Exercices et examens corriges d’economie d’entreprise et financiere

Exercices et examens corrigés d’économie d’entreprise et financière
1. Que représentent respectivement l'actif et le passif du bilan ? Quels sont les critères de classement des comptes à l'actif et au passif du bilan ?
2. Quelles sont les différentes méthodes de valorisation des stocks ? Lesquelles sont autorisées par le fisc?
3. Pourquoi une entreprise peut-elle faire des pertes alors que sa trésorerie est positive ?
4. Définir le taux de rendement interne et la valeur actuelle nette d'un projet.
Expliquer pourquoi j'utilisation de ces deux critères conduit parfois à des classements différents.
5. Définir les capitaux propres, les capitaux permanents, l'actif circulant.
6. Comment les investissements sont-ils plis en compte dans le compte de résultat ?
7. Expliquez la différence entre une action et une obligation.
8. A quoi correspond le taux d'actualisation utilisé dans les calculs de choix d'investissements ?
9. Quel ratio intéresse un banquier qui analyse les comptes d'une entreprise ? Quel ratio privilégie l'actionnaire ?
10. Expliquer la différence entre une dotation aux amortissements et un amortissement.
11. Définir la situation nette comptable. Pourquoi celle-ci n'est-elle pas toujours égale à la situation nette réelle de l'entreprise (valeur marchande de l'entreprise) ?
12. Définir la capacité d'autofinancement; quel est son intérêt pour l'entreprise ?
13. Définir le cash flow; expliquer la différence avec la capacité d'autofinancement.
14. Comment peut-on tenir compte des incertitudes dans le choix d'un projet ?
15. A quelle occasion une entreprise peut elle réaliser des provisions ?
16. Préciser les variations de stock inscrites dans les colonnes "charges" et "produits" du compte de résultat.
17. Qu'est ce que la valeur nette comptable d'un investissement ?
18. Quels sont les financements apportés par les propriétaires de l'entreprise, par les tiers ?
19. Qu'est ce que l'effet de levier d'un emprunt ?
20. Qu'est ce que le crédit bail ?
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Examen DEUG Droit 2ème année
Economie d’entreprise
Thierry PENARD
(Durée : 1 heures)
Vous répondrez aux trois questions suivantes, en prenant soin de bien argumenter et en mobilisant les concepts et théories économiques vus en cours.
QUESTION 1 : LES STRATEGIES TARIFAIRE DU JOURNAL LE FIGARO
Au 31 mai 2002, les formules tarifaires du Figaro étaient les suivantes :
ß Prix de vente au numéro (en kiosque) : 1 euro
ß Formules d’abonnement pour 6 mois, proposées à tous les lecteurs :
- Le Figaro Complet (6 jours par semaine – soit 130 numéros plus 26 numéros spéciaux) : 189.00 euros ou 1239.79 F (19% d’économie sur le prix de vente au numéro)
- Le Figaro Fin de semaine (vendredi, samedi) : 95.00 euros ou 623.16 F
(26% d’économie sur le prix de vente au numéro)
ß Formule d’abonnement OFUP pour 6 mois réservée aux lycéens, étudiants et enseignants (Figaro Complet) : 178.37 euros (23 % d’économie sur le prix de vente
au numéro).
Comment peut-on analyser les offres tarifaires du journal Le Figaro ?
QUESTION 2 : Considérons un marché avec deux entreprises ayant chacune deux stratégies possibles : coopérer avec l’autre firme ou ne pas coopérer. Le profit de chaque firme est égal à 80 si les deux ont coopéré et à 20 si aucune n’a coopéré. Si une seule a coopéré, le gain est de 100 pour celle qui n’a pas coopéré et 0 pour celle qui a coopéré.
Représenter la matrice des gains de ce jeu concurrentiel. Quelle devrait l’issue de ce jeu, s’il n’est pas répété ? Commentez.
QUESTION 3 : STRATEGIES DE PETIT BATEAU
Après avoir lu l’article attentivement, vous essaierez de répondre aux questions suivantes en mobilisant vos connaissances théoriques (et en évitant de paraphraser le texte)
a) En vous appuyant sur la théorie de l’agence, expliquez quels peuvent être les avantages pour une entreprise comme Petit Bateau d’avoir un actionnariat très concentré (96% contrôlé par Yves Rocher) ?
b) Comment peut-on expliquer la réussite de la nouvelle stratégie de Petit Bateau consistant à développer son propre réseau de vente (boutique en propre), plutôt que de recourir à des distributeurs extérieurs, et à limiter la sous-traitance de la production (c’est à dire l’externalisation) à seulement 10%, le reste étant réalisés en interne ?
