Cours d’introduction a l’electricite generale
SOMMAIRE
INTRODUCTION 4
ACTIVITES PREPARATOIRES 5
PREREQUIS 6
OBJECTIFS SPECIFIQUES-COMPETENCE 7
MATERIELS et PRODUITS 8
EXPERIENCES 9
PLAN 10
DEROULEMENT POSSIBLE 11
INTRODUCTION 11
I-NOTION DE CIRCUIT ELECTRIQUE
II-RELATIONS ENTRE LES ELEMENTS D’UN CIRCUIT
III-LES EFFETS DU COURANT ELECTRIQUE
IV-NATURE DU COURANT ELECTRIQUE
V-DANGERS ET MESURES DE SECURITE
EVALUATION 29
CONCLUSION 33
BIBLIOGRAPHIE 34
INTRODUCTION
Aujourd’hui, l’énergie électrique considérée comme une énergie propre est utilisée dans tous les pays pour faire fonctionner des secteurs vitaux comme l’industrie, les moyens de communication et les appareils dont se servent les hommes.
Au Sénégal, la société nationale d’électricité(SENELEC) qui a en charge la production et la distribution de l’électricité, procède très souvent à des délestages causant ainsi beaucoup de désagréments et d’appareils électroménagers endommagés chez les usagers. Les centrales électriques utilisent des produits dérivés du pétrole trop coûteux et tarissable à long terme ; beaucoup d’appareils comme les lampes à incandescence ne répondent plus aux normes de consommation visant à économiser l’énergie électrique.
Le Sénégal se trouve dans une zone géographique où le vent et le soleil sont disponibles pendant toute l’année. Nous gagnerions à nous inspirer du projet de plusieurs consortiums d’entreprises allemandes qui vont installer des milliers de kilomètres de panneaux solaires dans le désert du nord de l’Afrique pour produire de l’énergie thermique solaire à moindre coût et ravitailler ainsi toute l’Europe.
L’importance du secteur énergétique pour notre pays et les difficultés rencontrées par les structures chargées de sa production, nous autorisent à penser qu’il est important que les élèves comprennent les phénomènes électriques.
Dans le programme 2008, une partie traite de l’électricité et nous portons notre choix sur le thème : GENERALITES SUR LE COURANT ELECTRIQUE.
La fiche pédagogique qui est l’objet de ce travail se présente comme suit :
Nous donnons des activités préparatoires servant à une bonne préparation du cours par le professeur.
Dans une première étape nous présentons les prérequis et les objectifs spécifiques.
Dans une deuxième étape nous déclinons le plan de la leçon, les séquences d’enseignement-apprentissages et les traces écrites des élèves.
Enfin nous proposons des exercices d’évaluation en congruence avec les objectifs spécifiques visés.
Activités préparatoires
Nous débutons la conception de cette fiche en adoptant la démarche suivante :
1. Consultation du programme 2008,
2. Revue de la littérature traitant ce thème dans quelques manuels,
3. Visite au laboratoire de physique chimie pour connaitre le matériel disponible,
4. Echanges avec les collègues sur plan élaboré au préalable et sur les concepts clés de la leçon,
5. Consultation de quelques sites webographiques dans le but d’intégrer les T I C E dans nos activités d’enseignement-apprentissages avec nos élèves.
P 7 | GENERALITES SUR LE COURANT ELECTRIQUE | DUREE : 3 H | CLASSE : 2° S |
Prérequis: ils seront présentés sous forme d’un tableau à deux colonnes.
Dans la première colonne, nous donnons les énoncés des prérequis et dans la deuxième nous les classons selon les niveaux cognitif, psychomoteur et affectif.
On rappelle que les prérequis constituent un ensemble de connaissances que l’élève doit maitriser pour comprendre le cours du moment.
