Epreuves composees economie du developpement avec corriges

Epreuves composées Economie du développement avec corrigés
Épreuve composée : Economie du développement durable.
Mobilisation des connaissances.
1) Quelles sont les relations entre le capital naturel et la croissance économique ? Le capital naturel est une condition nécessaire, mais pas suffisante de la croissance.
2) Comment l'intervention des pouvoirs publics contribue-t-elle au développement durable ? Présenter les trois instruments d'intervention des pouvoirs publics : taxation, réglementation, marché de quotas d'émissions.
Après avoir présenté le document vous caractériserez les relations entre croissance et développement durable ?
1 point pour la présentation du document (source + définition de PIB, empreinte écologique, et IDH) empreinte écologique = aspect écologique du développement durable. IDH = aspect social du développement durable. PIB = aspect économique du développement durable. Idée générale la croissance n'entraîne pas nécessairement le développement et la préservation de l'environnement.
Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire.
Une croissance durable dans un monde aux ressources naturelles limitées est-elle possible ?
Document 2 : Entretien avec Fatih Birol, chef économiste de l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE)
Antoine Reverchon journaliste au Monde de l'Économie : Dans son rapport annuel « World Energy Outlook » publié le 9 novembre [2011], l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) a recensé l'ensemble des investissements en matière d'extraction d'énergies fossiles. Qu'en concluez-vous ? Fatih Birol : Que si l'on brûle effectivement les combustibles dont l'extraction est en cours ou programmée, nous atteindrons les 6°C de réchauffement climatique en 2050, alors que l'objectif défini à Copenhague et Cancun est de 2°C. Si l'on veut atteindre cet objectif, il faut un changement majeur dans le secteur énergétique. Nous avons aussi calculé que ce changement doit intervenir avant 2017, car après, il sera trop tard : les changements d'orientation des investissements effectués après cette date ne pourront affecter la trajectoire dictée par les investissements antérieurs qu'à un coût très élevé. Nous avons cinq ans pour réagir. A.R. : Comment changer ces orientations ? F.B. : il faut le faire simultanément dans deux domaines : la production et la consommation. En matière d'électricité par exemple, il faut viser l'objectif de zéro émission à la production, en investissant dans les énergies renouvelables, le nucléaire et les technologies de capture et de séquestration du carbone (CSC).
Et, du côté de la consommation, améliorer l'efficacité énergétique. En matière de pétrole, dont 95% est consommé dans les transports, il faut trouver et développer des alternatives, comme le véhicule électrique. Mais il faut reconnaître que nous sommes encore loin du compte dans ces domaines. A.R. : Pourtant, ces scénarios sont sur la table depuis longtemps. Pourquoi ne se réalisent-ils pas ? F.B. : Il manque un « signal prix » suffisamment fort pour inciter au basculement vers un nouveau modèle. On incite même au maintien du modèle actuel. Le montant des subventions publiques à la consommation d'énergie fossile s'élève en effet à 409 milliards de dollars à l'échelle mondiale. Comme je l'ai dit au G20 de Cannes, la première étape serait de supprimer ces subventions, particulièrement importantes en Inde, en Chine et au Moyen-Orient, pour les orienter vers de nouvelles sources d'énergie. Aujourd'hui, 1,3 milliards d'habitants de la planète n'ont pas accès à l'électricité, essentiellement en Afrique et en Asie du Sud, où le solaire par exemple, peut être une solution. Encore faut-il qu'il y ait une incitation financière pour que les marchés orientent leurs investissements vers ces technologies. Ce n'est pas le cas actuellement. Le Monde Économie, 15 novembre 2011. I- Le progrès technique apporte une solution aux limites écologiques de la croissance. (DOC 1) gaz de schistes et sables bitumineux de l'Alberta = hausse des quantités d'énergies fossiles mais à un prix plus élevé. II- La croissance fondée sur les énergies fossiles n'est pas compatible avec la préservation de l'environnement.
Les gaz à effet de serre émis par les énergies fossiles créent le réchauffement climatique qui compromet à terme la préservation de l'environnement.
