Support de cours de l’economie agricole
Support de cours de l’économie Agricole
Introduction
« il faut se méfier des théories qui, en raison de leur haut degré d’abstraction, semblent parfaitement neutres à l’égard du type de système économique, mais ne sont souvent applicables que dans les circonstances dans lesquelles elles ont été conçues. (…) Si elles sont utiles, elles seront centrées sur des variables qui dans un système particulier, sont à la fois d’une importance stratégique et susceptibles d’être modifiées par les dirigeants. Par suite, plus elles sont utiles dans un système, moins elles ont de chances de l’être dans un autre complètement différent. En essayant néanmoins de les appliquer, on risque de faire un long détour au lieu de prendre un raccourci, car une fois habitués à regarder la réalité à travers l’optique d’une certaine théorie, nous risquons de demeurer longtemps incapables de la voir telle qu’elle est. » Alfred. O. Hirschman3 , Stratégie du développement économique, 1958
Les filières agricoles en Afrique sub-saharienne ont connu d’importantes transformations au cours des quinze dernières années sous l’effet de la libéralisation des économies, de la globalisation des échanges et de la notable diminution des interventions gouvernementales. Des réformes engagées n’ont pas toujours donné les résultats escomptés. Parfois même, les résultats n’étaient euxmêmes pas clairement identifiés. On a parfois favorisé « une tendance à la compétitivité à court terme, ce qui a abouti à ce que de petits groupes d’agents économiques régulent les systèmes par le pouvoir qu’ils ont sur la formation des prix et l’établissement des règles, à la marginalisation progressive de groupes sociaux déjà démunis ou défavorisés. Ces réformes ont eu par ailleurs pour effet de modifier en profondeur le fonctionnement des filières, le comportement des agents exposés à de nouveaux risques et à des situations d’incertitude, et de remettre en question les modes de coordination existants »4.
En matière de coordination des échanges, la vision dominante actuelle est celle de la coordination par les prix sur des marchés de concurrence où sont confrontés des vendeurs et des acheteurs supposés informés. Contestée dans la littérature, cette vision n’en reste pas moins celle qui oriente sur le terrain les économistes et conseillers qui interviennent dans les orientations de politique économique globale ou sectorielle affectant l’agriculture et l’agro-alimentaire. Elle se traduit par le recours à des « mécanismes de marché » présentés comme la solution aux inefficiences* de l’administration publique, et comme seul mode de coordination efficace pour une allocation optimale des ressources*. Les mesures pour favoriser la régulation par le marché sont : libéralisation par disparition rapide ou progressive des incitations, des taxes et barrières à la production et au commerce des produits agricoles, des produits transformés et des intrants, privatisation des entreprises de production, industrielles et commerciales, respect des grands équilibres macro- économiques. Appliquées aux filières, elles se traduisent par la privatisation des actifs détenus par l’État, le démantèlement de l’administration des filières, l’ouverture à la concurrence internationale. Or, s’il a été mathématiquement prouvé que le marché de concurrence parfaite permet, sous certaines conditions assez restrictives, une coordination « optimale », on constate d’une part que les marchés ne se mettent pas en place suite à l’application des mesures de libéralisation et d’autre part que les hypothèses des modèles théoriques sont éloignées de la réalité.
Deux constats s’imposent :
1. Les agents impliqués dans les filières agricoles ont souvent des capacités d’investissement, des dotations initiales en ressources, et un accès à l’information limités.
2. Ces conditions hypothèquent leurs capacités à défendre leurs intérêts et in fine à améliorer leur situation dans un système concurrentiel sans régulation autre que celle, vague, du « marché ».
Il est utile d’expliciter, à la lumière des faits, les liens qui existent, ou parfois n’existent pas, entre les modèles d’économie théorique et les objectifs fondamentaux affichés par les bailleurs de fonds : lutte contre la faim et la pauvreté, augmentation des revenus des ruraux, croissance économique équitable, exploitation raisonnée des ressources, préservation de l’environnement5 . Si le choix ex ante des mesures de politique économique s’opère sur la base des critères d’efficience, d’équité en référence à la théorie économique, leur pertinence se juge ex post au regard de ces mêmes critères mais également au regard des objectifs généraux de développement.
