Suite d’exercices avec corriges en economie consommation et epargne

Suite d’exercices avec corrigés en économie consommation et épargne
EXERCICE :
Prenons trois ménages mahorais à revenu différent.
- Ménage n° 1 : M. Ali est un Mahorais installé en métropole. Il a réussi ses études de droit. Il travaille comme avocat d’affaires dans un cabinet parisien. Il gagne 5 000 euros en salaire net. Il dépense 2 000 euros par mois, essentiellement pour payer le loyer élevé de son appartement, ses vêtements de marque et ses sorties culturelles. A trente ans, il est toujours célibataire sans enfant.
- Ménage n° 2 : M. Youssouf travaille à la préfecture de Mayotte comme employé de bureau. Il gagne 1 200 euros par mois. Son épouse est femme de ménages au conseil général. Elle touche un salaire de 1 000 euros par mois. Ils ont deux enfants. Le couple arrive à épargner 500 euros par mois.
- Ménage n° 3 : M. Madi est ouvrier qualifié. Il travaille à Longoni dans l’entreprise Coca-Cola. Il gagne 1 400 euros par mois, car il fait cinq heures supplémentaires par semaine. Son épouse est inactive : elle s’occupe de ses quatre enfants. Le taux d’épargne de ce ménage est de 5 %.
Question 1 : Rappelez les définitions du ménage, de la consommation et de l’épargne.
Question 2 : Sachant que R = C + S, rappelez les deux équations définissant le taux d’épargne et la propension moyenne à consommer.
Question 3 : Remplissez les cases du tableau.
Question 4 : En analysant les exemples de ces trois ménages mahorais, formulez deux lois économiques relatives à l’épargne et la consommation.
CORRECTION
Question 1 : travail de recherche au CDI (dictionnaire d’économie)
Question 2 : Taux d’épargne = Epargne / Revenu x 100 Propension moyenne à consommer = Consommation / Revenu x 100 Taux d’épargne + Propension à consommer = 100 %
Question 4 :
- Loi économique n° 1 : le taux d’épargne augmente avec le niveau du revenu et, inversement, la propension à consommer diminue avec le niveau de revenu. Cela signifie que le taux d’épargne est élevé pour les ménages les plus riches et que la propension à consommer est élevée pour les ménages les plus pauvres.
Attention ! Il ne faut pas confondre les montants de l’épargne et des dépenses de consommation, exprimés en euros, et le taux d’épargne et la propension à consommer, exprimés en pourcentage.
- Loi économique n° 2 : le nombre d’enfants dans le ménage influe sur la propension à consommer et donc sur le taux d’épargne. Généralement, plus un ménage a d’enfants et plus sa propension à consommer est élevée. Son taux d’épargne est donc, à l’inverse, faible.
Si un gouvernement cherche à augmenter les dépenses de consommation pour soutenir l’activité économique, il aura donc intérêt à augmenter le revenu des ménages les plus pauvres (exemple : augmentation du SMIC) et à augmenter les allocations familiales. Cet argent distribué dans le circuit économique ira vers la consommation et non vers l’épargne.
…
[…]
Correction de l’exercice 4 p. 14
1) La fonction de consommation keynésienne est une relation macroéconomique qui rend compte des comportements moyens de consommation des ménages d’une économie. Elle se caractérise, d’une part par une consommation incompressible (C0) correspondant à un niveau de consommation autonome qui se réalise indépendamment du revenu global et, d’autre part, par une propension marginale à consommer (c) exprimant la variation de la consommation résultant d’une variation du revenu global. Cette dernière incorpore une dimension psychologique en mettant en exergue les habitudes de consommation des agents d’une économie donnée, notamment la part de leur revenu qui est octroyé à la consommation.
2) Toutes choses égales par ailleurs, la consommation réalisée dans une économie est d’autant plus importante que la population active l’est également (= que le chômage est faible).
3) La demande effective se compose de la consommation et de l’investissement anticipés d’une période sur l’autre. Il s’agit donc d’anticiper la demande future afin de mettre en place des plans de production et d’ajuster les besoins en main d’œuvre. Autrement dit, la demande effective n’est rien de moins qu’une profonde remise en cause de la loi des débouchés de J-B Say puisque, en l’espèce, c’est bien la demande qui crée l’offre.
…
[….]
Exercices 1.
Reliez chaque type de revenu primaire à son bénéficiaire.
