Cours initiation comptabilité: Robert OBERT

Cours initiation comptabilité de A a Z
...
Information des administrations
Les principales déclarations fiscales à souscrire par les entreprises concernent les impositions suivantes :
- l’impôt sur les bénéfices (impôt sur le revenu, pour les personnes physiques ou impôt sur les sociétés) ;
- la taxe sur la valeur ajoutée ;
- la contribution économique territoriale (ex taxe professionnelle).
Les différentes déclarations doivent être établies à partir de la comptabilité.
Par ailleurs, les entités doivent présenter à l’Urssaf et autres organismes sociaux un certain nombre de déclarations permettant de déterminer l’assiette. Elles doivent aussi répondre aux enquêtes statistiques agréées par les pouvoirs publics.
Information du personnel
Les membres du personnel et leurs représentants sont intéressés par une information sur la stabilité et la rentabilité de l'entreprise qui les emploie. Ils sont également intéressés par des informations qui leur permettent d'estimer la capacité de l'entreprise à leur procurer une rémunération, des avantages en matière de retraite et des opportunités en matière d'emploi
Chaque année, le chef d’entreprise doit présenter un certain nombre de documents comptables au comité d’entreprise.
Information des créanciers
Les prêteurs sont intéressés par une information qui leur permette de déterminer si leurs prêts et les intérêts qui y sont liés seront payés à l'échéance. Les fournisseurs et autres créditeurs sont intéressés par une information qui leur permette de déterminer si les montants qui leur sont dus leur seront payés à l'échéance.
Comptabilité, contrôle de gestion, audit
Le contrôle de gestion est l'activité visant la maîtrise de la conduite d'une organisation en prévoyant les événements et en s'adaptant à l'évolution, en définissant les objectifs, en mettant en place les moyens, en comparant les performances et les objectifs, en corrigeant les objectifs et les moyens. Il utilise des outils de gestion au service du management de l'organisation. Certains de ces outils, comme la comptabilité analytique d’exploitation ou comptabilité de gestion, peuvent s’appuyer sur la comptabilité. La comptabilité analytique est un système de comptes, ajustés à la comptabilité générale, permettant d’identifier et de valoriser les éléments constitutifs du résultat de l’exercice et d’en permettre l’interprétation et l’exploitation. Elle rapproche chaque produit de ses coûts, qu’ils aient été encourus dans l’exercice ou dans des périodes précédentes. Elle divise les résultats par centre de décision permettant un meilleur pilotage, ou les consolide par ligne d’activité, afin de mieux en apprécier la situation.
L'audit est une activité de contrôle et de conseil qui consiste en une expertise par un agent compétent et impartial et un jugement sur l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque de l'entité. Il permet de faire le point sur l'existant (état des lieux) afin d'en dégager les points faibles et/ou non- conformes (suivant les référentiels d'audit). Cela, afin de mener par la suite les actions adéquates qui permettront de corriger les écarts et dysfonctionnements constatés. L'audit comptable et financier est un examen des états financiers de l'entreprise, visant à vérifier leur sincérité, leur régularité, leur conformité et leur aptitude à refléter l'image fidèle de l'entreprise. Cet examen est effectué par un professionnel indépendant, commissaire aux comptes ou auditeur.
Fiche 2 : Bilan et compte de résultat
Le bilan
Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de l'entité et fait apparaître de façon distincte les capitaux propres.
- Un actif est une ressource contrôlée par l'entreprise du fait d'événements passés et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l'entreprise. Les actifs d’une entité se composent essentiellement de valeurs immobilisés (terrains, constructions, matériel, etc.), de stocks, de créances et d’avoirs en trésorerie.
- Un passif est une obligation actuelle de l'entreprise résultant d'événements passés et dont l'extinction devrait se traduire pour l'entreprise par une sortie de ressources représentatives d'avantages économiques. Les passifs d’une entité se composent essentiellement de dettes.
- Les capitaux propres sont l'intérêt résiduel dans les actifs de l'entreprise après déduction de tous ses passifs.
Le compte de résultat
Le compte de résultat récapitule les charges et les produits de l'exercice. Selon le régime juridique de l’entité, le solde des charges et des produits constitue :
- le bénéfice ou la perte de l’exercice ;
- l’excédent ou l’insuffisance de ressources.
- Les produits sont les accroissements d'avantages économiques au cours de l'exercice qui ont pour résultat l'augmentation des capitaux propres autres que les augmentations provenant des apports des participants aux capitaux propres.