Avant de suivre cette leçon, les élèves devront être capable de : connaitre l’existence du courant électrique et son rôle dans la vie de tous les jours. avoir la notion de porteurs de charges. connaitre quelques exemples d’isolants (matériaux contenant des porteurs de charges liés). connaitre quelques exemples de conducteurs métalliques (matériaux contenant des porteurs de charges libres). reconnaitre les dégagements gazeux aux électrodes de l’électrolyseur (analyse de l’eau) | Spécifications |
Savoir | |
lier certains phénomènes (fonctionnement de lampes électriques, d’appareils électroménagers…au passage du courant électrique.) | Savoir faire théorique |
commander le passage du courant électrique grâce à un interrupteur «contact». | Savoir faire expérimental |
faire preuve de curiosité pour les phénomènes électriques. | Savoir être |
Objectifs spécifiques : ils sont présentés sous forme d’un tableau à deux colonnes dont l’une comporte les énoncés et l’autre les classifications en domaines taxonomiques.
On rappelle que les objectifs spécifiques doivent être centrés sur l’élève et expriment des comportements observables chez l’élève ayant suivi la leçon.
COMPETENCE : A la fin de ce chapitre, l’élève ayant acquis les savoirs, savoir-faire et savoir-être doit les intégrer en vue d’effectuer des montages électriques simples.
Matériel standard | Appareils de mesure | Produits | |
Générateurs | ?Source de tension réglable ? pile plate | ?milliampèremètre | ?électrolytes : (solution d’acide sulfurique, solution de sulfate de cuivre ; solution de dichromate de potassium) ?eau distillée |
Récepteurs | ?électrolyseur ?lampes | ||
Accessoires | ?Interrupteur ?fils de connexion ?aiguille aimantée ? lampe torche ? un matériau isolant ?un objet métallique ?tige en cuivre ?aimant ?vase poreux ?tube en U ?récipient contenant du mercure ?électrodes en graphite et en cuivre |
EXPERIENCES
Expériences à réaliser | Objectif de l’expérience | Phénomène à observer | Situation de l’expérience dans la leçon | Matériel | Produits |
Expérience d’EORSTED | Utiliser l’effet magnétique du courant | Déviation de l’aiguille aimantée | Les effets du courant électrique | ?Tige en cuivre ?Aiguille aimantée ?Générateur ?Interrupteur ?Fils de connexion ?Support du tige en cuivre | |
Electrolyse de l’eau | Utiliser l’effet chimique du courant | Dégagements de bulles aux électrodes | Les effets du courant électrique | ?Electrolyseur ?Générateur ?Fils de connexion ?Interrupteur | ?eau distillée |
Electrolyse : les transformations du cuivre | Application des effets chimiques du courant | Recouvrement de l’électrode graphite avec du cuivre et coloration en bleue de l’électrode en cuivre qui est rongée | Courant électrique dans les solutions | ?électrode en cuivre ?électrode en graphite ?générateur ?vase poreux ?fils de connexion ?récipient ?interrupteur | ?acide sulfurique ?solution de sulfate de cuivre |
Mise en évidence directe de la migration des ions dans un tube en U | Expliquer la nature du courant électrique dans les solutions électrolytiques | Migration des anions orangés vers l’anode et des cations bleus vers la cathode | Courant électrique dans les solutions | ?tube en U ?électrodes en graphite ?générateur ?fils de connexion | ?solution de dichromate de potassium solution de ?sulfate de cuivre |
PLAN
INTRODUCTION
I NOTION DE CIRCUIT ELECTRIQUE
I-1 EXEMPLE DE CIRCUIT ELECTRIQUE SIMPLE
I-2 ELEMENTS DU CIRCUIT ELECTRIQUE
I-3 LES SYMBOLES NORMALISES
I-4 SCHEMA D’UN CIRCUIT ELECTRIQUE
I-5 CONDUCTEURS ET ISOLANTS ELECTRIQUES
II RELATIONS ENTRE LES ELEMENTS D’UN CIRCUIT
II-1 CIRCUIT SERIE
II-2 CIRCUIT EN PARALLELE (OU EN DERIVATION)
II-3 INCONVENIENTS ET AVANTAGES
II-4 ETUDE D’UN EXEMPLE DE CIRCUIT ELECTRIQUE : L’INSTALLATION ELECTRIQUE D’UNE MAISON
III LES EFFETS DU COURANT ELECTRIQUE III-1 LES EFFETS CALORIFIQUES ET LUMINEUX
III-2 EFFET CHIMIQUE
III-3 EFFET MAGNETIQUE
IV NATURE DU COURANT ELECTRIQUE
