Formation et travaux pratiques sur l’installation et entretien de systemes d'alarme et de signalisation
SYSTEMES D’APPELS
I.1. Principe de la signalisation électrique
C’est la transmission à distance d’une information codée en signal électrique et perçue par le destinataire sous forme visuelle ou sonore.
I-1-1- Appareil usuel de signalisation sonore
Les appareils de signalisation sonores que l’on peut rencontrer :
- Sonnerie
- Ronfleur
- Sirène
- Buzer
- Klaxon
I-1-2- Appareil usuel de signalisation visuelle
Les appareils de signalisation sonores que l’on peut rencontrer :
- Voyant mécanique
- Voyant coloré
I.2. Constitution d’une installation de signalisation
Une installation de signalisation est généralement constituée des parties suivantes :
Codage du signal : c’est la transformation d’un renseignement en tension ou en courant électrique. On utilise souvent les boutons poussoir, détecteur etc.
- Transmission du signal : Le signal électrique est transmis dans des conducteurs électriques.
- Décodage et enregistrement : le signal électrique actionne soit directement soit par des relais, la sonnerie ou le voyant. Le signal peut soit disparaître instantanément soit être enregistré jusqu’à l’effacement par la personne concernée.
- Source de courant électrique : en général, elle est assurée en Très Basse Tension (TBT) 12 V, 24 V, 48 V en courant alternatif (AC) par l’intermédiaire de transformateur abaisseur, ou en courant continu (DC) assurée par des batteries d’accumulateur ou onduleur (Alimentation Sans Interruption ASI) dans le cas où la signalisation doit fonctionner même en absence du courant de secteur.
Exemple 1
Ce schéma représente une signalisation de la présence d’une personne à la porte d’entrée
1/ Source d’alimentation : Transformateur abaisseur 220 V/12 V
2/ Codage du signal : Assuré par le bouton poussoir (information = présence de quelqu’un à la porte d’entrée)
3/ Transmission du signal : Assurée par les conducteurs
4/ Décodage et enregistrement : Le décodage est représenté par le son émit par la sonnerie (dans ce schéma il n’y a pas d’enregistrement puis le son disparaît dès que l’on relâche le bouton poussoir)
Exemple 2
Ce schéma représente la signalisation assurée par la lampe H1 indique par exemple l’état de marche d’un moteur électrique.
1/ Source d’alimentation : Transformateur abaisseur 220 V/12 V
2/ Codage du signal : Assuré par le bouton poussoir marche MA (information = ordre de marche du moteur électrique)
3/ Transmission du signal : Assurée par les conducteurs
4/ Décodage et enregistrement : Le décodage est représenté par l’allumage de la
lampe H1. L’enregistrement est de l’information est assuré puisque la lampe reste allumée même si on relâche le bouton poussoir MA. L’effacement de l’information est assuré par le bouton arrêt AR puisque si on actionne ce bouton le moteur s’arrête et la lampe s’éteint.)
I.3. Appareils de signalisation sonore
I-3-1- Sonnerie trembleuse
- a) Constitution :
- Timbre
- Marteau
- Bobine avec circuit magnétique fixe
- Bornes de branchement
- Armature mobile
- Vis de réglage du contact avec l’armature mobile.
- Borne et support de l’armature
- b) Fonctionnement :
Lorsque le courant traverse les bobines (3), l’armature mobile (5) est attirée et le marteau (2) frappe le timbre (1). En même temps, le contact (6) est coupé, donc l’armature (5) revient. Le contact (6) est rétablit, le courant traverse à nouveau les bobines et le cycle recommence.
Le réglage de la fréquence du son s’opère en tournant la vis (6).
I-3-2- Sonnerie à un coup
La sonnerie trembleuse vue précédemment peut être utilisée en sonnerie à un coup, il suffit de relier directement la borne (7) à la borne (4). Chaque fois que les bobines sont alimentées le marteau frappe le timbre une seule fois.
I-3-3- Carillon
Constitution :
- Bobine
- Noyaux plongeurs formant marteau
- Ressort de rappel
- et 5 Paques formant gong
- b) Fonctionnement :
Lorsque le courant traverse la bobine (1), le noyau (2) est attiré et son extrémité frappe le gong (5). Lorsque l’on relâche le bouton poussoir la bobine se désexcite et le ressort (3) ramène le noyau qui vient frapper le gong (4).
I.4. Appareils de signalisation visuelle
I-4-1- Voyant mécanique
Ce système de signalisation consiste à faire apparaître et disparaître une pièce mécanique que l’on observe à travers un orifice.
- a) Constitution :
1 - Bobine d’appel
2 - Bobine d’effacement 3 - Armature mobile
4 - Pièce mécanique 5 - Orifice
6 - Axe d’articulation
- b) Fonctionnement : lorsque la bobine (1) est alimentée elle fait apparaître la pièce mécanique dans l’orifice (5), il reste en position même si on cesse d’alimenter la bobine (1). Pour provoquer la disparition (effacement de l’information) de la pièce mécanique, il faut alimenter la bobine (2).
I.5. Appareils de signalisation sonore et visuelle
I-5-1 -Tableau annonciateur
Lorsque une signalisation sonore peut être actionnée de plusieurs endroits, il faut la compléter par une signalisation visuelle.
- a) Prenons l’exemple d’une clinique avec 3 Pour appeler l’infirmière il faut :
- Prévenir par une sonnerie qu’un appel vient de se produire et un voyant pour localiser l’origine de l’appel
- Enregistrer cet appel enfin de pouvoir le localiser (en cas d’absence de l’infirmière de son poste)
- Annuler l’appel lorsque le nécessaire est
Appel et enregistrement
Fonctionnement
En appuyant sur le bouton poussoir S1 le voyant apparaît et la sonnerie retentit. Lorsque l’on relâche S1, la sonnerie s’arrête mais le voyant reste en place, l’appel est enregistré.