- Les charges sont des diminutions d'avantages économiques au cours de l'exercice qui ont pour résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux participants aux capitaux propres.
Application
- Etablissement d’un bilan
Vous êtes amené à présenter le bilan de l’entreprise Alpha. Vous avez relevé les éléments suivants (avec les évaluations correspondantes) au 31 décembre N :
- Terrains : 100 000 €
- Constructions : 300 000 €
- Matériel : 150 000 €
- Stocks : 80 000 €
- Créances clients : 30 000 €
- Avoirs en banque : 20 000 €
Vous avez aussi constaté les dettes de l’entreprise Alpha :
- Emprunts à long terme à rembourser 150 000 €.
- Dettes fournisseurs : 50 000 €
Vous pouvez en conclure que les terrains, les constructions, le matériel, les stocks, les créances clients et les avoirs en banque sont des actifs, car ils sont des ressources contrôlées par l'entreprise du fait d'événements passés et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l'entreprise. Le total des actifs s’élève donc à : 100 000 + 300 000 + 150 000 + 80 000 + 30 000 + 20 000 = 680 000 €.
Vous pouvez aussi en conclure que les emprunts à long terme à rembourser et les dettes fournisseurs sont des passifs car ce sont des obligations actuelles de l'entreprise résultant d'événements passés et dont l'extinction devrait se traduire pour l'entreprise par une sortie de ressources représentatives d'avantages économiques. Le total des passifs s’élève donc à :150 000 + 50 000 = 200 000 €.
Au moment de l’établissement du bilan, les capitaux propres sont de : 680 000 - 200 000 = 480 000 €. On présentera le bilan de l’entreprise sous forme de tableau comprenant deux parties :
- la partie gauche sera appelée « Actif » et représentera l’ensemble des actifs ;
- la partie droite sera appelée « Capitaux propres et passif » ou simplement « Passif » et représentera l’ensemble des capitaux propres et des passifs.
...
- Etablissement d’un compte de résultat
Vous avez également relevé les éléments de l’entreprise Alpha pour l’année N :
- Ventes : 500 000 €
- Intérêts perçus (produits financiers) : 3 000 €
- Achats : 350 000 € (il n’y a pas de variation des stock durant l’année N)
- Autres charges externes (locations, entretien et réparations, primes d’assurance, frais de déplacement, frais postaux et de télécommunications, etc.) : 30 000 €
- Rémunérations du personnel : 50 000 €
- Impôts et taxes : 10 000 €
- Intérêts payés (charges financières) : 5 000 €
- Amortissements : 20 000 €
Vous pouvez en conclure que les ventes et les intérêts perçus sont des produits car ce sont des accroissements d'avantages économiques au cours de l'exercice qui ont pour résultat l'augmentation des capitaux propres. Le total des produits s’élève donc à : 500 000 + 3 000 = 503 000 €.
Vous pouvez aussi en conclure que les achats (s’ils sont tous consommés), les autres charges externes, les rémunérations du personnel, les impôts et taxes, les intérêts payés et les amortissements sont des charges car ce sont des diminutions d'avantages économiques au cours de l'exercice qui ont pour résultat de diminuer les capitaux propres. Le total des charges d’élève donc à 350 000 + 30 000 + 50 000 + 10 000 + 5 000 + 20 000 = 465 000 €.
Le résultat de l’exercice N est donc de : 503 000 - 465 000 = 38 000 €. Puisque les produits sont supérieurs aux charges, il s’agit d’un bénéfice.
On pourra présenter le compte de résultat également sous forme de tableau avec :
- à gauche, les charges et le résultat net (puisqu’il est inférieur aux produits) :
- à droite, les produits.
Compte de résultat du 1er janvier au 31 décembre N
Charges Produits
Achats 350 000 Ventes
Produits financiers
Total 500 000
Autres charges externes 30 000 3 000
Rémunérations du personnel 50 000
Impôts et taxes 10 000
Charges financières 5 000
Amortissements 20 000
Résultat net 38 000
Total 503 000 503 000
Fiche 3 : Les variations d’actif et de passif
Le bilan d’une entité à un moment donné ne sera plus le même quelques temps plus tard. Les différents postes peuvent varier.
Il y a lieu de distinguer les variations internes et les variations parallèles de l’actif et du passif.
Les variations internes d’actif et de passif
Un événement peut faire que des postes d’actif (ou de passif) évoluent. Pour analyser cette évolution prenons deux exemples :
- Opération 1 (le 2 janvier N+1) : Un client paie par virement bancaire une somme de 10 000 € à l’entité Alpha.