IV-1 CONDUCTEURS METALLIQUES
IV-2 COURANT ELECTRIQUE DANS LES SOLUTIONS
V DANGERS ET MESURES DE SECURITE
V-1 DANGERS
V-2 MESURES DE SECURITE
GENERALITES SUR LE COURANT ELECTRIQUE
TIMING | DEROULEMENT POSSIBLE | TRACES ECRITES DES ELEVES |
10mn 10mn | Approche introductive Dans l’étude des phénomènes d’électrisation, nous avions donné un exemple d’électricité naturelle : la foudre. . Question : Au Sénégal, quelle est la société nationale qui s’occupe de la production et de la distribution de l’électricité? Réponse attendue : La SENELEC Question : A quoi sert cette électricité ? Réponse attendue : faire fonctionner les appareils électriques. Donner des exemples d’appareils électriques. Portables, téléviseurs, réfrigérateurs,… Comment faire fonctionner ces appareils avec le courant électrique, quels sont les effets du courant électrique et la nature du courant électrique ? Nous allons essayer de trouver des réponses à ces questions dans le chapitre intitulé : généralités sur le courant électrique. QUESTION : Présenter un fil, une pile, une lampe. Comment faire pour allumer la lampe ? Faire le schéma au tableau et expliquer aux élèves que lampe torche fonctionne selon le même principe. ?expliquer les différences au niveau des pôles (bornes) de la pile. ?Identifier les éléments du circuit. Donner les symboles électriques et demander aux élèves de réaliser le circuit électrique simple précédant (lampe torche). Leur préciser que ces symboles sont valables partout ? on obtient des schémas normalisés. | I - NOTION DE CIRCUIT ELECTRIQUE I-1 EXEMPLE DE CIRCUIT ELECTRIQUE SIMPLE Fil ?Lampe ?Pile La figure 1 montre la réalisation d’un circuit électrique simple I-2 ELEMENTS DU CIRCUIT ELECTRIQUE Un circuit électrique est une suite ininterrompue qui comprend les éléments suivants : UN GENERATEUR (G) : C’est un appareil électrique qui fournit le courant électrique (pile, accumulateurs, dynamo, panneaux solaires,…) Exemple de la pile : Elle possède deux bornes différenciées : l’une positive (petite languette) et l’autre négative (languette longue). UNE LAMPE (L) : c’est l’appareil qu’il faut faire fonctionner. Elle reçoit le courant électrique (c’est un récepteur). C’est elle qui nous permet de vérifier le passage du courant dans le circuit. Les différents éléments sont reliés les uns aux autres par des fils de connexion. UN INTERRUPTEUR(K) : il commande le passage du courant dans le circuit. Chaque élément du circuit comporte deux bornes : ce sont des dipôles. |
TIMING | DEROULEMENT POSSIBLE | TRACES ECRITES DES ELEVES |
10mn | I-4 SCHEMA D’UN CIRCUIT ELECTRIQUE Circuit fermé Circuit ouvert G Lampe grillée Circuit ouvert Figure 6 Remarques : un circuit électrique peut avoir deux comportements. Lorsque le circuit présente une ouverture au niveau de l’interrupteur ou si la lampe est grillée, le courant ne circule pas et la lampe ne s’allume pas. Le circuit est dit ouvert. Lorsque le circuit ne présente aucune ouverture au niveau de l’interrupteur, ni au niveau de la lampe, ni ailleurs, on dit que le circuit est fermé. Le courant circule et la lampe s’allume. |
15mn 10mn | Introduction conducteurs etisolants. ? on représente le circuit ouvert ci-contre au tableau. ? on réalise le montage. ? on insère entre les points A et B du circuit successivement un objet métallique, une mine de crayon, un objet en bois, en plastique, du papier, … ? on relève les observations. Introduction d’un circuit ensérie Présenter le matériel 4 fils de connexion Un générateur de courant Deux lampes Un interrupteur Question : Est-il possible de réaliser un montage pour allumer les deux lampes ? On ne fermera l’interrupteur qu’après vérification du montage réalisé par les élèves. | I-5 CONDUCTEURS ET ISOLANTS ELECTRIQUES G A L1 B Figure 7 La lampe s’allume lorsqu’on insère l’objet métallique et la mine de crayon. Ces objets laissent passer le courant électrique : ce sont des conducteurs électriques. Exemples : les métaux, le corps humain… La lampe est éteinte pour le bois, le plastique et le papier. Ces objets ne laissent pas passer le courant électrique : ce sont des isolants électriques. Exemples : le plastique, le caoutchouc… II RELATIONS ENTRE LES ELEMENTS D’UN CIRCUIT II-1 CIRCUIT EN SERIE Figure 8 L1, L2, L3 sont en série. Si les éléments du circuit sont disposés les uns à la suite des autres comme le montre la figure-ci-dessous, alors le circuit est appelé circuit en série. |