…
2. Rappelez comment se forme le revenu disponible brut.
Revenu disponible brut des ménages =
Document 2 :
La famille X vit en région parisienne. Paul, le père, travaille comme aide à domicile et gagne 1 150 € net par mois. Cet emploi lui permet d’organiser ses journées de façon à s’occuper de ses deux enfants Laura et Thomas. Jessica, la mère, est comptable dans une PME (1 350 € net par mois). Quatre fois par mois, la famille se rend au supermarché et dépense 140 € en moyenne. Le coût de leur logement et des charges s’élève à 1 200 € par mois. Pour la voiture et l’appartement, deux assurances sont obligatoires et leur coûtent 80 € par mois. Entre l’abonnement de transports en commun et l’essence pour leur véhicule, la famille débourse 170 € par mois. Également, les parents ont tous les deux un forfait téléphonique à 19,90 € par mois et viennent de s’abonner à un bouquet de programmes télévisuels (35 € par mois). Bien sûr, ils sont connectés à Internet et payent un abonnement 31,90 € par mois. Chaque mois, ils ont des dépenses diverses et variées (sorties, habillement…) qui s’élèvent généralement autour de 250 €. Enfin, la Caisse d’Allocations Familiales verse à la famille 190 € tous les 5 du mois.
Exercice
1. Indiquez, dans le tableau à quelle catégorie d’agent économique appartient la famille et quelle est la fonction principale de cet agent.
2. Reportez dans le tableau ci-dessous les recettes et les dépenses mensuelles de la famille X : …
3. Quelle est la composante principale du revenu primaire de cette famille ?
4. Que représentent ici les dépenses ?
5. Rappelez ce qu’est la consommation ?
6. Calculez la différence entre le total des recettes et le total des dépenses.
7. Que peut faire la famille de cette somme ?
8. Grâce à votre dernière opération, calculez le taux d’épargne mensuel de la famille.
Rappel : Taux d’épargne = (épargne/ revenu )x 100
9. Proposez une définition de l’épargne.
10. À terme, que peut faire la famille de ces économies ?
1 – Les déterminants de la consommation
A – Les déterminants économiques de la consommation
Exercices
1. Tous les ménages ont-ils la possibilité de partir en vacances ? Pourquoi ?
2. En fonction de quels critères un ménage famille choisirait ses vacances ?
Document 3 : Le pouvoir d’achat, du vécu à l’indice
Deux grands agrégats permettent de définir le pouvoir d’achat : le revenu disponible et l’indice de prix de la consommation des ménages. Le revenu disponible brut est le revenu qui reste à la disposition des ménages pour la consommation et l’épargne. L’évolution du pouvoir d’achat se définit comme la différence entre l’évolution du revenu disponible brut et celle du prix de la dépense de consommation des ménages (qui correspond aux prix des biens et services consommés). Source : Insee Actualités Magazine, janvier 2010
Exercices
3. Présentez brièvement le document (type de document, titre, source, date, définitions des notions).
4. Proposez une définition du pouvoir d’achat en évitant de recopier le texte.
5. Repérez sur le schéma les zones de gain et de perte de pouvoir d’achat.
6. Analysez la situation depuis 2011.
Exercices
7. Complétez le schéma en calculant un résultat.
8. Que signifie ce résultat pour le ménage ?
Document 6 : Prix et salaires, l’autre croisement de courbes
Depuis fin 2010, le niveau de la hausse des prix avait rattrapé celui des hausses de salaire annulant les gains de pouvoir d’achat des salariés. Fin 2011, ces deux courbes se sont croisées : les prix ont augmenté de 2,5 % sur un an, tandis que les salaires ne se sont accrus que de 2,3 %. Source : Guillaume Duval , Article Web - 26 mars 2012 – Alternatives Economiques
Exercice
9. Remplissez le schéma ci-dessous à partir des informations que vous trouverez dans le document 6.
B – Les autres déterminants de la consommation
Document 7 : Vidéo « Vivez, prospérez, consommez »
Exercices
1. Retracez la logique économique ayant abouti à la consommation de masse.
2. Selon Thorstein VEBLEN que permet la consommation ?
Exercices
1. Retracez la logique économique ayant abouti à la consommation de masse.
2. Selon Thorstein VEBLEN que permet la consommation ?
Document 8 : Vidéo « Apple, la tyrannie du cool »
Exercices
3. Que cherchent ici les consommateurs de produits Apple ?
4. Dans ce cas précis, peut-on considérer l’achat de produits Apple comme de la consommation ostentatoire ?
Ostentation : Affectation qu’on apporte à faire quelque chose, étalage indiscret d’un avantage ou d’une qualité, attitude de quelqu’un qui cherche à se faire remarquer.
La consommation ostentatoire est une consommation destinée soit à montrer un statut social, un mode de vie ou une personnalité, soit à faire croire aux autres que l’on possède ce statut social, mode de vie ou personnalité.