- Opération 2 (le 3 janvier N+1): Un fournisseur à qui il était dû 20 000 € accepte la conversion de sa créance sur Alpha en emprunt à long terme.
Pour l’opération 1, il faudra ajouter 10 000 € au poste « Banque » et retirer 10 000 € au poste
« Clients ».
Pour l’opération 2, il faudra ajouter 20 000 € au poste « Emprunt à long terme » et retirer 20 000 € au poste « Fournisseurs ».
On pourrait analyser ces variations de bilan (entre le 31 décembre N et le 3 janvier N+1) de la manière suivante :
Bilan au 31 décembre N Opération 1 Opération 2 Bilan au 3 janvier N+1
Actif
Terrains 100 000 100 000
Constructions 300 000 300 000
Matériel 150 000 150 000
Stocks 80 000 80 000
Clients 30 000 - 10 000 20 000
Banque 20 000 + 10 000 30 000
Total 680 000 680 000
Passif
Capitaux propres 480 000 480 000
Emprunts à long terme 150 000 + 20 000 170 000
Fournisseurs 50 000 - 20 000 30 000
Total 680 000 680 000
Les variations parallèles d’actif et de passif
Nous allons aussi prendre deux exemples pour analyser des variations parallèles d’actif et de passif.
- Opération 3 (le 4 janvier N+1) : l’entité Alpha rembourse par virement bancaire une partie de l’emprunt à long terme 15 000 €.
- Opération 4 (le 5 janvier N+1), l’entité Alpha fait l’acquisition (à crédit) auprès du fournisseur Oméga d’un matériel d’une valeur de 5 000 €.
Pour l’opération 3, il faudra retirer 15 000 € au poste « Banque » et retirer 15 000 € au poste
« Emprunt à long terme ».
Pour l’opération 2, il faudra ajouter 5 000 € au poste « Matériel » et ajouter 5 000 € au poste
« Fournisseurs ».
On pourrait analyser ces variations de bilan (entre le 3 janvier N+1 et le 5 janvier N+1) de la manière suivante :
Bilan au 3 janvier N+1 Opération 3 Opération 4 Bilan au 5 janvier N+1
Actif
Terrains 100 000 100 000
Constructions 300 000 300 000
Matériel 150 000 + 5 000 155 000
Stocks 80 000 80 000
Clients 20 000 20 000
Banque 30 000 - 15 000 15 000
Total 680 000 670 000
Passif
Capitaux propres 480 000 480 000
Emprunts à long terme 170 000 - 15 000 155 000
Fournisseurs 30 000 + 5 000 35 000
Total 680 000 670 000
Fiche 4 : Les charges et les produits
Les opérations examinées à la fiche 3 n’avaient pas d’incidence sur les capitaux propres. Mais de nombreuses opérations ont une incidence sur les capitaux propres et dégagent un résultat. C’est le cas des ventes (et des achats), des paiements de salaires, d’impôts, de charges dites externes (par exemple de frais d’entretien), d’intérêts perçus, etc.
Prenons les opérations suivantes :
- Opération 5 (6 janvier N+1) : achat d’un lot de marchandises à crédit au fournisseur Lambda : 20 000 € ;
- Opération 6 (7 janvier N+1) : vente du lot de marchandises acheté le 6 janvier au comptant pour 30 000 € (payé par banque) ;
- Opération 7 (8 janvier N+1) : paiement de salaires : 2 000 € par chèque bancaire ;
- Opération 8 (8 janvier N+1) : paiement des impôts : 1 000 € par chèque bancaire ;
- Opération 9 (9 janvier N+1) : paiement de frais d’entretien : 1 500 € par chèque bancaire ;
- Opération 10 : (10 janvier N+1) : encaissement d’intérêt sur le compte bancaire : 500 €.
On pourra analyser les opérations ci-dessus et leur incidence sur le bilan de l’entité Alpha de la manière suivante :
...
Fiche 5 : Les variations de stock
Dans la fiche précédente, nous avons considéré que tous les stocks étaient vendus ou que le niveau de stock n’était pas modifié. Il en est rarement ainsi en pratique.
Il convient d’analyser le cas de l’entité Bêta.