Yves Rocher reprend en main Petit Bateau (LE MONDE | 11.05.02 | 17h14)
Quelques jours après l'annonce de résultats 2001 en forte hausse, Vincent Huguenin, le
PDG de Petit Bateau, filiale du groupe breton de cosmétiques Yves Rocher, a été mis à pied. Il a été remplacé, jeudi 2 mai, par Stéphane Bianchi, 37 ans, l'actuel directeur général d'Yves Rocher. Dans un communiqué laconique, la maison de La Gacilly (Morbihan) a justifié son intervention par " des divergences de vues importantes" entre les administrateurs "sur les conditions de mise en œuvre de la politique d'externalisation de Petit Bateau en Tunisie".
L'enseigne de mode enfantine a annoncé, lors de son assemblée générale du 26 avril, un chiffre d'affaires 2001 en hausse de 19 %, à 209 millions d'euros, et un résultat net de 17 millions d'euros, en augmentation de 44 %. […] Petit Bateau [est] coté en Bourse mais détenu à 96,58 % par Yves Rocher. "Sur les cinq dernières années, nous avons doublé le chiffre d'affaires et porté la part de l'export à 38 %", avait expliqué M. Huguenin.
La situation catastrophique de l'entreprise troyenne (Aube), qui avait conduit à sa vente à Yves Rocher en 1988, suivie de longues années difficiles, [n’est] plus qu'un mauvais souvenir. Changement du logo, multiplication des boutiques en propre (100 en France, dont 6 ouvertes en 2001), élargissement de l'offre du sous-vêtement au vêtement de 0 à
18 ans : Petit Bateau n'a pas ménagé ses efforts pour regagner le cœur de son public, très attaché à cette marque, symbole de l'enfance. […] [Selon M. Huguenin], "l'ouverture, fin 2000, d'une boutique de 250 m2 sur les Champs-Elysées, à Paris, a été le point de départ d'une nouvelle offensive pour développer notre réseau de distribution.
C'est important à l'heure où les consommateurs de mode enfantine boudent les supermarchés et les grandes surfaces textiles pour revenir dans les points de vente de centre-ville". Après New York, Londres, Tokyo et Berlin, Petit Bateau devait ouvrir une nouvelle boutique, en juin, sur l'avenue de la Toison d'Or, les Champs-Elysées bruxellois.
La reprise en main de l'entreprise par Yves Rocher ne devrait pas changer cette stratégie. Les reproches faits à M. Huguenin concernent l'augmentation de la production sur différents sites, qui mettrait en péril la qualité des produits finis, selon une source proche du dossier. A Troyes, 800 personnes sur les 1 500 salariés en France (2 500 dans le monde) continuent d'acheter du fil, de tricoter, de teindre, de coudre et de conditionner les produits maille, qui représentent 90 % de la production. D'autres unités de fabrication en maille ont été développées au Maroc et en Tunisie. Et c'est cette "externalisation forcenée" vers d'autres pays qui aurait conduit au départ brutal de M.
Huguenin. V. L.
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 12.05.02
Sujet à poser :
Chapitre 1
Sur la discrimination et le tarif binôme
Sur les coûts irrécupérables
Chapitre 2
Sur la théorie de l’agence et les relations actionnaires-managers
Sur les asymétries d’information
Chapitre 3
Sur l’intégration verticale et les spécificités d’actifs
Chapitre 4
Sur la collusion
Sur la différenciation verticale
Sur le dilemme du prisonnier
Question 1 : Le dernier voyage des trains Jouef
"Jouef, leader français du train miniature, est contraint de cesser sa production en France" : par ce simple communiqué, le 1er juin, le groupe italien Rivarossi a décidé de rayer de la carte l'usine de Campagnole, dernier lieu où sont fabriqués les célèbres trains Jouef. Cinquante-huit salariés travaillent encore pour l'entreprise, qui en a compté plus de mille, répartis dans cinq autres communes jurassiennes, du temps de sa splendeur.