Prévoir ou anticiper les résultats des mesures économiques sur les filières agricoles africaines, c’est d’abord en connaître le fonctionnement. Dès lors se pose la question des méthodes permettant de caractériser les relations économiques au sein des filières et d’identifier, s’ils existent, les « facteurs » qui exercent une forte influence sur les comportements individuels, facteurs sur lesquels il serait possible d’agir dans un sens souhaité. Il s’agit aussi d’identifier les institutions en jeu dans le fonctionnement des filières mais aussi, dans la mesure du possible de favoriser l’émergence de formes institutionnelles nouvelles qui permettent de contrebalancer les dérives et excès constatés à la fois dans l’administration étatique et dans l’option du « tout marché incontrôlé »6 .
Objectifs du document et public visé
Ce document est destiné en premier lieu aux agents de la coopération française dont les missions concernent les filières agricoles. Il pourra aussi, quand cela paraîtra utile, être mis à la disposition de leurs interlocuteurs habituels (au niveau des gouvernements, des administrations, des organisations professionnelles) à l’occasion des échanges et des réflexions qu’ils peuvent avoir sur le thème des filières agricoles et de la définition et mise en œuvre de politiques les concernant. Le but de ce document est essentiellement pédagogique : il s’agit, à partir de concepts empruntés à différents pans théoriques de la science économique mais aussi d’études de cas concrets, de :
• fournir des éléments de connaissance et d’analyse pour décrypter les théories économiques constituant le socle des mesures de libéralisation en cours autour des filières ; ceci passe par une analyse de l’argumentaire faisant le lien entre la théorie économique d’une part et les mesures concrètement proposées et mises en œuvre ;
• faire comprendre et le cas échéant permettre de mobiliser les concepts théoriques de l’économie institutionnelle pour analyser les mécanismes économiques constatés régissant les échanges au sein des filières agricoles ;
• examiner les instruments de politique économique qui affectent les filières : facteurs de compétitivité des produits agricoles, gestion de l’instabilité des prix des marchandises, accès aux facteurs de production et au crédit pour les producteurs, privatisation et libéralisation des filières, environnement institutionnel et rôle de l’État.
Ce document ne présente pas la « position française » concernant l’économie des filières agricoles et du monde rural en Afrique sub-saharienne, position qu’il s’agirait de défendre face à celle d’autres bailleurs de fonds internationaux. Il ne peut y avoir une position ou une solution unique et simple sur un sujet aussi complexe, multiforme et stratégique pour les pays africains concernés ? Cette complexité dont témoignent entre autres l’interdépendance des choix microéconomiques et des contraintes macroéconomiques, l’influence (sur le devenir des filières) des marchés mondiaux, des politiques fiscales, de la stabilité politique, le rôle majeur joué sur les décisions des producteurs par le risque et l’incertitude, tout comme le constat de la diversité des filières (exportation ou vivrières, intégrées verticalement ou totalement libéralisées, etc.) ne doivent pas non plus conduire à baisser les bras en se contentant du constat tautologique que « tout est dans tout » et que seule l’expérience montrera le chemin à suivre. Il n’y a pas de solution unique aux problèmes économiques des filières (augmentation du revenu des producteurs ruraux, compétitivité de la filière, contribution à la sécurité alimentaire, meilleur bien-être des ruraux, répartition équitable de la valeur ajoutée, participation plus grande aux échanges marchands), mais des solutions variées, adaptées au contexte.
Ce document veut aussi contribuer à rendre plus compréhensible l’analyse économique. Il s’agit en particulier de mettre en garde contre l’utilisation systématique du calcul économique fondé sur les hypothèse de rationalité et de maximisation, sans prise en compte de la situation particulière des agents économiques auxquels on l’applique. Il s’agit aussi d’expliciter et de relativiser l’importance du critère de l’efficience économique* conduisant à l’allocation optimale des ressources* à laquelle cette dernière doit conduire. Il s’agit enfin, pour élargir la recommandation faîte par Burgess et Stern7 à propos de la fiscalité, de considérer que « toute mesure de politique économique, sectorielle ou non, doit aussi être considérée selon des critères d’équité et de justice sociale, surtout dans le cadre spécifique des pays d’Afrique sub-saharienne où sont particulièrement forts les problèmes de pauvreté et les difficultés d’accès d’une partie de la population aux services essentiels ».