…
Exercices
5. Quelles sont les spécificités des sandwiches ci-dessus ?
6. Pour quelles raisons a-t-on modifié les recettes ?
7. Quels sont les critères de consommation de ces produits ?
Document 10 : Plus on vieillit, moins on consomme
L’évolution du poids relatif des différents postes dans le budget des ménages varie sensiblement d’une situation à une autre. En fonction du niveau de revenu, bien sûr, mais aussi en fonction de l’âge et de la génération de naissance. Autrement dit, la consommation d’un jeune d’aujourd’hui diffère à la fois de celle d’un jeune d’il y a vingt ans et de celle d’une personne âgée. Traditionnellement, plus on vieillit et moins on consomme : les plus âgés sont en effet moins mobiles, plus souvent propriétaires de leur logement et leurs dépenses d’équipement et d’installation dans la vie sont réalisées depuis longtemps. Ainsi, en 2006, les ménages de retraités avaient une consommation inférieure de 23 % à la moyenne nationale, bien que leur niveau de vie soit globalement comparable à celui du reste de la population. Ils dépensent logiquement très peu pour l’éducation, mais ils ont aussi des dépenses moindres pour l’habillement, les transports, l’hôtellerie et la restauration. Le Crédoc (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie) a examiné les dépenses de consommation des ménages sur plusieurs décennies. Il constate qu’elles ont tendance à décroître à mesure que l’on avance dans la vie, quelle que soit la cohorte de naissance. Aussi, la génération des baby-boomers nés pendant les Trente Glorieuses, socialisés dans un contexte d’explosion de la société de consommation, seraient plus hédonistes et plus dépensière que les générations précédentes qui peuvent avoir vécu les restrictions d’après-guerre. Source : Claire Alet, Alternatives Economiques Hors-série n° 085 - avril 2010
Cohorte : ensemble des individus qui ont vécu un événement semblable au cours d’une période de temps (habituellement une année).
Hédonisme : doctrine dont l’élément fondamental est la recherche du plaisir. Synonyme d’épicurisme.
Trente Glorieuses : période historique comprise entre 1946 et 1975 pendant laquelle la France et la plupart des économies occidentales connurent une croissance exceptionnelle et régulière et à l’issue de laquelle elles sont entrées dans l’ère de la société de consommation. Larousse
Exercices
8. Expliquer la phrase en gras.
9. Plus généralement, les dépenses de consommation diffèrent en fonction de quels éléments ?
10. Quel chiffre montre que l’on consomme moins quand on vieillit ?
11. Retrouvez les postes de dépenses qui diminuent lorsqu’on vieillit ?
12. Question pour ouvrir le débat :
« Pensez-vous que le même constat pourra être établi lorsque vous aurez 80 ans ? »
2 – Les déterminants de l’épargne
Exercices
1. Rappelez la définition de l’épargne.
2. Réalisez un micro-trottoir ou une enquête autour de vous, auprès de dix personnes :
« Épargnez-vous ? Pourquoi ? »
3. Complétez le tableau avec les raisons de l’absence d’épargne que vous aurez identifiées dans les réponses données par les interviewés, et calculez la part de chacune de ces raisons :
…
4. Répertoriez les motivations de l’épargne de vos interviewés dans le tableau ci-dessous. Calculez les pourcentages comme plus haut.
Document 11 : Les Français plutôt “fourmis”
En 2011, en moyenne, les Français ont épargné 17 % de leur revenu. Ils sont donc plutôt fourmis et cela ne date pas de la montée des inquiétudes récentes face à la crise. En effet, depuis 1993, il est d’environ 16 %. Bien sûr, les Français sont très loin d’épargner autant que les Chinois (+ de 30 %). Mais, il faut préciser qu’en Chine, la protection sociale est très faible pour la santé et les retraites. L’effort d’épargne de la part d’un ménage dépend du niveau son revenu disponible. Un revenu disponible faible ne permet pas de consacrer une part importante du revenu à la constitution d’une épargne.
Motivations de l’épargne L’institut TNS Sofres réalise tous les semestres un sondage sur les motivations des Français à épargner. On demande aux épargnants « A quoi cette épargne est-elle destinée ? ». Les motivations d’épargne sont nombreuses : 1er motif avancé est la constitution d’une réserve d’argent pour faire face « à un coup dur » (pour 85 % des épargnants). Vient ensuite la réalisation future d’un investissement matériel (voiture, petit investissement ou bien immobilier, pour 72 %). Puis l’aide à sa famille ou à ses enfants (les études des enfants ne sont cependant citées que par 23 % des épargnants). Les loisirs (vacances, voyages…) sont cités par un peu moins d’un épargnant sur deux (46 %). Et enfin presqu’à égalité la transmission d’un patrimoine et la préparation de la retraite n’ont été un motif d’épargne que pour à peine un épargnant sur trois (32 %). Autre constat : d’une année sur l’autre, ces chiffres sont relativement stables.