Né en 1944 au cœur du Jura sous l'impulsion de Georges Huard, le Jouet français, devenu Jouef, s'était vite taillée une solide réputation en fabriquant, dans les années 1950, une réplique de la fameuse locomotive BB-9004 de la SNCF. Plus récemment, sa série RGV a connu un grand succès commercial. Trop tard. Depuis le milieu des années 1970, l'entreprise connaît des hauts et des bas, sous la conduite de plusieurs propriétaires. En 1995, Jouef a déjà été victime d'un redressement judiciaire, à la faveur duquel la PME fut reprise par Rivarossi que préside Paolo Brandi. Aujourd'hui Mr Brandi entend rapatrier les moules de Jouef à Lima, en Italie, pour y continuer la fabrication des trains Jouef.
"La société de Champagnole a accumulé un niveau de pertes qui rend inévitable l'arrêt de sa production", justifie la direction. Jouef perdait 1 million de francs fin avril. […]
L'industrie du train miniature est très gourmande en capitaux, explique un responsable de Jouef. Le coût d'un moule, qui dépasse le million de francs, est difficilement amortissable sur les petites séries. Or Rivarossi avait délaissé en partie le train grand public pour repositionner Jouef sur le train de collection qui n'a pas eu les débouchés espérés. "Quand un collectionneur achète un TGV plus de 1 000 francs, il en achète rarement deux", commente l'industriel italien.
Christophe Marchal. Le Monde du Mardi 17 juillet 2001.
c) A la lecture de cet article, comment pouvez-vous expliquer la cessation de production de Jouef en France ? Pourquoi Jouef a continué à produire pendant plusieurs années, alors qu'il vendait à perte ? Pour répondre, vous pourrez vous appuyer sur une analyse graphique.
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Economie d’entreprise
Thierry PENARD
Vous répondrez aux trois questions suivantes, en prenant soin de bien argumenter et en mobilisant les concepts et théories économiques vus en cours.
QUESTION 1 : LA STRATEGIE DE BENETTON
Benetton est une entreprise et une marque bien connue dans le secteur du textilehabillement.
Cette entreprise italienne fondée en 1965 affiche un chiffre d'affaire de
2 milliards d'euros en 2002. L'essentiel de ses ventes sont réalisées dans les lainages (pulls, gilet, …). Les clients apprécient en particulier la large gamme de coloris des lainages Benetton. Ils apprécient aussi le fait que les collections sont renouvelées fréquemment, selon les évolutions de la mode.
Sur le plan de la fabrication, l'entreprise sous-traite la majorité de l'activité de tissage des lainages. En revanche, l'entreprise Benetton réalise en interne dans ses propres usines la teinture des lainages. De plus, Benetton dispose de sa propre équipe de stylistes et de créateurs qui dessinent les nouvelles collections et modèles, permettant ainsi de s'adapter en permanence aux évolutions de la mode et des goûts des clients.
En revanche, la distribution à travers près de 5 000 magasins dans 150 pays s'effectue sous forme de franchise. Chaque gérant-franchisé d'une enseigne Benetton est propriétaire de son magasin et est lié par un contrat d'exclusivité avec l'entreprise Benetton. En contrepartie, il reverse chaque année des royalties à Benetton.
Après avoir rappelé les raisons pouvant conduire une entreprise à intégrer ou au contraire à externaliser une activité, vous chercherez à expliquer les choix de Benetton en matière de fabrication et de distribution de ses lainages.
QUESTION 2 : TARIF BINOME
En quoi consiste un tarif binôme, appelé aussi tarif non linéaire et pourquoi une entreprise peut-elle avoir intérêt à pratiquer ce type de tarif envers ses clients ?
Donnez des exemples d'entreprises ayant recours à ce type de pratiques.
QUESTION 3 : LES PROGRAMMES DE CLEMENCE
COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA COMMISSION EUROPEENNE BRUXELLES, LE 30 OCTOBRE 2002
Dans une décision adoptée aujourd'hui, la Commission européenne a estimé que
Christie's et Sotheby’s, les deux principales maisons de vente au enchères d'objets d'art dans le monde, ont enfreint les règles de concurrence de l'Union européenne en s'entendant pour fixer les commissions de vente (commission payée par les vendeurs) et d'autres conditions commerciales, entre 1993 et début 2000. Cette entente avait pour objet de limiter la concurrence féroce que les deux grandes maisons de vente aux enchères s'étaient livrée au cours des années 80 et au début des années 90.
