Les enjeux de la nouvelle economie industrielle
Les enjeux de la nouvelle économie industrielle
INTRODUCTION
Il existe depuis longtemps un contraste entre les modèles théoriques de la concurrence et la manière dont celle-ci est vécue par les acteurs de la vie économique. Le contraste n'a fait que s'amplifier au cours du temps et a heureusement fini par conduire à de nouvelles analyses qui s'efforcent de réconcilier les deux perspectives. Un des principaux mérites de la «nouvelle économie industrielle» est d'avoir substantiellement contribué à cette réconciliation. En guise d'introduction au présent article, il est utile de souligner que la problématique n'a pas échappé aux spécialistes de l'histoire économique. Les travaux de F. Braudel ont été particulièrement explicites en la matière. Dans sa monumentale étude, Civilisation matérielle, Économie et Capitalisme, (1979)1 , cet auteur distingue trois stades dans l'évolution de nos économies, stades qui se chevauchent partiellement. En premier lieu, se situe la «vie matérielle» basée sur l'habitude et la routine, et dans laquelle les hommes subissent les déterminismes biologiques et démographiques.
L'économie se caractérise par la subsistance, l'autoçonsommation de la famille ou du village, et ses principaux régulateurs sont les disettes, les famines, les guerres, et les maladies.
De nombreuses sociétés, dites en voie de développement, sont encore aujourd'hui immergées dans cet immense royaume du quotidien et du routinier, «ce grand absent de l'histoire». À un second stade, intervient le marché. On passe de la valeur d'usage à la valeur d'échange. Les mécanismes transparents de la concurrence assurent la liaison entre production et consommation et s'expriment dans les multiples échanges quotidiens, trafics locaux, foires et bourses. Entre les XVe et XVIIIe siècles, le rôle de ces rouages n'a cessé de s'élargir en Europe. La main invisible d'Adam Smith assure l'autorégulation, ajuste l'offre et la demande et amène chacun à s'adapter le mieux possible aux conditions données du marché.
Mais les germes du troisième étage, à savoir le capitalisme, existent également à cette époque. Pour Braudel, le capitalisme est fondé sur les accumulations de résultats passés, utilisables et utilisés pour contrôler le fonctionnement des marchés. En contraste avec les échanges quotidiens dont chacun connaît à 1 ' avance les tenants et aboutissants et dont on peut supputer à peu près les bénéfices toujours mesurés, le système capitaliste repose sur mille moyens de manipuler le jeu par le maniement du crédit, le change des monnaies, la supériorité de l'information, de l'intelligence et de la culture. «Que les capitalistes aient à leur disposition des monopoles ou simplement la puissance nécessaire pour effacer neuf fois sur dix la concurrence, qui en douterait ?» écrit Braudel (1977, p. 61). Sont ainsi contrastés deux types ou deux schémas d'activité, le marché et les relations capitalistes, et ce ne sont ni les mêmes agents ni les mêmes mécanismes qui les régissent. Privilège du petit nombre, le capitalisme se situe à la hauteur des Bardi, des Jacques Coeur, des Jakob Fugger, des John Law ou des Necker (op. cit. p. 66). Ces acteurs ont été capables de changer au loin des secteurs entiers de l'économie européenne, voire mondiale. Ils «faussent l'échange à leur profit, bousculent l'ordre établi... Ils créent des anomalies et des turbulences» (Braudel, 1979, Tome I, p. 8).2
C'est à la lumière d'une telle perspective historique qu'il me parait utile d'analyser les nouvelles recherches en économie industrielle. On y retrouve en effet, sous la forme d'un débat ouvert, le point de vue de ceux qui privilégient la vision d'une adaptation «naturelle» et socialement efficace de l'industrie aux conditions données du marché et l'approche de ceux qui placent au centre de l'analyse les stratégies destinées à contrôler et à transformer ces conditions.