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Epreuve générale (P1)
Exposés
- Le service de la dette est une source de préoccupation continuelle pour un grand nombre de pays en développement depuis le début des années 80. Quels sont les facteurs qui ont contribué à ce problème? Quels ont été les effets, sur le plan intérieur, de l'augmentation de la dette extérieure? Quelles mesures correctives a-t-on prises? Quels types de politiques recommanderiez-vous pour réduire les difficultés de balance des paiements dont se ressentent les pays touchés?
- Les ouvrages sur le développement économique sont en désaccord sur les stratégies que les pays en développement devraient adopter pour stimuler le développement. Deux des questions controversées sont les suivantes: 1) les avantages qu'il y a à mettre l'accent sur l'agriculture ou les avantages qu'il y a à encourager l'industrialisation; 2) les politiques qui considèrent la répartition actuelle du revenu comme allant de soi et reposent sur la distribution aux secteurs les plus pauvres de la population des fruits de la croissance économique contre une stratégie fortement orientée vers la satisfaction des besoins de base. Examinez ces deux questions controversées en détail. Quels effets la situation économique mondiale actuelle a-t-elle sur elles?
- Quels sont les principaux facteurs de la division internationale du travail? Quels sont les types d'activité économique où la division du travail a progressé le plus et quels en sont les avantages sur le plan mondial? Donnez des exemples tirés de l'expérience d'un ou de plusieurs pays.
Questions
- Le développement industriel des pays en développement est freiné par leur manque de technologies. Donnez deux des raisons principales, accompagnées de brèves explications, pour lesquelles les pays en développement ont du mal à surmonter ce problème.
- Expliquez brièvement pourquoi la formation de capital est considérée comme un élément essentiel de l'expansion et de la diversification économiques.
- Etant donné les taux d'inflation, différents les uns des autres, d'un groupe de pays à économie de marché, quels effets ces différences pourraient-elles avoir sur les taux de change à court terme et à long terme dans un régime de taux souples? de taux fixes?
- Précisez dans quelles circonstances un pays peut enregistrer simultanément un excédent du compte des opérations courantes et un déficit de la balance commerciale. Précisez aussi dans quelles conditions le compte des opérations courantes et la balance commerciale peuvent être déficitaires tandis que la balance globale des paiements est excédentaire. Expliquez brièvement.
- Si l'élasticité des importations d'un pays en développement par rapport au revenu est de 1,75 et que le PNB s'accroisse de 7% par an, à quel rythme moyen vous attendriez-vous à voir s'accroître les importations réelles? Enoncez deux raisons qui font que les importations tendent à croître plus rapidement que le PNB et que les exportations dans les pays en développement. Discutez trois options possibles propres à freiner le taux d'accroissement des importations
Discutez la justification économique et la qualité d'ajustement statistique de la relation ci-dessous, obtenue par estimation statistique. Cette relation estimative suggérerait-elle des recommandations sur le plan des politiques?
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Epreuve générale (P2)
Résumez le texte ci-après en utilisant vos propres mots. Le texte doit être réduit à environ un tiers de sa longueur originale et le résumé devrait compter entre 200 et 300 mots. Des points seront décomptés si vous ne respectez pas ces instructions.