La libéralisation des filières : un débat dépassé ?
On peut se demander si ce document n’est pas déjà dépassé avant d’avoir vu le jour. En effet, à quoi bon mener une discussion sur les politiques économiques alternatives concernant les filières quand toutes, à quelques exceptions près8 , ont d’ores et déjà été libéralisées ? Et pour ces exceptions en sursis, même prises au cas par cas, est-il encore utile de rechercher de façon pragmatique comment faire évoluer au mieux les filières pour satisfaire les objectifs de lutte contre la pauvreté, d’augmentation des revenus agricoles (pour reprendre deux des objectifs majeurs de la Banque Mondiale9 ), quand « les engagements des États à privatiser constituent souvent un préalable au versement des aides financières prévues en accompagnement des PAS » ?
Les processus de libéralisation ne sont pas régis par des mécanismes simples, suivant une voie unique (commune à tous les pays) selon un enchaînement automatique et logique d’étapes successives au terme desquelles il serait facile de faire des bilans transitoires avant de poursuivre. Des bilans des effets des processus de libéralisation existent, leurs résultats incitent au contraire à la prudence.
Continuer à s’intéresser aux filières agricoles africaines, comprendre leur fonctionnement, les logiques des différents acteurs et catégories d’acteurs, le rôle des institutions, essayer de prévoir ex ante et de mesurer concrètement ex post les effets des mesures des politiques économiques, ce n’est pas s’opposer de façon dogmatique aux processus de libéralisation en cours, c’est simplement se donner les moyens pour que, dans la diversité des situations de terrain, la transition d’une économie administrée vers une économie à dominante marchande s’opère en accord et non au détriment d’un objectif de développement durable et équitable.
Contenu et plan du document
Le document présente d’abord rapidement les enjeux généraux concernant les filières agricoles et le développement du milieu rural en Afrique sub-saharienne (chapitre 1). Ces enjeux émergent du croisement des objectifs des bailleurs de fonds et des caractéristiques des filières agricoles et de leur environnement (place dans le commerce mondial, niveau d’intégration des filières, modes de coordination des acteurs, place du risque, etc.). Le chapitre 2 présente les fondements et les hypothèses de l’économie néoclassique qui sert de support théorique aux politiques de libéralisation des filières ainsi que ses limites, c’est-à-dire les cas où le marché est « inopérant ». Le chapitre 3 est consacré aux approches institutionnelles des filières agricoles qui, en considérant le rôle de facteurs exté- rieurs aux agents économiques individuels, contredisent le caractère systématiquement applicable du modèle standard et de ses applications microéconomiques de recherche d’efficience. Cette partie sera illustrée d’exemples empruntés dans la mesure du possible au contexte spécifique de l’Afrique sub-saharienne. Au chapitre 4 sont directement examinés divers instruments de politique économique affectant les filières agricoles. Cet examen s’attache à mettre en lumière les contraintes et interdépendances qu’il convient de prendre en considération dans la définition et la mise en œuvre de ces instruments. Un dernier chapitre (chapitre 5) est consacré à la nature et aux acteurs des changements institutionnels – à l’heure où l’on parle de transition vers l’économie de marché – et aux rôles que jouent et peuvent jouer, en fonction de leur légitimité et de leur capacité à influencer les institutions, les divers acteurs : groupements de producteurs, État, agences de développement.
Chapitre 1 : Enjeux et questions concernant les filières agricoles
Avant d’aborder les enjeux concernant les filières agricoles d’Afrique sub-saharienne, il convient de définir rapidement ce que recouvre le terme de « filière ».
1.1. Définition et contours des filières agricoles
1.1.1. Définition
Une filière agricole est centrée sur un produit agricole de base et sur tout ou partie de ses transformations successives. En analyse économique, une filière peut être considérée comme un « mode de découpage du système productif privilégiant certaines relations d’interdépendance. (…) Elle permet de repérer des relations de linéarité, de complémentarité et de cheminement entre les différents stades de transformation. On peut privilégier l’une ou l’autre des trois approches suivantes pour décomposer les filières : technique, économique et comptable, et méso-économique.