Dans une première section, je rappelerai brièvement les caractéristiques de l'économie industrielle traditionnelle et ses limites. La seconde section portera sur la nouvelle économie industrielle et les enjeux qu'elle véhicule. Quant à la troisième section, elle dégagera certaines implications des sections précédentes, pour la politique industrielle.
I. L'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE TRADITIONNELLE
Analyser un marché, soit du point de vue d'une entreprise qui y opère (ou qui envisage d'y entrer), soit du point de vue des pouvoirs publics, requiert sa caractérisation. L'objet principal des travaux d'économie industrielle a précisément été de fournir cette caractérisation en recourant au schéma qui relie les structures du marché, les comportements que les agents économiques y adoptent, et les performances qui en résultent. Qu'il s'agisse d'un dirigeant d'entreprise, d'une autorité publique responsable de la politique antitrust ou de la politique industrielle, les questions de base sont semblables. Au niveau des structures de marché, ils s'interrogent sur le nombre de concurrents existant dans ce marché et sur la distribution des parts d'activité, sur les conditions plus ou moins sévères d'entrée et de sortie, sur la standardisation du produit et sa proximité vis-à-vis de biens substituts, sur l'interdépendance existant vis-à-vis de l'amont et de l'aval de 1 ' activité, sur la qualité de 1 ' information détenue par les participants et 1 ' importance des risques rencontrés. En ce qui concerne les comportements, ils devront déterminer le rôle respectif des politiques de prix et de non-prix, le niveau de coopération établi au cours du temps entre les agents, l'usage des stratégies de différenciation et de diversification. Enfin, l'examen des performances, qu'il s'agisse de l'allocation des ressources ou de la profitabilité observée permettra d'apprécier les résultats obtenus.
Une telle étude des structures, comportements et performances devrait alors permettre de répondre à une question fondamentale: quelle est la nature de la concurrence existant dans ce marché ? Bien entendu la portée de la question diffère selon celui qui la pose. Dans la perspective des pouvoirs publics, l'intention est de déterminer si les forces spontanées de la concurrence caractérisant le marché en question conduisent ou non à une allocation efficace des ressources et à des distributions socialement acceptables. Du point de vue de l'entreprise, il importe au contraire de savoir si sa position relative actuelle ou potentielle, est suffisamment différenciée, protégée, «imparfaite», pour en retirer un profit substantiel. Les multiples travaux d'économie industrielle ont en la matière fourni une grille utile, permettant d'identifier et de classer certains phénomènes concurrentiels complexes de notre société industrielle. Ils ont apporté aux fameuses «boîtes vides» de l'analyse microéconomique traditionnelle un peu de substance. Néanmoins la grande majorité des auteurs ont, jusqu'aux années 60, utilisé une optique dangereusement réductrice.
Deux limites au moins méritent d'être soulignées, l'une au niveau théorique et l'autre au niveau empirique. Sur le plan théorique, le souci de situer l'analyse dans le contexte d'un modèle microéconomique précis a été le plus souvent absent et le type d'interdépendance oligopolistique a été rarement explicité. L'accent est au contraire placé sur la description des structures du marché et sur leurs liens directs avec les performances réalisées. Le rôle des comportements est minimisé dans la mesure où les entreprises sont supposées poursuivre le même objectif et s'adapter plus ou moins passivement aux conditions de leur environnement industriel.
Selon cette perspective, l'économie industrielle devient un circuit au sein duquel le changement est traité comme exogène au système et où comportements et performances sont considérés comme structurellement déterminés. C'est aussi un système statique (ou au mieux, de statique comparative) qui ne prend pas en compte le fait que la concurrence correspond à un processus évolutif et historique avec des possibilités de rétroaction, allant par exemple des performances vers les comportements et des comportements vers certaines structures qui deviennent ainsi endogènes.
