Serie d’exercices avec corriges en economie : croissance et developpement economique

Série d’exercices avec corrigés en économie : croissance et développement économique
ECONOMIE
Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Exercice 1
Indiquez si les informations suivantes sont vraies ou fausses et justifiez votre réponse.
Exercice 3 : Taux de croissance du PIB en volume de 1980 à 2010.
1" En 1993 le PIB a baissé de 1% et en 2010 le PIB a augmenté de 1,5%.
2" L unité en volume est déflaté, c est à dire que l effet de l augmentation des prix est supprimé.
3" En 2000 on peut parler de croissance car le taux de croissance du PIB est de 4% en
revanche en 2009 le PIB baisse de 2,5% ce qui caractérise une récession.
4" Complétez : La croissance du PIB en volume a augmenté de 3,8 points de 2009 à 2010.
5" La croissance du PIB en volume est de plus en plus faible de 2000 à 2002.
6" Le PIB en volume au-mente de 2000 à 2002 mais de moins en moins.
Exercice 4 : La croissance du PIB de la France en valeur et en volume en milliards d euros.
1- En France en 2005 d après l INSEE, le PIB en valeur est de 1564,91 milliards d euros.
2- Pour mesurer la hausse des quantités produites, les économistes préfèrent la mesure en volume
3- Le taux d inflation entre 2000 et 2008 est de 10,3%.
4- Voir tableau
5- Voir tableau
6- La croissance nominale entre 2005 et 2009 est de 10,51%.
7- La croissance réelle est de 2,18% entre 2005 et 2009.
Exercice 5 : La contribution à la croissance des facteurs de production.
Dans ce tableau apparaissent les contributions à la croissance pour la période 1951 / 1973.Les quantités de travail contribuent à 0,35 point de croissance et ont donc un impact positif sur la croissance pendant cette période, en France ; les quantités de capital contribuent à 1,35 point de croissance ; la qualité du travail explique 0,4 points de croissance et la qualité du capital repérée par l â-e des machines explique 0,3 points de croissance ; au total, les quantités de capital et de travail expliquent 2,4 points de croissance. Il reste donc un résidu de 3 points de croissance, identifié au progrès technique ; ce résidu, cette part inexpliquée représente 55 % de la croissance économique.
Sujet de baccalauréat : Epreuve composée
Introduction : Les indicateurs économiques sont omniprésents dans la vie publique. Des comparaisons des niveaux de production sont régulièrement publiées. Elles s appuient pour la plupart sur le PIB.
Le PIB, produit intérieur brut, est le principal agrégat de la comptabilité nationale, qui mesure la création de richesse au niveau national. Il représente la somme des valeurs ajoutées, créées par les différentes unités de production installées sur le territoire français. Il s élevait à 1907 milliards d euros en volume en 2009. De quoi est-il composé ?, quelles sont les limites de cet outil ?
La mesure du PIB, internationalement reconnu, marque l intérêt de cet outil (I), même si des limites dans la comptabilisation sont à observer(II).
I) La mesure du PIB
a. La somme des valeurs ajoutées.
b. Le PIB mesure la richesse créée par les différentes unités résidentes et PIB =PIB marchand +
PIB non marchand.
II) Les limites du PIB
a. Ce qui n est pas pris en compte dans le PIB : travail domestique, entraide, ..
b. Ce qui est mal pris en compte dans le PIB : les dégâts sur l environnement, les accidents de la route, les dégâts de l alcool et du tabac,…
Conclusion : Le PIB est un indicateur économique important tant sur le plan national qu au niveau international. En conséquence son mode de calcul s avère déterminant, d autant que de nombreuses décisions de politiques économiques découlent de son niveau.
Mais, comme tout outil statistique, il ne reflète pas totalement la réalité. Sa mesure reste conventionnelle et son mode d élaboration doit être sans cesse amélioré
Comment expliquer l instabilité de la croissance ?
EXERCICE 1 : RELIEZ A CHAQUE DEFINITION LE TERME QUI CONVIENT
EXERCICE 2 : TAUX DE CROISSANCE DU PIB AUX ÉTATS_UNIS
De 1997 à 2000, les Etats-Unis ont connu une période d assez forte croissance : les taux de croissance ont toujours été bien supérieurs à 3 %. 2001 a été une année de crise économique (la crise des « nouvelles technologies ») : le taux de croissance a fortement diminué, on peut parler de récession. La reprise est rapidement survenue et la croissance s est accélérée jusqu à 2004. Après quelques années de ralentissement de la croissance, 2008 a été marquée par une importante crise économique (la crise des « subprimes »). Cette crise a été bien plus importante que celle de 2001 et a conduit à la dépression en 2009 (avec un taux de croissance négatif). La reprise s est enclenchée en 2010. Elle s est confirmée depuis mais reste fra-ile.