10mn 10mn | Introduction d’un circuitparallèle(ou en dérivation). ? on part d’un circuit simple comportant un générateur, une lampe et un interrupteur. Figure 9 ?aux deux bornes du générateur, on branche une autre lampe. Les deux lampes s’allument Figure 11 Exemples d’utilisations decircuits en dérivation: ?électrification des maisons, circuit d’une bicyclette. ?Il y a deux points communs aux deux lampes et au générateur, on a réalisé un circuit en parallèle. Introduction avantages et inconvénients ? considérer un circuit série comportant deux lampes ?remplacer l’une des lampes par une lampe grillée Constat : l’autre lampe ne s’allume pas, donc le courant ne passe pas (on ne peut installer un circuit série pour l’électrification | II-2 CIRCUIT EN DERIVATION Figure 10 L1, L2, L3, sont en dérivation. Si les lampes L1, L2 et L3 sont disposées sur trois branches comme le montre la figure cidessous, alors les trois lampes sont branchées en dérivation. Ce type de circuit est toujours utilisé dans les installations domestiques. II-3 INCONVENIENTS ET AVANTAGES Dans un circuit série, il suffit qu’un seul élément soit en mauvais état pour que les autres éléments du circuit cessent de fonctionner ; tandis que dans un circuit en dérivation, les autres éléments du circuit continuent de fonctionner lorsqu’un élément est en mauvais état. |
15mn | d’une maison car dés qu’une des lampes est grillée, toutes les autres lampes sont éteintes. Considérer un circuit parallèle comportant deux lampes. ?remplacer une lampe par une lampe grillée. Constat : l’autre lampe s’allume, donc le courant passe. Donc, il est plus commode de réaliser des circuits en parallèle dans les maisons. Remarques complémentaires : Dans le circuit en série, les lampes sont moins éclairées et la consommation énergétique est réduite. Par contre dans les circuits en parallèle, les lampes sont beaucoup plus éclairées et la consommation énergétique est beaucoup plus importante. Sur la figure ci-après, nous avons schématisé l’installation électrique d’une maison. La ligne de la senelec arrive au compteur de l’habitation. Le fil neutre est relié à la terre(T). Le fil neutre et le fil de phase relient le compteur au disjoncteur D. Du disjoncteur partent plusieurs lignes de distribution qui passent par le tableau de répartition R. Ces lignes sont branchées en dérivation sur la ligne d’arrivée ; chacune d’elles est protégée par un fusible F obligatoirement placé sur le fil de phase. Sur chaque ligne de répartition sont branchés, toujours en dérivation, des prises de courant, des appareils ménagers, des lampes… | II-4 ETUDE D’UN EXEMPLE DE CIRCUIT :L’INSTALLATION ELECTRIQUE D’UNE MAISON (voir document annexe) |
est enfouie
III-LES EFFETS DU COURANT ELECTRIQUE
III-1 EFFETS CALORIFIQUE
ET LUMINEUX
deux tiges
Observations :
? la lampe s’allume et s’échauffe légèrement
Interprétations :
L’effet calorifique : c’est l’échauffement des appareils traversés par le courant électrique.
Exemple : échauffement de la lampe.
L’effet lumineux : c’est la production de lumière par certains appareils tels que les tubes luminescents, les lampes…
III-2 L’EFFET CHIMIQUE
Observations :
? il se dégage des bulles de gaz aux électrodes (dihydrogène à la cathode 2V et dioxygène à l’anode 1V)
Interprétation :
? l’effet chimique est l’apparition de transformations chimiques dues au passage du courant électrique.
Exemple : décomposition de l’eau en dihydrogène et en dioxygène dans l’électrolyseur.