L’approche technique peut se construire d’amont vers l’aval en partant du premier stade de la production agricole (y compris l’acquisition des facteurs de production*) ou au contraire de l’aval (vente sur les marchés domestiques ou internationaux) vers l’amont (transformations, transport, production agricole, approvisionnement en intrants).
L’approche économique et comptable consiste à étudier les flux et la répartition des consommations intermédiaires entre les différents secteurs et de la valeur ajoutée entre les différents acteurs : producteurs, État, intermédiaires, etc.
« Selon l’approche méso-économique, il faut repérer, le long des diverses opérations, les acteurs, leurs logiques de comportement, leurs modes de coordination, et repérer ainsi les nœuds stratégiques de valorisation, de dégagement de marges. »10
1.1.2. Contours
La question des contours des filières (quelles activités sont incluses, à quel niveau spatial se situent les filières) n’a pas de sens dans l’absolu ; elle ne se pose que par rapport à un problème particulier qu’on souhaite examiner : cela peut être celui des facteurs de compétitivité sur les marchés internationaux, de la contribution de l’activité agricole à la régression de la pauvreté dans les zones rurales, de l’extension des marchés de biens dans ces mêmes zones, des logiques sous-tendant les échanges entre les agents économiques, etc. Ces diverses questions peuvent en outre être examinées à différentes échelles géographiques : nationale, régionale ou locale, là aussi selon le choix de l’examinateur.
Table des matières
Avant-propos .............................. 7
Avertissement............................................ 9
Résumé...................................... 11
Summary ................................... 13
Introduction................................. 15
Objectifs du document et public visé ................. 16
La libéralisation des filières : un débat dépassé ? ............. 17
Contenu et plan du document ............................. 18
Chapitre 1 : Enjeux et questions concernant les filières agricoles ............... 19
1.1. Définition et contours des filières agricoles................ 20
1.1.1. Définition........................20
1.1.2. Contours ........................20
1.2. Enjeux autour des filières agricoles en Afrique sub-saharienne............. 21
1.2.1. L’amélioration des revenus des producteurs comme moyen de lutte contre la pauvreté .........21
1.2.2. L’intensification de l’agriculture ........................22
1.2.3. L’agriculture d’exportation comme source de devises ........22
Chapitre 2 : Fondements théoriques des mesures de la libéralisation des filières agricoles : l’économie néoclassique ..........23
2.1. Le modèle de concurrence parfaite................24
2.1.1. Conditions de fonctionnement du marché ........................24
2.1.2. Hypothèses comportementales ........................25
2.2. Individualisme méthodologique....................................................................26
2.3. Équilibre général et équilibre partiel ............................................................26
2.4. Retour sur la notion de concurrence...........................................................27
2.5. Extensions du courant néoclassique : théorie des contrats, théorie des jeux, « public choice ».........................................27
2.5.1. La théorie des contrats ...............................................................................27
2.5.2. La théorie des jeux .....................................................................................28
2.5.3. Le courant du « public choice » .....................................................................28
2.6. Les politiques d’inspiration libérale .............................................................29
2.6.1. Un lien ténu avec le modèle théorique...........................................................29
2.6.2. Le concept de distorsion .............................................................................30
2.7. Risque et incertitude .....................................................................................30
2.7.1. Terminologie ..............................................................................................30
2.7.2. Incidence du risque et de l’incertitude sur les comportements des producteurs, stratégies développées .......................31
2.8. La rationalité en question .............................................................................32
2.9. Efficience et équité : deux instruments de pilotage et d’appréciation des mesures économiques..........32
2.9.1. Efficience ..................................................................................................33
2.9.2. Équité et redistribution ................................................................................34
2.9.3. Deux critères indépendants..........................................................................34
2.10. Défaillances de marché...............................................................................34
2.10.1. Coûts de transaction .................................................................................35
2.10.2. Asymétrie d’information, sélection adverse, risque moral, transactions liées : l’importance de l’information. .............................37
2.10.3. Externalités ..............................................................................................38
2.10.4. Biens publics et biens communs.................................................................39
2.10.5. Monopole naturel et rendements d’échelle croissants.....................................41
2.10.6. Propriétés économiques particulières des activités liées à la production et la commercialisation des produits alimentaires .......................42