EXERCICE 3 :
1-Le slogan « nos emplettes sont nos emplois » résume l importance de la consommation comme moteur de croissance économique (point sur lequel a insisté, par exemple, John Maynard Keynes). La consommation est une demande adressée aux entreprises qui les pousse à investir et stimule donc leur activité. Cela les pousse à recruter et a un effet positif sur le volume d emplois.
2- La crise économique peut avoir différentes explications qui, toutes, affectent la consommation : - en cas de crise du crédit, les consommateurs auront plus difficilement accès aux biens d équipement (voir l effet de la crise de 2008 sur la demande d automobiles en France)
- en cas de diminution de l activité des entreprises, le chômage risque d augmenter et les salaires vont stagner, ce qui diminuera le pouvoir d achat des consommateurs
- en cas de choc d offre créateur d inflation, comme le choc pétrolier, les consommateurs perdent du pouvoir d achat.
EXERCICE 4 : Indiquez si la situation décrite correspond ou non à un choc d’offre.
Justifiez.
a) Introduction d une nouvelle source d’énergie : c est un choc d offre positif. La nouvelle source d énergie est une innovation.
b) Choc pétrolier : c est un choc d offre négatif créateur d’inflation, ce qui affecte les conditions de production
c) Chute de la consommation nationale : ce n’est pas un choc d offre : c’est la demande qui est touchée.
d) Diminution de la durée légale du travail : c est un choc d offre : les conditions de production sont touchées de façon importante par cette diminution de la durée du travail
e) Montée rapide de la valeur de la monnaie : c est un choc d offre qui peut affecter fortement les entreprises exportatrices par exemple
f) Investissements publics dans l éducation pour augmenter la qualification de la main d œuvre : ce n est pas un choc d offre : les conditions de production seront bien affectées mais seulement sur le long terme.
EXERCICE 5 : Dites si la proposition est vraie ou fausse et justifiez :
a) Le crédit n'a aucun impact sur les fluctuations économiques.
FAUX : un resserrement du crédit peut conduire à une crise (voir crise de 2008). Au contraire, un crédit abondant peut être facteur de croissance. Il risque aussi de créer de l’inflation
b) La crise de 2008 est, en partie, due à un resserrement du crédit.
VRAI : la crise de 2008 a d’abord eu des répercussions sur les marchés financiers et les banques ont accordé plus difficilement des crédits face à un premier ralentissement de l’activité. Ce « credit crunch » a déprimé l’activité économique.
c) La politique monétaire a pour objectif de "lisser" les fluctuations économiques.
Elle peut chercher à stimuler l’activité économique en période de moindre croissance ou bien à lutter contre l’inflation en période de « surchauffe »
d) Le taux d'intérêt doit toujours être le plus bas possible.
FAUX : un taux trop faible peut stimuler la création monétaire de façon excessive et être génératrice d’inflation.
e) La baisse du taux d'intérêt directeur favorise toujours le crédit.
FAUX : Même en période de faible taux d’intérêt directeur, le crédit peut rester faible : lorsque les banques craignent une crise économique importante, elles sont réticentes à prêter aux entreprises (elles imposent alors des taux d’intérêts bien supérieurs au taux directeur). De la même façon, les banques ne se prêtent pas entre elles.
EXERCICE 6: Complétez le texte suivant, avec les termes : baisse, budgétaire, chômage, consommation (2), élevé, entreprises, investissements, monétaire, PIB, principales variables économiques, prix, profits, récession, réels
En période de récession un taux d intérêt trop élevé peut conduire à la déflation. Celle-ci correspond à une baisse des principales variables économiques.
On peut la voir comme un cercle vicieux : la baisse des prix diminue les profits des entreprises. Elles diminuent alors leurs investissements. Ceci entraîne le PIB à la baisse. En parallèle, la consommation diminue car les ménages retardent leurs achats. Ceci renforce la baisse du PIB.
Tous ces facteurs entraînent l apparition d un chômage de masse, qui aggrave la situation en pénalisant la consommation et l activité des entreprises.
Dans cette situation, la politique monétaire est inefficace : la baisse des prix diminue les taux d intérêts réels.
La politique budgétaire est, elle, rendue difficile par la baisse des recettes.
