des droits de propriété sur les aspects supposés positifs de la théorie de la rente.
† Selon la théorie de la rente en effet, l’Etat apporte, grâce à sa présence dans l’entreprise, protection et rente qui permettraient plutôt une sur-performance [Krueger, 1974 ; Eldor & Levin, 1990]. Ce résultat devrait être dû au fait que les entreprises publiques (et parapubliques) exercent principalement des activités dans des secteurs spécifiques, pour lesquels l’activité est réglementée (ou monopolistique), générant par conséquent une rente dite de situation
† L’objet de nos travaux porte sur le test de l’hypothèse de la supériorité de la théorie des droits de propriété sur la théorie de la rente quant au concept de l’Etat actionnaire.
La privatisation favorise la création de richesse par les entreprises
Pressions exercées par des syndicats et des groupes d’intérêts publics | James Buchanan & les théoriciens du public choice [1971] | |||
Risque de faillite presque inexistant dans le cadre des entreprises publiques | ||||
Les droits de propriété publics ne sont pas naturellement transférables et exclusifs | Boycko & al [1996], North [1994] | |||
Le politique propriétaire public cherche à maximiser aussi bien le bien-être social que le bien-être individuel | Caves [1990], Vickers & Yarrow[1998] | |||
La tentative d’appropriation de la rente procède de la constitution par le politique d’une sécurité politique liée à ses fonctions | Schleifer & Vishny [1994], Boycko & al [1996] |
La privatisation favorise la création de richesse par les entreprises (suite)
La démarche économique qui structure le comportement de l’entreprise dans le secteur privé n’est pas la même que dans le secteur public | Boarman & Vinig [1989] Villalonga [2000] | |
Le trop grand dirigisme de l’Etat obscurcit inconsciemment (ou non) l’initiative et déstabilise l’équilibre du marché | Bizaguet | |
La performance économique et financière d’une organisation dépend des mesures incitatives particulières au mode de propriété | Tittenbrun [1996] | |
Bien que la privatisation réponde à des obligations politiques, voir idéologiques[Fiegenbaum & Henig, 1994], elle est une occasion d’améliorer l’efficacité technique, opérationnelle, et la viabilité financière de l’entreprise | Goodman & Loveman [1991] |
La privatisation favorise la création de richesse par les entreprises (fin)
Rigidité des structures | Coase [1937]; Williamson [1985] | |
Imperfection de l’information | ||
Délégation du pouvoir | ||
Opportunisme des agents | ||
Cercles bureaucratiques | ||
Coûts de surveillance prohibés | ||
Les coûts de transaction(information, négociation et exécution des contrats) ne sont pas minimisés | Leibenstein [1966] |
Les télécoms au Cameroun
Ministère des postes et | Supervision Législation et Réglementation | ||
télécommunications | |||
Agence de régulation des télécommunications | Régulation | ||
Cameroon Telecommunications (Camtel) Mobil Network Telecommunication (Mtn) Orange | Exploitation | réseau fixe | |
Exploitation | réseau mobile | ||
Exploitation | réseau mobile | ||
Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications | Développement des ressources humaines | ||
Commission technique de privatisation et de liquidation | Privatisation | ||
Comité national de bonne gouvernance | Application des bonnes pratiques | ||
Union internationale des télécommunications | Assistance |
Positionnement épistémologique : Hypothético-déductif
† Données primaires
† Données secondaires
H 1: La dépendance du pouvoir économique par rapport au pouvoir politique
La supériorité de l’entreprise privée s’expliquerait ainsi par un comportement discrétionnaire du dirigeant de l’entreprise publique, faiblement contrôlé en raison de la forme publique de la propriété et par conséquent peu incité à créer de la valeur [De Alesi, 1973]
H 2 : Les intérêts particuliers sont privilégiés au détriment de l’intérêt général