10mn 5mn | ? Présentation du tube de Crookes Un tube de Crookes est une ampoule dans laquelle on a fait un vide assez poussé. Ce tube contient deux tiges métalliques A et C appelées électrodes ; sur C est fixé un petit disque. Les électrodes sont reliées à un générateur (de haute tension) ; l’électrode C à la borne négative et l’anode A à la borne positive. Face à l’électrode C, le verre s’illumine. Si le tube contient un écran fluorescent placé longitudinalement, une trace lumineuse apparait sur celui-ci. L’électrode C émet desélectrons qui se propagent en ligne droite dans le vide de l’ampoule. Le choc des électrons sur le verre ou sur la peinture fluorescente provoque une émission de lumière qui permet de les visualiser. Ces électrons en mouvement constituent un faisceaud’électrons. ?Faire le schéma du tube de Crookes au tableau | III-3 L’EFFET MAGNETIQUE Observation : ? l’aiguille qui était parallèle au fil dévie Interprétation : ? la déviation de l’aiguille aimantée correspond à l’effet magnétique, on l’utilise en électricité pour la fabrication d’appareils de mesure à aiguille. IV NATURE DU COURANT ELECTRIQUE IV-1 CONDUCTEURS METALLIQUES IV-1-a EXPERIENCE DU TUBE DECROOKES : déviation d’un faisceaud’électrons par action magnétique Figure 13 Grâce au tube de Crookes, on peut extraire des électrons d’une électrode métallique et de les projeter en un faisceau. |
10mn | ? Présentation d’une boussoleet d’un aimant usuel Une boussole est constituée par une aiguille aimantée. L’extrémité qui indique le pole nord magnétique est appelée pole nord, l’autre pole sud. Un aimant usuel possède deux pôles : ? un pole nord qui repousse le pole nord de la boussole ; ?un pole sud qui attire le pole nord de la boussole. . | Observations ?lorsqu’on approche le pole sud d’un aimant du faisceau d’électrons d’un tube de Crookes, le faisceau est dévié. ?lorsqu’on retourne l’aimant ; la déviation du faisceau est opposée. Figure 14 Figure 15 |
d’une boule
Matériels
• Lampe
• Générateur
• Tige en cuivre
• Interrupteur Observation : l’aimant est sans action sur la
• Aimant
• Récipient contenant du mercure
Protocole expérimental
Réalisons le circuit dont le
5mn | sud de l’aimant vers l’avant), le fil AB est repoussé vers la droite quand le courant passe. ?ouvrons l’interrupteur : l’aimant est sans action sur le fil AB lorsque le courant électrique ne passe pas. Interprétations ?un aimant agit sur des porteurs de charge en mouvement, donc on peut penser que des porteurs de charge circulent dans le fil AB. Conclusion : Les seuls porteurs de charge non liés étant des électrons, nous sommes conduits à penser que ceux-ci sont déviés par l’aimant ; ne pouvant pas sortir du fil de cuivre, ils lui transmettent l’action qu’ils subissent. observations ?Pour une même position de l’aimant (figures 15 et 17), la déviation du faisceau d’électrons dans le tube de Crookes et celle du fil AB se font dans le même sens. Interprétation Nous pouvons donc conclure qu’un courant d’électrons circule dans le fil de A vers B. Dans les autres éléments métalliques du circuit, les électrons porteurs de charges négatives, circulent en sortant du pole négatif du générateur pour rejoindre, à travers le circuit conducteur, le pole positif du générateur. Observation ?si nous inversons les branchements aux pôles du générateur, l’aimant conservant la même position, le fil AB subit | . Dans un métal, le courant se traduit par un déplacement ordonné d’électrons IV-1-d SENS CONVENTIONNEL COURANT ELECTRIQUE | DU |
5mn | une déviation au sens opposé, comme le faisceau d’électrons du tube de Crookes retourné (C en bas, A en haut). Interprétation : ?le déplacement des électrons a changé de sens. Ceux-ci circulent dans le fil AB de B vers A, mais sortent toujours du pole négatif du générateur. Au sens de déplacement des électrons est attaché un sens conventionnel du courant électrique, fixé par Ampère, il est opposé à celui des électrons. ?présentation du matériel • Interrupteur • générateur • milliampèremètre • deux tiges en cuivre • eau distillée • cristaux de sulfate de cuivre | Dans un circuit électrique, le courant sort par convention par la borne + du générateur et entre par la borne ?. Dans une chaine conductrice métallique, ce courant est un déplacement d’électrons dans le sens opposé au sens conventionnel. IV-2 COURANT ELECTRIQUE DANS LES SOLUTIONS IV-2-a EXEMPLE DE SOLUTION CONDUCTRICE : LE SULFATE DE CUIVRE ?expérience On réalise le circuit suivant Figure 18 |