EXERCICE 7 : Indiquez si l effet sur la croissance potentielle est positif ou négatif
VERS LE BACCALAURÉAT
Sujet : Faut-il toujours lutter contre l inflation ?
L euro fête en 2012 les 10 ans de sa mise en circulation sous la forme de pièces et billets. Il est accusé par de nombreux citoyens européens d avoir conduit à une hausse des prix à la consommation alors que la Banque Centrale Européenne a pour principale mission la lutte contre l’inflation.
L’inflation est une augmentation générale et durable du niveau des prix. Elle se mesure par la variation de l indice des prix à la consommation.
Faut-il toujours lutter contre l inflation ? Pourquoi chercher à limiter l inflation ? En quoi la lutte contre l inflation peut-elle avoir des répercussions négatives ?
I. L inflation a des conséquences négatives qui justifient les politiques de désinflation
L inflation peut résulter d un choc extérieur
- Exemple du choc pétrolier de 1974 (documents 1 et 2)
- Conséquences négatives sur le taux de croissance : l inflation conduit à la récession et à un ralentissement de la production industrielle
1. Elle a des conséquences négatives sur la consommation et l investissement
- Effets sur la consommation (document 2)
- Ralentissement de la production industrielle car ralentissement de l’investissement
2. Elle dégrade la situation extérieure des pays
G Hausse du prix des exportations et donc perte de compétitivité
G Effet négatif sur le taux de change
II. La lutte contre l inflation ne se justifie pas toujours et elle peut avoir des répercussions négatives
1. Depuis les années 1990, peu d inflation et peu de croissance
- Document 1 : à partir des années 1990, le taux d inflation se maintient autour de
2 % et le taux de croissance a fortement ralenti par rapport à la période 1960-1974 (fin des « Trente Glorieuses »)
- Document 3 : comparaison de la situation des Etats-Unis et de celle de la France
2. En période de crise, la lutte contre l inflation se justifie moins
- Depuis la crise de 2008, les tensions inflationnistes sont un peu moins importantes (ralentissement de la demande mondiale)
- L inflation peut alléger la charge de la dette (voir période des Trente Glorieuses où l inflation est importante et les dépenses publiques aussi)
- Relance par la politique monétaire : baisse du taux d intérêt et création monétaire
3. Le risque de déflation
- Situation du Japon entre 1993 et 2002 (document 3) : le taux d inflation est faible, le taux de croissance du PIB est proche de zéro et le taux de croissance de l’investissement est négatif en moyenne.
- Présentation des mécanismes qui conduisent à la déflation
Conclusion
L’inflation a des répercussions négatives sur le rythme de croissance de l économie et sa situation à long terme, ce qui justifie qu’on lutte contre elle. Cependant, en période de faible croissance, la lutte contre l inflation doit passer au second plan et une politique trop vigoureuse de désinflation risque de conduire à la déflation.
Débat sur la politique monétaire de la BCE dont l objectif prioritaire est la lutte contre l inflation, au détriment des politiques de plein emploi.
…
Les caractéristiques de la mobilité sociale des cadres en France ?
* en termes de destinée, le groupe social est marqué par une très forte reproduction sociale, une forte immobilité : 310 000 fils de cadres sur 590 000 (âgés de 40 à 59 ans en 2003) sont euxGmêmes devenus cadres.
L’hérédité sociale est donc forte.
Les cas de descente sociale ne sont pas absents : en effet, 52 000 fils de cadres sont devenus ouvriers, soit un peu moins de 10% ; ceci dit la proximité sociale reste de mise puisque lorsque les fils de cadres ne deviennent pas cadres, ils deviennent principalement membres de professions intermédiaires (152 000 d’entre eux)
* en termes d’origine : la mobilité sociale est forte puisque sur 1 318 000 cadres en 2003, seuls 310 000 avaient un père cadre, ce qui signifie que le groupe des cadres a du recruter massivement ailleurs…notamment chez les fils d’ouvriers (304 000) et de professions intermédiaires (266 000).
La société française a connu un véritable appel d’air qui a permis aux catégories populaires d’avoir accès à des postes d’encadrement : ceci est du à la complexification des taches de l’appareil de production qui a nécessité l’appel à ce que Galbraith a appelé la ‘technostructure’. L’école a aussi joué un rôle important an participant à la formation des futurs actifs.
Partie 3 : Raisonnement s appuyant sur un dossier documentaire (10'points).
Quelles sont les particularités de la démocratisation scolaire ?