C'est pourquoi la Commission a infligé à Sotheby’s une amende de 20.4 millions d'euros, c'est-à-dire 6 % de son chiffre d'affaires mondial. Christie’s, quant à elle, ne s'est pas vu infliger d'amende, car elle a été la première à apporter des preuves déterminantes qui ont permis à la Commission d'établir l'existence de l'entente.
En vous appuyant sur les enseignements de la théorie des jeux répétés, vous montrerez en quoi le programme de clémence mis en place depuis 1996 par les autorités européennes de la concurrence devrait théoriquement permettre de lutter plus efficacement contre les collusions et cartels. (Note : le programme de clémence accorde une immunité totale d'amendes en faveur de la première entreprise qui fournit des preuves sur une entente dont la Commission n'avait pas connaissance ou qu'elle n'avait pas établie). Vous illustrerez votre réponse en vous servant du cas Sotheby-Christie (cf communiqué de presse)
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Licence Droit 2ème année
Economie d’entreprise
THIERRY PENARD
1 HEURE (SANS DOCUMENT)
Attention : n’oubliez pas de définir les concepts et théories que vous mobilisez dans vos réponses et soignez le style.
EXERCICE 1 : LES AGENCES IMMOBILIERES
a) Plusieurs agences immobilières indépendantes situées dans l’Ouest de la France se sont regroupées sous un label commun (Les Agences Réunies de l’Ouest). Ce regroupement vise à partager les fichiers d’offres immobilières (une agence peut proposer à ses clients ses propres offres, mais aussi les offres disponibles dans d’autres agences du groupement), mais aussi à mutualiser les frais de communication (mise en place d’un site Web commun) et de publicité.
Des formations communes sont aussi mises en place pour les personnels de ces agences.
Comment peut-on qualifier cette forme d’organisation ou d’association entre ces agences indépendantes et quel est son intérêt selon la théorie des coûts de transaction ? Argumentez.
b) Un économiste américain a montré dans une étude qu’à caractéristiques identiques, le prix d’une maison vendue par un agent immobilier était inférieur en moyenne de 3 000 $ au prix de vente d’une maison appartenant à un agent immobilier (et vendu par ses propres soins). En vous appuyant sur les enseignements de la théorie de l’agence, vous expliquerez ce résultat.
EXERCICE 2 : LE CARTEL DES ASCENCEURS
a) Dans un premier temps, vous définirez les notions de surplus des consommateurs et de surplus des producteurs sur un marché. Puis, vous représenterez graphiquement l’impact que peut avoir la mise en place d’un cartel sur les surplus des consommateurs et des producteurs, en prenant bien soin d’expliquer et commenter le(s) graphique(s). D’après cette analyse, fautil légaliser les cartels ou continuer de les interdire ?
b) Après avoir rappelé les différents obstacles à la mise en place d’un cartel et les facteurs et pratiques qui permettent de les surmonter, vous rechercherez dans le cas des fabricants européens d’ascenseurs (voir le communiqué suivant de la Commission européenne) les facteurs et pratiques qui peuvent expliquer le succès et la longévité de ce cartel. Comment ce cartel a-t-il été déstabilisé ?
Bruxelles, le 21 février 2007
La Commission européenne a infligé des amendes de 992 millions d'euros aux groupes Otis, KONE, Schindler et ThyssenKrupp pour avoir mis en œuvre une entente sur le marché de l'installation et de l'entretien des ascenseurs et des escaliers mécaniques en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg et aux Pays-Bas, en violation flagrante des règles de concurrence du traité CE qui interdisent les ententes et autres pratiques commerciales restrictives (article 81). […] Entre au moins 1995 et 2004, ces sociétés ont truqué des appels d'offres, fixé les prix, se sont attribué des projets, se sont réparti les marchés et ont échangé des informations commercialement importantes et confidentielles. […] Étant donné qu'elles ont été les premières à fournir des renseignements sur ces ententes, les filiales de KONE ont bénéficié d'une immunité totale d'amendes en application du programme de clémence de la
Commission en ce qui concerne les ententes en Belgique et au Luxembourg. De même, Otis Netherlands a bénéficié d'une immunité totale pour ce qui est de l'entente aux Pays-Bas. Les amendes infligées aux sociétés de ThyssenKrupp ont été majorées de 50 %, car il s'agit d'un cas de récidive. Ces amendes sont les plus élevées infligées à ce jour par la Commission pour des pratiques collusoires.
