I-) DEFINITION
Un cadre conceptuel est un ensemble de principes généraux formulés de fournir une base commune permettant l’élaboration de règles cohérentes.
Pour quels objectifs : l aider les normalisateurs à développer les futures normes et à adapter les normes existantes
l aider les préparateurs et les auditeurs à appliquer les normes et à traiter les sujets qui ne font pas encore I' objet de normes l aider les utilisateurs à interpréter les états financiers
l Un cadre conceptuel :
l Indique à qui s’adressent les états financiers, l Précise quels sont les objectifs,
l Donne la liste des principes comptables à respecter, l Donne les définitions, l Fixe les règles de comptabilisation, l Fixe les règles (méthodes) d’évaluation, l La présentation et la diffusion de l’information financière.
II-) Cadre conceptuel du Syscoa
L’étude du CC du Syscoa revient à analyser les élements caractéristiques d’un cadre conceptuel indiqués plus haut à savoir :
- les objectifs du Syscoa, - Les destinataires de l’info.
- les critères qualitatifs du Syscoa
- le contenu des EF,
- Les principes de comptabilisation
- Les méthodes d’évaluation
III-1) Objectifs du Syscoa
Pertinence partagéede l’information d’abord ….
Information destinée à des utilisateurs variés et diversifiés représentant tous les acteurs de la vie économiques :
l Entreprises : Besoins d’information en interne pour la prise de décisions de gestion,
l Partenaires financiers : associés, investisseurs potentiels, prêteurs, banquiers etc. l Partenaires commerciaux de l’entreprise : fournisseurs & clients, l Partenaires sociaux : personnel, l Etat : fisc, statistiques, l Centrale des bilans : info. Sectorielles etc.
Mais aussi, information fiable. Une information n’est utile à ses utilisateurs que si elle est exacte d’erreurs significatives. La recherche de la fiabilité se traduit, dans le fond, par la l’adoption définitions précises, pour éclarer les praticiens :
- Des notions comptables (grandeurs comptables & terminologies)
- Des règles de fonctionnement des comptes,
- Des règles d’élaboratioon et présentation des EF.
Egalement, dans la forme, par la mise en place d’un ensemble de dispositifs permettant la fiabilisation de toutes étapes du traitement de l’information comptable à savoir :
- Saisie et engregistrement de l’info. de base : option pour une comptabilité de flux (non compensation de soldes, distinction entre soldes d’ouverture & mvts de l’exo), enregistrement sans retard des opérations, pièces comptables datées, classées et conservées…)
- Organisation comptable,
- Élaboration & présentation des EF,
- Valeur probante de l’info probante : mise en place de procédures permettant le contrôle externe & le contrôle interne, certification des comptes par les auditeurs etc.
III-2) Principes comptables
Le cadre conceptuel en retient 8 complétés par le principe de prééminence de la réalité sur l’apparence (5 applications) Les principes comptables étudiés dans les lignes qui suivent :
l La prudence l La permanence des méthodes l L’intangibilité du bilan l La spécialisation des exercices l Le coût historique l La continuité de l’exploitation l La transparence l L’importance significative
1. Principe de la prudence (article 3 et 6) : Appréciation raisonnable des opérations à comptabiliser, afin de ne pas transférer sur l’avenir les risques actuels.
L’application de ce principe :
- oblige à procéder aux amortissements et provions, même en l’absence de bénéfice;
- interdit la comptabilisation de plus latentes,
- oblige à rechercher systématiquement tous les passifs susceptibles de grever le patrimoine dès lors qu’ils trouvent leur origine dans les faits ou évènements antérieurs à la date d’arrêté des comptes.
2.Permanence des méthodes (article 40) : Adoption des mêmes méthodes de d’évaluation et de présentation des états financiers d’un exercice à l’autre.
L’objectif est de permettre est la comparaison dans le temps et dans l’espace de l’info financière.
.
l Dérogations admises:
l En cas de changements de reglementions comptable et/ou fiscale :
l Conséquences :
l Changements affectant la reglementation comptable : l’incidence est comptabilisée en capitaux propres;
l Changements affectant la reglementation fiscale : imputation de l’incidence dans les comptes de résultat ;
Dans les deux cas : informations dans l’Etat annexé.
l Changements dûment justifiés par :
l Une modification substantielles des conditions d’activités, l Par la recherche d’une image fidèle améliorée.