Question : Du cuivre se dépose sur la cathode, et du cuivre disparait à l’anode. S’agit-il d’un simple transport de cuivre d’une électrode sur l’autre | Première étape : Le récipient contient de l’eau distillée. Le courant électrique est très faible lorsqu’on ferme l’interrupteur. Interprétation : L’eau distillée est mauvaise conductrice de l’électricité. Deuxième étape : On ajoute quelques cristaux de sulfate de cuivre dans cette eau distillée. Après dissolution, la solution est bleue et le courant électrique à travers le circuit est beaucoup plus intense. Interprétation : La solution de sulfate de cuivre est conductrice. IV-2-b ELECTROLYSE DE LA SOLUTION DE SULFATE DE CUIVRE Poursuivons l’expérience précédente au bout de quelques minutes. Observations : ?on observe un dépôt de cuivre rouge orangé sur l’électrode reliée à la borne négative du générateur ; ?l’électrode reliée à la borne positive est rongée ; ?la solution n’a pas changé de couleur. Figure 19 |
10mn | ou d’un autre phénomène ? L’expérience suivante va nous aider à comprendre. Montage Utilisons une cathode en graphite et une anode en cuivre. Séparons les zones autour des deux électrodes par un vase poreux. Ce vase contient la solution de sulfate de cuivre dans laquelle plonge l’électrode en graphite. L’électrode en cuivre est placée dans l’autre compartiment qui contient une solution conductrice incolore, par exemple une solution d’acide sulfurique très diluée. Observations : ?quand l’interrupteur est ouvert, rien ne se produit, ?lorsqu’il est fermé, l’aiguille dévie, ?au bout de quelques minutes, on observe : • un dépôt de cuivre sur l’électrode en graphite (cathode) • une coloration bleue autour de l’électrode en cuivre qui est rongée • une teinte plus pale de la solution de sulfate de cuivre placée dans le vase poreux. Interprétations : ? le vase poreux permet donc le passage du courant électrique. ? le cuivre qui se dépose sur l’électrode en graphite ne peut provenir que de la solution de sulfate de cuivre contenue dans le vase poreux. Cette solution ne contient pas d’atomes de cuivre, | Interprétation : • le courant électrique traversant la solution conductrice produit des réactions chimiques aux électrodes. Remarque : l’ensemble de ces réactions caractérisent l’électrolyse. IV-2-c LESTRANSFORMATIONS DU CUIVRE Figure 20 |
10mn | mais des ions cuivre. L’ion cuivre provient d’un atome de cuivre qui a perdu deux électrons (deux charges négatives). L’atome de cuivre est neutre. L’ion cuivre porte donc deux charges positives non compensées ; on le note Cu2+. Les ions cuivre donnent à la solution de sulfate de cuivre sa couleur bleue. Comment les ionscuivre se transformentils en atomes de cuivresur la cathode engraphite ? Les ions positifs Cu2+ sont attirés par la cathode en graphite reliée à la borne négative du générateur. Lorsqu’un de ces ions touche cette électrode, il se combine à deux électrons pour donner un atome de cuivre neutre. A la cathode On schématise la réaction chimique qui a lieu au niveau de cette électrode par l’équation : Cu2+ + 2e- Cu Les ions cuivre disparaissent autour de l’électrode en graphite, la solution de sulfate de cuivre devient plus pale. D’où provient lacoloration bleue auvoisinage de l’anode encuivre ? Elle due à des ions cuivre Cu2+. Ces ions qui n’étaient pas dans la solution incolore d’acide sulfurique, ne peuvent provenir que de l’électrode en cuivre. Des atomes de cuivre de cette |