Les mécanismes classiques (La géographie du capital, le conseil d’administration, la politique d’endettement, le marché financier, le marché du travail, le marché des biens et services) de contrôle de la relation d’agence s’applique peu ou de manière différente au cadre de l’Etat actionnaire [Schleifer & Vishny, 1997]. Les dirigeants sont faiblement contrôlés (ou pas du tout)
H 3 : L’objectif de rentabilité sociale est privilégié par rapport à la rentabilité économique et financière mesurer la performance à partir de la rentabilité, de l’investissement, de l’endettement
H 4: Le rôle du conseil d’administration est procédural
Le conseil d’administration a pour fonction l’évaluation des décisions d’investissement, le contrôle de la performance des dirigeants [Fama, 1980 ; Fama & Jensen, 1983]
H 5 : Le droit contribue à la régulation économique de l’activité télécoms
De nombreux rapports et guide de « bonnes pratiques » intègrent le droit dans la gouvernance des entreprises [Cadbury, 1992 ; Viénot 1, 1995, Viénot 2, 1999 ; Bouton, 2000]
H 6: Les attentes des parties prenantes sont alignées sur la politique de l’entreprise
H 7: Les parties prenantes participent à la réalisation des objectifs de l’entreprise mesure de la création de valeur par les parties prenantes [Caby & Hirigoyen, 2005] / la création de valeur se fait de manière réciproque
La privatisation permet de transformer l’entreprise de l’Etat en situation de sous-optimalité en une entreprise plus profitable [Boycko, Schleifer et Vishny, 1996 ; Attiat & Hartle, 1991] parce que le propriétaire privé peut vendre ou échanger ses droits [Ehrlich, Gallais-
Hammonnd et Lutter, 1990]
Indicateur de performance | Outils de mesure des variables | Résultats prévisionnels | Indices d’appréciation |
ROS Rendements | ROS (Ap) > ROS | ||
sur ventes = Profits nets / Ventes | (Av) | + | |
Rentabilité | ROA Rendements | ROA (Ap) > | |
sur actifs = Profits nets / Actif total | ROA(Av) | + | |
ROE Rendements | ROE (Ap) > ROE | ||
sur capitaux propres = Profits nets / Avoirs des actionnaires | (Av) | + |
Deux principaux conducteurs de la création de valeur caractéristiques d’une activité fortement capitalistique (télécommunications) peuvent nous permettre d’effectuer un calcul de la valeur créée (ou détruite) [Sahut & Lantz, 2002]
† l’EBIT (résultat d’exploitation).
† l’EBITDA (EBE). Elle est la mesure du cash flow brut (avant impôt sur le résultat) et des éléments financiers.
† Le dénominateur choisi est le montant des sources de financement de long terme : l’addition des fonds propres et de l’endettement long
† Pour avoir les valeurs créées (ou détruites), rapprocher ces valeurs du taux de rentabilité minimum correspondant aux exigences de rémunération des actionnaires et des créanciers)
Indicateur de performance | Outils de mesure des variables | Résultats prévisionnels | Indices d’appréciation |
EVA 1 = | EVA | + | |
[EBIT / | 1(Av) | ||
(fonds | > | ||
propres + | EVA2( | ||
dettes long | Ap) | ||
terme)] - | |||
EVA | CMUP | ||
EVA 2 = | EVA | + | |
[EBITDA / | 1(Av) | ||
(fonds | > | ||
propres + | EVA2( | ||
dettes long | Ap) | ||
terme)] - | |||
CMUP |
Traitements des données primaires:Équations structurelles
† Questions à échelle / Likert impair (5,7)
† Fiabilité des items / alpha de Cronbach
† Chaque opinion nécessite deux réponses (avant et après la libéralisation)
† Les entreprises privées (Orange et Mtn) ne sont pas concernées par le questionnaire parce qu’elles n’existaient pas avant la libéralisation (traitement par les données secondaires) mettre en exergue pour les période ex ante et post libéralisation les éventuelles variations de performance des entreprises / voir si les différences sont reliées à une cause systématique ou sont le fait du hasard
† Analyse statistique (logiciel SPSS?)
† Avant la libéralisation : 1980-1998
Calcul des indicateurs Camtel (téléphonie filaire) pour chaque année
Calcul de la moyenne de chaque variable (analyse par rapport à la conjoncture économique)
† Après la libéralisation : 1998-2003
Calcul indicateurs Camtel, Mtn (téléphonie cellulaire) et Orange (téléphonie cellulaire) pour chaque année
Calcul de la moyenne de chaque variables (analyse par rapport à la conjoncture économique)