Imputation de l’incidence dans les comptes de résultat & informations dans l’Etat annexé
l Dérogations interdites :Changements non justifiés par :
l Une modification substantielles des conditions d’activités,
l Par la recherche d’une image fidèle améliorée.
Souvent justifiés par un lissage des résultats. Ex. Moduler les provisions en fonction du résultat souhaité.
l Correction d’erreurs commises au cours d’exos antérieurs:
l Cas d’erreurs simples : imputation dans les résultats de l’exo; l Cas d’erreurs fondamentales (montants significatifs) : imputation dans les capitaux propres
3. Principe de la spécialisation des exercices (article 59): rattachement à chaque exercice les produits et les charges qui le concernent et uniquement ceux là.
Ce principe trouve son application à l’inventaire avec l’utilisation des comptes de régularisation tels que : charges à payer, charges constatées d’avance, produits à recevoir etc. Et aussi, la constatation des amortissements & provisions.
Les difficultés de ce principe existent avec notamment lorsqu’il s’agira d’apprécier des évènements postérieurs à l’exercice.
Avantage : ce principe a le mérite de présenter une objectivité dans l’évaluation des biens et passifs. Ce qui confère une certaine sécurité parce qu’évitant le recours à des estimations contestables
Inconvénients de ce principe lié à l’image que donnent du bilan et le compte de résultat de la situation de l’entreprise.
Dérogations: Réévaluations des actifs, environnement hyperinflationniste
5. Principe de continuité de l’exploitation (article 39) : l’entreprise est présumée poursuivre ses activités dans un horizon temporel prévisible.
l Appréciation du critère de continuité: situation à apprécier sur la période suivant la clôture de l’exercice contrôlé. A titre d’exemple, on peut citer les situation ci-après :
l Situation nette négative,
l Recours à d’importants emprunts à CT pour financer des investissements non susceptibles d’être réalisés rapidement,
l Impossibilité d’honorer ses créances à l’échéance,
l Mise en péril de la poursuite de l’exploitation du fait, par exemple, de la fin d’un de francise, de procedures judiciaires, de la rupture de l’approvisionnement en matières ou de graves conflits sociaux.
6. Principe de l’importance significative (article 33) : Tout élément susceptible d’influencer le jugement des destinataires des états financiers doit être communiqué.
7. Principe de transparence (articles 6 à 11, sauf 7) : fournir une information claire et loyale. Ce principe renvoie également aux concepts de régularité et sincérité :
l Régularité : conformité aux règles et procédures du Syscoa, l Sincérité : présentation et communication de manière claire et loyale, sans intention de dissumiler la réalité derrière l’apparence,
l Le respect de la non compensation pour ne pas entrainer des confusions juridiques et économiques qui fausseraient l’image des EF.
Conséquences de l’application de ce principe : Cf. correction d’erreurs antérieures.
Principe de prééminence de la réalité sur l’apparence (5 applications retenues).
• Concession de services publics,
• Crédit bail,
• Personnel intérimaire,
• Bien acquis avec clause de réserve de propriété,
• Effets escomptés non échus.
III-3) Objectifs à atteindre : l’image fidèle
L’objectif assigné aux principes : donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’enreprise c-à-d donner une image aussi objective que possible de la réalité de l’entreprise.
Image fidèle représente un test final permettant de juger l’application des principes comptables.
a) Présomption lorsque les règles comptables sont appliquées de bonne foi, cela conduit à obtenir des EF reflétant l’image fidèle de la situation de l’E/S,
b) Guide pour le comptable, lorsqu’il confronté à des situations délicates, de prendre une décision. Ex:
l En l’absence de règles comptables, quelle solution apporter ? l Lorsque plusieurs méthodes sont possibles, comment choisir ?
III-4) Les méthodes d’évaluation Le Syscoa distingue :
l La valeur d’entrée au patrimoine, l La valeur actuelle à une date quelconque, l La valeur nette au bilan.
A) La valeur d’entrée
Cette valeur d’entrée est :
- Le coût d’achat ou d’acquisition pour les biens achetés, - Le coût de production pour les biens produits.
B) La valeur actuelle
Elle s’apprécie en fonction des deux critères : marché et utilité.