5mn | électrode perdent donc deux électrons pour se transformer en ion Cu2+ selon l’équation : Cu Cu2+ + 2e- Les électrons libérés partent vers la borne + du générateur. A l’anode : On schématise la réaction chimique qui a lieu par l’équation : Cu Cu2+ + 2e- Protocole expérimental Introduisons dans un tube en U une solution aqueuse de bichromate de potassium (2K+ + Cr2O72-) et de sulfate de cuivre II (Cu2+ + SO42-). Versons lentement, de part et d’autre, une solution conductrice incolore afin d’observer la migration des ions. Relions les électrodes de graphite à un générateur. Remarque : Les ions bichromates, dans l’eau, sont orangés ; les ions Cu2+ sont bleus en présence d’eau. Les ions sulfates et potassium sont incolores. Observations : Les anions orangés Cr2O72- se dirigent vers l’anode tandis que les cations bleus Cu2+ vont vers la cathode. Ces phénomènes s’inversent si les branchements aux bornes du générateur sont inversés. | Lorsque le courant passe dans une solution de sulfate de cuivre, des réactions chimiques se produisent aux électrodes ; c’est le phénomène d’électrolyse. Les atomes de cuivre de l’anode (électrode d’entrée du courant) se transforment en ions cuivre Cu2+ selon la réaction : Cu Cu2+ + 2e- Les ions Cu2+ présents dans la solution se transforment en atomes de cuivre sur la cathode, selon la réaction ; Cu2+ + 2e- Cu . IV-2-d MISE EN EVIDENCE DIRECTE DE LA MIGRATION DES IONS
Conclusion : Dans un électrolyte, le courant électrique se traduit par la double migration des ions de la solution qui sont les porteurs de charge. Les cations, chargés positivement, circulent dans le sens conventionnel du courant ; les anions, chargés négativement, circulent dans le sens inverse. Aucun électron ne traverse la solution ; ceux-ci circulent dans le circuit métallique extérieur à l’électrolyseur, en sens inverse du courant, partant de l’anode A pour arriver sur la cathode C. |
10mn | V- DANGERS ET MESURES DE SECURITE V-1 DANGERS V-1-a DANGER POUR LES PERSONNES : l’électrocution Le corps humain est mauvais conducteur. Cependant, l’intensité qui le traverse peut atteindre une valeur dangereuse. V-1-b DANGER POUR LES BIENS :l’incendie un court-circuit se produit quand la phase entre en contact avec le neutre ou avec la terre. La brusque augmentation d’intensité dans les conducteurs peut les porter à l’incandescence, et provoquer un incendie. Si un trop grand nombre d’appareils électriques sont branchés sur la même prise, l’intensité dans les fils d’alimentation devient trop grande : on dit qu’il y a surintensité. L’isolant peut se détériorer par échauffement, et provoquer un court-circuit. V-2 MESURES DE SECURITE V-2-a PROTECTION DESPERSONNES La prise de terre : la mise à la terre ou prise de terre consiste à connecter les carcasses métalliques des appareils à la terre, par l’intermédiaire d’un câble dont l’extrémité est soudée à un pieu ou à une grille enfouie dans le sol. Si un contact accidentel se produit entre un fil de phase et la carcasse, la prise de terre évacue vers le sol une partie du courant. Si la foudre s’abat sur les fils électriques, la prise de terre permet aux charges électriques de s’évacuer vers le sol. Le disjoncteur différentiel : la prise de terre n’est une protection efficace que parce qu’elle est complétée par l’installation d’un disjoncteur différentiel : lorsqu’un courant de fuite accidentel se produit, il apparait une différence entre l’intensité dans le fil de phase et l’intensité dans le fil neutre. Dés que le disjoncteur différentiel détecte cette différence, il ouvre le circuit général pour | |
limiter la durée de l’incident. V-2-b PROTECTION DES MATERIELS Le fusible : Le fusible, ou coupe-circuit à fusible, fond et ouvre le circuit si l’intensité qui le traverse est supérieure à une certaine valeur : c’est le calibre du fusible que l’on choisit en fonction de l’usage de la ligne. Les fusibles doivent être installés sur les fils de phase au départ des lignes. Le disjoncteur à maximum de courant : Il suit immédiatement le compteur électrique, en tête de l’installation, et permet de couper le passage du courant électrique dans l’installation électrique : ?manuellement, pour intervenir sur le circuit dans le cas d’une réparation ; ?automatiquement, si, par suite d’une surcharge de la ligne ou d’un court-circuit, l’intensité du courant dépasse la valeur maximale permise (intensité de rupture). |
EVALUATION
EXERCICE 1
Je complète
a) Le courant électrique dans un métal est du à un déplacement……………………………..