Analyse du cas
L’entreprise Bêta a été constituée le 1er mars N avec un capital de 10 000 € composé d’un dépôt en banque de 8 000 € et d’un stock de 2 000 €. Le 3 mars, elle achète un lot de marchandises à crédit de 20 000 €. Le 4 mars elle paie, par chèque bancaire, un loyer de 2 000 €. le 5 mars, elle vend un lot de marchandises pour 15 000 € payable au comptant pour 50 % du montant. Le 8 mars, elle reçoit et met à l’encaissement un chèque de 7 500 € de son client. Le 10 mars, elle décide d’établir un bilan et un compte de résultat et fait l’inventaire de ses marchandises en stock : 10 000 €.
Si l’on veut déterminer le résultat de manière arithmétique, on déterminera d’abord un résultat sur ventes égal aux ventes (soit 15 000 €) diminué des achats vendus, c’est à dire des achats (soit 20 000
€) diminués des variations de stock (augmentés si le stock a diminué, ce qui ne pas le cas dans cet exemple) soit de 2 000 à 10 000 = 8 000 €) : ce résultat sur ventes est donc de 15 000 - (20 000 - 8 000) = 3 000 €. Il y lieu de déduire par ailleurs la charge de loyer soit 2 000 €, ce qui ramène le bénéfice net à 1 000 €.
En utilisant le tableau tel qu’il se présente à la fiche précédente, on peut faire l’analyse suivante ;
...
Fiche 6 : Les règles d’utilisation des comptes
La technique des tableaux utilisée dans les fiches précédentes risque d’être impossible à pratiquer si le nombre d’opérations devient trop important. Aussi, il été imaginé, il y a déjà fort longtemps, un système dit « de comptabilité en partie double » (par Luca Pacioli, un moine toscan, en 1494).
Emplois et ressources et partie double
On peut constater que chaque opération élémentaire fait intervenir deux postes et que les différents postes sont classés dans quatre rubriques : actif, passif (y compris les capitaux propres), charges, produits.
On peut encore constater qu’un poste peut augmenter ou diminuer selon le cas.
On peut aussi constater que ces augmentations ou ces diminutions peuvent être qualifiées d’emploi ou de ressource.
- Si un actif augmente, c’est un emploi pour l’entité, s’il diminue (par le vente d’un actif par exemple), c’est une ressource.
- Si un passif augmente, capitaux propres ou dettes, c’est une ressource pour l’entité, s’il diminue, c’est un emploi.
- Si une charge augmente, c’est un emploi, si elle diminue (en cas de remboursement par exemple), c’est une ressource.
- Si un produit augmente, c’est une ressource, s’il diminue c’est un emploi.
On peut enfin constater qu’à chaque opération il y a un emploi et une ressource (ce qui explique le qualificatif de « partie double »).
Prenons les exemples suivants (déjà analysées dans les fiches 3 et 4) :
- Un client paie par virement bancaire une somme de 10 000 € à l’entité Alpha.
Le poste « Banque » augmente de 10 000 €, c’est un actif qui augmente, c’est un emploi. Le poste « Clients » diminue de 10 000 €, c’est un actif qui diminue, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Banque » pour 10 000 € et la ressource le poste « Clients » pour 10 000 €.
- Un fournisseur à qui il était dû 20 000 € accepte la conversion de sa créance sur Alpha en emprunt à long terme.
Le poste « Fournisseurs » diminue de 20 000 €, c’est un passif qui diminue, c’est un emploi.
Le poste « Emprunt à long terme » augmente de 20 000 €, c’est un passif qui augmente, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Fournisseurs » pour 20 000 € et la ressource le poste « Emprunt à long terme » pour 20 000 €.
- L’entité Alpha rembourse par virement bancaire une partie de l’emprunt à long terme 15 000 €. Le poste « Emprunt à long terme » diminue de 15 000 €, c’est un passif qui diminue, c’est un emploi. Le poste « Banque » diminue de 15 000 €, c’est un actif qui diminue, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Emprunt à long terme » pour 15 000 € et la ressource le poste « Banque » pour 15 000 €.
- L’entité Alpha fait l’acquisition (à crédit) auprès du fournisseur Oméga d’un matériel d’une valeur de 5 000 €.
Le poste « Matériel » augmente de 5 000 €, c’est un actif qui augmente, c’est un emploi.
Le poste « Fournisseurs » augmente de 5 000 €, c’est un passif qui augmente, c’est une ressource. L’emploi est le poste « Matériel » pour 5 000 € et la ressource le poste « Fournisseur » pour 5 000 €.
- Achat d’un lot de marchandises à crédit au fournisseur Lambda : 20 000 €.
Le poste « Achats de marchandises » augmente de 20 000 €, c’est un poste de charges qui augmente, c’est un emploi.