La Commission a ouvert l'enquête de sa propre initiative, en se fondant sur des renseignements portés à sa connaissance. Ceci a débouché, en janvier 2004, sur des inspections non annoncées dans les locaux des fabricants d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques dans toute l'Europe. […]
Les éléments de preuve découverts lors des inspections font apparaître que les sociétés ont mis en œuvre des ententes illicites en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg et aux
Pays-Bas. […]
Les sociétés se sont réparti les appels d’offres et autres contrats de vente, d’installation, d’entretien et de modernisation des ascenseurs et des escaliers mécaniques en vue de geler les parts de marché et de fixer les prix. Les membres de l'entente ont également échangé des secrets d'affaires et des renseignements confidentiels sur les modalités de soumission aux appels d'offres et les prix. Les projets qui ont ainsi été truqués comprenaient des ascenseurs et des escaliers mécaniques destinés à des hôpitaux, des gares ferroviaires, des centres commerciaux et des bâtiments commerciaux.
Les projets étaient attribués d'une manière similaire dans les quatre États membres. Les sociétés se tenaient mutuellement informées des appels d'offres et coordonnaient leurs offres en fonction de quotas sur lesquels elles s'étaient préalablement mises d'accord dans le cadre de l'entente. De fausses offres, trop élevées pour être acceptées, étaient présentées par des sociétés qui n'étaient pas censées remporter le marché, afin de donner l'impression qu'une véritable concurrence s'exerçait. […]
Au sein des quatre ententes, des membres de haut niveau des directions nationales (tels que les présidents-directeurs généraux, les directeurs commerciaux et des services après-vente et les chefs des services clientèle) participaient aux réunions et aux discussions régulières. Il est manifeste que les sociétés savaient que leur comportement était illicite et elles prenaient soin d'éviter d'être découvertes; leurs représentants se rencontraient habituellement dans des bars et des restaurants, ils se rendaient à la campagne ou même à l'étranger et utilisaient des cartes de téléphone portable prépayées afin d'éviter une identification des appels.
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CORRECTION
QUESTION 1 : LES STRATEGIES TARIFAIRE DU JOURNAL LE FIGARO
Au 31 mai 2002, les formules tarifaires du Figaro étaient les suivantes :
ß Prix de vente au numéro (en kiosque) : 1 euro
ß Formules d’abonnement pour 6 mois, proposées à tous les lecteurs :
- Le Figaro Complet (6 jours par semaine – soit 130 numéros plus 26 numéros spéciaux) : 189.00 euros ou 1239.79 F (19% d’économie sur le prix de vente au numéro)
- Le Figaro Fin de semaine (vendredi, samedi) : 95.00 euros ou 623.16 F
(26% d’économie sur le prix de vente au numéro)
ß Formule d’abonnement OFUP pour 6 mois réservée aux lycéens, étudiants et enseignants (Figaro Complet) : 178.37 euros (23 % d’économie sur le prix de vente au numéro).
Comment peut-on analyser les offres tarifaires du journal Le Figaro ?
Les offres tarifaires du Figaro peuvent s’analyser comme des pratiques de discrimination en prix.
La discrimination en prix consiste à moduler les tarifs d’un bien ou d’un service en fonction de la disposition à payer des consommateurs. Pour une entreprise, l’objectif d’une telle pratique est d’extraire le maximum de surplus des consommateurs (le surplus d’un consommateur étant la différence entre sa disposition à payer un bien et le prix effectivement payé).
Idéalement, une entreprise aurait intérêt à annoncer pour chacun de ces clients un prix exactement égal à sa disposition à payer, afin d’obtenir un profit maximum. Comme les clients sont hétérogènes dans leur disposition à payer, les prix pour le même bien seraient différents d’un client à l’autre.
Toutefois, cette discrimination parfaite est impossible à mettre en œuvre, car la disposition à payer est une information privée détenue par les consommateurs et ces derniers n’ont aucun intérêt à la révéler à l’entreprise.
En l’absence d’une connaissance parfaite des dispositions à payer des clients, les entreprises pratiquent alors une discrimination imparfaite, soit de deuxième degré, soit de troisième degré.