Exercices
5. Dans un paragraphe rédigé, comparez vos réponses à celles développées dans l’article.
6. Quelles sont les raisons d’une forte épargne en Chine ?
7. Dans un premier temps, listez les motivations d’épargne énoncées dans le texte « Les Français plutôt «fourmis» ».
Dans un second temps, reliez chaque motivation au type de motif d’épargne adapté : …
Document 12 : ...et la consommation des ménages cale
Le ralentissement du pouvoir d’achat freine les dépenses de consommation, […] les ménages ont légèrement augmenté leur taux d’épargne en cours d’année 2011, alors qu’ils l’avaient réduit en 2010 ; ce dernier passe ainsi de 15,9 % en 2010 à 16,1 % en 2011 ; son niveau élevé peut s’interpréter comme un comportement de précaution : face à la situation dégradée du marché du travail et aux incertitudes macroéconomiques globales, les ménages consacrent une part importante de leur revenu à l’épargne.
Exercice
8. Pour quelles raisons, les ménages ont-ils freiné leurs dépenses de consommation et augmenté leur épargne en 2011 ?
…
[…]
Exercice : le revenu disponible d’un ménage
1. Le calcul du montant du salaire net de Catherine correspond au salaire brut (1 900 €) – cotisations salariales (417,24 €) = 1 482,76 €
2. Le revenu disponible du ménage de Catherine et Dominique correspond à : sachant qu’ils reçoivent chaque mois 300 € pour la location d’un garage dont ils sont propriétaires, 10 €, en moyenne, d’intérêts de livret de Caisse d’épargne, 186 € d’allocations familiales et qu’ils paient, en moyenne, chaque mois 200 € d’impôts directs (impôt sur le revenu, impôts fonciers, impôts locaux): (1 482,76 € x 2) – 200 € + 300 € + 10 € + 186 € = 3 261,52 € ou (1 900 € x 2) – (417, 24 € x 2) – 200 € + 300 € + 10 € + 186 € = 3 261,52 €
Exercice : partage du revenu disponible entre consommation et épargne
1. La différence de taux d’épargne entre ces trois ménages s’explique par l’inégalité de leur revenu disponible. Plus celui-ci est élevé, plus l’épargne est importante. La rémunération de l’épargne vient s’ajouter au revenu disponible, ce qui accroît les différences de revenu disponible.
2. Le taux d’épargne a augmenté pour chacun des trois ménages car leur revenu disponible a augmenté. Cette évolution confirme l’explication apportée à la question 1.
3. Lorsque les taux d’intérêt ont tendance à augmenter, les ménages les plus aisés (B et C) sont encouragés à épargner davantage. En revanche, le taux d’épargne du ménage le moins aisé A est constant, car il ne peut pas réduire davantage sa consommation, qui est déjà relativement faible.
4. Le taux d’épargne des ménages A et B s’accroît car ces ménages veulent ainsi se prémunir contre les effets éventuels du chômage sur leur revenu disponible ; ils redoutent une baisse de celui-ci car les indemnités chômage ne compenseraient pas totalement la perte du salaire.
…
Réponses aux questions
1. Le pouvoir d’achat est la quantité de biens ou de services marchands qu’un ménage pourrait acquérir à partir de son revenu. Les deux facteurs dont il est fonction sont le revenu et les prix. Toutes choses égales par ailleurs, il augmente quand le revenu s’accroît et diminue quand les prix augmentent.
2. Le pouvoir d’achat des ménages a augmenté au cours du XXe siècle, comme sur la période récente, car le revenu disponible des ménages s’est accru plus vite que les prix ont eu tendance à augmenter.
3. On mesure la sensibilité de la demande aux variations des revenus et des prix par le calcul de l’élasticité de la demande par rapport au revenu, et celui de l’élasticité de la demande par rapport au prix.
4. On peut expliquer les différences d’élasticité de la demande selon les types de produits par le fait qu’ils n’ont pas la même nécessité aux yeux des consommateurs.
5. L’évolution du volume de consommation suit celle du pouvoir d’achat : les deux courbes sont proches l’une de l’autre. Dans la mesure où elles sont l’une et l’autres au dessus de l’axe parallèle à l’axe des abscisses d’ordonnée 0 (hormis pour deux années), le pouvoir d’achat et le volume de consommation ont toujours augmenté. La tendance de ces deux courbes entre 1960 et 2008 étant à la baisse, cela signifie que l’augmentation du pouvoir d’achat et de la consommation est plus faible au cours du temps.
6. La diminution des prix des produits des TIC entre 1985 et 2005 a provoqué une augmentation de leur consommation ; on constate que les produits des TIC sont très élastiques à leur prix (coefficient d’élasticité- prix inférieur à -1).