b) Le verre ne conduit pas le courant électrique : c’est un………………………………………..
c) La circulation des électrons dans un circuit est assurée par un………………………………
d) A l’extérieur du générateur, le courant va de la borne…………..vers la borne………….
e) Le sens de déplacement des électrons est…………….au sens conventionnel du courant.
EXERCICE 2
On veut cuivrer une casserole en fer.
Lequel des deux montages ci-dessous choisissez-vous ?
Quel ion doit contenir la solution ?
Montage 1 Montage 2
C’est l’ion Cu2+ qui est contenue dans la solution.
EXERCICE 3
Voici une énumération des moyens de protection de l’installation électrique :
1) disjoncteur différentiel ;
2) coupe circuit à fusible ;
3) prise de terre
4) disjoncteur à maximum d’intensité.
Associez à chaque élément son rôle protecteur :
a) limiter la durée de surintensité ;
b) détecter un courant de fuite ;
c) permettre au courant de fuite de s’écouler vers le sol ;
d) limiter la durée d’un court-circuit.
EXERCICE 4
1) Faites le schéma d’un circuit électrique en série avec les éléments suivants :
lampe ; interrupteur ; électrolyseur et générateur.
2) Quel est le type de circuit dans l’installation électrique d’une habitation ?
Quels sont les avantages de ce type de circuit ?
CORRECTION DES EXERCICES
EXERCICE 1
Le courant électrique dans un métal est du à un déplacement ordonné d’électrons.
Le verre ne conduit pas le courant électrique : c’est un isolant.
La circulation des électrons dans un circuit est assurée par un générateur.
a) A l’extérieur du générateur, le courant va de la borne positive vers la borne négative.
b) Le sens de déplacement des électrons est contraire au sens conventionnel du courant.
EXERCICE 2
Les ions Cu2+ présents dans la solution se transforment en atomes de cuivre sur la cathode, selon la réaction :
Cu2+ + 2 e- Cu ; en choisissant le montage 1, on a un dépôt de cuivre sur la casserole (cathode).
EXERCICE 3
1) d ) 2) a ) 3) c )
4) b )
|
EXERCICE 4
1)
2) le circuit en dérivation est le type de circuit utilisé dans les habitations.
Lorsque l’une des lampes est grillée ou l’un des récepteurs ne fonctionne plus, les autres appareils électriques continuent de fonctionner.
CONCLUSION :
Durant tout le processus de préparation de cette fiche pédagogique, nous nous sommes efforcés d’élaborer des séquences d’enseignement-apprentissages qui gravitent autour de l’élève. Pour mieux étayer la nature du courant électrique en termes de déplacement ordonné de porteurs de charge dans les conducteurs métalliques et dans les solutions électrolytiques, nous proposons une séance de simulation par ordinateur en utilisant un document gravé sur une disquette que nous mettons à la disposition des collègues élèves professeurs.
La partie de cette fiche pédagogique traitant des mesures de sécurité face aux dangers du courant de secteur est essentiellement théorique et nous estimons qu’elle ne répond guère au souci d’une centralité des activités d’enseignement-apprentissage autour de l’apprenant. Nous fondons beaucoup d’espoir sur les générations futures d’élèves professeurs qui ne manqueront pas de tirer profit de ce travail et de l’améliorer.
BIBLIOGRAPHIE
• DURANDEAU et alliés (1989), SCIENCES PHYSIQUES 4e, HACHETTE, PARIS.
• CHIROUZE ,J.P. et alliés (1994), SCIENCES PHYSIQUES 3e, ARMAN COLIN, PARIS.
• BAUTRANT,R. et alliés (1985), SCIENCES PHYSIQUES seconde, HACHETTE, PARIS.
• PROGAMME OFFICIEL SENEGALAIS 2008