Au niveau empirique, deux types d'études caractérisent l'optique traditionnelle. En premier lieu, les analyses de cas, particulièrement prolifiques dans les années 60, ont apporté une connaissance approfondie de certaines industries telles celles de l'acier, du pétrole, de l'automobile. La prise en compte des aspects qualitatifs a éclairé toute la complexité de la réalité industrielle, tandis que les mesures quantitatives, tel le degré de concentration ou les taux de profit, donnaient des indicateurs synthétiques simples de la situation observée. Néanmoins, l'espoir de dégager, à partir de ces multiples cas, un schéma général susceptible d'exploitation n'a guère été rencontré.
Après les années 60, les études économétriques se sont alors multipliées et se sont efforcées de dépasser cette limite en trouvant des liens statistiquement significatifs entre certaines mesures de performance, notamment le taux de profit, et un ensemble d'indicateurs des structures de marché, en particulier le degré de concentration. Ces analyses de régression ont été effectuées à partir de données en coupe instantanée sur un échantillon d'industries. Il s'agit essentiellement de tester des propositions simples, susceptibles, à nouveau, de s'appliquer à tous les marchés, comme par exemple l'existence d'une relation linéaire entre degré de concentration et niveau de profitabilité industrielle. Mais les arguments théoriques utilisés pour inclure ou exclure de la liste des variables «explicatives» de la performance, tel ou tel aspect structurel, sont le plus souvent ad hoc, sans référence précise à un modèle sous-jacent dont l'équation testée serait la forme réduite.
Les faiblesses évidentes de cette approche ne doivent cependant pas faire oublier que c'est souvent sous la pression des questions posées par ces travaux appliqués d'économie industrielle que les théoriciens ont été peu à peu amenés à abandonner les fondements rassurants des modèles traditionnels et à donner une place à des concepts et des perspectives qu'ils n'avaient pas découverts. En outre, il faut rappeler que plusieurs chercheurs en économie industrielle ont eu conscience des limites que j'ai évoquées et ont eux-mêmes enrichi la théorie microéconomique du moment, en y incorporant de nouvelles hypothèses de comportement. Comme nous le verrons, c'est notamment le cas de la théorie du prix-limite et de la théorie organisationnelle de la firme. Il reste qu'au cours des dernières années, un important renouvellement de ces approches traditionnelles s'est manifesté, aboutissant à ce que certains n'hésitent pas à appeler une «nouvelle économie industrielle» (Schmalensee, 1982). À travers des travaux tels que ceux de Baumol, Dixit, Schmalensee, Spence ou von Weizsàcker, les caractéristiques de cette nouvelle économie industrielle peuvent être précisées.
II. CARACTÉRISTIQUES DE LA NOUVELLE ÉCONOMIE INDUSTRIELLE
Ce qu'il est convenu d'appeler la «nouvelle économie industrielle» comporte des aspects méthodologiques novateurs mais en outre relance, à partir d'analyses plus techniques, l'éternel débat entre ceux qui voient dans nos économies industrielles, une adaptation efficace à des conditions technologiques externes et ceux qui y lisent les jeux complexes du pouvoir et de la domination économique.
a) Aspects méthodologiques
Par rapport aux études antérieures, les travaux récents font une utilisation croissante des outils de la microéconomie, des modèles de la concurrence imparfaite et des notions de la théorie des jeux. Dépassant les cas extrêmes de la concurrence parfaite et du monopole, les concepts de solution se multiplient, qu'il s'agisse d'une situation de prix meneur à la Stackelberg, d'un équilibre de Cournot-Nash ou d'un état de concurrence monopolistique. Les jeux coopératifs sont aussi bien utilisés que les modèles de jeux non-coopératifs, pour expliquer les interdépendances oligopolistiques.