Chapitre 3 : Les approches institutionnelles ...................................................43
3.1. Présentation générale...................................................44
3.1.1. Les deux axes complémentaires de l’économie institutionnelle ..........................44
3.1.2. Les principaux courants institutionnels .........................................44
3.1.3. Modes de coordination ................................................45
3.1.4. Régulation collective des actions individuelles : le rôle des institutions ...45
3.1.5. Réduction de l’incertitude et apprentissage collectif.........................................48
3.1.6. « L’Économie des Organisations Rurales » : une branche traitant spécifiquement du contexte rural dans les pays en développement .................................48
3.2. L’efficacité de coordinations non marchandes : deux études de cas ......49
3.2.1. La filière d’approvisionnement de Brazzaville en produits maraîchers..................49
3.2.2. La filière d’exportation des fruits et légumes kenyans ......................................50
Chapitre 4 : Mesures de politique économique pour les filières agricoles .........................51
4.1. Préambule ......................................................................................................52
4.2. La compétitivité des filières agricoles .........................................................53
4.2.1. Théories de l’échange international ...............................................................53
4.2.2. La compétitivité : un concept flou..................................................................55
4.2.3. Compétitivité-coût et compétitivité-prix : des approches nécessaires mais insuffisantes....56
4.2.4. La construction des avantages compétitifs dynamiques....................................57
4.2.5. Différenciation des produits et segmentation des marchés................................57
4.2.6. Internalisation sur la durée des exigences de qualité : la maîtrise de la qualité .......58
4.2.7. L’économie contractuelle interprofessionnelle, facteur de compétitivité................59
4.3. La gestion de l’instabilité des prix des produits agricoles........................59
4.3.1. Enjeux de la gestion de l’instabilité des prix agricoles ......................................59
4.3.2. Origine et nature des instabilités...................................................................60
4.3.3. les modes de stabilisation des prix : théorie et pratique....................................62
4.3.4. Quelle bonne politique de stabilisation ?.........................................................65
4.4. La fiscalité agricole .......................................................................................66
4.4.1. Enjeux autour de la fiscalité agricole en Afrique sub-saharienne ........................66
4.4.2. Les enseignements de la théorie fiscale .........................................................66
4.4.3. les taxes à l’exportation ..............................................................................67
4.4.4. Autres modes de taxation des activités agricoles ............................................70
4.5. Disponibilité et maîtrise des facteurs de production .................................71
4.5.1. Politique économique concernant les intrants .................................................72
4.5.2. L’indispensable marché du crédit..................................................................75
4.6. Les privatisations...........................................................................................77
4.6.1. Les raisons classiques en faveur des privatisations..........................................77
4.6.2. Un constat globalement négatif ....................................................................77
4.6.3. Confusion entre privatisation et libéralisation...................................................78
4.6.4. Les privatisations : un moyen pour quelles fins................................................78
Chapitre 5 : Nature et acteurs des changements institutionnels ...............81
5.1. Transition vers une économie à dominante marchande équitable ...........82
5.1.1. Signification...............................................................................................82
5.1.2. Les conditions nécessaires ..........................................................................82
5.1.3. La mise en œuvre pratique ..........................................................................83
5.2. Les systèmes d’information sur les marchés pour diminuer les asymétries d’information.....84
5.2.1. Fondements théoriques et rôles des SIM .......................................................84
5.2.2. Caractéristiques et fonctionnement des SIM ...................................................85
5.2.3. Limites des SIM pour les marchés africains....................................................86
5.3. Nouvelles institutions, nouvelles organisations pour des changements maîtrisés ...87
5.3.1. Le changement institutionnel ........................................................................88
5.3.2. Institutions quaternaires de gouvernance .......................................................88
5.3.3. Des nouvelles fonctions de L’État dans le devenir des filières ...........................90
5.3.4. Limites des théories du changement institutionnel ...........................................91
Glossaire...................................................................................................................93
Bibliographie............................................................................................................97