Le poste « Fournisseur augmente de 20 000 € » c’est un poste de passif qui augmente, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Achats de marchandises » pour 20 000 € et la ressource le poste
« Fournisseurs » pour 20 000 €.
- Vente du lot de marchandises au comptant pour 30 000 € (payé par banque).
Le poste « Banque » augmente de 30 000 €, c’est un poste d’actif qui augmente, c’est un emploi.
Le poste « Ventes de marchandises » augmente de 30 000 €, c’est un poste de produits qui augmente, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Banque » pour 30 000 € et la ressource le poste « Ventes de marchandises » pour 30 000 €.
- Paiement de salaires : 2 000 € par chèque bancaire.
Le poste « Rémunérations du personnel » augmente de 2 000 €, c’est un poste de charges qui augmente, c’est un emploi.
Le poste « Banque » diminue de 2 000 €, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est une ressource. L’emploi est le poste « Rémunérations du personnel » pour 2 000 € et la ressource le poste « Banque » pour 2 000 €.
- Paiement des impôts : 1 000 € par chèque bancaire.
Le poste « Impôts et taxes » augmente de 1 000 €, c’est un poste de charges qui augmente, c’est un emploi.
Le poste « Banque » diminue de 1 000 €, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est une ressource. L’emploi est le poste « Impôts et taxes » pour 1 000 € et la ressource le poste « Banque » pour 1 000€.
- Paiement de frais d’entretien : 1 500 € par chèque bancaire.
Le poste « Autres charges externes » augmente de 1 500 €, c’est un poste de charges qui augmente, c’est un emploi.
Le poste « Banque » diminue de 1 500 €, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est une ressource. L’emploi est le poste « Autres charges externes » (ou, si l’on veut analyser les autres charges internes
« Loyers » pour 1 500 € et la ressource le poste « Banque » pour 1 500 €.
- Encaissement d’intérêt sur le compte bancaire : 500 €.
Le poste « Banque » augmente de 500 €, c’est un poste d’actif qui augmente c’est un emploi.
Le poste « Produits financiers » augmente de 500 €, c’est un poste de produits qui augmente, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Banque » pour 500 € et la ressource le poste « Produits financiers » pour 500 €.
Débit et crédit et règles de fonctionnement des comptes
Si l’emploi est appelé débit et la ressource crédit, on peut en déduire les règles de fonctionnement des postes du bilan et du compte de résultat (qu’on appelle aussi « comptes ».
- Il y a débit d’un compte lorsque :
- un actif est augmenté ;
- un passif est diminué ;
- une charge est augmentée (diminution de capitaux propres) ;
- un produit est diminué (diminution de capitaux propres) ce qui est rare.
- Il y a crédit d’un compte lorsque :
- un actif est diminué ;
- un passif est augmenté ;
- une charge est diminuée (augmentation de capitaux propres) ce qui est rare ;
- un produit est augmenté (augmentation de capitaux propres). Ainsi les opérations ci-dessus seront enregistrées comme suit :
- Un client paie par virement bancaire une somme de 10 000 € à l’entité Alpha.
Le poste « Banque » augmente de 10 000 €, c’est un actif qui augmente, c’est un débit. Le poste « Clients » diminue de 10 000 €, c’est un actif qui diminue, c’est un crédit.
Débit : « Banque » : 10 000 € - Crédit : « Clients » : 10 000 €
- Un fournisseur à qui il était dû 20 000 € accepte la conversion de sa créance sur Alpha en emprunt à long terme.
Le poste « Fournisseurs » diminue de 20 000 €, c’est un passif qui diminue, c’est un débit.
Le poste « Emprunt à long terme » augmente de 20 000 €, c’est un passif qui augmente, c’est un crédit.
Débit : « Fournisseurs » : 20 000 € - Crédit : « Emprunt à long terme » 20 000 €
- L’entité Alpha rembourse par virement bancaire une partie de l’emprunt à long terme 15 000 €. Le poste « Emprunt à long terme » diminue de 15 000 €, c’est un passif qui diminue, c’est un débit. Le poste « Banque » diminue de 15 000 €, c’est un actif qui diminue, c’est un crédit.
Débit : « Emprunt à long terme » :15 000 € - Crédit : « Banque » : 15 000 €
- L’entité Alpha fait l’acquisition (à crédit) auprès du fournisseur Oméga d’un matériel d’une valeur de 5 000 €.
Le poste « Matériel » augmente de 5 000 €, c’est un actif qui augmente, c’est un débit.