En outre, une dynamique des structures industrielles se substitue aux approches statiques. Dans les années 40, J. Schumpeter (1951) soulignait déjà le cadre intertemporel dans lequel se situe le processus concurrentiel. «La meilleure manière d'avoir une idée réaliste de la stratégie industrielle, écrivait-il, c'est de percevoir le comportement de nouvelles organisations... qui introduisent de nouveaux produits ou de nouveaux procédés... ou qui réorganisent une partie ou la totalité d'une industrie». Cette approche conduit à recourir aux méthodes de la programmation dynamique, à la théorie du contrôle optimal, aux jeux différentiels, mais aussi, nous 1 ' avons vu, à T histoire économique. Elle prend également en compte le fait que dans ce contexte, les vendeurs et les acheteurs ne connaissent pas parfaitement les spécificités de leurs partenaires ou de leurs adversaires, leur préférences ou leurs moyens d'action. Les situations d'information complète et d'information incomplète sont traitées différemment et de nouveaux concepts d'équilibre (équilibre parfait, équilibre bayesien) sont élaborés. Ces perspectives méthodologiques ont une implication importante. Plutôt que de rechercher le modèle permettant des généralisations simples applicables à la plupart des industries, ce que souhaitaient les auteurs précédents, il apparaît inévitable de devoir élaborer une gamme de modèles au sein de laquelle le type, approprié au marché étudié, sera sélectionné. Un tel éclectisme, opposé au monisme antérieur, rejoint paradoxalement le souci de ne pas perdre, à cause de la modélisation, la richesse qualitative des informations apportées par les études de cas. Il peut au contraire se développer une complémentarité entre les deux démarches, en ce sens que le modèle sera adapté aux principales caractéristiques observées de l'industrie, à savoir, ses structures, ses comportements et ses performances. Au-delà, une typologie des comportements et des marchés pourra être mis en correspondance avec des «modèles taillés sur mesure».
Sur le plan empirique, l'analyse économétrique en coupe instantanée, de type inter-industrielle, est complétée, d'une part grâce à une approche en terme de séries chronologiques pour une même industrie, d'autre part, au moyen d'analyses intraindustrielles où l'hétérogénéité des agents économiques, de leurs préférences et de leurs stratégies au sein d'une même industrie, est testée.
b) La sélection naturelle et la manipulation stratégique
Il existe une autre dimension de la «nouvelle économie industrielle», dont l'enjeu me paraît dépasser le champ clos des spécialistes. Nous savons depuis longtemps que la constitution d'hypothèses et de modèles n'obéit pas seulement à la voie de la logique mais à un ensemble de présuppositions liées au contexte sociopolitique dans lequel ils sont élaborés. Sous une forme ou sous une autre, on peut défendre qu'il y a toujours ancrage du discours scientifique dans la réalité sociale.
En économie, il est ainsi clairement admis que déterminer les conditions requises pour la cohérence d ' un système décentralisé dont 1 ' efficacité serait assurée grâce à un ensemble de prix, est tout autre chose que montrer la correspondance entre les marchés réels et ce système. Cependant l'élaboration des modèles conduit très rapidement à des jugements sur leur pertinence pour l'économie réelle et à des affirmations de politique économique qui risquent de dépasser les limites étroites du cadre théorique et des hypothèses adoptés.
La question est particulièrement délicate lorsqu'il s'agit d'apprécier les rôles respectifs d'une recherche d'efficacité technique et d'une volonté de pouvoir dans les comportements économiques observés. En économie industrielle, ce débat a toujours été sous-jacent et réapparaît sous une forme plus rigoureuse dans la plupart des travaux de la «nouvelle économie industrielle». Dans ces travaux, deux types d'appréhension peuvent être distingués. Selon le premier, les structures productives, les formes actuelles des marchés et les modes d'organisation adoptés par les entreprises, constituent une bonne approximation de ce que devrait être une adaptation efficace à un ordre externe dicté par les caractéristiques de l'environnement. La compétition est perçue comme un ensemble d'interactions entre des agents qui considèrent comme donnés les comportements d'autrui et les conditions des échanges.