En l’absence de continuité, on retiendra la valeur de marché ou à la valeur vénale (prix potentiel de vente, valeur dite de négociation)
A la cloture de l’exercice, la valeur d’inventaire correspond à la valeur actuelle.
III-5) Les états financiers
A) Une date de clôture des exercices unique
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile, elle part du 01 janvier au 31 décembre.
Cette durée peut être inférieure à 12 mois si le premier exercice débute au cours du premier semestre de l’année civile. A l’inverse, elle peut être supérieure à 12 mois, si le premier exercice débute au cours du second semestre.
En cas de liquidation, l’exercice est calqué sur la durée des opérations de liquidation en cas de cessation d’activités quelle qu’en soit la cause.
Les comptes sont arrêtés au plus tard dans les quatre mois qui suivent la clôture de l’exercice, soit le 30 avril de l’année suivante.
B) Un modèle d’analyse des activités et de la structure del’entreprise et de son environnement, basé sur la distinction entre opérations relevant d’activités ordinaires et celles hors activités ordinaires.
Par activités ordinaires, le Syscohada entend les opérations assumées par l’entreprise correspondant à son objet social dans les conditionsnormales d’exploitationet qui se reproduisent de manière récurrente, à structureet qualitéde gestion similaires.
A l’inverse, les hors activités ordinaires correspondent à des opérations ou évènements distincts des activités ordinaires et n’étant pas en conséquence censés se reproduire de manière fréquente ou régulière.
C) L’adaptation des états financiers à la dimension des entreprises et à leur activité.
Les états financiers et le plan comptable du SYSCOA et de l’OHADA
Les états financiers prévus par le SYSCOA et l’OHADA sont au nombre de quatre plus un état statistique. Il s’agit :
l Du Bilan l Du Comptes de résultat l De l’Etat annexé l Du TAFIRE.
L’Etat supplémentaire est d’ordre statistique et doit être rempli à destination de la centrale des bilans par les entreprises qui produisent des biens.
Système normal | Système allégé | Système minimal de trésorerie |
Chiffre d’affaires supérieur ou égal à 100 millions de FCFA | Chiffre d’affaires inférieur à 100 millions de FCFA et supérieur ou égal aux seuils du SMT | Chiffre d’affaires inférieur à 10, 20 ou 30 millions de FCFA |
BilanCompte de résultatEtat annexéTAFIREEtat supplémentaire le cas échéant | Bilan allégéCompte de résultat allégéEtat annexé allégé | Bilan simplifié Compte de résultat simplifié |
Questions à réponses multiples
1. A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les biens sont enregistrés :
a. À la valeur actuelle,
b. Au coût de production,
c. À la valeur vénale,
d. Au cout de revient,
e. Au coût d’acquisition.
2. Les documents suivants doivent être obligatoirement mis à la disposition des associés dans les différents types de sociétés:
a. l’inventaire,
b. Les comptes annuels,
c. Le tableau des résultats des cinq derniers exercices,
d. La déclaration fiscale,
e. Le tableau d’affectation des résultats.
Questions à réponse unique.
1. La valeur d’inventaire correspond :
a) Que la direction n’est pas changée,
b) Que l’activité de l’entrep. se poursuit d’un exercice à l’autre,
c) Que les contrats de l’entrep. sont maintenus,
d) Que l’entrep. est normalement considérée comme étant en activité,
e) ARNC
3. Etre sincère en comptabilité c’est :
4. Il est possible de déroger aux principes comptables si :
a. Si le bénéfice est trop important,
b. Si dans un cas exceptionnel, l’application d’une prescrption comptable ne donne pas l’image fidèle,
c. Si le principe de continuité ne peut être respecté,
d. Si l’entreprise est passée de la forme individuelle à la forme sociétaire,
e. ARNC
5. Laquelle de ces assertions est exacte :
a. La comptabilité et la fiscalité sont intimement liée,
b. La comptabilité est complètement indépendante de la
fiscalité,
c. En matière fiscale, les entrep. doivent respecter les définitions édictées par le Syscoa sous réserve que celles-ci ne soient pas incompatibles avec le règles applicables pour l’assiette de l’impot,
d. Les règles fiscales l’emportent sur les règles comptables,
e. ARNC