La démocratisation scolaire peut se repérer par l’augmentation sensible de l’accès à l’enseignement. L’étude de ses caractéristiques révèle que cette démocratisation est certes quantitative mais aussi ségrégative.
La démocratisation est tout d’abord quantitative : en effet, le poids des générations obtenant le bac ne cesse d’augmenter au cours du XX° siècle comme en atteste le document 1 : on recensait à peine 5% de bacheliers pour les générations nées avant 1929 contre environ 65% pour celles nées entre 1983 et 1987 ; cette augmentation est surtout due à la diversification des baccalauréats et à l’arrivée des bacs professionnels et technologiques. D’autre part, le taux de scolarisation s’allonge sous l’effet de la poursuite des études supérieures. On s’aperçoit également que cette démocratisation est uniforme puisque toutes les catégories sociales profitent de cet accès croissant au baccalauréat ; elle est également égalisatrice puisque l’écart d’accès au baccalauréat entre les catégories sociales populaires et les aisées aura tendance à diminuer sous l’impact de « l’effet de plafond » : les catégories les plus aisées ne pouvant plus tellement progresser seront, peu à peu, rejointes par les catégories plus populaires ; les écarts entre les groupes se resserrent avec la disparition de l’orientation en 5° et l’accession de quasiment toute une classe d’âge en 3e ; cette massification a débouché sur une élévation du niveau d’instruction.
La démocratisation est aussi ségrégative : en effet davantage d’études pour tous ne signifie pas systématiquement que tous poursuivent les mêmes études Les inégalités scolaires persistent ; elles ne sont pas tant quantitatives que qualitatives. Ainsi, on s’aperçoit que, en 2008, 76% des enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures avait le baccalauréat général contre 34% des enfants d’ouvriers ; ces derniers sont plus représentés dans les baccalauréat technologiques et professionnels. La sous surreprésentation est visible par le fait que « parmi les jeunes gens nés entre 1959 et 1968, environ 21% des enfants de professeurs ou de professions libérales ont accédé à une grande école contre moins de 1% chez les enfants d’ouvriers non qualifiés », alors que les cadres représente à peine 20% de la population active et les ouvriers plus de 25%. Désormais c’est de moins en moins le fait d’être bachelier qui fait la différence mais la nature du bac obtenu.
…
EXERCICE 3
1) Une des raisons pour lesquelles le syndicalisme est en crise en France, c'est la hausse du chômage : se mobiliser est devenu difficile pour de nombreux salariés craignant de perdre leur emploi (et de ne pas en retrouver), ce qui produit des incitations à se comporter comme passager clandestin en cas de conflit social.
2) Les Nouveaux Mouvements Sociaux se distinguent des conflits traditionnels du travail dans la mesure où leurs revendications concernent moins le partage des richesses de la production que la défense de valeurs qui sont au fondement de l'identité des individus et des groupes sociaux (écologie, féminisme, etc.), dans la mesure aussi où les organisateurs de ces mouvements ont développé des formes d'action spectaculaires susceptibles d'attirer l'attention des médias pour s'installer dans le débat public.
3) La moyennisation de la structure sociale a rendu moins centrale et moins homogène la classe ouvrière française, entraînant une transformation des conflits du travail plutôt que leur disparition.
4) Les syndicats de salariés ont parfois été critiqués pour ne pas avoir su prendre en compte avec force les revendications des chômeurs et autres individus en situation d'exclusion du marché du travail, de sorte que les mobilisations de chômeurs et autres précaires (dont les stagiaires) jouent un rôle d'intégration de ces exclus au débat public.
5) Dans l'analyse de Karl Marx, la lutte des classes constitue un des principaux moteurs du changement social, en opposant les capitalistes aux prolétaires, mais cette lutte n'est plus circonscrite aux usines et fait souvent appel désormais à la médiation de l'État, qui reconnaît les syndicats comme des partenaires sociaux (institutionnalisation des syndicats), et que l'on tente d'influencer par la mise en place de lobbies industriels par exemple.
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EXERCICE 5
1) Dans les deux exemples du texte, les acteurs mobilisés ne sont pas des salariés mais des associations de
citoyens ou professionnelles qui tentent d'influencer les décisions politiques dans un sens conforme à leurs valeurs.
2) Le mouvement pro-vie s'oppose au droit à l'avortement obtenu par les mouvements féministes à partir des années 1970. Cet exemple montre qu'un mouvement social peut revendiquer le retour à un état antérieur des normes sociales. Il n'y a pas de lien mécanique entre movement social et changement social : un mouvement social peut viser le maintien des structures sociales et des normes plutôt que leur transformation.