Acquittement de l’appel
En appuyant sur S3 la bobine B’ est alimentée et fait disparaître le voyant.
Cas de plusieurs appels
- Les bobines d’appel sont alimentées par le bouton d’appel correspondant (S1, S2) etc. Elles sont alimentées en parallèle, l’ensemble étant en série avec la sonnerie.
- Les bobines d’acquittement sont montées en parallèle, un seul bouton poussoir S3 permet de ramener tous les voyants à 0.
- b) Tableau annonciateur à voyant lumineux :
Un tableau à voyant lumineux doit remplir les mêmes fonctions que le tableau à voyants mécaniques c’est à dire :
- Prévenir par une sonnerie qu’un appel vient de se produire et un voyant pour localiser l’origine de l’appel
- Enregistrer cet appel enfin de pouvoir le localiser (en cas d’absence de l’infirmière de son poste)
- Annuler l’appel lorsque le nécessaire est
Analyse du fonctionnement
En appuyant sur le bouton S1, on provoque l’alimentation de la sonnerie H1 et la fermeture du relais d’appel KM1 qui ferme ses contacts KM11 et KM12.
- KM11 permet l’auto alimentation du relais
- KM12 permet l’alimentation du voyant H.
SYSTÈMES DE SIGNALISATION INCENDIE
II.1. Introduction
Dans la prévention contre les incendies, la détection automatique joue un rôle bien précis. Après avoir réalisé toutes les mesures appropriées pour une défense passive, on a recours à la défense active, qui s'effectue suivant trois phases successives :
- La détection, qui doit être la plus précoce possible ;
- La signalisation, rapide et contrôlée afin de ne pas donner lieu à de fausses alarmes ;
- L'intervention d'extinction et/ou circonscription avec évacuation des personnes présentes.
Par combustion on entend une réaction chimique entre deux substances avec production de chaleur. Une substance est normalement l'oxygène atmosphérique (COMBURANT), l'autre substance est constituée par un élément solide, liquide ou gazeux (COMBUSTIBLE).
II-3-1 –Définition
Le feu est une transformation (processus) physico-chimique qui se produit en présence
On peut représenter le feu avec un triangle dont les trois côtés sont :
ü COMBUSTIBLE,
ü COMBURANT ou oxygène,
ü TEMPÉRATURE ou chaleur ;
si l'un de ces éléments est absent, le feu ne peut pas exister.
Éléments de la combustion. Les actions indiquées en gras sont celles qui contrastent la diffusion de l'incendie.
Les systèmes d'extinction des incendies se basent sur des actions tendant à diminuer la température du combustible, en la portant ainsi au-dessous du point d'inflammabilité (action de refroidissement), ou à empêcher à l'air de poursuivre l'alimentation du feu (étouffement) ou à éloigner le combustible (extinction du feu par épuisement).
II-3-1 –Classes de feu
Classe A : Incendies de matériaux solides, combustibles, inflammables, et incandescents comme bois, charbons, papier, tissus, cuirs, caoutchouc et dérivés, déchets qui font de la braise et dont l'extinction présente des difficultés particulières.
Classe B : Incendies de matériaux liquides pour lesquels est nécessaire un effet de couverture et étouffement, comme alcools, solvants, huiles minérales, graisses, éthers, essences, etc.
Classe C : Incendies de matériaux gazeux inflammables comme hydrogène, méthane, acétylène, butane, éthylène, propylène, etc.
Classe D : Incendies de substances chimiques spontanément combustibles en présence d'air, réactives en présence d'eau ou mousse avec formation d'hydrogène et danger d'explosion.
Classe E : Incendies d'appareils électriques, transformateurs, alternateurs, interrupteurs, tableaux électriques et appareils électriques en général sous tension pour l'extinction desquels des agents électriquement non conducteurs sont nécessaires.
II.4. Installation de détection incendie
Une installation de détection incendie est généralement composée de :
- Des commandes (déclencheurs) manuels d’incendie
- Des détecteurs automatiques d’incendie
- Une centrale de détection incendie
- Des sirènes d’alarme incendie
II-4-1 – Centrale incendie
La centrale anti-incendie rassemble et élabore les signaux provenant des différents détecteurs, placés dans les zones à protéger ; elle sélectionne la zone en alarme et active les dispositifs de signalisation suivant un programme préétabli.
La centrale anti-incendie permet :
- Commander les signaleurs optiques ou bien sonores
- Piloter les systèmes automatiques d'extinction
- Envoyer le télé-signal aux pompiers
- Actionner les éventuelles portes coupe-feu,
- Déclencher les portes des sorties de
II-4-2 – Détecteurs automatiques
La détection incendie est assurée par des détecteurs automatiques.
Les différents types de détecteurs automatiques sont classés en fonction de la grandeur qui, en cas d'incendie, présente des variations sensibles par rapport aux conditions de normalité, on distingue parmi ceux-ci :
- Détecteurs de chaleur ou thermiques,
- Détecteurs de fumée,
- Détecteurs de
Le choix du type de détecteur le plus approprié à la protection d'un local doit tenir compte de différents paramètres :
- Type d'incendie supposé (feu couvant, feu ouvert)
- ü Protection étendue à toute la pièce ou localisée sur un seul objet
- ü Hauteur du local et risques présents dans celui-ci (caractéristiques ambiantes en général).