En contraste, le second courant souligne le rôle actif des agents économiques qui, au lieu de subir un ensemble de conditions préétablies, modifient celles-ci à leur avantage. Par leurs actions stratégiques, ces acteurs influencent le choix d'autrui d'une manière favorable à eux-mêmes. Ils se positionnent, matériellement et psychologiquement, pour décourager ou pour contraindre les actions et les réactions des rivaux actuels et potentiels; ils modifient de façon crédible les attentes d'autrui grâce à leurs propres engagements, irrévocables ou perçus comme tels. Dans cette optique, la configuration des structures industrielles et des formes d'organisation d'entreprise est autant le résultat de stratégies délibérées, que de conditions initiales et de règles du jeu prédéterminées.
Comme on le voit, ces deux courants recoupent largement la distinction opérée par Braudel. Dans l'univers économique contemporain, il me semble cependant qu'il existe un véritable «continu» entre ces extrêmes et que l'existence, la prédominance et la persistance des grandes entreprises s'expliquent par un modèle où ces firmes utilisent à la fois des actions qui relèvent des deux types.
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Elle comporte quatre sous-ensembles : les actions peuvent être menées à deux niveaux, celui de la production et celui de l'organisation, et appartenir à deux types, la recherche de l'efficacité et la recherche de l'engagement stratégique. Le concept d'efficacité réfère ici à une minimisation des coûts pour un niveau d'activité et dans un environnement donné, tandis que le comportement stratégique correspond à des dépenses qui modifient les conditions d'action des rivaux actuels ou potentiels.
La majorité des analyses d'économie industrielle se situent au niveau P. La grande entreprise a été expliquée, à la fois par la nécessité de réaliser des économies d'échelle et de gamme (EP), et par la volonté d'ériger des barrières à l'entrée et à la mobilité, en manipulant les conditions de production et de vente (SP). Il existe également une importante littérature consacrée à la justification de l'émergence des grandes entreprises sur base d'une recherche d'efficacité interne en terme de coût de transaction (EO). Le lien entre, d'une part, l'étude des modes d'organisation, et d'autre part celle de la concurrence stratégique et des menaces crédibles, correspond au sous-ensemble (SO).
Pour ceux qui considèrent que «ce qui est, est raisonnablement efficace», toutes les actions des entreprises se ramènent à la colonne (E). Dans ce contexte, toute configuration industrielle observée, concurrentielle, oligopolistique ou monopolisée, est censée correspondre à un équilibre stationnaire réalisant un optimum de premier rang. Dans cette logique, même les actions classées dans la seconde colonne (S) ne sont qualifiables de stratégiques que dans un modèle statique ou dans un modèle dynamique avec information parfaite. Mais ces actions appartiendraient en fait à la colonne E, une fois situées dans un modèle pertinent, c 'est-à-dire un modèle dynamique avec information incomplète. Ainsi le développement d'une fidélité à la marque par des investissements publicitaires spécifiques pourrait apparaître comme une barrière à l'entrée étant donné leur caractère largement irréversible et irrécupérable. Néanmoins ces activités ont une valeur pour les consommateurs : ceux-ci désirent être liés à la firme installée parce que l'information est rare et coûteuse. Cette «prétendue» barrière serait, à un niveau plus fondamental, une caractéristique d'une allocation optimale lorsque l'information incomplète est incorporée. Plus généralement une fois que sont pris en compte les rôles des externalités, de l'information incomplète et des divers «échecs du marché», il est préférable de considérer les actions qualifiées de stratégiques comme une réponse de moindre mal aux frictions qui caractérisent le monde réel.
«Les firmes en place ont un avantage dans la mesure où leur existence inspire la loyauté, c'est-à- dire dans la mesure où elle reflète une réduction des coûts réels de transaction ou une histoire conférant une bonne réputation...Un tel passé honorable est un actif pour la firme qui en bénéficie parce que l'information n'est pas gratuite». (H. Demsetz, 1982, pp. 50-1).