Texte
Écologie et économie devraient aller de pair. Après tout, ces deux mots partagent une même racine grecque, « éco », qui désigne la maison, et tant les écologistes que les économistes prétendent avoir pour but ultime le bien-être de l’humanité. Or cela n’empêche pas qu’ils se retrouvent souvent dans des camps opposés. Pour les économistes, le monde semble aller de mieux en mieux. Pour de nombreux écologistes, il semble aller de mal en pis. Ces écologistes ont réuni en une sorte de sainte trinité trois grandes peurs pour l’environnement : l’épuisement des richesses naturelles; l’accroissement sans fin de la population de la planète et la pénurie alimentaire qui s’ensuivrait; et la pollution croissante de l’air et de l’eau. Les activités humaines font violence à la Terre, dans un processus qui risque d’être suicidaire pour l’humanité. Le problème, c’est que cette trinité est démentie par les données dont nous disposons. La première génération du mouvement écologiste craignait que les ressources minérales dont dépend l’industrie ne s’épuisent. Certes, il y a une limite au volume de combustibles fossiles et de minerais métalliques que l’on pourra extraire de la Terre. La masse de la planète, après tout, n’est pas infinie. Mais cette limite est beaucoup plus lointaine que beaucoup d’écologistes ne voudraient le faire croire. Les réserves de richesses naturelles doivent être prospectées, et leur prospection coûte cher. C’est cela, et non leur rareté, qui constitue la principale limite à leur extraction. Cela dit, les réserves connues de tous les combustibles fossiles et de la plupart des principaux métaux du marché sont aujourd’hui plus importantes qu’on ne le croyait. Dans le cas du pétrole, par exemple, les réserves susceptibles d’être exploitées à un coût raisonnablement concurrentiel sont suffisantes pour alimenter l’économie mondiale pendant environ 150 ans aux taux de consommation actuels. Si vous ajoutez à cela que le prix de l’énergie solaire a diminué de moitié tous les dix ans depuis les trente dernières années et semble devoir maintenir ce rythme dans l’avenir, les pénuries d’énergie ne vous paraîtront plus présenter une menace sérieuse ni pour l’économie ni pour l’environnement. L’explosion démographique se révèle elle aussi un épouvantail. Dès la fin du XVIIIe siècle, Thomas Malthus prétendait que si l’on n’y mettait pas un frein, la population humaine connaîtrait une croissance exponentielle, alors que la production alimentaire ne pouvait croître que de façon linéaire par la mise en culture de nouvelles terres. Il se trompait. Il est apparu en effet que la croissance démographique a un frein interne : lorsque le niveau de vie et la santé générale d’une population s’améliorent, les familles deviennent moins nombreuses. En fait, le taux de croissance de la population de la planète a atteint son sommet – plus de 2% par an – au début des années 1960. Il a constamment baissé depuis. Il est aujourd’hui de 1,26% et devrait descendre à 0,46% en 2050. Les Nations Unies prévoient que la croissance démographique mondiale atteindra pour l’essentiel son terme en 2100 et que la population se stabilisera à un peu moins de 11 milliards de personnes. S’agissant de la menace que représente la pollution, elle est réelle, certes, mais on l’exagère. De nombreuses études ont fait apparaître que la pollution atmosphérique diminue lorsqu’une société devient suffisamment riche pour se préoccuper de l’environnement. À Londres – qui est la ville pour laquelle on dispose des données les plus sûres --, la pollution atmosphérique a atteint son maximum en 1890. L’air y est aujourd’hui moins pollué qu’il ne l’a été depuis 1585. Il existe de bonnes raisons de croire que cela vaut pour l’ensemble des pays développés. Et même si la pollution atmosphérique augmente dans de nombreux pays en développement, ces pays ne font que reproduire le développement par lequel sont déjà passés les pays industrialisés. Lorsqu’ils seront devenus suffisamment riches, ils commenceront eux aussi à réduire leur pollution atmosphérique. Tout cela va à l’encontre de notre trinité. Pourtant, les sondages d’opinion montrent que beaucoup de gens, au moins dans les pays riches, sont convaincus que les normes environnementales se dégradent. Les crédits pour la recherche sont attribués principalement aux secteurs les plus problématiques. C’est peut-être de bonne politique, mais cette politique crée l’impression qu’il y a beaucoup plus de problèmes potentiels qu’il n’y en a effectivement. L’attitude des médias est elle aussi un facteur de distorsion. Le public est manifestement plus avide de mauvaises nouvelles que de bonnes nouvelles, et les journaux, la radio et la télévision sont là pour répondre à cette demande. Mais cela risque d’entraîner des distorsions importantes dans la perception que le public a de la situation. Si l’on veut que l’humanité prenne les meilleures décisions possibles pour l’avenir, il faudra absolument remplacer la trinité par les faits.