Le poste « Fournisseurs » augmente de 5 000 €, c’est un passif qui augmente, c’est un crédit. Débit : « Matériel » : 5 000 € - Crédit : « Fournisseur » : 5 000 €.
- Achat d’un lot de marchandises à crédit au fournisseur Lambda : 20 000 €.
Le poste « Achats de marchandises » augmente de 20 000 €, c’est un poste de charges qui augmente, c’est un débit.
Le poste « Fournisseur augmente de 20 000 € » c’est un poste de passif qui augmente, c’est un crédit. Débit : « Achats de marchandises » : 20 000 € - Crédit : « Fournisseurs » : 20 000 €
- Vente du lot de marchandises au comptant pour 30 000 € (payé par banque).
Le poste « Banque » augmente de 30 000 €, c’est un poste d’actif qui augmente, c’est un débit.
Le poste « Ventes de marchandises » augmente de 30 000 €, c’est un poste de produits qui augmente, c’est un crédit.
Débit : « Banque » : 30 000 € - Crédit : « Ventes de marchandises » : 30 000 €.
- Paiement de salaires : 2 000 € par chèque bancaire.
Le poste « Rémunérations du personnel » augmente de 2 000 €, c’est un poste de charges qui augmente, c’est un débit.
Le poste « Banque » diminue de 2 000 €, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est un crédit. Débit : « Rémunérations du personnel » : 2 000 € - Crédit : « Banque » : 2 000 €
- Paiement des impôts : 1 000 € par chèque bancaire.
Le poste « Impôts et taxes » augmente de 1 000 €, c’est un poste de charges qui augmente, c’est un débit.
Le poste « Banque » diminue de 1 000 €, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est un crédit. Débit : « Impôts et taxes » : 1 000 € - Crédit : « Banque » : 1 000 €
- Paiement de frais d’entretien : 1 500 € par chèque bancaire.
Le poste « Autres charges externes » augmente de 1 500 €, c’est un poste de charges qui augmente, c’est un débit.
Le poste « Banque » diminue de 1 500 €, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est un crédit. Débit : « Autres charges externes » : 1 500 € - Crédit : « Banque » : 1 500 €
- Encaissement d’intérêt sur le compte bancaire : 500 €.
Le poste « Banque » augmente de 500 €, c’est un poste d’actif qui augmente c’est un débit.
Le poste « Produits financiers » augmente de 500 €, c’est un poste de produits qui augmente, c’est un crédit.
Débit : « Banque » : 500 € - Crédit ! « Produits financiers » : 500 €
Fiche 7 : Le journal, le grand livre
Dans la pratique, les opérations sont enregistrées chronologiquement dans un document qu’on appelle le journal (du fait que les opérations sont enregistrées le jour le jour).
Puis elles sont reportées, à partir du journal, dans un grand livre (appelé ainsi parce que, dans le passé, les opérations étaient reportées dans un livre volumineux) dans des comptes, qui reflètent les différentes variations des postes du bilan et du compte de résultat.
Enoncé d’un exemple d’opérations
Prenons le cas de l’entreprise Gamma qui a été constituée le 1er avril N par un apport de 10 000 € déposé en Banque.
L’entreprise Gamma a effectue les opérations suivantes du 2 avril au 10 avril N. 2 avril N : achat de marchandises à crédit 20 000 €.
3 avril N : paiement par chèque bancaire d’un loyer : 2 000 €. 4 avril N : vente de marchandises à crédit 12 000 €.
5 avril N : règlement d’une partie de l’achat du 2 avril 5 000 €.
6 avril N : encaissement d’une partie de la vente du 4 avril : 6 000 € 7 avril N : paiement par chèque bancaire d’un salaire : 3 000 €.
8 avril N : achat de marchandises au comptant : 4 000 € 9 avril N : vente de marchandises au comptant : 3 000 € 10 avril N : le stock est évalué à 15 000 €.
Le Journal
Dans le journal sont constatées des écritures. Chaque écriture se compose :
- de la date de l’opération ;
- du compte débité (accompagné éventuellement d’un numéro de compte) et de la somme débitée (dans l’avant dernière colonne) ;
- du compte crédité (accompagné éventuellement d’un numéro de compte), en retrait par rapport au compte débité et de la somme créditée (dans la dernière colonne) ;
- d’un libellé explicatif.
Les écritures de l’exemple présenté ci-dessus se présentent comme suit (les numéros de comptes ne sont pas indiqués).